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« L’homme et la femme demeurent plus étrangers l’un à l’autre que ne le ont à chacun l’animal, la plante, la pierre, l’univers, les dieux. Cet irréductible de l’un à l’autre s’oublie sans cesse et s’organise en mondes bâtis dans la méconnaissance. Le langage, les échanges en général fonctionnent comme si ces deux moitiés du monde se connaissaient, se parlaient, se partageaient. À peine se font-elles signe de chaque côté d’un miroir qui n’appartient ni à l’une ni à l’autre, d’un abîme infernal ou céleste, d’une proximité que plus rien ne signifie. À moins qu’elles ne se détournent délibérément l’une de l’autre, ou ne tentent de se détruire dans le vertige de quelque renversement dialectique. Ni la femme ni l’homme n’ont construit un territoire qui leur permette d’habiter et cohabiter leur corps, leur chair, de s’étreindre, s’aimer, créer ensemble. Mais la constitution d’une éthique sexuée est toujours reportée à plus tard. Elle emprunte d’étranges détours. S’arrête à l’écologie animale, considère le sexe des végétaux, analyse le comportement de nos cellules, s’efforce de connaître toutes espèces ou genres de mêmes et d’autres selon la taille, la forme, la couleur, la quantité, le nombre... Tout, sauf ce si proche de nous que nous ne le percevons pas et que, le touchant, nous n’abordons souvent qu’à notre nuit. Tant nous fait défaut ce qui dit nos puissances sensibles, leur architecture, leurs abords, leurs seuils, leurs passages du plus intime au plus lointain, en nous, entre nous. La différence sexuelle comme enjeu théorique et pratique est encore abandonnée aux sciences et techniques “ secondes ” : médecines, arts, modes. Restaurations, reproductions, voiles, masques d’un original qui reste dans l’ombre, et qui vaut d’être interrogé avant d’être imputé à Dieu, ou quelque Autre qui nous fait loi. Qui suis-je ? Qui es-tu ? En quoi consiste l’insurmontable de notre différence ? Quelles sont nos conditions de possibilité de vie, de beauté, de raison commune ? Ces questions s’imposent à notre époque. Mais elles suscitent les polémiques et les refus de qui se veut, se croit, ou s’ignore monopole d’une “ philosophie première ” – Vérité. » Luce Irigaray
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Entretien avec Micheline Coulombe Saint-Marcoux et France Théoret
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Les deux livres de Suzanne Lamy réunis ici démontrent clairement toute la contemporanéité des écrits de celle qui a contribué à l'implantation du discours féministe au Québec. On n'a qu'à ouvrir le livre au hasard des pages pour constater la pertinence et l'actualité des propos de l'essayiste en un temps où la parole féministe a bien besoin de ses racines. Le prouve aussi cet extrait de la main de l'auteure : « Je suis violente et j'ai horreur de la violence. Horreur des violences qui m'ont été faites et qui sont tapies en moi, couchées là, endormies et prêtes à se relever, à courir comme de grandes folles, irrépressibles, mauvaises comme des eaux déchaînées. Ces violences, je n'ai pu les tuer, on ne tue pas la violence, on ne l'évacue pas, on l'occulte, on la range, mais elle est là, indocile, indomptable. »
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Nous sommes à Paris, à l'automne de 1939; les armées d'Hitler sont sur le point d'envahir la Pologne. Natalie Barney, amazone et salonnière, convie mystérieusement ses amies les plus intimes. Sont au rendez-vous Renée Vivien, Alice Toklas et Gertrude Stein. Survient à l'improviste un invité de la onzième heure, Ernest Hemingway... C'est une pièce qui parle de l'art, de l'inspiration et de la grande dette que nous avons les uns, les unes, envers les autres.
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Stratégies des pouvoirs, stratégies des femmes pour leur résister : c’est toujours la même chose et c’est toujours différent. Lieux concrets et formes subtiles d’oppression, qu’il s’agisse d’institutions, d’organisations ou de discours. Insurrections héroïques des femmes, actions d’éclat ou mouvements souterrains méconnus des historiens, tentatives suivies d’échec. Alliances inattendues, effets imprévisibles, paradoxes. Le livre fait apparaître l’impossibilité de s’en tenir à des catégories massives, tranchées, telles que « la droite », « la gauche », « la femme ouvrière », « la bourgeoise », « la lesbienne », « la catholique », « la féministe ». À la place, une irréductible pluralité des représentations, des actions, des réactions. 4è de couverture
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Les femmes ont-elles une histoire ? Pourquoi cette histoire n’a-t-elle pas été écrite dans le passé et pourquoi se développe-t-elle depuis une dizaine d’années ? De quelles sources dispose-t-on à cet égard et cette démarche implique-t-elle des méthodes particulières ? Que signifient « mémoire », « culture », « pouvoir » des femmes ? La catégorie de sexe est-elle, comme celle des âges, une variable historique issue des nouveaux classements induits par le développement de l’individualisme ? ou quelque chose de plus ? Voilà quelques unes des questions abordées dans ce livre qui prend en compte le changement de direction du regard historique lorsque l’on pose la question du rapport des sexes comme central. Avec la participation d’Alain Corbin, Arlette Farge, Agnès Fine, Catherine Fouquet, Geneviève Fraisse, Christiane Klapisch, Yvonne Knibiehler, Michelle Perrot, Elisabeth Ravoux-Rallo, Jacques Revel, Anne Roche, Pauline Schmitt-Pantel, Sylvie Van de Casteele, Danièle Voldman.
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Etude socio-historique de la condition des femmes noires aux Etats-Unis; aspect particulier de l'esclavage des femmes noires; persistance des problèmes après l'abolition de l'esclavage.
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Etude socio-historique de la condition des femmes noires aux Etats-Unis; aspect particulier de l'esclavage des femmes noires; persistance des problèmes après l'abolition de l'esclavage.
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«Récit remarqué par la critique. L'ombre du père et la genèse d'un remord, celui d'une intellectuelle d'origine modeste devenue "bourgeoise". Prix Renaudot 1984.»-- [SDM].
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Recueil de quatorze études, par douze spécialistes, sur des aspects des rapports entre les femmes et l'éducation, et les femmes et la famille à diverses époques de l'histoire du Québec. Un bilan des recherches sur les questions précède ces études.
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For the past thirty years, Hal Foster has pushed the boundaries of cultural criticism, establishing a vantage point from which the seemingly disparate agendas of artists, patrons, and critics have a telling coherence. In The Anti-Aesthetic, preeminent critics such as Jean Baudrillard, Rosalind Krauss, Fredric Jameson, and Edward Said consider the full range of postmodern cultural production, from the writing of John Cage, to Cindy Sherman's film stills, to Barbara Kruger's collages. With a redesigned cover and a new afterword that situates the book in relation to contemporary criticism, The Anti-Aesthetic provides a strong introduction for newcomers and a point of reference for those already engaged in discussions of postmodern art, culture, and criticism. Includes a new afterword by Hal Foster and 12 black and white photographs.