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Cette thèse a pour but l’étude sociologique d’un milieu artistique québécois, celui de la musique actuelle. La musique actuelle est une pratique artistique qualifiée d’avant-garde créée en dehors des institutions académiques et des centres de recherche. Il existe peu de recherches qui portent sur la création musicale, ce qui explique notre choix de l’approche monographique de quatre cas représentatifs de ce milieu artistique. La professionnalisation du milieu de la musique actuelle est décrite et analysée dans une perspective sociologique en prenant des cas précis les Productions Supermusique liées au label indépendant DAME et le festival International de Musique Actuelle de Victoriaville (FIMAV) lié au Productions Plateforme et aux Disques Victo. Cette professionnalisation se caractérise par un processus qui conduit au développement d’un «savoir-expert» que les artistes revendiquent pour améliorer leurs conditions de travail, mais aussi pour obtenir une meilleure reconnaissance de leur métier d’artiste. Cette reconnaissance aide à légitimer leur pratique et à développer des infrastructures dans laquelle cette pratique peut s’épanouir. L’organisation de festivals et la création de collectifs de production et de diffusion artistiques en sont un exemple que nous avons exploité dans notre recherche. L’objectif général de cette thèse est d’acquérir une connaissance sur la façon dont s’est développé ce milieu musical, des années 1970 à aujourd’hui. Nous espérons aussi apporter des points intéressants aux théories qui existent déjà en sociologie de l’art. L’ensemble de la thèse est constitué de six chapitres. Le chapitre 1 présente le contexte historique et social qui a permis l’émergence de la musique actuelle québécoise. Le second chapitre expose la problématique générale de la thèse. Il décrit les enjeux sociaux qui traversent ce milieu artistique et critique les recherches qui ont été réalisées sur la musique actuelle jusqu’à ce jour. Dans le troisième chapitre, nous posons le cadre théorique et méthodologique de la thèse en insistant sur deux aspects : l’aspect structurel qui renvoie à l’organisation du milieu et l’aspect esthétique qui renvoie aux différentes conceptions de la création. Le quatrième chapitre est consacré à l’étude du cas des Productions Supermusique et du label DAME. Il met aussi en avant le rôle de la participation des femmes dans la création musicale. Le chapitre 5 présente l’étude du FIMAV, des Productions Plateforme et des Disques Victo. Nous mettons en rapport la tenue du festival en région avec sa dimension internationale. Le chapitre 6 est consacré à l’analyse des données exposées dans les chapitres précédents. À partir de cela, nous proposons une typologie qui prend en compte un axe de socialisation à l’art et un autre axe de sociabilité à l’art. Le premier met en relief les connaissances acquises par l’individu au sein de sa famille ou de l’école. Il fait référence au capital culturel de l’individu. Le deuxième met en avant les pratiques de sociabilité qui ont permis à l’individu d’acquérir des connaissances spécialisées sans passer par des lieux de socialisation comme la famille ou l’école. Nous concluons notre thèse en espérant avoir apporté un éclairage nouveau sur les pratiques de création qui se développent en dehors des institutions académiques. Le concept de réseau illustré par le développement international de la musique actuelle nous semble particulièrement fécond pour théoriser les liens qui unissent les musiciens à leur milieu de création et au reste de la société.
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Le présent rapport alimente la discussion sur les femmes et les accords commerciaux, en établissant un lien entre les femmes des Premières nations, la foresterie et le libre-échange. Il comprend une étude documentaire qui aborde les domaines suivants : les rapports sociaux entre les sexes et les femmes autochtones, les rôles traditionnels, le commerce des fourrures, le titre aborigène et les droits ancestraux, et le libre-échange et l’exploitation forestière dans les collectivités des Premières nations.
