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L’avènement de la gynécologie en tant que discipline scientifique au xixe siècle et sa place actuelle parmi les spécialités médicales ne peuvent se comprendre hors de l’histoire de l’assujettissement des femmes et de leurs luttes d’émancipation. C’est dire d’emblée que la gynécologie est politique. Au plan historique, elle se constitue dans un contexte socioculturel de réinterrogation du rapport entre femmes et hommes et de leur destin social respectif. Elle offre une réponse à ces questions en produisant un savoir scientifique sur la nature des femmes, lui-même tributaire d’une idéologie et de rapports de pouvoir inégalitaires [Gardey et Löwy, 2000]. En tant que discours savant qui décrit les femmes comme essentiellement différentes des hommes et entièrement déterminées par leurs organes génitaux, la gynécologie a longtemps permis de légitimer leur exclusion des affaires de la cité ainsi que leur cantonnement dans un rôle maternel et domestique. Héritière de ce passé, la gynécologie comme pratique médicale est également restée politique parce qu’elle est une médecine de l’intime (de la sexualité, de la procréation, des parties du corps considérées comme les plus privées). « Le privé est politique », comme l’affirmait un slogan féministe des années 1970 : l’accès des femmes à une pleine égalité avec les hommes dépend donc de la libre disposition de leur corps et de leur sexualité, ainsi que du pouvoir de contrôler leurs propres capacités reproductives. Or ces possibilités sont fortement structurées par la médecine
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Cette contribution propose une réflexion sur la construction d’une épistémologie trans et féministe au sein de l’université quand on se pense comme membre d’un groupe subalterne. L’articulation des statuts d’insider et d’outsider (les limites et les avantages à être « du dedans » et « du dehors ») montre la construction de savoirs situés dans une dynamique constructiviste de l’espace public et de l’espace académique. Le métarécit de la recherche sur laquelle nous nous appuyons (une thèse de doctorat sur la construction médiatique des transidentités) donne les exemples d’une inscription dans les épistémologies féministes et des ouvertures inspirées par les Trans Studies anglo-saxonnes. Nous étudions et analysons les termes d’un discours sur soi comme étape nécessaire vers un au-delà de l’appartenance morale, de l’intimité et de la familiarité avec le terrain étudié. Pour ce faire, nous revenons plus précisément sur la notion d’épistémologie du point de vue (standpoint epistemology) proposée par Donna Haraway et ses développements. Avec les savoirs situés nous déplaçons le sujet dans le champ de la philosophie et reconnaissons le sujet trans comme sujet de savoirs grâce aux outils de la pensée féministe.
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Les diagnostics cliniques et les différentes nosographies psychiatriques qui ont été établies dans la deuxième moitié du XXe siècle, notamment dans les différentes éditions du manuel américain de diagnostic et statistique des troubles mentaux (DSM), montrent qu'un nombre très significatif de troubles sont envisagés comme étant genrés. Plusieurs controverses ont marqué l'histoire de ces diagnostics depuis les années 1950 : d'abord celui des sexualités et de leurs frontières floues, ensuite la notion controversée d'identité de genre, enfin la problématique des troubles périnataux. Si le principe de différentiation constitue un élément incontournable de la pensée psychiatrique, le façonnage et l'usage du concept de « genre » révèlent des tensions entre la psychiatrie et la société (notamment les mouvements gay, féministes et trans) mais aussi au sein de la psychiatrie elle-même. Il apparaît évidant que, dans les classifications psychiatriques, les normes sociales de genre sont intégrées de manière passive et acritique, au point que l'usage du concept de genre peut amener à l'inverse à renforcer la naturalisation des comportements alors même que, dans les sciences sociales, il est utilisée pour interroger et déconstruire la prétendue naturalité de la différence des sexes.
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"Publication, célébrant les 40 ans d'engagement de la Centrale qui se voue au développement de l'histoire des pratiques artistiques féministes et soutient la visibilité d'artistes et d'initiatives moins ou peu représenté-es auprès des institutions culturelles établies"--Page 40.
