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Je me propose donc, en faisant usage de toutes les libertés et licences de la romancière, de vous raconter l'histoire des deux jours qui ont précédé ma venue ici – comment, courbée sous le poids du sujet dont vous aviez chargé mes épaules, je l'ai soupesé, je l'ai mis à l'épreuve de ma vie quotidienne. Virginia Woolf Publié pour la première fois en 1929, Un lieu à soi est composé d'une série de conférences consacrée au thème des femmes et de la fiction que Virginia Woolf donna à l'université pour femmes de Cambridge en 1928. La romancière explique dès les premières lignes comment ce sujet a fait naître une tout autre question, celle qui donne son titre à l'essai : « Une femme doit avoir de l'argent et un lieu à elle si elle veut écrire de la fiction. » Avec humour et ironie, et une saisissante honnêteté intellectuelle, Virginia Woolf propose de retracer les quelques jours qui ont précédé cette conférence. À la manière d'un roman, elle déroule ainsi le fil de sa pensée et le cheminement qui l'a conduite vers cette réflexion sur le lieu et l'argent. Ce chef-d'œuvre de la littérature féministe prend un éclairage différent sous la plume de Marie Darrieussecq. Cette nouvelle traduction remet en perspective la question essentielle des femmes et de l'écriture, et de leur place au sein de la littérature contemporaine
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This is a bold take on the crucial role of emotion in politics. Emotions work to define who we are as well as shape what we do and this is no more powerfully at play than in the world of politics. Ahmed considers how emotions keep us invested in relationships of power, and also shows how this use of emotion could be crucial to feminist and queer political movements. Debates on international terrorism, asylum and migration, as well as reconciliation and reparation are explored through topical case studies. In this textbook the difficult issues are confronted head on. New for this edition: a substantial 15,000-word Afterword on 'Emotions and Their Objects' which provides an original contribution to the burgeoning field of affect studies; a revised Bibliography; and updated throughout.
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— Qu’est-ce qu’il y a là-dedans ? me demande-t-elle en feuilletant le carnet écarlate. — Le meilleur de moi-même. — Vraiment ? Alors je dois lui faire l’amour. Elle lèche une page comme s’il s’agissait de mon sexe, effaçant petit à petit de sa salive tout ce que j’avais écrit, puis offre à ma bouche un petit bout de langue bleue. Vedette anarcha-féministe du wild wild web, Anne Archet fait son entrée officielle dans la littérature papier avec ce recueil joyeux et sans complexe. À la fois torride et tendre, cruel et hilarant, Le carnet écarlate réunit des centaines d’aphorismes et microrécits sulfureux mettant en scène l’érotisme lesbien sous toutes ses formes. Un livre cochon et féministe qui vous fera rire aux éclats, pour un public large (d’esprit).
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Plus de cinq cent mille femmes travaillent comme aides à domicile en France ; ce chiffre ne cesse d’augmenter face aux besoins croissants des personnes âgées et des familles. Mais qui sont ces femmes – parce que ce sont essentiellement des femmes – et quelles sont leurs conditions d’existence ? Sait-on vraiment en quoi consiste leur travail quotidien ? Que signifie pour elles travailler auprès de personnes âgées ? Christelle Avril, sociologue, maîtresse de conférences à l’université Paris-XIII et chercheuse au laboratoire IRIS, travaille sur l’articulation entre classe, genre et race, dans une perspective résolument empirique et en multipliant les méthodes d’enquête et d’analyse. En partant de façon inédite de l’univers professionnel des femmes, l’auteure étudie le genre et les tensions racistes dans les milieux populaires. Elle révèle parmi ces travailleuses du bas de l’échelle sociale de profondes divisions qui différencient les attitudes de classe, opposent immigrées et non immigrées, ou encore distinguent les conceptions de l’identité féminine. Fondé sur une enquête de terrain extrêmement riche et sur des données chiffrées, cet ouvrage, dont Olivier Schwartz souligne dans sa postface l’importance et l’audace, éclaire les rapports et les tensions qui mettent en mouvement l’ensemble de la société.
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Europe has long been regarded as a unique place for the promotion and furthering of LGBT rights. This important and compelling study investigates the alleged uniqueness and its ties to a relatively long history of LGBT and queer movements in the region. Contributors argue that LGBT movements were inspired by specific ideas about European democratic values and a responsibility towards human rights, and that they sought to realize these on the ground through activism, often crossing borders to foster a wider movement. In making this argument, they discuss the 'idea of Europe' as it relates to LGBT rights, the history of European LGBT movements, the role of European institutions in adopting LGBT policies, and the construction of European 'others' in this process.
