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La sexualité féminine est restée le “ continent noir ” de la psychanalyse. Celle-ci, en effet, ne pouvait que méconnaître cette autre, femme, qui déborde le cadrage de son champ théorique, la science du sujet qu’elle définit n’ayant pas interrogé sa soumission à des impératifs logiques masculins. Il fallait donc retraverser les textes où cette logique de l’un, du même, se systématise comme telle. Relire, et réinterpréter, Platon, pour repérer comment s’y déterminent les métaphores qui véhiculeront désormais le sens. Suivre le développement de cette histoire, de la théorie, et re-marquer où et comment l’autre – femme – se trouve exclue de la production du discours, en assurant de sa plasticité silencieuse le sol, la relance, et la limite. Un spéculum a été introduit dans le volume pour en altérer l’économie. Ce praticable déjouant le montage de la représentation selon des paramètres masculins. Non pour quelque nouveau spectacle. Rien, alors, à voir en plus ? Mais que, d’un tact difficilement identifiable dans son fluide et inappropriable dans sa touche, “ Dieu ” rouvre des chemins dans un langage qui la connote comme châtrée, interdite de parole, et un certain sens – aussi de l’histoire – s’en trouvera soumis à une distorsion inouïe. La/une femme jamais ne se re(n)ferme en un volume. Luce Irigaray
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Le lesbianisme est traité selon une dimension poétique : le corps féminin est énuméré selon ses différentes parties, et se présente comme un manifeste de la révolte féminine, écrit par une femme, pour les femmes.
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La décolonisation faite, cet essai de compréhension du rapport Noir-Blanc a gardé toute sa valeur prophétique : car le racisme, malgré les horreurs dont il a affligé le monde, reste un problème d'avenir. Il est ici abordé et combattu de front, avec toutes les ressources des sciences de l'homme et avec la passion de celui qui allait devenir un maître à penser pour beaucoup d'intellectuels du tiers monde.
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Depuis qu'il y a des hommes et qu'ils pensent, ils ont chacun écrit l'histoire dans leur langage : au masculin. « Si les mots qualifiés sont de genres différents, l'adjectif se met au masculin pluriel » (Grévisse). Les Guérillères s'écrivent comme sujet collectif à la troisième personne du féminin pluriel. Dans les lacunes des textes magistraux qu'on nous a donnés à lire jusqu'ici, les bribes d'un autre texte apparaissent, le négatif ou plutôt l'envers des premiers, dévoilant soudain une force et une violence que de longs siècles d'oppression ont rendu explosives.
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Dans ce second volume, Simone de Beauvoir entreprend " d'étudier avec soin le destin traditionnel de la femme ", c'est à dire de " situer " la femme. " Comment la femme fait-elle l'apprentissage de sa condition, comment l'éprouve-t-elle, dans quel univers se trouve-t-elle enfermée, quelles évasions lui sont permises, voilà ce que je chercherai à décrire. " D'abord sa formation : dans l'enfance, dans l'adolescence, dans l'initiation sexuelle, tout semble disposé, agencé, pour creuser davantage le fossé naturel qui la sépare de l'homme, pour transformer des différences en inégalité, et cette inégalité en infériorité. Ensuite sa situation : Simone de Beauvoir décrit la femme dans le mariage, avec ses prémisses, ses traditions, ses conséquences ; dans la maternité ; dans la prostitution, dans la société ; dans le vieillissement et la vieillesse. Enfin elle envisage les problèmes qui se posent aux femmes qui " héritant d'un lourd passé, s'efforcent de forger un avenir nouveau "
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«Nous commencerons par discuter les points de vue pris sur la femme par la biologie, la psychanalyse, le matérialisme historique. Nous essaierons de montrer ensuite positivement comment la «réalité féminine» s'est constituée, pourquoi la femme a été définie comme l'Autre et quelles en ont été les conséquences du point de vue des hommes. Alors nous décrirons du point de vue des femmes le monde tel qu'il leur est proposé ; et nous pourrons comprendre à quelles difficultés elles se heurtent au moment où, essayant de s'évader de la sphère qui leur a été jusqu'à présent assignée, elles prétendent participer au mitsein humain». Simone de Beauvoir.