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"Charting over 45 years of feminist debate on the significance of gender in the making and understanding of art, the long-anticipated new edition of Feminism-Art-Theory has been extensively updated and reworked. Completely revised, retaining only one-third of the texts of the earlier edition, with all other material being new inclusionsBrings together 88 revealing texts from North America, Europe and Australasia, juxtaposing writings from artists and activists with those of academicsEmbraces a broad range of threads and perspectives, from diverse national and global approaches, lesbian and queer theory, and postmodernism, to education and aestheticsIncludes many classic texts, but is particularly notable for its inclusion of rare and significant material not reprinted elsewhereProvides a uniquely flexible resource for study and research due to its scale and structure; each of the seven sections focuses on a specific area of debate, with texts arranged chronologically in order to show how issues and arguments developed over time"--Page 4 de la couverture.
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Partisane de l’action directe non violente, Starhawk a été de tous les mouvements antimilitaristes et antinucléaires aux États-Unis dans les années 1970-1980. On la retrouve ensuite à Seattle ou à Gênes dans les rangs altermondialistes. Se définissant à la fois comme féministe et sorcière néo-païenne, elle publie Rêver l’obscur. Femmes, magie et politique en 1982 aux États-Unis. Se basant sur la narration très concrète de sa participation à ces mouvements, elle explore une science inventive et festive des rituels, invitant chacun-e à prendre conscience de son pouvoir et à le mettre en œuvre en resserrant les liens avec les autres, en agissant à sa mesure au sein de la communauté.
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À la suite des changements récents, les politiques en matière de recherche dans le domaine de la santé aux Etats-Unis exigent l'inclusion des femmes et des membres de minorités raciales et ethniques comme sujets expérimentaux dans la recherche biomédicale. Cet article analyse les débats qui sous-tendent ces politiques et qui concernent la gestion médicale des corps, des groupes, des identités et des différences. Une grande part de l'incertitude qui entoure ces nouvelles politiques reflète le fait que les chercheurs, les médecins, les décideurs politiques et les militants dans le domaine de la santé adoptent des approches concurrentes et souvent vagues quant à la nature des différences de sexe/genre, de race et d'ethnie, et quant au rapport du biologique au social dans l'expression de la maladie physique.
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Cet article explore les trois jalons identitaires du recours au genre [punctuated gendering] dans la recherche biomédicale sur les cellules souches en Californie. J’y défends l’idée selon laquelle le développement de ce secteur a eu besoin des femmes à trois reprises, mais pas de toutes les femmes à chaque fois. En d’autres termes, suivant les étapes que franchissait le développement de l’innovation autour des cellules souches, les femmes ont été sollicitées en fonction d’une perception du genre à chaque fois différente. Ainsi, il a d’abord fallu faire appel à elles en tant que citoyennes, au croisement des rapports de sexe, de race et de classe ; on a ensuite eu besoin d’elles en tant que corps biologiques ; elles ont, enfin, été sollicitées en tant que consommatrices. Le but de ce triple recours aux femmes selon des identités de genre à chaque fois spécifiques, fut d’abord d’attirer des capitaux publics et privés dans ce secteur, une fois le soutien de l’état californien garanti ; puis d’assurer l’approvisionnement de la recherche en morceaux de corps humain ; et enfin, de permettre le développement de l’économie autour de l’innovation sur les cellules souches. Cet article s’appuie sur mes précédents travaux sur la biomédicalisation et la marchandisation de la reproduction, mais il s’inscrit également dans la perspective des théories de la division sexuée du travail, et de la construction sociale du genre par la publicité et la consommation. Au croisement de ces logiques, l’innovation biomédicale apparaît donc comme un espace privilégié pour étudier le genre comme répertoire identitaire dynamique, à travers une mise en œuvre concrète de l’idée d’intersectionnalité.