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La version française que nous republions ici est un facsimile de l’édition originale anglaise parue en 1972. La traduction est une reprise de la version établie par Monique Triomphe pour les éditions Alain Moreau en 1976. En 1971, John Berger imagine avec le producteur Michael Dibb la série Ways of seeing pour la chaîne de télévision de la BBC. Cette série rencontre à l’époque un grand succès. L’année suivante un livre du même nom, fruit d’une collaboration entre Berger, Dibb, Chris Fox, l’artiste Sven Blomberg et le graphiste Richard Hollis est publié. C’est bien la vision typographique d’une justesse irréfutable créée par ce dernier qui fera rentrer l’ouvrage dans la bibliothèque des designers. En sept essais, Berger rappelle les modalités de commande des peintures de la renaissance et démontre ainsi le pouvoir de la classe dominante. Il analyse la filiation entre ces modalités et le développement et l’omniprésence des codes de la publicité dans notre société capitaliste contemporaine. Il encourage ainsi le spectateurice-lecteurice à questionner les images qui l’entourent au quotidien. Il s’appuie sur près de 160 reproductions de tableaux et d’images publicitaires, et analyse le traitement du corps féminin dans l’histoire de l’art parallèlement à nos relations aux objets, au pouvoir et à la propriété.
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Sur l'écran, sous les feux de la rampe, la souffrance est divine pour la foule. La même souffrance dans la rue et dans les chambres closes, cela s'appelle du déshonneur. [...] Il y a quelque chose de plus fort que le courage, la tendresse, le dévouement, le sacrifice; il y a plus fort que toi, l'Amour, et toi, la Mort ; plus fort que tout, plus fort que vous tous, il y a la Vie.
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« J'ai hurlé, hurlé, hurlé, hurlé. Est-ce que vous m'entendez maintenant? Est-ce que quelqu'un m'entend? La grande marche est commencée. - L'Euguélionne À la façon d'une archéologue littéraire, France Théoret a mené en 2006 une série d'entretiens inédits avec Louky Bersianik, alors âgée de 75 ans. Fortes de décennies de luttes communes et d'écriture, les deux penseuses revisitent les thèmes d'une oeuvre monumentale: la famille, la mythologie et les symboles, la transformation de la langue, l'imaginaire patriarcal et l'émergence d'une culture au féminin. Au sortir de ces conversations, on connaît mieux l'univers bersianikien, entre l'engagement et la conscience, où tout est sujet à transgression, où peuvent cohabiter la violence et la vie. Mais qui est Lucile Durand, alias Louky Bersianik, cette écrivaine visionnaire née à Montréal en 1930 et emportée par la maladie en 2011? Après des études à l'Université de Montréal et à la Sorbonne, elle fut rédactrice pour la radio, la télévision et le cinéma, ainsi qu'auteure de contes pour enfants et de paroles de chansons. Mais c'est en publiant le roman triptyque L'Euguélionne en 1976 (aux éditions La Presse, alors dirigées par Hubert Aquin) qu'elle entama l'une des oeuvres féministes les plus savantes et épiques du siècle dernier. Elle publia par la suite poèmes, essais et romans dont La main tranchante du symbole (Remue-ménage, 1990) et Le pique-nique sur l’Acropole (VLB, 1979). »--Quatrième de couverture.
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Au début des années 2000, Anne Cadoret montrait que les gays et les lesbiennes étaient «des parents comme les autres» qui reprenaient des manières de construire la filiation déjà adoptées par les autres parents. Toutefois, ces familles homoparentales sortaient d'un modèle de parenté dans lequel la filiation, l'alliance, la sexualité et la procréation se conjuguaient. Aujourd'hui, dans cette nouvelle édition, elle poursuit sa réflexion d'ethnologue en s'intéressant à deux questions brûlantes : l'anonymat des géniteurs lors d'un don de gamètes ou d'embryons et le recours à une mère porteuse. Ces questions peuvent se poser pour tout parent, quel que soit le cadre familial.
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À l’occasion du vingtième anniversaire de l’entrée en vigueur du Code civil du Québec – événement symbolique d’importance – , il est apparu opportun d’amorcer une réflexion sur « les oubliés du Code civil », c’est-à-dire des notions qui évoluent en marge de l’œuvre codificatrice. Cet ouvrage a pour objet de faire la lumière sur certaines de ces notions dans une perspective dynamique. Ainsi, autour des principales divisions du Code civil – le droit des personnes, le droit de la famille, le droit des biens et le droit des obligations -, les auteurs offrent leurs réflexions et nourrissent un débat fertile et salutaire sur l’évolution du droit civil au Québec. Préface de Louis LeBel, juge à la Cour suprême du Canada de 2000 à 2014.
