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« La recherche dont les résultats sont présentés ici a été initiée par L’R des centres de femmes du Québec (L’R) et s’est déroulée dans le cadre du Protocole UQAM/Relais- femmes du Service aux collectivités (SAC) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), avec l’appui du Groupe interdisciplinaire de recherche sur l’antiféminisme (GIRAF), de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’UQAM. L’R est un réseau national créé en juin 1985, qui compte aujourd’hui une centaine de centres de femmes, regroupés en 15 tables régionales déléguant toutes une représentante pour former le comité de coordination provincial. Ce réseau est ouvert aux femmes des centres, qu’elles soient militantes, travailleuses, membres de conseil d’administration ou participantes. Ce projet s’inscrit en continuité directe avec un atelier développé et présenté une première fois par L’R dans le cadre du colloque «Polytechnique 20 ans plus tard» (UQAM, 4 décembre 2009): «Le harcèlement et l’intimidation exercés par des antiféministes envers les femmes et les féministes... Un calque du patron de la violence conjugale?» Cet atelier, avait été présenté par Odile Boisclair et France Bourgault. Le succès de cet atelier a permis de constater qu’il répondait à une préoccupation importante. Les résultats de la présente recherche permettront à L’R de remplir un mandat spécifique en ce qui a trait à l’antiféminisme. La recherche dont les résultats sont présentés ici a été initiée par L’R des centres de femmes du Québec (L’R) et s’est déroulée dans le cadre du Protocole UQAM/Relais- femmes du Service aux collectivités (SAC) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), avec l’appui du Groupe interdisciplinaire de recherche sur l’antiféminisme (GIRAF), de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’UQAM. L’R est un réseau national créé en juin 1985, qui compte aujourd’hui une centaine de centres de femmes, regroupés en 15 tables régionales déléguant toutes une représentante pour former le comité de coordination provincial. Ce réseau est ouvert aux femmes des centres, qu’elles soient militantes, travailleuses, membres de conseil d’administration ou participantes. Ce projet s’inscrit en continuité directe avec un atelier développé et présenté une première fois par L’R dans le cadre du colloque «Polytechnique 20 ans plus tard» (UQAM, 4 décembre 2009): «Le harcèlement et l’intimidation exercés par des antiféministes envers les femmes et les féministes... Un calque du patron de la violence conjugale?» Cet atelier, avait été présenté par Odile Boisclair et France Bourgault. Le succès de cet atelier a permis de constater qu’il répondait à une préoccupation importante. Les résultats de la présente recherche permettront à L’R de remplir un mandat spécifique en ce qui a trait à l’antiféminisme. » (2013, 7)
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Tout comme aux États-Unis et en France, la militance trans est en plein essor au Québec depuis ces vingt dernières années. Cela se voit par la création ou l'expansion d'organismes trans et le développement de projets trans au sein d'organismes de santé ou au sein d'organismes LGBTQ (lesbiens, gais, bis, trans, queers). Les militant-es trans combattent la cisnormativité, c'est-à-dire l'oppression qui réprime les individus qui franchissent la frontière du genre et ainsi encourage la plupart des personnes à s'accommoder du genre assigné à leur naissance. Elle s'exprime d'une part par la régulation du changement d'identité de genre par les institutions gouvernementales, médicales et juridiques, d'autre part par la marginalisation et l'exclusion des personnes trans de l'espace médiatique et des milieux de travail, scolaire, familial et de la santé et des services sociaux. En prenant appui d'une part sur des concepts de la sociologie des mouvements sociaux, d'autre part sur des concepts issus des études féministes et des études trans, cette recherche a pour objectif d'explorer les dynamiques d'émergence du mouvement trans au Québec. Douze entrevues semi-structurées ont été réalisées en 2010 avec des militant-es trans appartenant à trois générations. Trois axes d'analyse ont été privilégiés : 1. Les dynamiques de la militance trans; 2. Les sens que les militants et militantes donnent à leurs actions; 3. Les liens entre cette militance et d'autres militances. Cette recherche démontre qu'il y a bien un mouvement trans émergent au Québec. Celui-ci a acquis une dimension collective à travers la création d'une identité trans et la formation d'une communauté trans, deux éléments constitués d'une façon dynamique et traversés par des tensions. Le mouvement trans revêt également une dimension conflictuelle et s'oriente vers le changement social, en combattant la cisnormativité et en remettant en cause les normes de genre, sexe et sexualité. Ce mouvement s'inscrit dans l'espace des mouvements sociaux québécois, en développant des stratégies liées à l'action communautaires et influencées par son évolution. Enfin, le mouvement trans a mis en place des alliances avec le mouvement gai et lesbien, le mouvement queer, le mouvement féministe et les luttes d'autres populations marginalisées. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Transidentités, mouvement social, cisnormativité, militance, genre, études féministes, alliances, action communautaire, Québec.