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La place et le rôle des femmes dans l'art et dans le spectacle vivant, entre 1912 et 2012, aux lisières de la performance et de la danse. A l'heure des re-enactements et autres remakes des performances historiques, il semblait important de s'interroger sur la place des femmes dans les avant-gardes des années 1910-1970. Quel regard portons-nous, aujourd'hui, sur les pionnières qui ont profondément modifié la danse et la performance, en Europe et aux Etats-Unis ? Réunis pour la première fois, des historiens, des philosophes, des danseurs et deux chorégraphes ont accepté de faire le point sur leurs recherches. Par-delà les catégories artistiques (danse, performance, action, pantomime, théâtre, music-hall...) et les clivages (théorie / pratique ; forme / fond), ce livre est une invitation à partager leurs questionnements sur le spectacle vivant « au féminin », ses archives et ses références. Femmes, attitudes performatives rassemble dix contributions, une « interview performative » de La Ribot et un entretien sur La Part du rite de Latifa Laâbissi et Isabelle Launay.
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On associe d’ordinaire l’érotisme aux femmes et la pornographie aux hommes. Puis, il y a des œuvres comme Romance de Breillat ou Baise-moi de Despentes et Trinh Thi pour tout ébranler, pour faire voler en éclats ce postulat désuet. Depuis plus de vingt ans, une forme de «métapornographie» veut proposer une représentation de la sexualité des femmes sans l’objectiver ni l’essentialiser, loin du paternalisme et de la victimisation. Des artistes filment leurs propres relations sexuelles, réutilisent des images de l’industrie de la porno ou offrent des performances explicites, tout en se revendiquant féministes. Mais la question de la pornographie, tant en histoire de l’art que dans les études féministes, est un terrain miné. Julie Lavigne se demande d’entrée de jeu comment cette dernière peut devenir meurtrière pour les unes et libératrice pour les autres. Les artistes qui s’approprient les codes de la porno commerciale pour les travestir ne jouent-elles pas au fond le jeu du conformisme? Selon quels critères une œuvre pornographique devient-elle artistique? L’excitation sexuelle est-elle compatible avec un discours critique? Cet essai audacieux explore le phénomène de la pornographie féministe en arts visuels, entre politique et intersubjectivité, en s’appuyant sur les théories de Georges Bataille et de Linda Williams, notamment. Il revisite les œuvres des pionnières Carolee Schneemann, Pipilotti Rist, Annie Sprinkle et Marlene Dumas. «L’analyse que La traversée de la pornographie propose se veut une valorisation d’un travail visuel controversé mais indispensable au regard critique et à la compréhension des féminismes, dont la pluralité demeure saine.» Thérèse St-Gelais, extrait de la préface
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In The Black Body in Ecstasy, Jennifer C. Nash rewrites black feminism's theory of representation. Her analysis moves beyond black feminism's preoccupation with injury and recovery to consider how racial fictions can create a space of agency and even pleasure for black female subjects. Nash's innovative readings of hardcore pornographic films from the 1970s and 1980s develop a new method of analyzing racialized pornography that focuses on black women's pleasures in blackness: delights in toying with and subverting blackness, moments of racialized excitement, deliberate enactments of hyperbolic blackness, and humorous performances of blackness that poke fun at the fantastical project of race. Drawing on feminist and queer theory, critical race theory, and media studies, Nash creates a new black feminist interpretative practice, one attentive to the messy contradictions—between delight and discomfort, between desire and degradation—at the heart of black pleasures.
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En partant du concept d’indivisibilité de la justice, cet article se penche sur la pertinence des théories de l’intersectionnalité des oppressions dans le contexte du féminisme québécois francophone pour démontrer 1) l’existence d’une protothéorie de l’intersectionnalité dans le féminisme radical des années 1970 au Québec et 2) que les féministes québécoises d’aujourd’hui sont bien placées pour proposer une synthèse entre l’approche intersectionnelle en provenance des États-Unis et le matérialisme français. Cette démonstration permettra au passage de récuser deux accusations fallacieuses au sujet de l’approche intersectionnelle, soit qu’elle est postmoderne et source de fragmentation du mouvement féministe.
