Votre recherche
Résultats 935 ressources
-
Une enquête sur la parité, conduite depuis 2001, est ici l’objet d’un retour réflexif pour préciser de quelle manière joue le genre, comment les acteurs en jouent et en sont le jouet. D’abord, la voix en politique relève du genre autant que du sexe. Ce n’est pas la nature qui parle, car la voix participe des rapports de pouvoir. Et, si le genre apparaît tantôt comme contrainte, tantôt comme ressource, c’est aussi en fonction des différentes manières qu’ont les agents de se mettre en scène. Plus, le travail des interprétations sociologiques s’inscrit lui-même dans l’ensemble des pratiques sociales d’interprétation.
-
Ce texte a pour objet de reconnaître la présence et l’apport du féminisme radical autant dans l’histoire que dans l’actualité. Relégué aux oubliettes, jugé « dépassé » et « désuet », ne remportant supposément pas l’adhésion des « jeunes » femmes, le féminisme radical est dorénavant opposé à un « nouveau » féminisme, à une « troisième vague », prétendument portée par les « jeunes » féministes. La conceptualisation de cette « troisième vague » se base sur une typologie contestable – soit une fausse équation entre idées et périodes de militance – et également sur une volonté de « dépasser » la « deuxième vague », associée à un féminisme radical simplifié et empreint d’importantes idées fausses au point de vue théorique. The object of this text is to recognize the presence and the positive aspects of radical feminism in history as much as in the present. Relegated to dark places, judged old-fashioned and antiquated, apparently not winning the favors of “young women”, radical feminism is put in opposition to a “new feminism”, a “third wave” that is supposedly carried out by “young” feminists. The conceptualization of this “third wave” is grounded on a questionable typology – that of a false equation between ideas and activism periods – and a desire to move past the “second wave”, which is associated with a simplified and theoretically misconceived radical feminism.
-
En Grèce ancienne et dans la Rome antique, on ne parle pas d’« homosexuel.l.es » ni d’« hétérosexuel.l.e.s » car ces catégories n’ont pas cours à ces époques. Les pratiques sexuelles ne sont pas passées sous silence pour autant, mais elles sont perçues et évaluées selon des critères qui engagent la citoyenneté, la maîtrise de soi, ou encore l’âge ou les modalités du rapport érotique. Certaines de ces pratiques, cependant, échappent à ces critères et ont été peu étudiées jusqu’à présent : il s’agit des relations sexuelles entre femmes. Loin de ce que l’on imagine aujourd’hui de l’« Amazone » ou de la femme débauchée et adonnée à la luxure, loin également des images d’Épinal des amours saphiques et éthérées, la littérature et les documents figurés se font l’écho d’attitudes et de représentations que Sandra Boehringer entreprend ici de recenser, de déchiffrer et d’analyser. Ce faisant, elle esquisse la cartographie d’un système antique de genre, révélant une organisation sociale fortement codifiée. Dans le monde grec et romain, les lois du désir sont très différentes des nôtres, et l’érotisme s’invente là où l’on ne l’attend pas.