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Les politiques de changement de genre sont fortement critiquées par les militants et militantes trans (transsexuels, transgenres, etc.) qui non seulement les dénoncent, mais mettent en place plusieurs stratégies de résistance afin d’améliorer leur accès aux processus de transition. Basé sur une recherche qualitative menée auprès de 12 activistes trans au Québec, cet article rend compte de leur perception des politiques québécoises de changement de genre. Il met en évidence le cadre transphobe et cisnormatif au sein duquel se mettent en place ces politiques, et permet de comprendre dans quelle mesure les stratégies de résistance mises en place s’adaptent à ce cadre ou le contestent
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Pourquoi n'y aurait-il que deux sexes, un mâle et un femelle ? Ne peut-on pas être à la fois un homme et une femme ? Voici, enfin traduit, l'essai mythique et provocateur qui offrit à la biologiste Anne Fausto-Sterling une notoriété mondiale dans le champ des études sur le genre. S'appuyant sur le cas des hermaphrodites ou "intersexes", reposant de manière radicale les questions du savoir et des violences faites au nom de la norme sociale, elle montre avec force et ironie comment il est possible de libérer les corps de l'emprise du genre
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Cette trousse de formation a pour but de répondre aux besoins des enfants qui vivent dans des familles homoparentales et dont la structure familiale n'est pas bien représentée ou reconnue dans les institutions publiques, notamment dans le système scolaire, le système de santé et des services sociaux, et dans les organismes communautaires. Elle répond également aux besoins exprimés par des éducatrices et des éducateurs qui ont demandé de l'aide afin d'être mieux outillés pour intervenir lorsqu'ils sont témoins de propos et de gestes homophobes entre des élèves du primaire.
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Le rapport de recherche recueille les différentes perceptions des jeunes filles au moment de leur choix de carrière, évalue les variables les plus influentes sur l’intérêt qu’elles portent à l’égard des métiers de la construction et sur lesquelles il faut agir si on veut accroître leur présence dans cette industrie.
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Il y a dix ans, bell hooks étonnait les lecteurices avec Enseigner à transgresser : l'éducation comme pratique de la liberté . Vient maintenant Communauté d'enseignement : une pédagogie de l'espoir - une œuvre puissante et visionnaire qui enrichira notre enseignement et nos vies. Combinant une réflexion critique sur l'éducation avec des récits autobiographiques, hooks invite les lecteurices à étendre le discours sur la race, le sexe, la classe et la nationalité au-delà de la salle de classe dans des situations d'apprentissage quotidiennes. L'enseignement, explique-t-elle, peut avoir lieu n'importe où, n'importe quand - pas seulement dans les salles de classe des collèges, mais dans les églises, les librairies, les maisons où les gens se réunissent pour partager des idées qui affectent leur vie quotidienne. Dans Teaching Community, bell hooks cherche à théoriser à partir de la place du positif, en regardant ce qui fonctionne. Écrivant sur les luttes pour mettre fin au racisme et à la suprématie blanche, elle fait valoir que "personne ne naît raciste. Tout le monde fait un choix". Communauté d'enseignement nous explique comment nous pouvons choisir de mettre fin au racisme et de créer une communauté bien-aimée. hooks se penche sur de nombreux problèmes, parmi lesquels la spiritualité en classe, les Blancs cherchant à mettre fin au racisme et les relations érotiques entre professeur.e.s et étudiant.e.s. L'esprit, la lutte, le service, l'amour, les idéaux de connaissance partagée et d'apprentissage partagé - ces valeurs motivent un changement social progressif. Les enseignant.e.s visionnaires savent que l'éducation démocratique ne peut jamais se limiter à une salle de classe. L'enseignement - si souvent sous-estimé dans notre société - peut être une activité joyeuse et inclusive. bell hooks montre le chemin. "Lorsque les enseignant.e.s enseignent avec amour, en combinant attention, engagement, connaissances, responsabilité, respect et confiance, nous sommes souvent capables d'entrer dans la classe et d'aller droit au cœur du problème, qui est de savoir quoi faire un jour donné pour créer le meilleur climat d'apprentissage."
