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Partant du constat du silence des femmes noires sur leur sexualité, de l’invisibilité ou du traitement partiel de cet objet dans les recherches noires ou féministes en général, ce texte dresse le tableau des différentes approches possibles de la sexualité, celle des femmes noires en particulier. Si la sexualité peut se penser comme un système d’oppression autonome parallèle aux autres systèmes de race, de classe, de nation, de genre, on peut aussi la penser comme élément particulier de chaque système spécifique d’oppression. Mais l’analyse de la pornographie, de la prostitution, du viol invite plutôt à la penser comme ‘site d’intersectionnalité’ où se rencontrent et s’entrecroisent différents systèmes d’oppression.
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Ce nouveau format de publication tend vers le livre d’artistes et illustres autant les postures féministes que ces privilèges. Postures & Privilèges, voilà un thème qui s’impose. Parce que les oppressions sont multiples; parce que les féminismes sont pluriels. Parce que les luttes tirent précisément leur force et leur vitalité de cette diversité d’expériences, de points de vue et de positionnements théoriques dans lesquels chaque féministe se construit. Et parce qu’en étant plurielles, on peut être allié.e.s et solidaires, veut-on espérer. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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Cet article examine les potentialités réparatrices et réconciliatrices de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) qui a été mise en place au Canada de 2008 à 2015 en réponse aux traumatismes vécus par les autochtones dans les pensionnats. L’auteure conclut que ces potentialités sont relativement limitées. Les principales limites tiennent à l’absence d’un espace de dialogue entre les victimes et les responsables, à une centration sur les narratifs traumatiques des victimes mais aussi à une conception dépolitisée du principe de la réconciliation. La CVR du Canada n’a pas inscrit la décolonisation comme vecteur de réconciliation mais a préféré s’engager dans la voie d’une pacification des relations entre les peuples. Or, l’auteure soutient que la réconciliation entre les peuples autochtones et l’État nécessite de dépasser les gestes de guérison et de réparation matérielle ou symbolique. La décolonisation des institutions, la redistribution des territoires et une réforme constitutionnelle en profondeur restent les seules avenues possibles pour parvenir à réconcilier avec ses oppresseurs un peuple victime d’un génocide culturel.
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« Dans la langue innue, amun signifie « rassemblement ». Sous la direction de Michel Jean, écrivain et journaliste innu, ce collectif brûlant d'actualité réunit des auteurs autochtones de divers horizons, de différentes nations et générations. Leurs nouvelles, variées, reflètent non seulement l'histoire et les traditions, mais aussi la réalité des Premières Nations au Québec et au Canada. Offrant à lire les points de vue d'artistes de renom, ce livre est le théâtre d'un rassemblement qui ne se fait que trop rarement. »--Quatrième de couverture.
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« Ce site se veut à la fois le récit de Kaianishkat, un projet de formation à la recherche destinée à des femmes autochtones en communauté, et un espace de partage des outils d’accompagnement à la recherche qui ont été codéveloppés tout au long de ce projet, [...] sous forme de courtes fiches explicatives des principaux éléments à considérer dans le cadre de la réalisation d’une recherche. Ces fiches, destinées en premier lieu à des femmes autochtones souhaitant réaliser des projets de recherche en communauté, peuvent, en revanche, être utiles à quiconque veut amorcer un processus de recherche » [Portion du résumé original]
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Otherwise: Imagining queer feminist art histories" is the first publication to address queer feminist politics, methods and theories in relation to the visual arts, including new media, installation and performance art. Despite the crucial contribution of considerations of 'queer' to feminism in other disciplines of the humanities, and the strong impact of feminist art history on queer visual theory, a visible and influential queer feminist art history has remained elusive. This book fills the gap by offering a range of essays by key North American and European scholars, both emerging and renowned, who address the historiographic and political questions arising from the relationship between art history and queer theory in order to help map exclusions and to offer models of a new queer feminist art historical or curatorial approach.
