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Game of Thrones, Legally Blonde, Sixteen Candles, Starship Troopers… Mirion Malle analyse des oeuvres marquantes du petit et grand écran sous l’angle du genre et du féminisme. Quelles places ont les femmes dans les blockbusters et les séries télé ? Quel est l’impact sur notre société ? Voilà les questions auxquelles répond Commando Culotte avec pédagogie mais aussi humour et légèreté, alternant critiques et déconstruction de mythes sexistes comme “les filles n’ont pas d’humour", “la friendzone", “le maquillage c’est nul et c’est pour les filles, les flingues c’est cool et c’est pour les garçons", et bien d’autres.
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Quel féminisme pourrait aujourd'hui réunir les Nords et les Suds? Sans nul doute un féminisme non hégémonique, qui prenne en compte les spécificités des unes et des autres mais qui, ce faisant, ne cherche pas à opposer centre et périphérie. Ces caractéristiques, qui représentent autant d'exigences, sont précisément celles d'un « féminisme de la frontière », capable de se projeter, qui croise sans recouper, et qui rejette aussi bien la fusion que l'hybridation: un féminisme « transversal », foncièrement décolonisé. Cet ouvrage se propose de déconstruire des catégories classiques assimilées ou appliquées au féminisme, comme le care ou l'empowerment, dans une approche qui emprunte tout à la fois à la philosophie sociale et à la pensée décoloniale, pensée qui se définit à la fois contre la postmodernité et la postcolonialité. Féminismes du Nord et du Sud d'hier et d'aujourd'hui sont ainsi soumis a une critique à la fois historique et épistémologique, s'agissant aussi bien de décoloniser la Shéhérazade médiévale que la Fat(i)ma adepte du féminisme dit musulman, et les femmes du Kazanistan rawlsien autant que celles de la Tunisie post-révolutionnaire.
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"Désir(s)", "Mondialisation", "Nudité", "Race", "Voix" ... Les soixante-six textes thématiques de cette encyclopédie explorent les reconfigurations en cours des études de genre. Trois axes transversaux organisent cette enquête collective: le corps, la sexualité, les rapports sociaux. Dans les activités familiales, sportives, professionnelles, artistiques ou religieuses, les usages du corps constituent désormais un terrain privilégié pour appréhender les normes et les rapports de genre. Les pratiques érotiques que les sociétés, à travers l'histoire, ont catégorisées comme normales ou déviantes occupent quant à elles une place inédite pour éclairer les articulations entre hiérarchies des sexes et des sexualités. Enfin, les inégalités liées au genre sont de plus en plus envisagées en relation avec celles liées à la classe sociale, la couleur de peau, l'apparence physique, la santé ou encore l'âge. Cette approche multidimensionnelle des rapports sociaux a transformé radicalement les manières de penser la domination au sein des recherches sur le genre. En analysant les concepts, les enquêtes empiriques et les débats caractéristiques de ces transformations saillantes, les contributrices et contributeurs de cet ouvrage dessinent une cartographie critique des études de genre en ce début de XXIe siècle.
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Julia Serano partage ses expériences et ses idées - à la fois avant et après la transition - pour révéler les façons dont la peur, la suspicion et le dédain envers la féminité façonnent nos attitudes sociétales envers les femmes trans, ainsi que le genre et la sexualité dans leur ensemble. Les arguments bien rodés de Serano et son plaidoyer pionnier découlent de sa capacité à combler le fossé entre les perspectives biologiques et sociales souvent disparates sur le genre. Dans ce manifeste provocateur, elle expose à quel point la croyance culturelle est profondément enracinée selon laquelle la féminité est frivole, faible et passive. En plus de démystifier les idées fausses populaires sur le fait d'être transgenre, Serano fait valoir que les féministes et les militantes transgenres d'aujourd'hui doivent travailler pour embrasser et autonomiser la féminité - sous toutes ses formes merveilleuses.
