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Le quartier chaud de Montréal a fait couler beaucoup d'encre, mais sa culture de cabaret n'a jamais été examinée dans la perspective des artistes transsexuelles et travesties qui l'ont rendu si populaire. Par le biais des récits provenant des danseuses elles-mêmes, Viviane Namaste peint un portrait honnête de quatorze transsexuelles - danseuses, chanteuses, magiciennes ou effeuilleuses - et jette un regard dans les coulisses du monde dans lequel vivent et travaillent ces hommes devenus femmes. Les années soixante et soixante-dix ont été des décennies de changement social au Québec. C'était du spectacle! raconte l'histoire de la première génération de transsexuelles ayant subi une chirurgie d'inversion de sexe. Namaste examine les conditions de travail dans les cabarets, la prostitution, les abus de pouvoir des policiers à l'égard des transsexuelles, le rôle du crime organisé dans la vie nocturne de la ville et l'accès aux soins de la santé. C'était du spectacle! offre un rare survol de la culture urbaine de Montréal, présenté dans ses propres mots par l'une de ses plus importantes communautés artistiques.
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Comment les médecins sont-ils parvenus à convaincre les femmes de la nécessité de les consulter, non seulement au moment de l’accouchement mais aussi durant la grossesse et, par la suite, durant la première année de leur enfant? Pourquoi et à quelles conditions celles-ci ont-elles choisi de suivre leurs prescriptions? Denyse Baillargeon répond à ces questions en s’attardant aux différents aspects du processus de médicalisation de la maternité entre les années 1910 et 1970. Son analyse s’intéresse au discours des médecins canadiens-français à l’égard de la mortalité infantile et de la maternité et au développement des services médicaux mis gratuitement à la disposition des mères durant cette période. Fondé sur une vaste recherche documentaire, et sur une soixantaine d’entrevues avec des femmes, cet ouvrage fait ressortir la multiplicité des acteurs sociaux qui ont pris part à ce processus et souligne les alliances, les conflits et les jeux de pouvoir qui les ont rassemblés ou opposés, pour révéler toute la complexité d’un phénomène qui a profondément transformé la maternité et la société québécoise.
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Le champ du handicap a subi de profondes transformations au cours des quatre dernières décennies dans la majorité des sociétés postindustrielles. Ce phénomène, qui influence les approches théoriques et la recherche à l’intérieur des sciences sociales, a fait surgir un nouveau paradigme émancipatoire basé sur une remise en cause des rapports entre le chercheur et le « sujet d’étude ». Dans cet article, nous explorons le développement de ce paradigme en nous appuyant sur l’expérience britannique, et nous discutons de son apport à la compréhension du handicap et des politiques sociales en abordant la question du rôle et de la position des acteurs au sein de la pratique de recherche
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L’histoire des hormones sexuelles est le plus souvent discutée en référence à l’invention de la pilule dans les années d’après-guerre. La molécularisation des sexes a toutefois été beaucoup plus précoce, plus complexe et plus contradictoire que cette vision ne le laisse penser. Parce qu’elle a fait intervenir tout à la fois une recherche biomédicale de haut niveau, une industrie pharmaceutique puissante et la biopolitique du régime nazi, la configuration allemande offre un terrain privilégié pour interroger les dynamiques de cette fabrique moléculaire du genre. Centré sur les rapports entre biologistes, industriels producteurs d’hormones et médecins spécialistes de la reproduction, cet article aborde trois aspects différents de l’histoire des stéroïdes sexuels avant la pilule : l’idée d’un continuum des sexes biologiques et les discussions qu’elle a suscitées, la médicalisation de la stérilité féminine et de la ménopause, et les multiples usages de la testostérone.
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Nous proposons dans ce numéro de distinguer, schématiquement, trois grandes étapes dans l'histoire de la dissociation entre sexe et genre : 1860-1940, la dissociation graduelle entre les structures anatomiques, des fonctions physiologiques, l'identité sexuée, le désir sexuel et le rôle social. 1940-1960 : la période charnière de la naissance de la définition "scientifique" du genre comme une "identité profonde" de l'individu. A partir des années 1970 : l'émergence du concept féministe du genre comme relation de domination.
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Cet article donne un aperçu de l’argumentation qui met en lumière et différencie les principales coalitions internationales féministes luttant contre ce qui est couramment appelé le « trafic des femmes ». L’argumentation mise en évidence ne touche que la définition du phénomène et le différend qui sépare les coalitions sur le sujet, ainsi que leurs stratégies respectives pour l’éradiquer. L’auteure souligne en conclusion certains tangentes du féminisme radical qui, à son avis, se voient désormais remises en cause à l’occasion du débat sur les migrations des femmes. Ce débat entraînera-t-il, à son tour, se demande-t-elle, la migration d’un certain féminisme radical ?
