Votre recherche
Résultats 722 ressources
-
L’actualité bibliographique sur l’érotisme de l’homme romain ancien se répartit en trois grandes zones de recherche. La tradition académique d’abord, souvent embarrassée par des faits de civilisation difficilement explicables en termes contemporains. L’anthropologie culturelle de l’Antiquité ensuite, qui tente de replacer les comportements masculins dans les sphères culturelles du monde romain polythéiste. Les études gaies et lesbiennes enfin, qui annexent la sexualité masculine à Rome dans une très longue histoire de l’homosexualité occidentale.
-
Retour sur les débats récents autour du Pacs, de l'homophobie, de l'homoparentalité, du mariage des couples homosexuels et de la famille. Si jusque-là la psychanalyse, l'anthropologie et la sociologie s'interrogeaient sur l'homosexualité, c'est désormais celle-ci qui interroge ces disciplines et met en question l'ordre social et l'ordre savant, contraints de prendre la mesure de leur historicité.
-
En juin 2005, la gay pride avait pour mot d'ordre : «Couple et parentalité : l'égalité maintenant!» et l'Espagne légalisait le mariage homosexuel. Pourquoi continuer à refuser aux couples de même sexe le mariage et la filiation? Cette Note, rédigée par des sociologues, des juristes, des psychiatres, des philosophes et des militants associatifs montre que seuls des motifs strictement idéologiques interdisent l'égalité des droits entre homos et hétéros. Bien au-delà des cercles politiques et associatifs les plus réactionnaires, cette discrimination a été relayée, consolidée et intellectuellement légitimée par une série de prises de position d'intellectuels, mettant en garde contre les «dangers» que ferait courir aux enfants et à la société en général le fait de reconnaître les unions de même sexe, et mobilisant à cet effet une notion rapidement devenue centrale dans le débat, celle d'«ordre symbolique». La place occupée par cet argument dans le débat français impose que l'on s'y confronte directement, en faisant notamment valoir les présupposés essentialistes et hétéronormatifs qui le fondent, ainsi que l'inanité des invocations des conséquences psychopathologiques de l'homoparentalité. Contre les idées reçues, il s'agit ainsi de montrer que les couples et les parents de même sexe sont une réalité concrète de la société française que celle-ci ne peut plus se permettre d'ignorer et que leur exclusion des dispositifs institués d'alliance et de filiation leur pose une série de graves difficultés qui, elles, peuvent se révéler tout à fait dommageables.
-
La centralité théorique donnée à l'antagonisme de sexe tend à obscurcir les autres rapports de pouvoir qui traversent le groupe des femmes. Ce numéro aborde une des dimensions longtemps délaissées par le féminisme en France: l'imbrication des dominations sexiste et raciste. Pour ce faire, il procède à une confrontation avec d'autres expériences politiques et contributions théoriques, notamment celles du black féminisme.
-
Etudie l'homosexualité masculine, désignée par l'expression d'amour philosophique au XVIIIe siècle, en montrant que celle-ci est alors une question philosophique avant tout. Il montre notamment que les Lumières constituent une période charnière où l'on passe du péché de sodomie à la notion d'homosexualité et aux prémices d'une identité gay et étudie les positions ambiguës de philosophes. Contenu: 1 / Dernier regard sur le vieux monde : Quelques monarques. Grands et petits seigneurs. L'homosexualité dans le clergé. Le peuple et l'homosexualité. Gay old England. Derniers bûchers. 2 / Du sodomite à l'homosexuel : Questions de genre. Naissance de l'homosexualité. Education, sexe et médecine. Naissance de l'homophobie moderne. 3 / Homosexualité et philosophie : Le bourgeois philosophe. La poursuite du débat en France. 4 / Révolution-Empire : l'aboutissment. L'émergence d'une revendication. L'aboutissement révolutionnaire. La confirmation impériale.
-
Réunit des contributions à un colloque tenu à l'IRCAM en 2002 sur les rapports entre les femmes et l'univers de la musique et comment ils peuvent être révélateurs de la place des femmes dans les sociétés occidentales et dans la vie musicale contemporaine (composition, enseignement musical, pratique professionnelle, etc.). Confronte les idées reçues sur les musiciennes avec les situations réelles.
