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Ce mémoire dresse un portrait collectif de l’itinérance de jeunes femmes au centre-ville de Montréal selon une perspective féministe intersectionnelle. S’inscrivant dans une méthodologie qualitative et féministe, celui-ci se penche sur les stratégies de survie employées par de jeunes femmes itinérantes. Ces stratégies répondent à plusieurs formes de violences invisibles également documentées au sein de cette recherche. C’est à l’aide d’un portrait collectif fait à partir de focus groupes et d’observation participante que cette problématique est adressée. Cette recherche s’est effectuée en collaboration avec l’organisme En Marge 12-17 où le recrutement de cinq jeunes femmes a eu lieu. Les résultats semblent indiquer que les jeunes femmes en situation d’itinérance déploient de multiples stratégies de survie, dont celle de la création d’un réseau social d’entraide. D’autres stratégies de survie ont également été abordées par les participantes comme l’utilisation des ressources communautaires, demeurer éveiller pendant la nuit afin de rester en sécurité, l’utilisation de leur position de femmes, etc. Ces stratégies se sont présentées comme une réponse aux violences invisibles vécues par ces jeunes femmes. L’expérience de l’itinérance et des rapports de pouvoir qui en découlent serait donc teintée de violences invisibles (violence structurelle, violence normalisée et violence symbolique) qui varient selon le genre et l’âge ainsi que selon d’autres catégories d’appartenance. Les jeunes femmes du milieu de la rue vivraient d’ailleurs une expérience spécifique et paradoxale des espaces publics urbains où elles peuvent être considérées comme des objets. À travers les résultats, les participantes expriment aussi une responsabilisation de leur situation, révélant des valeurs du néolibéralisme globalisé. C’est donc dans la mise en lumière des multiples stratégies de survie que cette recherche documente les nombreuses violences invisibles qui s’incorporent dans le parcours de ces jeunes femmes en situation d’itinérance à Montréal. Un portrait collectif de jeunes femmes qui font tout en leur pouvoir pour assurer leur survie, leur sécurité, mais aussi pour vivre. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Stratégies de survie, itinérance, jeunes femmes, jeunes femmes en situation d’itinérance, violences invisibles, intersectionnalité, focus groupe, réseau social, collectivisme.
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Cet article a pour objectif d’évaluer la portée descriptive de la notion de « triangle de velours » pour comprendre la réussite de certaines collaborations féministes avec l’État québécois. La notion de triangle de velours a été élaborée par Alison Woodward en 2003 avec la volonté de rendre compte des alliances établies entre les féministes de la base, les expertes universitaires et les féministes dans les appareils d’État afin d’incorporer les luttes pour l’égalité dans les politiques publiques. Cette notion sera mise à profit dans le contexte québécois pour rendre compte de la complexité et de l’étendue des alliances parmi les féministes dans cadre des luttes pour la liberté d’avortement et l’équité salariale. Les matériaux principaux de notre analyse sont des entretiens semi-dirigés portant sur les récits de féministes militantes engagées dans ces luttes au Québec.
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Lorsque Nadia Eid quitte Montréal, laissant derrière elle son amoureux, pour aller à la recherche de son père palestinien ayant disparu au Caire depuis des années, elle est loin de s’imaginer qu’elle y trouvera aussi une relation torride et complexe avec une jeune artiste égyptienne. Mais que faire quand nationalité et relations personnelles refusent de coexister? Pendant que l’intifada fait rage de l’autre côté de la frontière, Nadia devra choisir entre famille et destinée.
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Rita Mae Brown’s Rubyfruit Jungle (1973) is a foundational work of lesbian literature and has been characterized as a queer text. This essay begins with resistance to reading the novel as a wholly celebratory queer text because of how it positions a form of essentialized lesbianism against queer sexualities that are coded as deviant and abnormal. Nonetheless, Rubyfruit Jungle brims with queer narratives, queer scenes, and queer characters. In the essay’s second half, I draw on Eve Kosofsky Sedgwick’s model of reparative reading to engage with potential queer readings the novel affords. I show how readers can recuperate the queer sexualities the novel documents in ways that the novel – with its specific historical and political positionality – did not or could not account for.