-
Groundbreaking art from a revolutionary era, featuring work by more than 120 international artists, from Louise Bourgeois and Yoko Ono to Martha Rosler, Marina Abramović, and Cindy Sherman. There had never been art like the art produced by women artists in the 1970s, and there has never been a book with the ambition and scope of this one about that groundbreaking era. WACK! documents and illustrates the impact of the feminist revolution on art made between 1965 and 1980, featuring pioneering and influential works by artists who came of age during that period, Chantal Akerman, Lynda Benglis, Theresa Hak Kyung Cha, Valie Export, Mary Heilmann, Sanja Iveković, Ana Mendieta, Annette Messager, and others, as well as important works made in those years by artists whose careers were already well established, including Louise Bourgeois, Judy Chicago, Sheila Levrant de Bretteville, Lucy Lippard, Alice Neel, and Yoko Ono. The art surveyed in WACK! includes work by more than 120 artists, in all media, from painting and sculpture to photography, film, installation, and video, arranged not by chronology but by theme: Abstraction, "Autophotography," Body as Medium, Family Stories, Gender Performance, Knowledge as Power, Making Art History, and others. WACK!, which accompanies the first international museum exhibition to showcase feminist art from this revolutionary era, contains more than 400 color images. Highlights include the figurative paintings of Joan Semmel; the performance and film collaborations of Sally Potter and Rose English; the untitled film stills of Cindy Sherman; and the large-scale, craft-based sculptures of Magdalena Abakanowicz. Written entries on each artist offer key biographical and descriptive information and accompanying essays by leading critics, art historians, and scholars offer new perspectives on feminist art practice. The topics, including the relationship between American and European feminism, feminism and New York abstraction, and mapping a global feminism, provide a broad social context for the artworks themselves. WACK! is both a definitive visual record and a long-awaited history of one of the most important artistic movements of the twentieth century. Essays by: Cornelia Butler, Judith Russi Kirshner, Catherine Lord, Marsha Meskimmon, Richard Meyer, Helen Molesworth, Peggy Phelan, Nelly Richard, Valerie Smith, Abigail Solomon-Godeau, Jenni Sorkin Artists include: Marina Abramović, Chantal Akerman, Lynda Benglis, Dara Birnbaum, Louise Bourgeois, Judy Chicago, Lygia Clark, Jay DeFeo, Mary Beth Edelson, Valie Export, Barbara Hammer, Susan Hiller, Joan Jonas, Mary Kelly, Maria Lassnig, Linda Montano, Alice Neel, Senga Nengudi, Lorraine O'Grady, Pauline Oliveros, Yoko Ono, Orlan, Howardena Pindell, Yvonne Rainer, Faith Ringgold, Ketty La Rocca, Ulrike Rosenbach, Martha Rosler, Betye Saar, Miriam Schapiro, Carolee Schneemann, Cindy Sherman, Hannah Wilke
-
Pourquoi se mobilise-t-on? L'un des traits propres aux régimes démocratiques est que leurs citoyen.n.e.s disposent d'un droit de regard sur les affaires publiques et, en contrepoint des élections, d'un droit à la critique et à la révolte. Iels discutent, s'associent, s'organisent. Iels constituent des collectifs, revendiquent dans l'espace public, passent des alliances avec partis et syndicats et entrent en conflit avec les pouvoirs établis. Mais qu'est-ce qui les y pousse? La mobilisation a un coût en énergie et présente des risques, y compris financiers. Pourquoi ne pas laisser les autres se mobiliser à notre place? Ce livre propose une cartographie de l'état des savoirs sur l'action collective, à partir de tout ce qui a été écrit sur le sujet depuis plus d'un siècle, sur les deux rives de l'Atlantique. L'histoire commence avec les travaux sur les foules et les publics de Tarde et Le Bon, à la fin du XIXe siècle. L'auteur exhume la tradition du comportement collectif née à Chicago dans les années 1920. Il montre le virage accompli par Touraine et Melucci au moment de l'émergence des nouveaux mouvements sociaux - étudiant, féministe, éco-logiste ... - dans les années 1960 et 1970. Il passe en revue les théories de l'action rationnelle, les modèles du processus politique et les analyses des réseaux et des organisations, qui prédominent aujourd'hui. Et il propose de nouvelles perspectives, inspirées de la sociologie culturelle nord-américaine et de la microsociologie de Goffman. Un ouvrage indispensable à tous ceux qui s'intéressent aux mouvements sociaux de notre temps.
-
Les travaux actuels parus sur le féminisme et la population noire aux États-Unis insistent fréquemment sur l’attitude des Africaines-Américaines à l’égard de l’idéologie féministe (Terrelonge ; Roth). Peu d’études en revanche ont été consacrées aux prises de position des hommes et des dirigeants noirs sur la question. D’après les analyses récentes, une majorité d’Africains-Américains, hommes et femmes, redouterait que le féminisme ne divise les genres au sein du groupe, qu’il n’écarte les Noirs de leur priorité dans la lutte contre la discrimination raciale ou encore qu’il n’engendre un débat médiatique sur la sexualité des Africains-Américains. À ces raisons, Pauline Terrelonge ajoute l’héritage du nationalisme noir de la seconde moitié des années 1960 (Terrelonge 563). On constate aussitôt que les prises de positions citées précédemment sont liées à l’histoire des Noirs aux États-Unis et de leur stigmatisation dans les discours dominants. Pour les Africains-Américains, le féminisme imposerait alors une confrontation entre la race et le genre, bien que les féministes noires aient toujours envisagé de prendre en compte « l’intersectionalité » des deux notions .
