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L’autodéfense féministe est un phénomène important dans les milieux militants contre les violences sexistes et sexuelles. Elle a traversé les époques et les frontières en revêtant différentes formes. Il s’agit pourtant d’un sujet qui a suscité peu d’intérêt dans le domaine académique. Son étude comporte divers défis, notamment quant à l’absence de consensus sur la définition de cette discipline et à la difficulté de repérer ses événements lorsqu’ils furent l’objet de répression sociale. Ce mémoire de recherche en travail social s’intéresse particulièrement à l’expérience des survivant- e-s de violence sexuelle qui ont participé à des cours d’autodéfense féministe. Afin d’explorer ce sujet, la recherche s’appuie sur deux méthodes de recherche complémentaires. D’abord, elle fait la documentation des cours d’autodéfense féministe s’étant tenus à Montréal au cours des dix dernières années afin de contextualiser la discipline à l’étude. Ensuite, des entretiens individuels ont été menés avec huit survivant-e-s de violence sexuelle ayant pratiqué l’autodéfense féministe, à partir desquels ont été rédigés des récits voulant trouver les thèmes significatifs à leurs expériences. La méthodologie de cette recherche qualitative s’inscrit en phénoménologie féministe et accorde une importance particulière au processus de dé/subjectivation dans l’expérience de la violence. Les thèmes abordés lors des entretiens avec les survivant-e-s concernent à la fois les changements constatés dans leurs rapports émotionnels et corporels à la vulnérabilité, leurs perceptions des institutions étatiques et l’importance accordée au rôle des collectivités dans leur recherche de guérison. L’analyse permet d’y découvrir un intérêt marqué pour les pratiques de solidarité ainsi que l’existence d’un processus d’empowerment qui échappe à l’injonction néolibérale du succès individuel. Cela permet d’élaborer une analyse critique du traitement punitif des problèmes sociaux et une vision de la lutte à la culture du viol qui s’attaque aux racines des dynamiques de pouvoir genrées. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : autodéfense féministe, violence sexuelle, intervention féministe, empowerment, culture du viol, solidarité
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Cette thèse a pour but d’examiner les représentations des identités et des sexualités lesbiennes dans les textes contemporains français et québécois. Elle montre comment les autrices de notre corpus reproduisent ou contestent les représentations dominantes de leur époque. Nous adoptons des perspectives féministes et queers afin de mieux cerner la construction des identités de genre et les sexualités multiples des personnages lesbiens. Le premier chapitre, de nature théorique, expose les recherches tant en sexologie (Krafft-Ebing, Ellis) et en psychanalyse (Freud) qu’en études féministes (Irigaray, de Beauvoir, Wittig, Rich), queers (Sedgwick, Jagose, Halberstam) et de genre (de Lauretis, Butler, Bourcier). Ce chapitre nous sert d’appui aux quatre chapitres suivants dans lesquels nous analysons Le Pur et l’impur de Colette, Thérèse et Isabelle de Violette Leduc, Tryptique lesbien (« Chronique lesbienne du moyen-âge québécois ») de Jovette Marchessault et Le Carnet écarlate d’Anne Archet. Notre étude du texte de Colette explore le rapport ambigu qu’entretient la narratrice avec des travesties, des androgynes, des hermaphrodites, des lesbiennes aristocrates et le personnage de Renée, l’une des lesbiennes les plus connues à la Belle Époque. Au sein du troisième chapitre, on a une représentation plus positive de la sexualité lesbienne. Violette Leduc renouvelle l’expression du désir et du plaisir lesbien en utilisant un langage métaphorique et poétique. Le récit de Jovette Marchessault nous intéresse pour la valeur politique qu’elle attribue à l’identité lesbienne. Dans son oeuvre, la lesbienne symbolise la résistance contre les institutions hétéropatriarcales. Enfin, notre étude du Carnet écarlate met en lumière les nouveaux traits qui définissent la littérature érotique lesbienne, tels que la représentation des pratiques sexuelles non normatives et celle des relations polyamoureuses. Au fil de ces analyses, nous souhaitons donner une meilleure visibilité à la multiplicité des identités lesbiennes.