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En Caroline du Sud, les étés sont étouffants. Les soirées se passent sur la véranda, à boire du thé glacé et à raconter des histoires. Ruth Anne Boatwright, surnommée Bone par sa famille et estampillée " bâtarde " par le comté de Greenville, se souvient. Elle revoit sa grand-mère édentée, impertinente, ses tantes farouches, usées par leurs grossesses, ses oncles violents, ivrognes pris au piège de leur misère. Elle se souvient de l'amour qu'elle portait à sa mère et de la haine grandissante qu'elle éprouvait pour son beau-père. Elle se souvient et elle raconte, avec une brutale sincérité, les aspirations d'une petite fille, la violence insoutenable, l'amour obstiné. Ce premier roman largement autobiographique, écrit pour exorciser cette enfance brûlée, a été finaliste pour le National Book Award en 1992
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Survol historique de la communauté gaie-lesbienne de Montréal. D'après l'auteur, ce premier volume sera suivi d'une publication ultérieure où son enquête sera présentée de façon plus globale.
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A vivid, sexy, and titillating journey into the steamy underworld of the dime novel. In the scandalous world of pulp fiction in the 1950s and into the 60s, detectives, gangsters, and mad doctors were joined on the racks by bad girls, dissolute youths, drug-crazed beatniks, and other assorted miscreants and misfits. Where romance met with soft porn there was also a surprisingly large population of butch brunettes pursuing and seducing blond femmes. This was an alternate universe of erotic pulp fiction where gals and dolls were exploring the illicit pleasures of lesbian love--much to the delight of a largely male, heterosexual readership. Before the sexual revolution of the 1960s, these books offered a thrilling peek into the deviant underworld of wild passion and scandalous sex. Strange Sisters is a collection of the cover art of these wildly wicked novels. The women who writhe across the covers of books such as Strange Lust ("She Wanted a Woman--Then She Met Another Woman Obsessed by the Same Burning Hunger") and Women's Barracks ("The Frank Autobiography of a French Girl Soldier") sizzle with sexual energy and freedom--in a high-camp defiance of the prudish, conservative 1950s. Bold, kitschy-colorful, and fraught with sexual tension, the covers of Strange Sisters are a siren call to the retro-groovin' man, or woman, in your life.
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An examination of the social and cultural significance of body art by a major new voice. The past few years have seen an explosion of interest in body art, in which the artist's body is integral to the work of art. With the revoking of NEA funding for such artists as Karen Finley, Tim Miller, and others, public awareness and media coverage of body-oriented performances have increased. Yet the roots of body art extend to the 1960s and before. In this definitive book, Amelia Jones explores body art projects from the 1960s and 1970s and relates their impact to the work of body artists active today, providing a new conceptual framework for defining postmodernism in the visual arts. Jones begins with a discussion of the shifting intellectual terrain of the 1950s and 1960s, focusing on the work of Ana Mendieta. Moving to an examination of the reception of Jackson Pollock's "performative" acts of painting, she argues that Pollock is a pivotal figure between modernism and postmodernism. The book continues with explorations of Vito Acconci and Hannah Wilke, whose practices exemplify a new kind of performance that arose in the late 1960s, one that represents a dramatic shift in the conception of the artistic subject. Jones then surveys the work of a younger generation of artists -- including Laurie Anderson, Orlan, Maureen Connor, Lyle Ashton Harris, Laura Aguilar, and Bob Flanagan -- whose recent work integrates technology and issues of identity to continue to expand the critique begun in earlier body art projects. Embracing an exhilarating mix of methodologies and perspectives (including feminism, queer theory, philosophy, psychoanalysis, and literary theory), this rigorous and elegantexamination of body art provides rich historical insight and essential context that rethinks the parameters of postmodern culture.
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Lors d'un colloque international sur les femmes et la création musicale organise par I'Unesco en mars 1996, Mme Zaimont et Mme Ostleitner des Etats-Unis et de I'Autriche, ont démontre dans leur conférence respective á quel point la vie musicale des pays qu'elles représente est encore puissamment dominée par les forces conservatrices et traditionnelles I'Autriche plie sous le poids d'un héritage musical ancestral alors que les Etats-Unis (et jusqu'a un certain point le Canada anglophone) vit actuellement au rythme des tendances politiques de droite. Plusieurs des acquis du mouvement féministe sont actuellement remis en question dans les milieux décisionnels et on ne peut que s'inquiéter de I' impact que pourraient avoir ces mouvements conservateurs sur la création musicale des femmes de ce pays. Mais dans ce même colloque, nous avons également pu entendre les propos de représentantes d'autres pays, je pense ici a la Corée au Japon, a la Bolivie, a I'Uruguay ou les femmes prennent une place de plus en plus importante dans le discours musical et dans la production artistique. De son cote, Le Québec, peut-être a cause de sa situation linguistique et culturelle minoritaire, a développe au cours de son histoire une vitalité artistique enviable et a été a I'avant-garde dans plusieurs domaines dont la création musicale. Le réseau de solidarité que les femmes ont bâti dans le milieu musical depuis quelques années et la place que les compositrices occupent aujourd'hui témoignent de cette vitalité.