-
«Bourdieu avait déjà considéré que la famille, loin d'être une "donnée immédiate de la réalité sociale" était en fait "un instrument de construction de cette réalité". Quelle signification donner alors au présent ouvrage consacré aux familles homoparentales ? Il y a dans cet intitulé l'expression d'une revendication qui a pris toute sa force au cours des dernières décennies : celle de pouvoir être parent et homosexuel, cette revendication étant indissociable de l'aspiration à constituer une famille comme les autres. C'est bien dans ce mouvement que s'inscrit cet ouvrage, militant au meilleur sens du terme. L'objectif est en effet l'existence dans l'espace public d'un fait social dans toute sa complexité, c'est-à-dire avec la volonté d'un traitement raisonnable (au sens de faire appel à la raison) fondé sur un recours intensif aux sciences de l'homme.Distinguer la procréation de la sexualité et considérer que le couple conjugal et parental peut ne pas être fondé sur la différence des sexes, ceci tout en revendiquant le droit au label "famille", c'est consacrer le fait que la famille ne s'impose plus aux individus comme une institution immuable à laquelle il n'ont comme choix que celui de s'ajuster ; ils se donnent désormais le droit de concevoir l'organisation de leur univers privé en fonction de leurs propres aspirations et en référence à des valeurs qui prétendent relever tout autant de l'intérêt général que de celui des enfants éventuellement concernés.» Jacques CommailleRendant compte des études théoriques sur la parenté et des recherches sociologiques, ethnologiques, anthropologiques, juridiques et cliniques sur les familles homoparentales et leurs enfants, cette nouvelle édition, revue, mise à jour et augmentée, constitue une référence incontournable pour aborder les interrogations suscitées aujourd'hui par la très controversée question de l'homoparentalité.
-
À part quelques esprits sérieux, notre époque vit au jour le jour de faits plus que d’idées, et de faits sans grandeur. Les commérages auxquels est réduite la politique actuelle, les nouvelles du monde artistique et des salons, et ce triste bilan qui sous le titre de faits divers, expose les misères, les crimes et les aberrations de chaque jour, là se borne la nourriture intellectuelle et morale du plus grand nombre. Ce n’est pas qu’elle soit vide d’enseignements ; mais la moelle n’en est pas extraite et ces faits n’offrent à ceux qui en vivent qu’un intérêt passager, pris à part de leurs conséquences et de leurs causes : le simple appétit de l’incident, l’amour de l’enfant pour le conte ; dans l’esprit comme dans le journal, ils restent sans lien, sans ordre, séparés par des tirés. On réfléchit peu ; le temps manque ; le goût surtout. La vie, consacrée tout entière à la poursuite du but personnel, immédiat, harcelée par la concurrence sociale, est si haletante ! Tout s’y produit en hâte et sous forme de compétition : l’action, la pensée. Remonter aux sources est trop long. André Léo André Léo, pseudonyme de Victoire Léodile Bera, née à Lusignan dans la Vienne, le 19 août 1824, morte le 20 mai 1900. Mariée à Pierre Grégoire Champseix. Veuve, elle élève ses enfants André et Léo et devient la compagne de Benoît Malon. Elle se rallie à la Commune et collabore aux journaux La Sociale et La Commune. Amie de Louise, elle défend avec elle la nécessité de la lutte armée contre les Versaillais. Après la Commune, elle se réfugie en Suisse où elle poursuit son combat en faveur de l’émancipation des femmes et de la révolution sociale. Elle est l’autrice de La femme et les mœurs, Liberté ou anarchie.