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« L’objectif principal du guide est de présenter les outils essentiels à la mobilisation des connaissances. Grâce à ce guide, vous serez en mesure de/d’ : • Interroger votre posture au sein d’un projet de recherche et la finalité de votre travail; • Réfléchir aux conditions de réalisation d’un projet ancré dans le milieu; • Acquérir une meilleure compréhension des principes qui sous-tendent la mobilisation des connaissances, dont celui de coconstruction; • Élaborer une stratégie de recherche qui favorise le dialogue entre la science et la société; • Sélectionner et utiliser les outils et les méthodes appropriés pour un projet de mobilisation des connaissances.» [Extrait original page 6]
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Malgré l’entrée massive des femmes sur le marché du travail et les avancées que l’on doit aux mouvements féministes, le patriarcat demeure un paradigme dominant à l’égard de la question familiale (Descarries et Corbeil, 2002ª). Dans sa version plus contemporaine, le consensus social concernant la famille est aussi imprégné de l’influence de l’épidémiologie sociale, un paradigme qui supporte une ambition scientiste et normative (Parazelli et al., 2003 et Parazelli, 2013). Comme la mère porte implicitement la responsabilité de l’ordre familial et par extension, de l’ordre social, cette normativité est étroitement liée au genre (Cardi, 2007; 2010 et 2015). Cette recherche s’ancre dans les épistémologies féministes. Elle propose une démarche qualitative, exploratoire et critique en s’intéressant à la réalité des mères qui pratiquent le travail du sexe à partir de l’idée selon laquelle « on ne peut être mère et putain à la fois » (Ovidie, 2018). Le stéréotype de la mère s’oppose effectivement à celui de la putain dans l’imaginaire social (Descarries et Mathieu, 2009). Les mères qui pratiquent le travail du sexe doivent ainsi réconcilier leur posture d’être humain discrédité en regard de leur travail et leur identité de mère, laquelle est soumise à des injonctions normatives de plus en plus élevées (Samtani et Trejos-Castillo, 2015). Nous exposons les données issues d’entrevues semi-dirigées réalisées auprès de huit mères exerçant le travail du sexe afin d’explorer leur expérience de l’articulation famille-travail. Cette expérience est traversée par la gestion des temps et des espaces de la vie familiale et du travail, laquelle relève surtout de la mobilisation de stratégies personnelles par les mères. Ces constats correspondent aux connaissances portant sur l’articulation famille-travail (Descarries et Corbeil 2002ᵇ; Malenfant, 2002; Tremblay, 2003 et Seery, 2014 et 2020). S’agissant des mères que nous avons rencontrées, cette expérience a cependant de particulier qu’elles doivent composer avec le stigmate de putain (Pheterson, 2001). Nous avons donc recours à certains travaux portant sur la stigmatisation symbolique et structurelle aux fins d’analyse et de discussion de nos résultats de recherche. On relève deux grands types de stratégies employées par ces femmes pour faire face au stigmate de putain : elles s’en distancient ou elles lui résistent. La valorisation dans le travail compte parmi les stratégies de résistance. À ce sujet, elles énoncent des réalités et des compétences se rapportant au travail du care. Ainsi, la perspective du care est également mobilisée dans notre cadre conceptuel. Nous réfléchissons notamment au travail du sexe comme travail du care à la lumière des concepts de travail émotionnel (Hochschild, 2003 et 2012), de sale boulot (Lhuilier, 2005 et Molinier 2011) et de défenses collectives féminines et viriles (Molinier, 2000; 2002 et 2004), alors qu’une part importante du travail du care demeure stigmatisée en tant que sale boulot (Molinier, 2011) et que le travail émotionnel est sous-pesé dans l’appréhension de la valeur du travail du care (Molinier, 2011 et 2020). De plus, bien que la dimension du care soit transversale aux activités de soins et de services aux personnes, elle est généralement occultée du sexuel (Molinier, 2009 et 2011). Ces idées nous permettent d’éclairer le discrédit porté à l’endroit des mères pratiquant le travail du sexe et de réfléchir à leurs avenues de reconnaissance et de citoyenneté. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : travail du sexe, mères, articulation famille-travail, féminisme, patriarcat, imaginaire social, discours sociaux dominants, significations imaginaires sociales, stigmatisation, stigmate de putain, travail du care, travail émotionnel, sale boulot, défenses collectives