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« This handbook is for community-serving organizations including, but not limited to, community groups, not-for-profit organizations, public and private foundations and local, provincial and federal government agencies. This handbook is designed to help community organizations gain a practical understanding of community-engaged research. It also provides a guiding framework for developing a CER project. This handbook can also be useful for students, early-career researchers and anyone who is curious about using research to advance community interests » (p. 7)
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Plusieurs femmes innues fréquentent l’Église baptiste évangélique Aiamieu Mamuitun située dans la communauté de Uashat mak Mani-Utenam (Côte-Nord, Québec). Dans ce mémoire, je m’intéresse aux discours de ces femmes innues à propos de leur foi évangélique et aux actions qu’elles posent dans le cadre des activités de leur église. Je cherche à documenter et analyser de quelles manières elles font preuve d’agentivité et comment leur désir de guérison se manifeste dans ce contexte évangélique. Au plan théorique, je fais appel aux concepts d’agentivité (Mahmood, 2005) et de réception (Laugrand, 2002). Je fais également appel aux concepts issus d’une revue de littérature sur le discours et les pratiques du mouvement de guérison autochtone, ainsi que sur le discours évangélique lié notamment aux trajectoires de conversion. Au plan méthodologique, la collecte de données de cette recherche qualitative de type socioanthropologique a été réalisée lors d’un terrain ethnographique auprès de femmes innues de l’Église évangélique baptiste Aiamieu Mamuitun de Uashat mak Mani-Utenam durant trois mois à l’automne 2016. Des entrevues semi-dirigées individuelles et de groupe ont été conduites auprès de 13 participantes. Certaines entrevues ont également été conduites avec d’autres membres de l’Église Aiamieu Mamuitun ou de la communauté de Uashat mak Mani-Utenam afin de documenter différents aspects de ces milieux. L’analyse montre que l’Église Aiamieu Mamuitun est un espace favorisant le désir de guérison des femmes innues qui la fréquentent et que ces femmes adhèrent à plusieurs éléments évangéliques liés à la guérison. Cependant, l’analyse montre également que le discours de conversion, dans sa forme typiquement évangélique, est incompatible avec le discours de guérison autochtone auquel elles adhèrent. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes, Innu, évangélique, baptiste, guérison, agentivité, réception, Uashat mak Mani-Utenam, autochtone
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Djamila Ribeiro, journaliste, écrivaine et militante, est considérée comme une porte-parole du féminisme noir brésilien contemporain. Elle s’inscrit dans des mobilisations féministes croissantes qui, numériques ou non, suscitent l’intérêt des médias. Par son activité littéraire et éditoriale et sa présence sur les réseaux sociaux et dans les médias, l’auteure contribue à diffuser, voire à vulgariser, les savoirs noirs et postcoloniaux. La lecture de ses ouvrages, et notamment de Lugar de Fala (2017), essai traduit en France sous le titre La Place de la parole noire, révèle un ensemble de références intellectuelles qui ne sont pas circonscrites aux auteur·e·s brésilien·ne·s, mais incluent des textes fondateurs de la pensée féministe noire, états-unienne et globale. L’analyse des modèles théoriques de Djamila Ribeiro, ainsi que de la réception et de la circulation de ses ouvrages, permet de comprendre la posture intellectuelle et militante de cette figure marquante de la troisième vague féministe au Brésil.
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Nation-wide opinion polls and social scientific studies indicate that evaluations of gay men and lesbian women have become increasingly favourable. These positive trends do not explain the widespread discrimination experiences being reported. To assist researchers in investigating attitudes towards gay and lesbian persons, the current research examines whether there are multiple “types” that are identifiable and salient. Two Canadian studies (Ns = 67 and 206) were conducted to establish the presence of gay and lesbian subgroups. Using subgroups generated by Study 1 participants, community and student sub-samples selected those they perceive to exist. Results indicated that, for gay men, the subgroups Drag Queen and Flamboyant emerged, as did Butch for lesbian women. Amongst students, Closeted and Feminine also emerged for gay men, as well as Feminist and Tomboy for lesbian women. These findings have implications for contemporary research on gay- and lesbian-related attitudes and the methodology used to assess them.
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« Regard historique de quelques expériences de recherche », par Manon Monastesse, directrice de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes. Présentation dans le cadre du webinaire « Recherche partenariale en violence : les hauts et les bas d’une perspective féministe », organisé par la communauté de pratique « Nouvelles-Alliances pour plus de savoirs en égalité des sexes ».