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Cette publication aborde les conflits existants au sein des études et mouvements féministes. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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The NASW Code of Ethics identifies social justice as one of six foundational values of the social work profession. Indigenous communities have long questioned the authenticity of this commitment and rightly so, given the historical activities of social work and social workers. Still, the commitment persists as an inspiration for an imperfect, yet determined, profession. This article presents a theoretical discussion of questions pertinent for social justice in social work practice in Native American communities: Whose definition of social justice should prevail in work with and in Indigenous communities? What can a revisioning of social justice mean to the development of Native communities and for Native youths in particular? What methods or processes of social work are most appropriate for this social justice work? This article presents a case for the practice of youth participatory action research as one method to work for social justice in Native communitie
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Selon la perspective interactionniste de la communication développée par Goffman (1973a, 1973b), l’image qu’un individu a de lui-même et qu’il tente de projeter sur les autres se construit au cours de l’interaction en fonction de représentations socialement partagées. Adoptant cette approche théorique, ma recherche vise à identifier, dans les interventions médiatiques de la drag-queen Mado Lamotte, les procédés discursifs qui participent à la construction de son image publique. L’analyse portera sur les actes de parole potentiellement menaçants (Brown et Levinson, 1987) et à leur amplification (Kerbrat-Orecchioni, 1990). Le corpus est constitué de 29 apparitions télévisées principalement extraites d’émissions de divertissement. La méthode d’analyse du discours (Charaudeau et Maingueneau, 2002) a permis de dégager les différents actes de parole menaçants (Venderveken, 1988) ainsi que les types de procédés par amplification (Vincent, Laforest et Turbide, 2008). L’analyse révèle trois dimensions de transgression sociale dans le modèle de construction de l’image de la drag queen : les normes interactionnelles, la frontière entre les domaines public et privé et l’identité de genre.
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Finaliste du Prix littéraire Lambda 2014 dans la catégorie Mémoires/Biographies lesbiennes présenté par la Fondation littéraire Lambda Ce mémoire saisissant raconte l'intense vérité d'un garçon manqué du Bronx dont l'enfance des années 1960 a été marquée par les berceuses de son père mêlées à ses souvenirs dissociatifs des combats de la Seconde Guerre mondiale. À quatre ans, Annie Rachele Lanzillotto faisait rebondir son Spaldeen sur le perron et regardait les garçons jouer au stickball dans la rue ; à l’intérieur, elle a caché des cuillères à café en argent derrière les caloducs pour répondre aux appels à l’aide pendant que son père battait sa mère. À dix-huit ans, à la limite d'une liberté ambitieuse, ses études à l'Université Brown ont été interrompues par la croissance d'une tumeur massive à l'intérieur de sa poitrine. Ainsi commença un voyage sauvage de recherche de vérité pour la survie, alimenté par les leçons des vœux de lasagne et des ascensions de Spaldeen. Des perrons du Bronx au travestissement dans les rues d'Égypte, du service de cancérologie du Memorial Sloan-Kettering à la scène des clubs gays de New York dans les années 80, cette histoire poignante et authentique nous emmène sous la table de la salle à manger. jusqu'au perron, sur le trottoir, dans la rue et, finalement, dans le vaste monde de l'immigration, de la sous-culture gay, du traitement du cancer, de la maladie mentale, de la dynamique de genre, de la toxicomanie, de la violence domestique et d'un vaste éventail de personnages italo-américains. Avec une New-Yorkaise par excellence comme narratrice et guide, ce voyage va crescendo dans un retour à contrecœur à la sagesse intemporelle d'une grand-mère paysanne et immigrée, Rosa Marsico Petruzzelli, qui nous montre la plus douce essence de l'âme. Annie Rachele Lanzillotto est une poetesse et artiste de performance vivant à New York. Elle enseigne des master classes de performance solo pour l'Acting Apprentice Company de l'Actors Theatre de Louisville. Elle est l'auteure d'un livre de poésie, Schistsong .