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Line Chamberland retrace la vie de femmes qui ont eu le courage de leurs amours à une époque où la condamnation sociale du lesbianisme était unanime. À partir de nombreux témoignages, l’auteure démontre de quelle façon s’exerçait le contrôle social du lesbianisme, quel rôle jouait la famille et comment diverses instances comme les institutions religieuses, l’appareil judiciaire et les autorités psychomédicales veillaient à ce que ces femmes se conforment aux diktats, les poussant parfois à la marginalité ou les obligeant à adopter diverses stratégies de dissimulation.
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La croyance populaire ainsi qu'une certaine théologie accordent souvent au discours religieux sur l'homosexualité une permanence doctrinale qu'il n'a pas. Les mythes populaires ont longtemps attribué la stigmatisation sociale de l'homosexualité au récit de Sodome. La critique historique du rapport entre religion et homosexualité permet cependant de mettre en évidence le caractère construit de ce discours et ses rapports avec le juridique et le médical. Le présent article veut établir de quelle manière ces discours ont pu s'élaborer au Québec, et particulièrement dans la région montréalaise, entre la fin du XIXe siècle et la Révolution tranquille. L'approche historique suggère une nouvelle herméneutique qui met en lumière les véritables impulsions qui sous-tendent le discours religieux sur l'homosexualité. Popular belief and certain types of theology often ascribe a continuity of doctrine to the religious discourse on homosexuality which, in fact, this discourse does not have. Popular myths have long attributed the social stigma of homosexuality to the story of Sodom. Historical criticism of the relationship between religion and homosexuality will bring to the fore the social construction of the religious discourse and its historical connections with the secular discourses of law and medicine. The following article will try to demonstrate how these discourses developed in Quebec, and particularly in the Montreal region, from the end of the nineteenth century to the Quiet Revolution. The historical approach taken here puts forward a new interpretation that brings to the light the real motivations that underlie the religious discourse on homosexuality.
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The history of Western art is saturated with images of the female body. Lynda Nead's The Female Nude was the first book to critically examine this phenomenon from a feminist perspective and ask: how and why did the female nude acquire this status? In a deft and engaging manner, Lynda Nead explores the ways in which acceptable and unacceptable images of the female body are produced, issues which have been reignited by current controversies around the patriarchy, objectification and pornography. Nead brilliantly illustrates the two opposing poles occupied by the female nude in the history of art; at one extreme the visual culmination of enlightenment aesthetics; at the other, spilling over into the degraded and the obscene. What both have in common, however, is the aim of containing the female body. Drawing on examples of art and artists from the classical period to the 1980s, The Female Nude paints a devastating picture of the depiction of the female body and remains as fresh and invigorating today as it was at the time of its first publication.
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Elles se regardèrent au même instant. Thérèse avait levé les yeux de la boîte qu’elle était en train d’ouvrir et la femme venait de tourner la tête vers elle. Elle était grande et blonde, longue silhouette gracieuse dans un ample manteau de fourrure, qu’elle tenait entrouvert, la main posée sur la hanche. Ses yeux étaient gris, décolorés et pourtant lumineux comme le feu, et ceux de Thérèse, captifs, ne purent s’en détacher. Elle entendit la cliente qui lui faisait face répéter une question et elle resta muette. La femme la regardait, elle aussi, l’air préoccupé comme si une partie de son attention était fixée sur l’achat qu’elle s’apprêtait à faire et, bien qu’il y eût plusieurs vendeuses entre elles deux, Thérèse fut certaine qu’elle allait venir vers elle. Carol est le récit d’une obsession. Refusé à l’origine par son éditeur américain, ce roman a paru une première fois en France sous le titre Les Eaux dérobées signé du pseudonyme de Claire Morgan. Sa réédition permet de redécouvrir l’un des ouvrages les plus marquants du XXe siècle, injustement méconnu. Si le sujet ne fait aujourd’hui plus scandale, Carol conserve son odeur sulfureuse et figure parmi les oeuvres cultes de la littérature lesbienne. Patricia Highsmith y dévoile avec force et sensibilité un amour qui revendique sa liberté dans l’Amérique des années 50.