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Si vous avez vu le jour dans les années 1970, il y a de fortes chances que votre mère ait été attachée à son lit d'hôpital et qu'elle ait subi une épisiotomie à votre naissance. Si vous êtes un enfant des années 1950, elle a probablement été endormie et vous a cherché à son réveil, inquiète, tandis q'une infirmière vous examinait dans une autre pièce. Loin de n'avoir que des retombées favorables, la médicalisation de la naissance est un phénomène très controversé. Remédiant à l'absence d'ouvrages sur l'histoire récente de la naissance au Québec, ce livre propose une analyse critique de ses transformations durant la seconde moitié du 20e siècle, à partir de l'expérience des mères. Andrée Rivard s'intéresse d'une part au rôle prépondérant qu'ont joué les élites médicales et l'État dans l'élaboration du modèle moderne de l'accouchement. D'autre part, elle documente la lutte des femmes qui résistent depuis le début à cette tendance lourde. Il est également question des politiques en périnatalité et de l'influence des sages-femmes sur les pratiques en obstétrique. Entre changement social et biopolitique, Histoire de l'accouchement dans un Québec moderne cherche à réfuter le déterminisme historique rendant inéluctable l'accouchement médicalisé, tout en démystifiant sa construction sociale.
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Cet article rappelle dans quelles circonstances une histoire de la sexualité construite à partir de sources médicales a émergé en France dans les années 1970. Il insiste surtout sur les pionnier-e-s de cette histoire pour les périodes moderne et contemporaine et les sources qu’ils et elles ont utilisées. Enfin il met en avant le renouvellement récent de ce champ grâce à une histoire « par en bas ».
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Le cancer est perçu aujourd’hui comme une maladie qui affecte à peu près autant d’hommes que de femmes. C’est cependant une conception relativement récente. Jusqu’au milieu du xxe siècle, le cancer était considéré comme une pathologie principalement féminine, les tumeurs malignes produisant des symptômes typiques faciles à détecter. Au xxe siècle, les cancers féminins – du sein et de l’utérus – sont les principales cibles des campagnes publiques pour la détection précoce des tumeurs malignes. Depuis les années 1950, le développement de méthodes efficaces de diagnostic et l’augmentation des cancers du poumon, plus fréquents chez les hommes, met fin à l’image du cancer comme une pathologie féminine. Dans les discours publics et les medias, les cancers des organes reproducteurs féminins continuent cependant d’être plus visibles que ceux des organes reproducteurs masculins, et les femmes à risques sont plus souvent sujettes à une chirurgie de prévention mutilante.
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L'auteure sonde les origines de son homosexualité à travers une quête tragi-comique autour de sa relation à sa mère, de la difficulté d'être enfant et de se bâtir une vie amoureuse harmonieuse. Elle met en scène les figures icôniques de Virginia Woolf, du psychanalyste Donald Winnicott et du docteur Seuss.
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Qui est l’«ennemi principal»? Pour la féministe matérialiste qu’est Christine Delphy, il ne s’identifie ni à l’Homme – avec une majuscule –, ni aux hommes en général. Ce n’est en effet ni une essence ni un groupe naturel: c’est un système. Or ce n’est pas non plus, ou plutôt pas principalement, pour cette théoricienne qui s’inspire de Marx mais dans un parfait esprit d’hétérodoxie, le système capitaliste. L’ennemi principal, c’est ce qu’elle a choisi d’appeler le patriarcat : à savoir un système autonome d’exploitation et de domination. Christine Delphy a entrepris d’en constituer la théorie, très exactement l’économie politique du patriarcat. «L’ennemi principal», c’est aussi le titre de l’article de Christine Delphy qui, publié en 1970, la première année du Mouvement de libération des femmes, marque le début d’une révolution dans la réflexion féministe. Elle introduisait l’idée alors totalement nouvelle du patriarcat défini comme structure sociale hiérarchique et inégalitaire, en refusant toute explication de la subordination des femmes en termes idéalistes – que ce soit sur des bases biologiques, naturalistes ou essentialistes, ou bien encore fondées sur l’idéologie ou le «discours».