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Le 4 novembre 2008, le 44e président des États-Unis est élu. Un noir fait son entrée à la Maison-Blanche. Obama aura eu raison de dire Yes we can. Par sa victoire, il marquera l'histoire de la nation américaine : il sera, à jamais, le premier président noir des États-Unis. L'élection d'Obama à la présidence permet de mettre en exergue le caractère exclusif que portait la « race » de l'institution présidentielle avant son arrivée à ce haut poste de décision. Ainsi, partant du postulat que l'institution présidentielle n'est pas neutre, mais qu'elle a un genre, une « race » et une sexualité précises, nous entendons nous intéresser aux identités qu'il est nécessaire de mettre de l'avant pour atteindre la présidence. Puisque l'élection d'Obama représente un moment clé dans l'analyse des identités, ce mémoire en fera son étude de cas. Partant de deux allocutions publiques, soit A More Perfect Union et The Victory Speech, ainsi que de deux autobiographies écrites par Obama (Les rêves de mon père et L'audace d'espérer), nous étudions la mise de l'avant des identités en contexte électoral. L'analyse discursive des allocutions publiques et des autobiographies nous permettra d'avancer l'hypothèse qu'en mettant de l'avant son identité racisée et en la juxtaposant à l'idée du rêve américain (Yes we can), Obama a non seulement réitéré les identités dominantes de la présidence américaine (homme, hétérosexuel), mais il a également dépolitisé les enjeux raciaux aux États-Unis. Enfin, l'originalité de la présente recherche se situe au niveau de la prise en compte de l'identité sexuelle de l'actuel président américain, dans la mesure où celle-ci ne fait pas l'objet d'analyse dans la littérature, qu'elle soit classique ou critique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : institution présidentielle américaine, genre, « race », sexualité, rêve américain.
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L'article traite du cas de 1978 de sept femmes jamaïcaines qui devaient être expulsées du Canada et des questions soulevées par le cas concernant la valeur du travail des femmes et les politiques d'immigration discriminatoires. Plus précisément, l'article évalue le West Indian Domestic Scheme, un accord entre le Canada et certains pays anglophones des Caraïbes pour envoyer des femmes antillaises au Canada afin de remédier à la pénurie de main-d'œuvre domestique. Il fait valoir que les termes de l'accord ont facilité l'expulsion des travailleurs domestiques sans tenir compte de la façon dont le processus de migration avait modifié leurs relations sociales et personnelles avec leurs enfants, leurs familles et leurs ménages, à la fois « ici » et « là-bas », d'une manière qui leur a rendu difficile le retour à la maison. Ce faisant, l'article aborde les complexités transnationales des femmes s des vies qui restent en contradiction avec les politiques d'immigration et d'emploi. L'objectif de l'article est d'élucider pourquoi les femmes, dans leur rôle de mères, ont décidé de contester les ordres de quitter le Canada et d'éclairer les façons dont les femmes racisées trouvent les moyens de négocier des espaces intermédiaires qui leur permettent de survivre.