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Le travail domestique a été beaucoup étudié par les féministes depuis trente ans. Mais ce qu’il désigne : la prise en charge de tout le travail non payé de la maison par les femmes, n’a pas changé. Le « non-partage » est dénoncé, mais peu de solutions concrètes sont proposées. Le caractère « privé » a été dénoncé en ce qui concerne les violences contre les femmes, mais pas l’appropriation de leur travail. La théorie matérialiste qui fait de cette appropriation l’un des socles du patriarcat est rappelée ; le rôle de l’État est examiné, et la conclusion est que nos sociétés, via le marché du travail, mais aussi via le système fiscal et de sécurité sociale, contribuent à rendre possible cette appropriation du travail des femmes et des concubines par les hommes. On suggère d’adopter comme revendication : la suppression des subventions d’État aux ménages où la femme ne travaille pas, en même temps que l’application du droit commun au travail domestique, c’est-à-dire le paiement par le bénéficiaire. L’hypothèse est que les hommes seront plus enclins à faire leur part quand ne pas la faire leur reviendra très cher.
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Au cours des deux dernieres annees, le mouvement des femmes du Quebec a ete happe par le debat concernant la prostitution et le trafic sexuel. Dans le contexte de l'organisation de la Marche mondiale des femmes, un groupe de Montreal, Stella, regroupant des travailleuses du sexe et qui est membre de la Federation des femmes du Quebec (FFQ) a propose que la Marche quebecoise porte des revendications concernant la decriminalisation de l'industrie du sexe en se basant sur une analyse: qui reconnait la prostitution comme un metier comme un autre; qu'il est utopique de vouloir l'eliminer; que cette lutte serait contre-productive au regard des besoins des femmes prostituees et que la priorite du mouvement des femmes doit etre de mettre fin a la discrimination envers les femmes dans cette industrie. Le debat etait lance et n'a pu etre resolu autour des revendications quebecoises de la Marche mondiale des femmes. Les femmes du Quebec ont tout de meme defendu des revendications reconnaissantl'importance de mettre fin a la discrimination dont sont victimes les prostituees dans le systeme judiciaire et les services sociaux et denoncant la violence et les abus dont elles sont victimes. Par rapport a ces grandes lignes, on peut affirmer qu'il y a consensus.
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Cet article donne un aperçu de l’argumentation qui met en lumière et différencie les principales coalitions internationales féministes luttant contre ce qui est couramment appelé le « trafic des femmes ». L’argumentation mise en évidence ne touche que la définition du phénomène et le différend qui sépare les coalitions sur le sujet, ainsi que leurs stratégies respectives pour l’éradiquer. L’auteure souligne en conclusion certains tangentes du féminisme radical qui, à son avis, se voient désormais remises en cause à l’occasion du débat sur les migrations des femmes. Ce débat entraînera-t-il, à son tour, se demande-t-elle, la migration d’un certain féminisme radical ?
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Actes du colloque
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Dans les années récentes, les « emplois de proximité d'aide à la vie quotidienne » ont connu une forte croissance, largement soutenue par des politiques publiques multiples mais invariablement énoncées au neutre. Pourtant ces emplois intéressent la question du genre, d'abord parce que 99 pour cent des salariés y sont des femmes, ensuite parce qu'ils représentent une « externalisation » du travail domestique gratuit habituellement réalisé par les femmes. Les non-dits de ces politiques « neutres » font appel aux rapports spécifiques des femmes au travail et à l'emploi, et impliquent une précarité au féminin, largement invisible. Ces « emplois de femmes », qui replacent celles-ci dans des postures « traditionnelles » de don, dessinent les contours généraux de l'emploi féminin, en naturalisant les compétences nécessaires, rendant plus difficile l'accès à une reconnaissance de type professionnel et à l'égalité.
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Cette publication de 2002 aborde les enjeux des femmes et des sexualité(s) *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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Comme caractéristique du développement capitaliste, la migration économique a toujours entraîné le travail sexuel. À l’heure de la mondialisation, cela signifie pour beaucoup de femmes, qui émigrent du village à la grande ville dans leur propre pays ou du pays natal à l’étranger, un choix imposé par les circonstances. Cet article examine surtout la décision d’émigrer, les moyens empruntés et la situation à l’étranger de celles - la grande majorité, d’ailleurs -- qui n’ont pas été victimes d’un trafic, mais qui ont exercé ce choix imposé. Le rôle dans l’émigration des travailleuses sexuelles et des clients « émigrés » en tant que touristes sexuels fait partie de la discussion, ainsi que d’autres caractéristiques économiques et culturelles.Summary As a feature of capitalist development, economic migration has historically entailed sex work as one of its components. In the age of globalization, this means a forced choice for many women, as they move from the village to the city in their own countries and across international borders. The present article focuses on the decision making process, the means of migration, and the experience in the urban site, national or international, of those -- the vast majority -- who have not been "trafficked", but have made this forced choice their life strategy. The impact on sex worker migration of customer "migration" in the form of sex tourism is discussed, along with the other economic and cultural factors.