-
À part quelques esprits sérieux, notre époque vit au jour le jour de faits plus que d’idées, et de faits sans grandeur. Les commérages auxquels est réduite la politique actuelle, les nouvelles du monde artistique et des salons, et ce triste bilan qui sous le titre de faits divers, expose les misères, les crimes et les aberrations de chaque jour, là se borne la nourriture intellectuelle et morale du plus grand nombre. Ce n’est pas qu’elle soit vide d’enseignements ; mais la moelle n’en est pas extraite et ces faits n’offrent à ceux qui en vivent qu’un intérêt passager, pris à part de leurs conséquences et de leurs causes : le simple appétit de l’incident, l’amour de l’enfant pour le conte ; dans l’esprit comme dans le journal, ils restent sans lien, sans ordre, séparés par des tirés. On réfléchit peu ; le temps manque ; le goût surtout. La vie, consacrée tout entière à la poursuite du but personnel, immédiat, harcelée par la concurrence sociale, est si haletante ! Tout s’y produit en hâte et sous forme de compétition : l’action, la pensée. Remonter aux sources est trop long. André Léo André Léo, pseudonyme de Victoire Léodile Bera, née à Lusignan dans la Vienne, le 19 août 1824, morte le 20 mai 1900. Mariée à Pierre Grégoire Champseix. Veuve, elle élève ses enfants André et Léo et devient la compagne de Benoît Malon. Elle se rallie à la Commune et collabore aux journaux La Sociale et La Commune. Amie de Louise, elle défend avec elle la nécessité de la lutte armée contre les Versaillais. Après la Commune, elle se réfugie en Suisse où elle poursuit son combat en faveur de l’émancipation des femmes et de la révolution sociale. Elle est l’auteur de La femme et les mœurs, Liberté ou anarchie.
-
Résumé Si la question de la différence a historiquement été centrale au projet féministe, comme politique et comme théorie, elle est aujourd’hui insuffisante pour penser des rapports de genre qui apparaissent, à la lumière de la critique postcoloniale et des politiques de l’identité, traversés par d’autres rapports de pouvoir. Toutefois, cette critique semble avoir des difficultés à émerger en France où l’histoire du mouvement, en particulier la place qu’y a occupé la question de la lutte des classes, le lien qu’il a entretenu entre théorie et politique, et l’histoire du postcolonialisme — ou plutôt son absence — ont participé à tenir la question de l’articulation entre genre, « race » et ethnicité à l’écart des revendications et de la théorie féministe. Cette configuration historique, sociale et théorique a engendré un certain malaise dans le concept, c’est-à-dire une difficulté à critiquer les acquis théoriques du féminisme et à déconstruire la catégorie « femmes », autrement dit le sujet même du féminisme.
-
Extrait de l'introduction : "Depuis quelques années, la question des relations entre les hommes et les femmes dans la société est revenue sur le devant de la scène. Plutôt tombée en désuétude dans les années 1980, elle est redevenue une question socialement vive, c'est-à-dire donnant lieu à un vif débat, dans le grand public comme dans le champ scientifique. Dès qu'on l'aborde, elle laisse bien peu de personnes indifférentes."
-
À l'heure où le mariage entre conjoints de même sexe fait l'objet d'un projet de loi à la Chambre des Communes et suscite les passions dans la classe politique autant que dans la population canadienne, ce livre tombe à point nommé pour éclairer les consciences. Avec cet essai, Ginette Pelland retrace judicieusement le chemin parcouru et, surtout, identifie celui qu'il nous reste à faire collectivement pour aspirer à une société plus juste.
-
Dénonce les différentes formes prises par l'homophobie au quotidien et met en lumière l'impact de cette forme de violence sociale. Etudie les enjeux de la pénalisation et de la prévention de l'homophobie et de la garantie des mêmes droits pour les hétérosexuels et les homosexuels.