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Comment les opinions de la Cour suprême des États-Unis changeraient-elles si les juges utilisaient des méthodes et des perspectives féministes pour statuer sur les affaires ? C'est la question centrale à laquelle nous avons cherché à répondre en réunissant un groupe d'universitaires et de juristes pour mener à bien ce projet. Pour y répondre, ils utiliseraient des théories féministes pour réécrire les affaires de justice de genre les plus importantes tranchées par la Cour suprême des États-Unis depuis l'adoption de l'amendement final sur les droits civils en 1870 jusqu'à l'été 2015. Dans un premier temps, nous n'avons donné aucune indication à nos contributeurs sur ce que nous entendions par « féminisme ». Nous voulions que nos auteurs soient libres d'apporter leur propre vision du féminisme au projet. Pourtant, il serait fallacieux de suggérer que nous n'avons pas nous-mêmes une perspective particulière sur ce que sont le « féminisme », le « raisonnement féministe » ou les « méthodes féministes ». En effet, sans une telle perspective, nous n'aurions pas entrepris le projet. Nous reconnaissons le « féminisme » comme un mouvement et une perspective historiquement ancrés dans la politique, et qui motivent les batailles sociales, juridiques et autres pour l'égalité des femmes. Nous le comprenons également comme un mouvement et un mode d'enquête qui se sont développés pour approuver la justice pour tous, en particulier ceux historiquement opprimés ou marginalisés par ou à travers la loi. Nous croyons que le « féminisme » n'est pas l'apanage des femmes uniquement, et nous reconnaissons et célébrons les identités multiples et fluides contenues dans la catégorie « femme ». Dans cette vision large, nous reconnaissons que les féministes peuvent être en désaccord (et être toujours féministes) et qu'il n'existe pas de méthodes ou de processus de raisonnement féministes unitaires. Ainsi, lorsque nous parlons de méthodes féministes ou de processus de raisonnement féministes, nous entendons « méthodes » et « processus de raisonnement » au pluriel ., tout en reconnaissant qu'il existe un corpus riche et diversifié d'érudition qui s'est épanoui sous l'étiquette globale de « théorie juridique féministe ». En effet, ce sont les méthodes et les processus de raisonnement examinés et employés par de nombreux auteurs représentés dans le livre. Néanmoins, en façonnant le projet depuis ses débuts jusqu'aux pages finies, nous, en tant qu'éditeurs, avons été motivés par une vision large et expansive de ce qu'est le «féminisme». Cette vaste compréhension a sans aucun doute façonné le projet à bien des égards, y compris notre choix de cas, notre sélection d'auteurs et nos modifications, même si nous n'avons pas défini le féminisme pour nos contributeurs.
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Dans la grande tradition du roman sudiste, La Couleur pourpre, qui dénonce l'oppression raciale et sexuelle dont furent victimes les femmes noires, a fait date. Celie et Nettie sont deux soeurs séparées à l'adolescence mais liées par un amour indéfectible que ne terniront ni les brimades ni le mépris, ni les guerres ni l'absence. Celie, mariée enfant à un homme violent, ne reçoit pas les lettres que lui adresse Nettie, devenue missionnaire en Afrique, car son mari les subtilise. Ignorant l'adresse de sa soeur, elle-même envoie ses lettres au Bon Dieu. Une correspondance sans espoir de réponse. Une correspondance qui sauvera les deux femmes du désespoir. Lauréat du prix Pulitzer et de l'American Book Award en 1983, La Couleur pourpre a été adapté au cinéma en 1984 par Steven Spielberg
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"J'espère que, quand on reverra la Constitution, les droits de la femme seront enfin comptés pour quelque chose et respectés comme ils doivent l'être, surtout quand il sera bien prouvé, comme cela ne peut manquer de l'être, que la raison exige que l'on fasse attention à leurs plaintes et réclame hautement justice pour une moitié de l'espèce."--Page 4 de la couverture.
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Activiste féministe lesbienne radicale depuis les années 1970, Dorothy Allison a connu le succès avec ses romans (L’Histoire de Bone, Retour à Cayro). En 1994, elle publie Peau, un recueil d’essais. Elle y parle de son enfance, d’inceste, de lesbophobie. Elle raconte son engagement féministe, sa sexualité, les « Sex Wars » des années 1980. Elle partage ses réflexions sur la littérature : comment écrire l’extrême misère sociale, comment écrire sur le sexe ? Un livre tout à la fois intime, décapant et profondément politique, réédité avec sept textes inédits en français.
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L’enfant grandit avec son grand-père qui, avant sa mort, lui apprend tout de la vie et de la Terre. Tels des vautours, des Polichinelles (Blancs) débarquent, pillent le territoire, la culture et la langue. En cinq tableaux, Qu’as-tu fait de mon pays ? • Tanite nene etutamin nitassi ? raconte l’histoire de la dépossession des peuples autochtones et les abus du système colonial. Née en 1926 dans le Grand Nord, An Antane Kapesh, gardienne de la mémoire de son peuple, est la première auteure innue. Mère de huit enfants, elle décède en 2004. Sa parole demeure fondamentale pour l’histoire.