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How does the standard of living of gay men and lesbians compare with that of heterosexuals? Do homosexuals make financial and family decisions differently? Why are the professional lives of gay men and lesbians dissimilar from those of heterosexuals? Or do they even differ? Have gay people benefited from the recent economic boom? Or have public policies denied them their fair share? Money, Myths, and Change provides new answers to these complex questions. This is the first comprehensive work to explore the economic lives of gays and lesbians in the United States. M. V. Lee Badgett weaves through and debunks common stereotypes about gay privilege, income, and consumer behavior. Studying the ends and means of gay life from an economic perspective, she disproves the assumption that gay men and lesbians are more affluent than heterosexuals, that they inspire discrimination when they come out of the closet, that they consume more conspicuously, that they enjoy a more self-indulgent, even hedonistic lifestyle. Badgett gets to the heart of these misconceptions through an analysis of the crucial issues that affect the livelihood of gay men and lesbians: discrimination in the workplace, denial of health care benefits to domestic partners and children, lack of access to legal institutions such as marriage, the corporate wooing of gay consumer dollars, and the use of gay economic clout to inspire social and political change. Both timely and readable, Money, Myths, and Change stands as a much-needed corrective to the assumptions that inhibit gay economic equality. It is a definitive work that sheds new light on just what it means to be gay or lesbian in the United States.
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Face à un paysage médiatique mondial à prédominance masculine dans lequel l’information diffusée est trop souvent sexiste, stéréotypée et uniforme, comment les femmes parviennent-elles à prendre la place qui leur revient? Voici un tour du monde des réalisations de femmes dans le domaine des médias, qui signale les obstacles auxquels elles se heurtent dans chaque région du globe mais qui présente également plus de 40 stratégies novatrices qu’elles ont mises en |uvre pour produire une information plus équilibrée et représentative. Parmi celles-ci, on note des documents multimédias pour les Africaines en milieu rural, une agence de presse féministe au Mexique, une radio communautaire au Timor Oriental, un réseau Internet pour la paix en Macédoine, etc.
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L’empreinte du féminisme sur le XXe siècle québécois est indélébile. De l’aube au crépuscule du siècle, la « question des femmes » a coloré les grands débats, imprégné les luttes socio-politiques et laissé sa marque sur les systèmes de lois, les institutions, l’organisation du travail et les modes de vie. Cet article veut montrer comment, dans une perspective historique, la « question des femmes » — ainsi posée par les élites masculines — fut pressentie comme l’une des grandes interrogations de ce siècle et comment les changements survenus dans la reconfiguration des rapports entre hommes et femmes — des identités sexuelles aux modèles qui les supportent — restent au coeur des enjeux d’une société.
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Ce livre propose une articulation originale des champs du travail, du privé, des rapports sociaux et de la famille, et constitue une avancée majeure dans le champ de la sociologie des rapports sociaux. Monique Haicault rejette la stérilité de la binarisation traditionnelle, en tenant compte, concrètement et théoriquement, des processus de différenciation sociale de sexe. Son épistémologie « cubique » analyse la triade corps-temps-espace dans le contexte du quotidien et à travers les activités professionnelles, les activités familiales de socialisation, les déplacements urbains et les relations intergénérationnelles. L’utilisation de l’image vidéo donne vie à cette expérience. L’image contribue à montrer comment par leurs comportements, leurs actions, leurs propos et le sens qu’ils donnent à leur expérience, les acteurs sociaux participent de la construction de la société et de sa reproduction dynamique. L’auteure apporte une nouvelle contribution à la socialisation sexuée et à la théorie des rapports sociaux entre sexes et intra-sexe. Elle débouche sur un questionnement qu’il sera désormais difficile de passer sous silence.