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« Cet article propose d’évaluer les bienfaits et les inconvénients d’une démarche d’enquête participative. Il s’appuie sur le compte rendu d’une recherche par questionnaire auprès de familles sans logement. En cours de construction de l’enquête, des personnes anciennement dans cette situation ont rejoint l’équipe de recherche et contribué à l’élaboration comme à la passation du questionnaire. Cette expérience suggère que des recherches classiques pourraient avoir avantage à mettre en oeuvre des démarches participatives pour enrichir la connaissance scientifique » [Résumé original]
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Les conditions de travail dans les milieux où les horaires « non standards » présentent de grands défis pour la santé des travailleuses et des travailleurs, mais aussi pour la planification d'activités familiales. Pourtant, peu d'études québécoises ont abordé la question de la conciliation travail-famille (CTF) dans ce type d'emploi. Notre étude s'arrime à un projet de recherche interdisciplinaire auprès d'un partenaire syndical qui a porté sur la CTF dans le secteur du commerce de détail au Québec (projet CTF-UQAM/FTQ). Puisque l'influence du soutien organisationnel sur l'expérience de la CTF est reconnue dans la littérature, les relations entre les acteurs de ces milieux doivent être mieux comprises. C'est pourquoi nous proposons une analyse communicationnelle des aspects relationnels des pratiques de CTF au sein de marchés d'alimentation québécois. Notre objectif est de mieux comprendre comment différents groupes d'acteurs perçoivent et interprètent les relations liées aux pratiques de CTF et le contexte dans lequel elles se déroulent. Notre méthodologie qualitative s'appuie sur l'analyse thématique d'un corpus de trente entretiens semi-dirigés réalisés auprès de treize travailleuses, six supérieurs hiérarchiques (quatre hommes et deux femmes) ainsi que de onze représentants syndicaux (10 hommes et une femme). Nos résultats montrent que les enjeux relationnels associés à la CTF portent essentiellement sur les aménagements du temps de travail et, qu'en dépit de règles liées à la convention collective, la qualité du climat de travail est influencée par les pratiques informelles. Ces dernières s'expriment à travers le cadre de l'horaire de travail qui, malgré une apparente neutralité, peut révéler les privilèges accordés à certaines personnes. Ces traitements privilégiés, souvent campés dans un rapport de « donnant-donnant », se répercutent négativement sur la qualité des rapports entre collègues. De même, les travailleuses ressentent physiquement et émotivement l'effet des tensions dans leurs rapports avec leurs supérieurs ou leurs collègues. L'imbrication des normes et des valeurs véhiculées par le climat de travail, particulièrement à travers l'attitude du supérieur hiérarchique, contribue à la co-construction des perceptions des pratiques de CTF. La valorisation de la disponibilité comme comportement idéal complique l'expression des besoins de CTF pour les travailleuses qui s'écartent de cette norme. Par ailleurs, la perception d'une équité de traitement atténuerait l'ampleur des difficultés de CTF vécues par certaines travailleuses mettant en évidence l'importance du rôle joué par des pratiques marquées par la transparence décisionnelle et l'ouverture du climat organisationnel. À l'opposé, la faible ouverture de certains milieux de travail à discuter d'enjeux de CTF combinée à la présence du rapport de « donnant-donnant » peut contribuer à la perception d'absence d'enjeux liés à la CTF présente chez certains employeurs, représentantes et représentants syndicaux rencontrés. Cette étude souligne l'importance de donner la parole à des personnes aux prises avec de grandes difficultés de CTF qui sont vécues dans l'ombre et l'isolement. Elle montre également la nécessité, pour les entreprises où les horaires sont « non standards », de créer un climat d'ouverture favorable à des pratiques qui valorisent l'express ion des enjeux de CTF. Enfin, elle met en lumière la place centrale des aspects relationnels dans la co-construction de la perception des pratiques de CTF qui relèvent autant de dimensions interpersonnelles que des particularités de la situation de travail. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : communication organisationnelle, conciliation travail-famille, marchés d'alimentation, horaires non standards, pratiques informelles, femmes, Québec
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This research-creation dissertation focuses on the emergence of electroclash as a dominant form of electronic dance music in the late 1990s and early 2000s. Electroclash combines the extended pulsing sections of techno, house and other dance musics with the trashier energy of rock and new wave. The genre signals an attempt to reinvigorate dance music with a sense of sexuality, personality and irony. Electroclash also emphasizes, rather than hides, the European, trashy elements of electronic dance music. This project addresses the following questions: what is distinct about the genre and its related practices, both in and out of the studio? Why do rock and electro come together at this point and in this way? Why is electroclash affectively powerful for musicians, audiences and listeners? And, what does the genre portend in terms of our understandings of the politics of electronic music? The coming together of rock and electro is examined vis-à-vis the ongoing changing sociality of music production/distribution and the changing role of the producer. Numerous women, whether as solo producers or in the context of collaborative groups, significantly contributed to shaping the aesthetics and production practices of electroclash, an anomaly in the history of popular music and electronic music where the role of the producer has typically been associated with men. These changes are discussed in relation to the way key electroclash producers often used a hybrid approach to production involving the integration of new(er) technologies, such as laptops containing various audio production software with older, inexpensive keyboards, microphones, samplers and drum machines to achieve the ironic backbeat laden hybrid electro-rock sound.