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La race fut longtemps appréhendée dans un sens biologique,approche qui constitue l'une des formes les plus puissantes de l'idéologie raciste. À la suite de la disqualification scientifique et politique de ces catégorisations biologiques, le racisme fut relégué au rang de simple préjugé. Ou, qu'en est-il de la production continuée de la race à l'ère prétendument "post-raciale" ? En mélangeant une approche féministe , attentive à une compréhension des rapports sociaux de sexe, et une approche postcoloniale , l'ouvrage analyse les conditions historiques et épistémologiques de la production de la race dans des sociétés qui se sont constituées - politiquement et économiquement - sur l'esclavage et la colonisation. Il montre que le racisme n'a pas disparu et a pris, au gré du renouvellement des formes de l'économie mondialisée, une nouvelle configuration qui oblige à nous interroger sur la supposée opposition entre un racisme biologique et un racisme dit culturel, qui aurait entériné l'inexistence des races biologiques, mais selon lequel il y aurait des différences culturelles irréductibles entre les peuples.
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La mine, c’est à la fois le crayon, l’expression et le potentiel explosif. Nous disons mines de rien, parce qu’il s’agit de petites choses, ces petits riens souvent passés sous silence, et qui, pourtant, nous minent. Trois professeures de lettres délaissent les formes académiques pour se donner le plaisir des billets d’humeur, de l’archéologie du quotidien, en solidarité avec toutes celles qui subissent les humiliations invisibles. Têtues, critiques, moqueuses ou graves, elles s’entendent sur un point: si le monde a beaucoup changé, si l’égalité semble à portée de main, le sexisme demeure bien vivace partout. Mines de rien, ce sont trois féministes qui mettent en commun leurs plumes grinçantes pour dépeindre nos travers avec des lunettes pas vraiment roses. Du marketing aux toilettes publiques, en passant par les médias sociaux, la culture du viol, l’instinct maternel ou la masturbation, leurs chroniques s’indignent de l’ordinaire sexiste, et prouvent qu’il est aussi arbitraire qu’anachronique. Ici la conscience aiguë du phallocentrisme n’est pas un poids, mais un moteur. Mieux vaut, paraît-il, en rire. Mieux vaut surtout s’en indigner.
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Publié pour la première fois en 1999, le révolutionnaire Exile and Pride est essentiel à l'histoire et à l'avenir de la politique des personnes handicapées. L'écriture révélatrice d'Eli Clare sur ses expériences en tant qu'activiste/écrivain genderqueer handicapé blanc l'a établi comme l'un des principaux écrivains sur les intersections de la queerness et du handicap et a changé de façon permanente le paysage de la politique du handicap et de la libération queer. Avec le dévouement d'un poète à la vérité et l'exigence de justice d'un activiste, Clare déroule habilement les multiples histoires à partir desquelles se déploie notre sens de soi en constante évolution. Ses essais mêlent mémoires, histoire et pensée politique pour explorer les significations et les expériences du chez-soi : le chez-soi en tant que lieu, communauté, corps, identité et activisme. Ici, les lecteurs trouveront un cadre intersectionnel pour comprendre comment nous vivons réellement avec l'hydraulique quotidienne de l'oppression, du pouvoir et de la résistance. À la base de l'exploration de Clare sur la destruction de l'environnement et le capitalisme, la sexualité et la violence institutionnelle, le genre et le corps politique, se trouve un appel à des mouvements de justice sociale véritablement accessibles
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« La recherche-action collaborative permet de faire émerger toute la richesse des échanges entre praticiens réflexifs et chercheurs professionnels, tous désireux de faire évoluer la connaissance en sciences humaines et sociales. Ce livre témoigne de cette aventure collective et dresse un état des lieux de ces pratiques de recherche. En quoi tentent-elles de construire le savoir d’une manière différente, renouvelée, par rapport aux approches académiques classiques ? Que disent-elles du rapport à la réalité des acteurs sociaux et des chercheurs ? En quoi transforment-elles éventuellement le réel et quels en sont les enjeux épistémologiques ? Tour à tour les auteurs rendent compte d’expérimentations méthodologiques menées sur le terrain bien-être à l’école, accompagnement spécialisé, aide sociale à l’enfance ou