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Le sexe/genre (s/g) doit être pris en compte dans le domaine de la santé au travail, puisque les hommes et les femmes n’occupent pas les mêmes emplois et ne sont pas exposés de la même façon aux risques de santé et sécurité au travail (SST). Cet article propose une réflexion sur les manières de considérer le s/g dans l’intervention ergonomique, en particulier lors des investigations préliminaires. Deux exemples issus d’interventions réalisées en France et au Québec sont présentés. Le premier exemple porte sur l’activité des médecins du travail dans la prévention des troubles musculosquelettiques (TMS). Le second traite du développement et de l’implantation d’une formation portant sur la SST. Dans les deux cas, ces questions portées par les ergonomes chercheuses ont permis de transformer la compréhension des dimensions liées aux parcours de santé, de travail et de vie personnelle pour que la prévention des lésions tienne compte des particularités des hommes et des femmes.
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L'humour, malgré toute la légèreté qu'on peut lui prêter, ne se pratique pas en état d'apesanteur sociale. Loin d'être un discours sans conséquence ou un miroir plus ou moins poli de la société, il participe bien souvent à exclure et à stigmatiser plusieurs groupes sociaux et à reconduire – parfois de façon ironique – des rapports de pouvoir. Le présent mémoire propose d'étudier trois humoristes stand-up pratiquant un humour libéré de stéréotypes dégradants et critique des structures de pouvoir. À partir d'outils conceptuels empruntés aux féminismes intersectionnels, la grammaire d'un humour « émancipateur » sera débroussaillée. Les stratégies d'écriture de Margaret Cho, de Chelsea Peretti et d'Hari Kondabolu serviront d'exemples afin de révéler comment la forme artistique du stand-up peut participer à construire des espaces de résistance et de transformation politiques. Les monologues de ces humoristes, comme ceux de la plupart de leurs semblables, s'ancrent dans le quotidien en observant sous un angle nouveau des habitudes et des mentalités. Les trois humoristes se distinguent toutefois par quatre grandes stratégies : 1) par des humours orientés non pas vers les exclu-e-s et les précaires, mais vers les structures de pouvoir; 2) par de longues prémisses partageant les référents nécessaires à la compréhension de blagues; 3) par des recadrages participant à politiser le quotidien; 4) par l'utilisation de procédés humoristiques rarement mobilisés en stand-up. Phénomène remarquable, aucun-e des humoristes ne se réclame d'un humour « politique », et chacun-e privilégie un mode humoristique distinct : le confessionnel chez Cho, l'absurde chez Peretti et l'observationnel chez Kondabolu. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Humour, stand-up, féminisme, intersectionnalité, stéréotypes, patriarcat, racisme, suprématie blanche, sexisme, cissexisme, hétérosexisme.
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«Les féminismes expriment fondamentalement une révolte. Savoir ce que l'on refuse, ce qui ne peut plus durer, ce qui constitue une injustice ne suffit pas pour établir ce que l'on recherche ni même pour trouver les moyens d'y parvenir. Et puisque les motifs de révolte sont nombreux et procèdent de l'expérience singulière de chacune, "faire mouvement" pose problème.» Afin d'établir sa légitimité, le féminisme a d'abord postulé que toutes les femmes sont liées par une oppression commune. Si le constat reste exact, l'universalisme féminin mène à une impasse. Ne faudrait-il pas plutôt construire des solidarités qui n'obligent pas certaines à sacrifier leurs enjeux sur l'autel de l'unité? Néolibéralisme, liberté, justice sociale, défense des droits ou rapport à l'État, les réflexions courageuses de Diane Lamoureux abordent de front les questions qui animent le féminisme des dernières décennies et qui traversent la pensée politique au Québec. En cherchant à cerner les conditions de radicalité du féminisme, elle rompt une fois de plus avec la tentation du conformisme. L'unisson n'est ni possible ni souhaitable. Le féminisme ne fait pas mouvement: il est mouvement. -- 4e de couv.