-
Numéro de "Nouvelles Questions Féministes" qui abordent les problématiques de la migration à travers une perspective du genre, à partir de recherches menées en Suisse.
-
Réflexions sur le statut des femmes dans la société française, leur poids au sein des élites politique, économique et intellectuelle, l'héritage actuel du mouvement féministe des années 1970, les nouvelles formes de l'émancipation féminine, etc.
-
Dans Femmes, Race et Classe, Angela Davis, historienne et militante, développe une analyse critique des liens parfois conflictuels ayant existé au cours des XIXe et du XXe siècles entre féminisme et luttes d’émancipation du peuple noir. Elle démontre que les luttes ont porté leurs fruits à chaque fois qu’elles ont été solidaires. Se refusant à mettre en concurrence les différents éléments constitutifs de sa propre identité, elle affirme que les oppressions spécifiques doivent être articulées à égalité pour dépasser les contradictions et mener un combat global contre le système capitaliste au fondement de toutes les exploitations. Cet essai dense et fondateur, écrit en 1980, trouve aujourd’hui une actualité centrale avec les débats contemporains sur le féminisme dit « intersectionnel ».
-
Le présent mémoire traite des principaux enjeux relatifs à l'accès des femmes aux ministères dans l'Église catholique. La visée principale est de présenter une synthèse des principaux arguments qui réfutent les thèses du Magistère sur la question de l'accession des femmes aux ministères catholiques. Notre hypothèse est que les affirmations du Magistère ne prouvent aucunement l'incapacité des femmes à remplir les fonctions et les responsabilités liées à cette charge. Il s'agit donc d'une discrimination basée sur le sexe. Pour en faire la démonstration, nous analyserons le texte de la Déclaration produite en 1976 par la Congrégation pour la Doctrine de la foi, L'admission des femmes au sacerdoce ministériel, et nous le confronterons à diverses études exégétiques, à des recherches théologiques et sociologiques, ainsi qu'à des textes de la tradition chrétienne. Notre objectif principal étant la réfutation des arguments du Magistère, il nous sera donc impossible d'approfondir tous les sujets dans le cadre de ce mémoire, puisque chacun d'entre eux pourrait constituer l'objet d'une thèse. Quatre sujets seront successivement traités, correspondant aux quatre arguments mis de l'avant par le Magistère pour refuser aux femmes l'accès aux ministères catholiques: le choix de Jésus, la tradition, la représentation de Jésus-Christ et la vocation de la femme. En premier lieu, nous déconstruirons l'argument romain qui stipule que Jésus n'aurait jamais choisi de femmes parmi les Douze. Nous démontrerons que le choix des Douze ne justifie pas que l'accès aux ministères soit exclusivement réservé aux hommes et que les femmes qui ont suivi Jésus répondent aux conditions de l'apostolat. En deuxième lieu, nous démontrerons que l'argument de la tradition qui soutient que l'Église n'aurait jamais ordonné de femmes est sans fondement. En effet, nous prouverons qu'il y avait dans les premières communautés chrétiennes une multitude de ministères. En fait, l'ordination et les modèles sacerdotaux tels que nous les connaissons actuellement sont étrangers au corpus néotestamentaire. Nous verrons que ni les Douze ni Paul ni Pierre n'ont reçu l'ordination presbytérale, alors qu'il en ira autrement par la suite. Ainsi, le fait d'avoir reçu ou non l'ordination perd son importance et devient caduc pour l'exclusion des femmes des ministères. En troisième lieu, nous nous demanderons si les femmes peuvent représenter le Christ. Nous soulignerons comment la masculinité du Christ sert d'instrument d'exclusion des femmes et établirons pourquoi il n'est pas nécessaire que le ministre soit de sexe masculin pour représenter le Christ in persona Christi. En dernier lieu, nous analyserons la lettre apostolique Mulieris Dignitatem (Jean-Paul II, 1988) à l'aide du cadre théorique de Guillaumin (1992 : 49-82), afin de montrer que Jean-Paul II tient un discours discriminatoire à l'égard des femmes. En somme, il n'y a aucun argument historique, biblique, théologique et exégétique, qui justifie l'exclusion des femmes des ministères catholiques. Il s'agit d'une discrimination basée sur le sexe. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Christianisme, Chrétien, Église catholique, Femme, Féminisme, Ministère, Ordination, Sacerdoce.