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Ce mémoire en science politique a pour objectif de déterminer si certains humoristes réagissent selon la logique d’un backlash antiféministe lorsqu’ils sont visés par des critiques qui remettent en question la normalisation de l’humour sexiste dans l’industrie humoristique québécoise. Pour ce faire, nous analysons les controverses opposant les personnes suivantes : Guillaume Wagner et Marie-Élaine Thibert (2012), Jean-François Mercier et Le Détesteur (2015) puis finalement, Guy Nantel et Alice Paquet (2017). Nous procédons en trois temps afin d’identifier (1) si des structures de pouvoir avantagent les hommes humoristes leur permettant alors de rester dominants dans l’industrie et de normaliser l’humour sexiste, (2) si les critiques visant les trois humoristes viennent remettre en question le statu quo et finalement (3) si leur réponse aux critiques mobilise des tactiques de backlash antiféministe. Le premier aspect est démontré à l’aide d’une revue de littérature sur le pouvoir des hommes humoristes. Ensuite, les controverses font l’objet d’une analyse contextuelle (personnel, sociopolitique et de réception), afin de décrire les circonstances dans lesquelles elles s’inscrivent (Dufort, 2018, p. 107). L’analyse contextuelle nous permet également d’expliciter comment les critiques à l’égard des humoristes viennent remettre en question le statu quo qui les avantage. Enfin, nous présentons l’analyse de discours de leur réponse aux critiques du sexisme de l’humour, opérationnalisée via quatre grilles de lecture construites à partir des tactiques de résistance et de backlash à l’égalité de genre (Flood et al., 2020), des réactions coercitives (Mansbridge et Shames, 2012), des logiques réactionnaires (Hirschman, 1991) et finalement des éléments de l’antiféminisme « ordinaire » (Descarries, 2005). Nous démontrons que les humoristes réagissent selon la logique du backlash antiféministe, mais que l’intensité n’est pas la même dans les trois controverses à l’étude ; contrairement à Guillaume Wagner, Guy Nantel et Jean-François Mercier réagissent plus fortement à la contestation de leur humour sexiste. Ils ridiculisent les agent·es du changement et articulent un discours qui met en opposition la liberté d’expression et les critiques féministes/proféministes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : antiféminisme, analyse de discours, backlash, controverse, études sur l’humour, Québec, rhétorique réactionnaire, stand-up
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Recueil hétéroclite d’articles et de chroniques de nature autobiographique, littéraire ou politique, Bad Feminist (2014) donne à lire les questionnements identitaires d’une jeune Américaine née de parents immigrés haïtiens. Universitaire, essayiste et auteure de fiction, Roxane Gay évoque la difficulté à se définir et, plus tard, à prendre position en tant que femme de couleur dans une Amérique où cette identité reste problématique. Elle interroge les représentations des femmes dans la littérature romanesque contemporaine et analyse la place des personnes de couleur dans les créations télévisuelles. Elle examine également, sous l’angle psychologique et mythologique, le désarroi des green girls qui se prêtent au jeu de la télé-réalité. Loin de tout sectarisme, Roxane Gay s’appuie sur des références diverses, y compris sur les icônes du mouvement féministe, pour composer sa propre version, imparfaite dit-elle, mais assumée, du féminisme.
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Regroupement des femmes de la Côte-Nord « Cohabiter avec le navettage aéroporté / Expériences de femmes et de communautés de la Côte-Nord » Présentation dans le cadre du webinaire "Recherche collaborative et diversité des réalités régionales", organisé par la communauté de pratique "Nouvelles-Alliances pour plus de savoirs en égalité des sexes".
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"Y a-t-il quelque chose de commun entre la mort de Joyce Echaquan en 2020 et celle de Marie-Joseph Angélique en 1734? La militante de longue date Alexandra Pierre en aurait long à dire sur le sujet. Dans ce livre, elle s'entretient avec neuf femmes racisées et engagées dans leur communauté, afin de connaître leurs traditions de résistance et faire apparaître le fil qui les unit les unes aux autres. Elle en tire un matériau inédit, ancré dans les luttes passées et futures, et détaché des grandes trames du féminisme blanc et du militantisme de gauche. Habilement orchestré, alternant de l'intime au politique, cet essai personnel nous fait découvrir la perspective décoloniale d'une penseuse insoumise. "Cet ouvrage [...] illustre l'importance d'ouvrir des portes, quitte à les défoncer, et de les tenir ouvertes pour celles qui suivront. Pour se soutenir, il faut d'abord cultiver sa présence, prendre soin de son déracinement, se faire de nouvelles racines dans les liens que l'on crée. Ce n'est qu'en s'écoutant que l'on peut s'offrir la bienveillance nécessaire à l'épanouissement, celle qui génère de la force et permet d'affronter les eaux tumultueuses. C'est notre travail pour les générations à venir." (préface)"-- Publisher's description.