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Les féminismes expriment fondamentalement une révolte. Savoir ce que l'on refuse, ce qui ne peut plus durer, ce qui constitue une injustice ne suffit pas pour établir ce que l'on recherche ni même pour trouver les moyens d'y parvenir. Et puisque les motifs de révolte sont nombreux et procèdent de l'expérience singulière de chacune, "faire mouvement" pose problème.» Afin d'établir sa légitimité, le féminisme a d'abord postulé que toutes les femmes sont liées par une oppression commune. Si le constat reste exact, l'universalisme féminin mène à une impasse. Ne faudrait-il pas plutôt construire des solidarités qui n'obligent pas certaines à sacrifier leurs enjeux sur l'autel de l'unité? Néolibéralisme, liberté, justice sociale, défense des droits ou rapport à l'État, les réflexions courageuses de Diane Lamoureux abordent de front les questions qui animent le féminisme des dernières décennies et qui traversent la pensée politique au Québec. En cherchant à cerner les conditions de radicalité du féminisme, elle rompt une fois de plus avec la tentation du conformisme. L'unisson n'est ni possible ni souhaitable. Le féminisme ne fait pas mouvement: il est mouvement.
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L’organisme Femmes Autochtones du Québec et le Conseil du statut de la femme ont uni leur expertise pour mettre en lumière la réalité des femmes autochtones du Québec. Les femmes autochtones et les femmes non autochtones ont une histoire qui leur est propre, des origines différentes et une identité distincte, ce qui ne les empêche pas de nouer des partenariats1 et de nourrir des aspirations communes. Comme par exemple valoriser la parole et l’action des femmes, souhaiter l’autodétermination et la nondiscrimination pour toutes.
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À la lumière des débats que le discours sur l'hyper/sexualisation a suscités à l'échelle locale et transnationale dans la dernière décennie, ce mémoire soulève un questionnement quant à la rareté des ouvrages critiques et académiques portant sur cet enjeu en travail social au Québec. Compte tenu de la mise en place de pratiques d'intervention sociale liées à cette problématique dans la province, la présente recherche exploratoire a pour but de répondre à la question suivante : comment s'articule le discours d'intervention sur l'hyper/sexualisation au Québec, et quelles conceptions du sujet et de la sexualité s'en dégagent? Elle vise trois objectifs : tracer un portrait des pratiques d'intervention se rapportant à la problématique, soumettre le discours d'intervention québécois sur l'hyper/sexualisation à une analyse discursive et établir des pistes de réflexion critique le concernant. Pour ce faire, une recherche documentaire a été réalisée afin de recueillir de la littérature grise se rapportant aux pratiques d'intervention sociale sur l'hyper/sexualisation au Québec. Le traitement des données a permis de repérer 222 pratiques d'intervention québécoises en lien avec l'hyper/sexualisation. La recherche cerne l'émergence de ces pratiques et fait état de leur mise en place continue de 2005 à 2014. Une typologie des formes de pratiques recensées permet d'en tracer un portrait et de rendre compte de leur diversité. En deuxième lieu, une analyse du discours d'intervention sur l'hyper/sexualisation met en lumière les régularités et les discontinuités de ce dernier. Les énoncés provenant des documents analysés sont regroupés en trois ensembles discursifs : « la nécessité d'instruire les jeunes », « les dangers de la sexualité malsaine » et « analyses et solutions féministes ». Les questions qui se dégagent de l'analyse du discours servent d'assise à une réflexion critique, qui suit les deux axes conceptuels de la recherche : le sujet et la sexualité. Dans une perspective féministe, cette recherche cerne des enjeux du discours d'intervention sur l'hyper/sexualisation, notamment en ce qui concerne la prise en compte et la reconnaissance du sujet sexuel adolescent-e en travail social. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : hypersexualisation, sexualisation, sexualité des jeunes, sexualité des adolescentes, analyse du discours, intervention, travail social, Québec, féminisme
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Dans cet article, l’autrice met en dialogue des théories et des concepts phares du féminisme matérialiste qui ont servi de cadre à sa recherche doctorale intitulée « Rapports sociaux de sexe et sexualité dans le Québec contemporain : les trajectoires adolescentes lesbiennes ». Cette recherche permet d’illustrer le rôle structurant des rapports sociaux de sexe dans l’engagement des filles dans la romance hétérosexuelle. L’auteure présente ainsi successivement la contribution de Delphy, celle de Guillaumin, de Rich, de Wittig et, enfin, de Mathieu, tout en positionnant leurs apports respectifs et en soulignant leur enrichissement ou approfondissement mutuel. Elle argumente également la nécessité d’articuler le concept de socialisation différentielle des sexes à la perspective de la contrainte à l’hétérosexualité pour rendre compte de l’expérience des jeunes lesbiennes, et plus largement des filles, à l’adolescence.