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Historiquement, la grossesse et l'accouchement étaient le champ de pratique des sages-femmes et traduisaient les savoirs empiriques qu’elles et d’autres femmes avaient développés sur leur corps. Mais, aux 19e et 20e siècles, en Occident, les sages-femmes perdent la main mise sur l'accouchement au profit de la nouvelle profession médicale omnipotente, métier historiquement réservé aux hommes. L’obstétrique-gynécologie voit le jour sous la lunette misogyne et raciste d’hommes qui tentent de mener cette spécialité vers la reconnaissance et la gloire auprès de leurs pairs, parfois aux dépens des femmes surtout noires ou pauvres. De nos jours, au Québec et à travers le monde, des voix s’élèvent pour dénoncer la violence obstétricale subie par les personnes qui accouchent : des abus, des mauvais traitements et des non-respects des droits des personnes vécus durant la grossesse et l’enfantement. Ainsi, c’est avec une posture épistémologique féministe que cette recherche tente, à partir de témoignages de femmes ayant enfanté dans le milieu hospitalier au Québec, de comprendre l’expérience d’accouchement dans un lieu où les rapports de pouvoir sont inégaux. Cette recherche qualitative croise les données avec deux théories clés : les savoirs faisant autorité et l’injustice épistémique. Trois points saillants ressortent de l’analyse : 1) ce sont les soignant·es qui détiennent les savoirs faisant autorité et avec eux le pouvoir décisionnel dans la salle d’accouchement. 2) Les personnes qui accouchent sont victimes d’injustice testimoniale au moment de l’enfantement. 3) L’injustice herméneutique nuit à la reconnaissance et à la lutte contre les violences obstétricales. Finalement, cette recherche met en lumière que les injustices épistémiques que vivent les personnes qui accouchent en milieu hospitalier au Québec sont la toile de fond dans laquelle s’enracinent les violences obstétricales. L’analyse témoigne de la nécessité de renverser les rapports de pouvoir inégaux dans la salle d’accouchement et de changer de paradigme autour de la naissance afin d’obtenir plus de justice périnatale. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Injustice épistémique, savoirs faisant autorités, violence obstétricale, accouchement, justice périnatale, rapports de pouvoir.
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Ce projet porte sur les liens entre les pratiques artistiques et le changement social dans la lutte contre le racisme. Il a pour but d’étudier la réception de la fresque La vie des Noir·e·s compte, réalisée sous la direction de Never Was Average, et implique de porter attention non seulement sur l’oeuvre et l’appréciation de celle-ci, mais aussi sur les modalités de sa production au Québec et à Montréal, en particulier. Les objectifs poursuivis sont les suivants : (1) recueillir et documenter le point de vue de celles et ceux qui ont vu la fresque ; (2) identifier les réflexions et les actions par rapport au racisme anti-Noir·e·s ; (3) outiller les milieux artistiques et militants noirs ; (4) contribuer à la recherche sur/de la race en travail social féministe. Théoriquement, la recherche s’ancre dans trois axes d’analyse, à savoir : les féminismes noirs, la théorie critique de la race (Critical Race Theory), et les Cultural Studies. J’adopte également la notion d’intersectionnalité pour appréhender la subjectivité des participant·e·s (genre, race, classe, etc.) et les processus qui les sous-tendent. L’épistémologie féministe et la méthodologie qualitative interprétative critique permettent une démarche exploratoire, féministe et engagée. Un focus groups a réuni cinq personnes qui ont discuté l’appréciation de la fresque, la compréhension du message, et les réflexions générées chez elles par la fresque. L’analyse des données de l’entrevue par catégories conceptualisantes mène vers la théorisation enracinée des retombées de la fresque en lien avec la lutte au racisme anti-Noir·e·s. Le détail des résultats contribue à offrir une vision complexifiée du médium artistique, entre autres, dans une perspective de résistance, mais aussi de la langue et de la politisation des vies noires. Le poids de la langue, ici la langue française, révèle, une diversité d’enjeux allant des représentations culturelles qui circulent en société aux dynamiques sociopoliques qui marginalisent les personnes Noires. La manipulation politique perçue par les participantes entourant l’oeuvre évoque des sentiments de déception et la perte de confiance à l’égard des pouvoirs politiques. La discussion critique de ces éléments met en lumière des espaces où se joue la racialisation et les rapports de pouvoir dans le contexte québécois. En conclusion, des pistes de réflexion pour la recherche critique de la race en travail social, ainsi que des suggestions pour la pratique sont proposées. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : arts, artivisme, réception, travail social, travail social féministe critique, race, racisme, Montréal, féminismes, féminismes noirs, Québec.