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« Ce livre/site est composé d'une série de courts chapitres synthétiques, accompagnés de références commentées, qui nourriront la réflexion des lecteurs et lectrices sur le type de recherche qu'ils et elles souhaitent faire et qui les accompagneront dans la rédaction de leur projet de recherche » [Portion du résumé original], incluant recherche collaborative, recherche-action et recherche partenariale [Résumé équipe ORPCC]
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Présentation dans le cadre du webinaire organisé par la communauté de pratique Nouvelles Alliances pour plus de savoirs en égalité des sexes. Julie Raby, coordonnatrice de projets à Relais-femmes, présentait "Nouvelles alliances : une expérience audacieuse pour soutenir les collaborations universités-communautés". Viviane Doré-Nadeau, directrice de ConcertAction femmes Estrie (CAFE : www.concertactionfemmesestrie.org/)présentait "La mobilisation des féministes".
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Poétesse guerrière, Audre Lorde (1934-1992) s’auto-définit comme « Noire, lesbienne, féministe, mère, amante, poète ». Cet essai synthétise l’intervention politique féministe noire de l’écrivaine comme une pensée des différences et esquisse les contours de son héritage militant radical et lesbien. Promoteurs avant l’heure de la notion d’intersectionnalité, ses discours mobilisateurs exhortent à l’action. Lorde interroge le racisme des féministes blanches, pousse les femmes à forger leurs propres concepts, à dialoguer pour comprendre leurs différences. Elle réhabilite les émotions (la colère, la peur) et la force de l’érotisme. Mobilisatrice des féministes afro-allemandes, Lorde s’est engagée contre l’apartheid. De nombreuses organisations se placent résolument dans son sillage. On note son influence chez les poétesses noires américaines contemporaines, comme Claudia Rankine, alors que son apport théorique majeur, entre pensée radicale et théorie queer, réside dans l’affirmation de soi (empowerment), concept développé par Patricia Hill Collins, et le renforcement des coalitions.
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« Le Cadre de référence en recherche par et pour les Autochtones en milieu urbain au Québec vise à améliorer l’exercice de la recherche afin : • d’améliorer les compétences et l’autonomie en recherche des organisations autochtones urbaines, dont les Centres d’amitié et le RCAAQ; • de rétablir la confiance des Autochtones envers le monde scientifique de la recherche en fondant la démarche sur une collaboration équitable et des rapports égalitaires; • d’assurer que la recherche bénéficie aux Autochtones et à leurs organisations en milieu urbain. Il est utile pour les personnes suivantes : • les Autochtones, qui vivent ou sont de passage en milieu urbain, et qui participent à un projet de recherche dans un des Centres d’amitié autochtones du Québec; • les organisations autochtones urbaines, dont les Centres d’amitié et le RCAAQ, ainsi que leurs membres et leurs équipes; • les chercheurs, les étudiants, les groupes de recherche et les comités d’éthique du milieu universitaire ou privé; • les autres acteurs touchés, de près ou de loin, par la recherche autochtone en milieu urbain » (p. 9)
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« Offert dans le cadre de la série d'ateliers « enjeux de la recherche », organisée conjointement par le Service aux collectivités (SAC), le Service de la recherche et de la création (SRC) et le Service des partenariats et du soutien à l'innovation (SePSI) de l'UQAM, cette présentation aborde les dimensions à prendre en considération lors du développement d’une proposition de recherche ou de formation en partenariat avec des groupes sociaux. Elle traite des distinctions entre recherche-action participative et formation-accompagnement et des différences entre consultation et co-construction en contexte partenarial » [Résumé original]
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Cette recherche vise à mettre en lumière une réalité sous étudiée, particulièrement en français, et ce autant dans les champs de la science politique, de la communication et des études féministes. Elle a pour but premier de rendre compte de l’expérience de l’activisme en ligne pour les femmes qui font la gestion de pages et groupes Facebook féministes. Pour se faire, elle s’appuie sur la réalisation d’entrevues avec des femmes activistes, et de manière non négligeable sur l’expérience de la chercheuse. Cette recherche a pour postulat de départ que l’activisme en ligne est de l’activisme en soi, et que ce qui se déroule sur les réseaux sociaux ou sur Internet plus largement n’est pas virtuel, séparé de la vie quotidienne, mais en est plutôt partie intégrante. Ainsi, nous analysons d’abord les activités réalisées en ligne comme un travail, sous la loupe des théories féministes matérialistes françaises. Nous examinons ensuite les émotions vécues par les participantes à cette recherche, en tirant des clés d’analyse du champ d’études des émotions dans les mouvements sociaux. Ce mémoire, interdisciplinaire et ancré dans les études féministes, vise à explorer plusieurs questions, à savoir comment est vécue l’expérience de l’activisme en ligne par les femmes rencontrées, à quel point et de quelles façons leurs activités sur Facebook ressemblent à du travail, et quelles émotions permettent, nourrissent ou freinent leurs activités militantes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Facebook, activisme en ligne, travail des femmes, émotions dans les mouvements sociaux