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Signe d’une inquiétude propre à notre époque, les recherches actuelles en littérature interrogent avec insistance la filiation et l’héritage. On commente à répétition les fractures et les rapports ambigus au passé qui caractérisent la production littéraire contemporaine: «il ne s’agit pas de s’inventer des parentés, de se forger victorieusement de toutes pièces une lignée, mais plutôt d’assumer un héritage fragilisé par les secousses, voire les ressacs, d’une modernité dont on accueille et réévalue à la fois le désir de rupture» (Lapointe et Demanze, 2009: 7). Combien plus précaires encore, l’héritage et la filiation au féminin. Disparues sous le nom du mari1 dans les arbres généalogiques, exclues traditionnellement de la transmission du patrimoine et, partant, des réélaborations littéraires de cette grande question2, tenues à distance des débats sociaux, marginalisées ou effacées de l’histoire littéraire, les femmes souffrent d’une filiation au pire absente, au mieux trouée. Si les créateurs ont cru, selon Harold Bloom (1973), avoir trop de pères littéraires, figures puissantes contre lesquelles il leur fallait s’insurger, les créatrices, elles, ont manqué cruellement de mères. Voilà pourquoi la filiation, si elle touche tous les êtres, est aussi une brûlante question féministe.
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« La filiation est un art de tenir le fil et de casser le fil. » Françoise Collin a fait entrer le féminisme dans la philosophie, et la philosophie dans le féminisme. Originale, radicalement plurielle, à la fois moderne et postmoderne, sa pensée nous rappelle que le féminisme n’est pas qu’une théorie ou une action politique. Il est aussi une façon d’être au monde. Figure marquante des lettres francophones, la romancière et philosophe belge a nourri durant toute sa carrière une vive affection pour le Québec. Cette anthologie préparée par Marie-Blanche Tahon rassemble ainsi des textes présentés au Québec dès les années 1970, entre autres dans les revues Spirale, Liberté, La Vie en rose et Recherches féministes. Qu’elle y parle de transmission, de culture commune, de crise du moderne, de politique ou encore d’écriture, on croirait qu’elle s’adresse aux féministes d’aujourd’hui. En ces temps houleux, devant l’urgence d’appréhender les enjeux qui nous unissent et nous divisent, relire Collin est impératif.
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La place et le rôle des femmes dans l'art et dans le spectacle vivant, entre 1912 et 2012, aux lisières de la performance et de la danse. A l'heure des re-enactements et autres remakes des performances historiques, il semblait important de s'interroger sur la place des femmes dans les avant-gardes des années 1910-1970. Quel regard portons-nous, aujourd'hui, sur les pionnières qui ont profondément modifié la danse et la performance, en Europe et aux Etats-Unis ? Réunis pour la première fois, des historiens, des philosophes, des danseurs et deux chorégraphes ont accepté de faire le point sur leurs recherches. Par-delà les catégories artistiques (danse, performance, action, pantomime, théâtre, music-hall...) et les clivages (théorie / pratique ; forme / fond), ce livre est une invitation à partager leurs questionnements sur le spectacle vivant « au féminin », ses archives et ses références. Femmes, attitudes performatives rassemble dix contributions, une « interview performative » de La Ribot et un entretien sur La Part du rite de Latifa Laâbissi et Isabelle Launay.
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Articulant théorie et récits de vie, Raewyn Connell dessine une cartographie complexe et nuancée des masculinités. Elle met au jour l'existence, au sein de l'ordre de genre, d'une masculinité hégémonique qui vise à assurer la perpétuation de la domination des hommes sur les femmes. Contre tout masculinisme, Connell nous montre que la masculinité hégémonique, sans cesse ébranlée et mise à l'épreuve dans le vécu des hommes, n'est ni définitive ni le seul schéma de masculinité disponible. On ne peut alors l'analyser sans s'intéresser à ses pendants, les masculinités complices, subordonnées ou encore marginalisées. Ces textes choisis de la sociologue australienne, présentés par Meoïn Hagège et Arthur Vuattoux, démontrent que les études sur les masculinités peuvent nous servir d'outils concrets, que ce soit pour ménager un espace des masculinités possibles hors de l'hégémonie ou pour prendre à bras le corps la question de la lutte contre le VIH/sida.
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"Comment et pourquoi plus de deux millions d’américains sont aujourd’hui derrière les barreaux ? Comment les entreprises font-elles profit du système carcéral ? Quels sont les mécanismes qui conduisent à criminaliser les communautés de couleur et à désaffilier politiquement de larges franges d’électeurs dans les minorités ? Comment et pourquoi plus de deux millions d'américains vivent en prison ? Comment les entreprises font-elles profit du système carcéral ? Quels sont les mécanismes qui criminalisent les communautés de couleur et désaffilient politiquement les électeurs des minorités ?