-
La combinaison des rapports de sexe, de classe et interethniques dans la production des inégalités n’a été que très partiellement étudiée en France, et surtout de manière très générale et fort peu opératoire. En s’appuyant sur les travaux des Black Feminists, cet article propose une introduction au riche débat sur le thème de l’intersection de ces différents rapports sociaux qui s’est développé en Amérique du Nord, de manière conjointe dans les champs académiques et militants, depuis une trentaine d’années. Il aborde ses conditions d’émergence et de développement, sous l’impulsion d’Afro-américaines voulant faire reconnaître la spécificité de leur expérience du monde social ; les enjeux épistémologiques et méthodologiques ainsi que les efforts d’application empirique de ce cadre d’analyse ; enfin ses prolongements juridiques et politiques, marqués par une tendance à la réification des catégories de l’altérité (la « race », le genre, la classe) au détriment des processus qui les produisent.À l’heure où la France s’apprête à se doter d’une autorité indépendante de lutte contre les discriminations, cette vigoureuse discussion offre nombre d’enseignements tant pour leur analyse que pour leur traitement.
-
Lawrence Schehr's introduction to this collection of essays covers key landmarks in twentieth-century representations of homosexuality in French literature and culture. Beginning with Gide's and Proust's classical and aristocratic representations of homosexuality, subdued within discourses of power and language consonant with the turn of the century, Schehr proceeds to identify the literary and cinematic innovations of Cocteau and Genet as united in their respective revolt against the totalizing structures and discourses of their illustrious predecessors. After discussing the Second World War, the consumerism of the 1960s, and the emerging ‘culture gay’, Schehr fast-forwards to the advent of the paradox of queer theory in the 1990s, highlighting its theoretical (mis)appropriations, from the positive critique of heteronormativity to its insignificance ‘pour le séropositif mourant dans un lit d'hôpital’ (p. 10), acknowledging along the way that queer theory is both ‘made in the USA’ (p. 11) and subject to that continent's imperializing tendencies and ancillary oversights. The editor promises queer readings of French literature and film, but then proffers post-queer readings. Many of the contributions are stimulating and rich in insights. Owen Heathcote's study of the military uniform as both mask and precursor of the collapse of masculinity in novels by Balzac and the cinema of Claire Denis earmarks the uniform as the queerizing stuff of maleness. James Williams's exploration of Jean Cocteau's influence on the cinema of Jean-Luc Godard also unearths a queerization at the heart of Godard's aesthetic creation. In a fascinating contribution, Elizabeth Stephens deconstructs the ‘wall’ of repression and solitude (and its associations with closeted representations of homosexuality) in order to expose the ‘fissures dans les murs genetiens’ (p. 133), demonstrating how Genet subverts categories of heteronormative language in the pursuit of repressed homoerotic desire. Drew Jones conducts a thoroughly lucid exegesis of the distinction between sexual desire (act) and homosexual ‘identity’ in Genet's Querelle de Brest. Countering the Sartrean notion that Genet's treatment of homosexuality (as value in crime and disgust against authority) is not existential (‘homosexuel en soi’ but not ‘pour soi’), Jones argues that Querelle breaks free of essentialist homosexuality by resisting the naming and categorizing hegemony of an Identity as ‘pederast’ that society has conferred on him. It would have been a treat to see how this collection would have evolved had the ‘projet scientifique’ first envisaged been followed through; this ‘projet’ clearly reflected the earlier symmetry of Schehr's tripartite schematization of homosexual cultural production from Proust to queer, but I suspect would have given the collection a different direction. The articles are the collection's real focus, and their value for students and academics with interests in gay and lesbian cultural production in France is unquestionable.
-
Ce recueil vise à examiner, au travers d'entretiens, les conflits et les contradictions qui traversent le féminisme - d'où le pluriel du titre : il s'agit non pas de penser ce qui fait son unité, mais plutôt de tracer les grandes lignes d'une carthographie des tensions qui le constituent. Les questions qui ont interpellé et divisé récemment les féministes et l'opinion se trouvent donc au coeur de ce livre : le foulard islamique, le harcèlement, la parité, la procréation médicalement assistée, la prostitution, les violences sexuelles et domestiques ... [Le document] voudrait ainsi montrer, pour s'en réjouir, que les débats parfois emportés qui opposent les différentes sensibilités de la mouvance féministe, ainsi que l'éclatement relatif de celle-ci, iindiquent qu'avec le féminisme nous sommes en ce lieu éminemment conflictuel de l'espace social où sont mises en question les identités de genre et les sexualités.