développement territorial et explorent les liens complexes qui naissent de la collaboration, voire de la confrontation entre recherche et action. Si les chercheurs interrogent les pratiques, inversement les pratiques posent la question du rapport de la recherche avec la réalité. L’interrogation mutuelle permet de dépasser les frontières des disciplines et donne lieu à une politique et une éthique de la connaissance qui n’hésitent pas à reconnaître la part d’ignorance pour se définir en termes d’ouverture et de dialogue. Cet ouvrage pluridisciplinaire, rassemblant des auteurs de quatre pays, contribuera à la réflexion des étudiants et des formateurs en travail social, mais également d’autres sphères professionnelles, sur le renouvellement de la connaissance dans un « monde incertain ». Il invite les décideurs publics et acteurs du monde éducatif à poser les questions épistémologiques fondamentales et à interroger la distinction entre « le savant et le politique » (4e de couverture)
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Comment les enseignants gays et lesbiens négocient-ils leurs identités professionnelles et sexuelles au travail, alors que ces identités sont construites comme s’excluant mutuellement, voire comme s’opposant mutuellement ? À l'aide d'entretiens et d'autres documents ethnographiques du Texas et de Californie, School's Outexplore comment les enseignants luttent pour créer une personnalité de classe qui équilibre qui ils sont et ce que l'on attend d'eux dans un climat d'homophobie omniprésente. L'examen par Catherine Connell de la tension entre la rhétorique de la fierté gay et l'éthique professionnelle de la discrétion relie et considère de manière perspicace des facteurs compliquants, depuis la loi et la politique locales jusqu'au privilège de genre. Elle décrit également comment les discours racialisés sur l’homophobie contrecarrent les contestations des injustices sexuelles dans les écoles. Écrit avec une verve ethnographique, School's Out est une lecture essentielle pour les spécialistes et les étudiants des études queer, des études de genre et des politiques éducatives.
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Anna a vingt-sept ans et n’a pas rencontré le grand amour. Elle saute quelques étapes dans son existence de jeune lesbienne et décide d’entrer dans la course à la maternité. Michaëlle, une globetrotteuse volage, vient bouleverser ses plans. C’est le coup de foudre. Anna tombe de haut et se voit confrontée à une décision douloureuse : nourrir son affection pour Michaëlle ou poursuivre son rêve parental. Dans le doute, Anna préfère une troisième option : elle abandonne les inséminations, opte pour l’adoption, puis s’acharne à transformer son amante en épouse fidèle. Les rêves d’Anna volent en éclats. De crise en crise, Anna tente de sortir de son marasme, mais s’enfonce dans la dépression. Anna troque une salle d’attente pour une autre.
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La plupart des gens ignorent que de nombreux ouvrages mettent en scène des lesbiennes. Afin de pallier cette carence, Entre femmes recense des romans, des oeuvres dramatiques, des recueils de poèmes, des bandes dessinées, des témoignages et des biographies qui mettent au premier plan l'amour d'une femme pour une autre. Ces livres, qui constituent le noyau d'une bibliothèque lesbienne idéale, ont des femmes pour autrices. Seuls figurent dans ce recensement les biographes masculins de lesbiennes et bisexuelles célèbres. En feuilletant ces pages, on s'apercevra que, durant vingt-sept siècles, de Sappho à Colette, aucune femme n'a eu voix au chapitre sur ce sujet, mais que, depuis la série des Claudine, de nombreuses autrices de talent s'en sont emparées, de Françoise Mallet-Joris à Patricia Highsmith et de Renée Vivien à Alison Bechdel. On trouvera donc dans Entre femmes les notices de plus de trois cents ouvrages résumés et commentés, ces notices permettant de choisir un volume en toute connaissance de cause. On rencontre dans ces livres, publiés de 1900 à 2014, des lesbiennes d'une grande diversité, des plus solides aux plus fragiles, des plus fortunées aux plus démunies et des plus vertueuses aux plus machiavéliques, comme dans le reste de la population. Sachant combien il est vital de s'identifier à des personnages imaginaires pour pouvoir construire sa personnalité, en toute sérénité, il est important que les lesbiennes, souvent invisibles et isolées, disposent d'ouvrages qui les aideront à prendre conscience de leur orientation et où elles trouveront des héroïnes auxquelles s'identifier.