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Œuvres poétiques de Marie de Romieu / publiées avec une préface et des notes par Prosper Blanchemain -- 1878 -- livre
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Femme de lettres et femme politique, Olympe de Gouges est considérée comme une pionnière du féminisme. Très investie dans la révolution française, elle rédige en 1791 une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qu'elle adresse à la reine Marie-Antoinette, en écho à celle de 1789. Elle lutte pour l'émancipation de la femme, pour la reconnaissance de sa place sociale et politique. Elle milite également pour l'abolition de l'esclavage. Proche de Condorcet, elle rejoint les Girondins en 1792. Condamnée par le Tribunal révolutionnaire, elle est guillotinée le 3 novembre 1793.
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La femme noire est puissante, la femme arabe est soumise, la femme asiatique est docile : comment sortir de cet imaginaire collectif autour des femmes non-blanches? Alors que la quasi totalité des mots-clés favoris des Français sur les sites pornographiques ont trait à la nationalité ou à l’ethnie, comment ces clichés exotiques influencent les relations de séduction et les fantasmes ? Peut-on avoir une préférence sexuelle pour un type ethnique sans être raciste ? Rokhaya Diallo et Grace Ly parlent fétichisme, pouvoir et domination avec la romancière Faïza Guène, dont le premier livre « Kiffe Kiffe demain » a connu un grand succès et dont le dernier roman « Millénium blues » est paru en janvier 2018.
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Grace Ly et Rokhaya Diallo discutent de la complexité du mot “métis” –expression dont l’histoire est lourde des violences coloniales. Avec Jessica Gérondal Mwiza, franco-rwandaise et autrice du billet de blog « Je ne suis pas métisse, je suis une femme noire » sur Médiapart, elles remettent en question ce terme qui s’inscrit d’abord dans une vision biologique de la race, et que certains érigent en horizon utopique de l’humanité quand d’autres en font une catastrophe annoncée. Difficile à porter pour les principaux.ales concerné.e.s, dont l’expérience raciale est bien particulière, entre fascination, exotisation, colorisme, et racisme.
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Qui décide ce qui est beau ? Qu’est-ce qui influence nos critères de beauté ? Pourquoi des volumineuses hanches et fesses sont décriées sur le corps de Serena Williams mais adulées sur celui de Kim Kardashian ? Pourquoi le phénomène de « black fishing » par des youtubeuses blanches qui s’obscurcissent la peau et se crêpent les cheveux en dit long sur nos pratiques d’appropriation des corps non-blancs, au delà d’une simple fantaisie esthétique passagère ? Quand les attributs corporels des femmes racisées deviennent positifs sur un corps blanc, impossible de nier que la beauté est un rapport de force. Grace Ly et Rokhaya Diallo poursuivent leur réflexion autour de l’appropriation culturelle, plus spécifiquement la réappropriation des caractéristiques physiques des corps des femmes non-blanches, avec Jennifer Padjemi du podcast Miroir miroir.
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La différence s’apprend dès l’enfance, mais trop souvent l’exclusion aussi. L’école n’est ni hermétique ni neutre;les ouvrages scolaires, les remarques dans la cour de récré, et parfois même les professeur.e.s contribuent à l’intériorisation du racisme chez les enfants. En tant que parent, faut-il se résoudre à préparer ses enfants à affronter le racisme dès leur plus jeune âge ? Et si oui, comment ? Que faire lorsque les propos discriminants viennent des professeur·e·s ? Comment mieux sensibiliser les personnels enseignants aux questions raciales ? Grace Ly, Rokhaya Diallo et la romancière Faïza Guène confrontent leurs souvenirs d’école et leurs expériences de parents.