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Les recherches en neurosciences utilisant des sets de photographies d’expression faciale afin de tester, à l’aide des techniques d’imageries, les réactions émotionnelles des adolescent-e-s ont participé à établir un modèle neurobiologique de l’adolescence. Ce modèle, qui postule que la configuration cérébrale particulière à cette période de la vie soumet les jeunes personnes à un déficit de contrôle émotionnel, tend à s’imposer dans le domaine des sciences de l’adolescence, particulièrement en lien avec la question des prises de risque. Cet article propose d’investiguer le processus par lequel les neurosciences cognitives ont produit, à partir de portraits photographiques d’acteurs mimant des émotions, des stimuli valides qui permettent de rendre visible par le biais de l’IRMf une différence cérébrale discriminant d’une part 590 les adolescent-e-s et les adultes et d’autre part les jeunes filles et les jeunes garçons dans la gestion de l’information émotionnelle. En effet, le cerveau émotionnel adolescent est construit selon deux hiérarchies enchâssées : si la différence d’âge fait figure de hiérarchie fondatrice, celle de sexe constitue un élément tantôt moteur tantôt modérateur à l’intérieur de celle-ci.
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L'article traite du cas de 1978 de sept femmes jamaïcaines qui devaient être expulsées du Canada et des questions soulevées par le cas concernant la valeur du travail des femmes et les politiques d'immigration discriminatoires. Plus précisément, l'article évalue le West Indian Domestic Scheme, un accord entre le Canada et certains pays anglophones des Caraïbes pour envoyer des femmes antillaises au Canada afin de remédier à la pénurie de main-d'œuvre domestique. Il fait valoir que les termes de l'accord ont facilité l'expulsion des travailleurs domestiques sans tenir compte de la façon dont le processus de migration avait modifié leurs relations sociales et personnelles avec leurs enfants, leurs familles et leurs ménages, à la fois « ici » et « là-bas », d'une manière qui leur a rendu difficile le retour à la maison. Ce faisant, l'article aborde les complexités transnationales des femmes s des vies qui restent en contradiction avec les politiques d'immigration et d'emploi. L'objectif de l'article est d'élucider pourquoi les femmes, dans leur rôle de mères, ont décidé de contester les ordres de quitter le Canada et d'éclairer les façons dont les femmes racisées trouvent les moyens de négocier des espaces intermédiaires qui leur permettent de survivre.
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In this article I discuss the emergence of Female Sexual Dysfunction (FSD) within American psychiatry and beyond in the postwar period, setting out what I believe to be important and suggestive questions neglected in existing scholarship. Tracing the nomenclature within successive editions of the American Psychiatric Association’s Diagnostic and Statistical Manual (DSM), I consider the reification of the term ‘FSD’, and the activism and scholarship that the rise of the category has occasioned. I suggest that analysis of FSD benefits from scrutiny of a wider range of sources (especially since the popular and scientific cross-pollinate). I explore the multiplicity of FSD that emerges when one examines this wider range, but I also underscore a reinscribing of anxieties about psychogenic aetiologies. I then argue that what makes the FSD case additionally interesting, over and above other conditions with a contested status, is the historically complex relationship between psychiatry and feminism that is at work in contemporary debates. I suggest that existing literature on FSD has not yet posed some of the most important and salient questions at stake in writing about women’s sexual problems in this period, and can only do this when the relationship between ‘second-wave’ feminism, ‘post-feminism’, psychiatry and psychoanalysis becomes part of the terrain to be analysed, rather than the medium through which analysis is conducted.