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La présente recherche s'inscrit dans le cadre du projet de recherche-action VIHsibilité, dont le but est d'étudier l'environnement social et médiatique dans lequel les femmes et les hommes vivant avec le VIH témoignent publiquement de leur expérience de la séropositivité, afin de comprendre les retombées que ces représentations ont dans la vie des personnes séropositives et les façons dont ces récits transforment le discours social sur le VIH/sida. Nous avons circonscrit une partie du problème à l'étude afin d'explorer les enjeux individuels et collectifs qui sont spécifiques au témoignage public des femmes vivant avec le VIH (FVVIH). Au niveau individuel, le rejet social et la stigmatisation compliquent le dévoilement de la séropositivité. Le caractère déviant attribué à l'identité séropositive entraine souvent un sentiment de honte ainsi que la peur des préjugés et de la discrimination sociale chez les FVVIH. De plus, elles sont nombreuses à être préoccupées par les conséquences possibles de leur témoignage sur leurs proches et leurs enfants. Au plan collectif, on constate qu'une compréhension partielle et erronée du VIH/sida et de la réalité des FVVIH persiste encore aujourd'hui. La moins grande visibilité des femmes séropositives et la place occupée par les hommes gais dans la réponse communautaire au VIH/sida ont construit un portrait stéréotypé de l'épidémie. Ce mémoire vise à connaitre les conditions dans lesquelles les FVVIH témoignent, leurs motivations à témoigner ainsi que leurs perceptions des retombées possibles de cette révélation. Les dimensions théoriques qui sous-tendent notre analyse sont l'interactionnisme symbolique qui permet de comprendre le témoignage comme un processus dynamique et conjoint de construction de sens et d'action, et les analyses féministes qui permettent de cibler les spécificités genrées du témoignage. Pour procéder à la collecte et à l'analyse des résultats, nous avons privilégié une méthode qualitative de type exploratoire fondée sur une approche compréhensive. Nous avons procédé à la réalisation de sept (7) entretiens semi-dirigés auprès de femmes qui ont témoigné publiquement de leur séropositivité au Québec. Il ressort des résultats que le témoignage public apporte plusieurs bénéfices aux FVVIH, tels qu'un sentiment de libération, l'acceptation de la maladie et l'ouverture. Au niveau de la communauté des femmes séropositives, il permet la re-signification de l'identité souillée, l'élargissement de la participation citoyenne et l'empowerment des FVVIH. L'analyse démontre aussi que le témoignage révèle une expérience genrée de la maladie qui permet de transformer l'image de la population séropositive, de consolider la communauté des FVVIH, d'éduquer la population et de transformer le discours sur la maladie. Finalement, nous formulons des recommandations à l'intention des organismes communautaires et du travail social afin d'améliorer l'accompagnement des FVVIH qui témoignent publiquement. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes, VIH/sida, témoignage, travail social, intervention sociale, VIHsibilité.
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Les femmes handicapées, leurs réalités et leurs combats sont encore largement absents du courant de pensée majoritaire (mainstream) en études féministes qui, malgré un virage récent vers les analyses intersectionnelles, demeurent peu au fait des modalités d'analyse du handicap et des oppressions fondées sur les (in)capacités. Cet article veut permettre à un lectorat francophone de se familiariser avec les principales bases conceptuelles utilisées pour théoriser le handicap et les (in)capacités développées dans le domaine des études critiques du handicap, et en particulier par les auteures féministes travaillant dans ce champ. Il vise également à contribuer aux connaissances féministes des enjeux de transformation sociopolitique qui sont centraux pour les femmes handicapées, tels que ceux-ci sont révélés par les luttes de l'organisation féministe Action des femmes handicapées (Montréal). En conclusion, l'auteure explique la raison pour laquelle le handicap doit être considéré comme un enjeu féministe