-
Résumé Les recherches dans et sur le domaine de la théorisation féministe en art étant peu développées en France, nous avons choisi de revenir, dans cet article, sur les contextes d’émergence de cette théorisation, depuis les premières réflexions sur la place des femmes dans le monde artistique jusqu’aux tentatives d’articuler pratiques esthétiques et expression politique, sous l’influence du mouvement féministe. Dans un second temps, nous tentons d’établir une typologie des thématiques que les questionnements féministes ont contribué à renouveler tant dans le domaine de l’art que, plus largement, dans celui de la réflexion sur la création artistique, des années 1980 à aujourd’hui.
-
Interview d'Elsa Dorlin pour l'ouvrage "Femmes, genre, féminismes".
-
L'histoire de l'accès des femmes à la pratique artistique depuis la fin du XIXe siècle. Etudie l'ouverture des académies parisiennes aux femmes, les femmes dans les avant-gardes du XXe siècle (fauvisme, cubisme, surréalisme, etc.), leur place dans la danse, la photographie, les arts décoratifs et le cinéma, les réseaux et galeries réunissant des femmes artistes, le féminisme dans l'art, etc.
-
Female "circumcision" or, more precisely, female genital cutting (FGC), remains an important cultural practice in many African countries, often serving as a coming-of-age ritual. It is also a practice that has generated international dispute and continues to be at the center of debates over women's rights, the limits of cultural pluralism, the balance of power between local cultures, international human rights, and feminist activism. In our increasingly globalized world, these practices have also begun immigrating to other nations, where transnational complexities vex debates about how to resolve the issue. Bringing together thirteen essays,Transcultural Bodiesprovides an ethnographically rich exploration of FGC among African diasporas in the United Kingdom, Europe, and Australia. Contributors analyze changes in ideologies of gender and sexuality in immigrant communities, the frequent marginalization of African women's voices in debates over FGC, and controversies over legislation restricting the practice in immigrant populations.
-
Essai traduit de l'anglais sous la direction de Diane Archambault Livre unique en son genre, Pink Blood est la première étude de cas de portée nationale à paraître en français sur le thème de la violence homophobe. Fruit de neuf ans de recherche, il couvre plus de 350 agressions et quelque 120 homicides perpétrés au Canada sur la personne de gais et de lesbiennes entre 1990 et 2004. L’ouvrage analyse avec minutie l’impact de la violence homophobe dans une démocratie qui s’enorgueillit d’accorder « l’égalité » à tous ses citoyens… Certains Canadiens seraient-ils plus égaux que d’autres? De Whitehorse à St. John’s en passant par Montréal et Québec, l’auteur pose les questions suivantes: Comment la police fait-elle enquête sur ces crimes et comment les enregistre-t-elle? Quel traitement leur réserve le système judiciaire? Comment les médias présentent-ils ces incidents? Quels programmes et politiques ont soulevé la question de la violence homophobe et transphobe et quels sont ceux qui sont passés à côté de la question? La version anglaise de l’ouvrage, parue en 2005 aux Presses de l’Université de Toronto, a été retenue dans le programme d’enseignement de plusieurs facultés universitaires canadiennes.
-
À l’occasion du 30e anniversaire de l’Association des Femmes autochtones du Québec, ces actes de colloque proposent de revoir le parcours des femmes autochtones dans leurs luttes pour l’égalité et la justice sociale.