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Depuis quelques années, l’idée que les hommes vont mal gagne des adeptes. Cette prétendue crise de la masculinité aurait une cause: les femmes, et surtout les féministes, qui domineraient la société québécoise. Des partisans de la «cause des hommes» grimpent sur les ponts pour y déployer des banderoles, intentent des poursuites judiciaires contre des militantes, prennent la parole en commissions parlementaires, font du lobbyisme auprès d’institutions politiques, publient des livres et multiplient les attaques sur le web. Certains vont même jusqu’à harceler des groupes de femmes. La première édition de cet ouvrage pionnier paru en 2008 a reçu des échos très enthousiastes jusqu’en Europe. Actualisée et bonifiée, la réédition s’intéresse au nouveau souffle de ce courant résolument antiféministe, qui tend à se cristalliser autour des réseaux sociaux. En plus de documenter le mouvement masculiniste québécois et d’expliquer comment il nuit à l’égalité entre les hommes et les femmes, ce livre expose une facette peu connue du sexisme contemporain et recense plusieurs stratégies de résistance féministe. Des textes de Janik Bastien Charlebois, Mélissa Blais, Louise Brossard, Francis Dupuis-Déri, Karine Foucault, Mathieu Jobin, Sarah Labarre, Diane Lamoureux, Ève-Marie Lampron, Josianne Lavoie, Émilie Saint-Pierre et Marie-Eve Surprenant.
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Engagées dans le Mouvement pour la santé des femmes dans les années 1970, Barbara Ehrenreich et Deirdre English enquêtent sur les racines historiques de la professionnalisation du corps médical. Portant un regard féministe sur les chasses aux sorcières en Europe et la suppression de la profession de sage-femme aux Etats-Unis, elles s'interrogent : et si, derrière ces événements, se cachait une véritable monopolisation politique et économique de la médecine par les hommes de la classe dominante, reléguant peu à peu les femmes à la fonction subalterne d'infirmière docile et maternelle ? Depuis sa parution aux Etats-Unis en 1973, cet essai concis et incisif a ouvert la voie à de nombreux travaux de recherche et prises de conscience. Cette traduction s'ouvre sur une préface inédite des deux auteures.
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La première étude de livre explorant l'importance du genre pour le corpus littéraire que nous appelons le modernisme lesbien. Elizabeth English explore le dilemme esthétique suscité par la censure du roman de Radclyffe Hall, Le Puits de solitude, en 1928. Confrontées aux représailles juridiques et financières, les écrivaines ont été contraintes de se demander comment elles pourraient représenter l'identité et le désir lesbiens. L’expérimentation moderniste a souvent été considérée comme une réponse à ce problème, mais l’anglais innove en affirmant que les fictions de genre populaires offraient une stratégie créative contre la menace d’être détectée et punie. Son étude examine une gamme de réponses à ce dilemme en proposant des lectures approfondies et éclairantes de fictions fantastiques, policières et historiques écrites par des auteurs traditionnels et modernistes. L’anglais présente des écrivaines jusqu’ici négligées issues de divers horizons et s’appuie sur des documents d’archives examinés ici pour la première fois pour retracer la topographie de la littérature lesbienne des années 1920-1940 et réévaluer la définition du modernisme lesbien. Principales caractéristiques: Repense le projet moderniste lesbien pour démontrer que la fiction de genre a non seulement influencé des écrivaines modernistes tels que Woolf et Stein, mais a également trouvé sa place dans leur travail ostensiblement intellectuel. Met en lumière des écrivaines grand public jusqu'ici négligés travaillant dans des genres populaires qui ont contribué à l'esthétique moderniste lesbienne Situé pour la première fois Katharine Burdekin dans le contexte du modernisme lesbien, en utilisant des documents d'archives inédits (y compris des lettres et des manuscrits) Divisée en trois grands genres multi-auteurices (fictions fantastiques, historiques et policières), l'étude couvre des fictions populaires telles que l'écriture utopique, le surnaturel, la biographie historique, la romance historique et le roman policier classique de campagne.
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Hier d'inspiration réformatrice, la micro-finance nourrit aujourd'hui une idéologie néolibérale, patriarcale et moraliste, portée par un capitalisme «social» et des économistes comme Esther Duflo. Les pauvres, et en premier lieu les femmes, sont perçus comme des entrepreneurs et consommateurs créatifs et responsables, ou des malades à soigner, impulsifs et irrationnels. Microcrédit, micro-épargne et éducation financière seraient des recettes miracles permettant l'épanouissement du potentiel entrepreneurial et l'émancipation par la consommation, ou la canalisation de tentations impulsives et la rationalisation des comportements. Les enquêtes menées dans diverses régions du monde montrent les dérives et les désillusions de la micro-finance. Une vision politique de la pauvreté et du marché permet de dépasser les impasses des idéologies dominantes. Des formes alternatives et solidaires d'épargne et de crédit ouvrent la perspective de réinventer la richesse, la solidarité et la lutte contre les dominations et les inégalités.