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Vers un féminisme post-colonial. Conceptualisée en 1989 par l'universitaire féministe américaine Kimberlé Crenshaw, l'intersectionnalité étudie les formes de domination et de discrimination dans les liens qui se nouent entre elles. Kimberlé Crenshaw a entamé cette réflexion dans la lignée du courant du black feminism aux Etats Unis qui définit la domination de genre sans jamais l'isoler des autres rapports de pouvoir à commencer par le racisme ou le rapport de classe. Les féministes noires, dans les années soixante-dix, contestaient déjà publiquement le féminisme du mouvement de libération des femmes comme issu des classes moyennes supérieures, basé sur des privilèges de race et de classe. Elles les accusaient de parler pour les autres, et en leur nom. En France, aujourd'hui, cette question fait débat entre féministes universalistes et féministes post-coloniales. Les unes défendent l'unité du féminisme, les autres la nécessité de prendre en compte la diversité des expériences face au sexisme. En effet, depuis quelques années, une forte communauté de jeunes féministes afrodescendantes, noires ou maghrébines, s'est constitué sur Tweeter et Facebook. La plupart d'entres-elles créent aussi des collectifs, sont présentes dans les manifestations, se rencontrent, s'organisent. Toutes prônent un féminisme intersectionnel, interrogent le féminisme majoritaire et réinventent une lutte à leur image. Alors, faut-il repenser le « Nous », de « nous les femmes » ? Quel serait le visage d'un féminisme intersectionnel, post-colonial en France ?
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Le présent article cherche donc à mettre de l’avant que l’opposition entre queers et radicales relève davantage de conflits politiques locaux qu’elle n’est liée aux théories elles-mêmes. En effet, il s’est développé dans les dernières années une approche matérialiste queer qui rapproche grandement les deux positions au-delà de leur lutte pour s’établir comme sujet politique légitime du féminisme. Ce matérialisme queer propose d’autres possibilités que l’éternelle tension entre pro-sexe et anti-sexe, division provenant des feminist sex wars des années 1980. C’est pour cette raison que j’aimerais mettre de l’avant des travaux d’intellectuels-les qui utilisent cette approche du matérialisme queer pour relire des objets d’étude au cœur du litige des feminist sex wars, soit la pornographie et le BDSM, et montrer par là que les positions queer, loin de faire l’apologie inconditionnelle de ces manifestations, intègrent diverses dimensions critiques face à celles-ci.
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Dans le cabinet de la psychiatre Fatma Bouvet de la Maisonneuve, les patient.e.s se confient et notamment sur les discriminations auxquelles ils doivent faire face. Un miroir nous est tendu, s'y dessine notre société. Stéphane Mercurio nous restitue ces confidences et cet écho du monde.
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Pour cet épisode 5, je reçois la documentariste et sociologue Amandine Gay, qui se définit sur son blog comme «afro-descendante, noire, née sous X, cis, afroféministe, pansexuelle, anticapitaliste, antiraciste, anti-hétéronormativité, agnostique, afropunk, pro-choix (avortement, voile, travail du sexe), body-positive». En ce Mois des Adopté.e.s qui commence aujourd'hui, je vous propose un épisode durant lequel nous parlons de désir / non-désir de maternité quand on est née sous X et qu'on a été adopté mais aussi des modèles de parentalité et de justice reproductive. En France, le droit d'accoucher sous X concerne environ 600 femmes chaque année. La femme enceinte qui souhaite accoucher sous X doit avertir l'équipe médicale de l'établissement de santé de son choix (public ou privé, conventionné ou non). Aucune pièce d'identité ne peut lui être demandée et aucune enquête ne peut être menée. Elle peut lever le secret de son identité à tout moment au cours de sa vie. Je ne suis pas rémunérée pour ce podcast cependant n'hésitez pas à me soutenir en vous abonnant, likant, partageant, commentant ... Bonne écoute ! Infos utiles : Facebook d'Amandine Gay : https://www.facebook.com/amandinegayfilm Profil : https://www.agencearianegeffard.fr/amandine-gay Compte Instagram : https://www.instagram.com/orpheonegra/?hl=frTwitter : https://twitter.com/OrpheoNegra?