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"Les études pornographiques ou porn studies se sont imposées depuis quelque dix ans comme une des disciplines les plus novatrices en sciences humaines, d'abord aux Etats-Unis, maintenant aussi en France. L'objectif des porn studies n'est pas seulement d'étudier les représentations sexuelles, dans le texte ou dans l'image, mais aussi et surtout de réfléchir à l'origine de ces représentations et leur impact sur les pratiques. C'est dire que l'horizon des études pornographiques est radicalement politique et profondément éthique : à travers l'étude des discours qui déterminent notre rapport à la sexualité, il s'agit en fin de compte d'inventer de nouvelles formes de connaissance, puis de nouvelles formes de liberté. La présente introduction permettra à tous de découvrir cette discipline qui joue un rôle déjà important dans les débats de société."--Page 4 de la couverture.
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In this brand new radical analysis of globalization, Cynthia Enloe examines recent events—Bangladeshi garment factory deaths, domestic workers in the Persian Gulf, Chinese global tourists, and the UN gender politics of guns—to reveal the crucial role of women in international politics today. With all new and updated chapters, Enloe describes how many women's seemingly personal strategies—in their marriages, in their housework, in their coping with ideals of beauty—are, in reality, the stuff of global politics. Enloe offers a feminist gender analysis of the global politics of both masculinities and femininities, dismantles an apparently overwhelming world system, and reveals that system to be much more fragile and open to change than we think.
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« Community-Based Research, or CBR, is a mix of innovative, participatory approaches that put the community at the heart of the research process. Learning and Teaching Community-Based Research shows that CBR can also operate as an innovative pedagogical practice, engaging community members, research experts, and students. This collection is an unmatched source of information on the theory and practice of using CBR in a variety of university- and community-based educational settings. Developed at and around the University of Victoria, and with numerous examples of Indigenous-led and Indigenous-focused approaches to CBR, Learning and Teaching Community Based-Research will be of interest to those involved in community outreach, experiential learning, and research in non-university settings, as well as all those interested in the study of teaching and learning » (4e de couverture)
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At no point in recorded history has there been an absence of intense, and heated, discussion about the subject of how to conduct relations between women and men. This Handbook provides a comprehensive guide to these omnipresent issues and debates, mapping the present and future of thinking about feminist theory. The chapters gathered here present the state of the art in scholarship in the field, covering: Epistemology and marginality; Literary, visual and cultural representations; Sexuality; Macro and microeconomics of gender; Conflict and peace. The most important consensus in this volume is that a central organizing tenet of feminism is its willingness to examine the ways in which gender and relations between women and men have been (and are) organized. The authors bring a shared commitment to the critical appraisal of gender relations, as well as a recognition that to think ‘theoretically’ is not to detach concerns from lived experience but to extend the possibilities of understanding. With this focus on theory and theorizing about the world in which we live, this Handbook asks us, across all disciplines and situations, to abandon our taken-for-granted assumptions about the world and interrogate both the origin and the implications of our ideas about gender relations and feminism. It is an essential reference work for advanced students and academics not only of feminist theory, but of gender and sexuality across the humanities and social sciences.
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Silvia Federici revisite ce moment particulier de l’histoire qu’est la transition entre le féodalisme et le capitalisme, en y introduisant la perspective particulière de l’histoire des femmes. Elle nous invite à réfléchir aux rapports d’exploitation et de domination, à la lumière des bouleversements introduits à l’issue du Moyen Âge. Un monde nouveau naissait, privatisant les biens autrefois collectifs, transformant les rapports de travail et les relations de genre. Ce nouveau monde, où des millions d’esclaves ont posé les fondations du capitalisme moderne, est aussi le résultat d’un asservissement systématique des femmes. Par la chasse aux sorcières et l’esclavage, la transition vers le capitalisme faisait de la modernité une affaire de discipline. Discipline des corps féminins dévolus à la reproduction, consumés sur les bûchers comme autant de signaux terrifiants, torturés pour laisser voir leur mécanique intime, anéantis socialement. Discipline des corps d’esclaves, servis à la machine sociale dans un formidable mouvement d’accaparement des ressources du Nouveau Monde pour la fortune de l’ancien. Le capitalisme contemporain présente des similitudes avec son passé le plus violent. Ce qu’on a décrit comme barbarie et dont aurait su triompher le siècle de la raison est constitutif de ce mode de production : l’esclavage et l’anéantissement des femmes n’étaient pas des processus fortuits, mais des nécessités de l’accumulation de richesse. L’auteur nous invite à partager son son regard d’historienne et de féministe sur la situation actuelle et sur ses mécanismes.