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«Le présent Cahier DIALOG propose un regard sur la recherche relative aux Peuples autochtones telle qu’elle prend forme et se déploie au sein du réseau DIALOG à travers les travaux collaboratifs des chercheurs/chercheures et des étudiants/étudiantes de différentes universités québécoises et canadiennes. Ces travaux ont été présentés dans la communauté anicinape de Pikogan lors de la première édition de la Classe des Sages. Une vidéo et un album photographique ont aussi été préparés afin de rendre compte par l’image, la parole et l’écrit, des savoirs, des activités, des pratiques, des récits et des expériences partagés à cette occasion.» [Résumé original]
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Partout en Europe et dans les Amériques, des groupes et des communautés se sont organisés contre la violence et les politiques islamophobes qui semblent se multiplier. La France et le Québec font partie des sociétés dont les lois ont attiré l'attention des médias internationaux et l'opposition militante, en particulier pour la manière dont elles ont réglementé les symboles religieux dans la sphère publique. En regardant les intersections de l'anti-noirceur et de l'islamophobie, la position subjuguée du sujet noir musulman devient plus claire. Délice Mugabo propose une généalogie de l'islamophobie centrée sur les Noirs asservis plutôt que sur la figure conventionnelle arabe ou sud-asiatique. À travers une approche afro-pessimiste, cet article propose ensuite une critique de la façon dont l'anti-noircisme non seulement fonde les politiques islamophobes, mais a également façonné l'organisation populaire contre l'islamophobie au Québec.
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Le premier amour est une expérience enivrante, unique et inoubliable! Charlotte, Mathilde, Marie et Diane racontent avec franchise et candeur leurs premières histoires d'amour. Du coup de foudre à sens unique à l'attirance mutuelle, leurs récits cocasses et intimistes nous transportent au temps de la première fois. Pour chacune d'entre elles, le moment de l'éveil sexuel a rejoint une prise de conscience identitaire : la découverte du désir homosexuel! Dans un style unique et enjoué, la bédéiste et cinéaste d'animation québécoise Diane Obomsawin, alias Obom, porte sa dernière bande dessinée à l'écran. J'aime les filles regroupe quatre histoires vibrantes, tirées d'authentiques témoignages et portés comme à l'origine par des personnages anthropomorphes attachants. En unissant ces voix de femmes singulières, Obom transmet un récit puissant et unique qui touche l'universel. À partir de récits imagés et fantaisistes, ce recueil de souvenirs de jeunesse nous fait revivre avec émotion et humour toute l'intensité du premier amour. Ces moments fondateurs emblématiques forment un journal poignant, lumineux et rassembleur qui saura parler à tous les amoureux du monde.
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Les possibilités de communication anonyme permises par les nouvelles technologies amènent des personnes qui ont en commun des pratiques ou des expériences qui les stigmatisent à se retrouver à l’abri des regards pour échanger entre elles et former des communautés en ligne. Ce faisant, elles se réapproprient leur expérience dans un langage choisi qui leur permet de redonner sens à des identités et des pratiques marginales ou considérées comme déviantes ou pensées comme relevant de la pathologie par le discours médical. L’enquête que nous avons menée dans une communauté en ligne de personnes trans éclaire la manière dont la fréquentation de celle-ci permet à ces personnes de se (re)connaître dans leur expérience particulière du corps et du genre et de faire sens de cette expérience. La volonté communément partagée par ces personnes de penser autrement leur expérience donne lieu à la rencontre d’une multitude de conceptions différentes, et parfois incompatibles entre elles, de l’identité de genre et de l’expérience trans. L’analyse se penche plus particulièrement sur la régulation du discours et des échanges qui est faite par les modérateurs dans ce contexte et sur le type de consensus qu’elle rend possible.