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Par le biais d’une analyse phénoménologique interprétative (API), cette recherche qualitative vise à mieux comprendre le rapport au corps des jeunes adultes émergent·e·s trans et non binaires (TNB) à l’aune de leurs expériences sexuelles et romantiques. Pour atteindre cet objectif seront mobilisés la corporéité et le structuralisme érotique transféministe conceptualisés par Alphonso Lingis et Tallia Mae Bettcher. Au regard de la visée exploratoire de la recherche, vingt entretiens semi-directifs (n=20), fondés sur une stratégie d’échantillonnage non probabiliste, ont été menés auprès de jeunes adultes émergent·e·s âgé·e·s de 18 à 25 ans avant et pendant la pandémie. Les participant·e·s se sont identifié·e·s aux genres suivants : masculin (n=9), féminin (n=2), non binaire (n=9) et/ou agenre (n=2). L’API a mis en relief cinq sous-thèmes en lien avec la corporéité : (1) l’absence corporelle à soi; (2) la présence corporelle à soi; (3) les corps accablants; (4) les corps émancipateurs ainsi que (5) les expériences positives du plaisir sexuel. L’API souligne que le corps peut être vécu de plusieurs manières : comme un corps étranger ou comme un corps vivant, en mouvement. Cinq constats favorisent une présence corporelle accrue. Le corps trans pensé comme une nouvelle forme, la construction identitaire par le biais du genre incarné, les processus de recodage intrapsychique et dyadique, une seconde puberté hardiment attendue et l’alignement corporel constituent tous des dimensions d’une corporéité prononcée. En définitive, des pistes d’intervention et de recherche ancrées dans une sexologie réflexive et transaffirmative devraient être considérées afin de favoriser une meilleure santé sexuelle et l’investissement du corps chez la population TNB. Pour les adultes émergent·e·s TNB, le genre est définitivement incarné et implique d’être vu·e·s et lu·e·s à l’aune du corps sensible. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : corporéité, trans, non binaire, adulte émergent, incongruence de genre, phénoménologie, pratiques trans-affirmatives, sexologie, sexualité, théorie queer, transféminisme
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Dans cet article, je présente la manière dont j’ai abordé, pour tenter de les atténuer, les risques découlant de ma prise de parole sur mon objet d’étude doctorale : l’oppression des femmes dans les minorités religieuses. Ces risques découlant de mon positionnement de féministe blanche occidentale, membre de la majorité libérale et laïque, et détentrice de nombreux privilèges associés à ces statuts, j’ai résolu de modifier symboliquement ce positionnement dans ma recherche. Pour ce faire, j’ai élaboré et appliqué une méthodologie réflexive dont l’un des aspects clés, présenté dans l’article, a été de (re)tourner mon regard critique vers moi.
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Le 23 novembre 2017, une coalition d’intervenants des industries créatrices du Canada a publié une déclaration dans laquelle elle s’engageait à adopter une politique de tolérance zéro en matière de harcèlement, de discrimination, d’intimidation et de violence, et a mis en place des groupes de travail chargés d’étudier l’élaboration d’un Code de conduite, de mécanismes de production de rapports plus sûrs, ainsi que la formation et l’éducation pour l’ensemble de l’industrie. Ce code de conduite n’est que la première étape dans la réalisation de ces objectifs. En travaillant ensemble, nous avons tenté d’avoir une approche de portée étendue, inclusive et précise en réponse aux préoccupations soulevées par les braves personnes qui ont partagé leurs expériences de harcèlement – quelle qu’en soit la nature. Sur ce site Internet, vous trouverez le Code de conduite, les ressources disponibles et la liste actuelle des signataires.
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Organizational sociologists argue that informal and formal rules within workplaces function to increase employee productivity and effectiveness, but can also have negative emotional consequences. Feeling rules, which are the emotional norms that regulate interpersonal interactions within the workplace are not applied equally; white women and professionals of color are expected to display deference in the face of emotionally-charged experiences at work, while their counterparts are given more flexibility in how they could display anger or annoyance. Scholars note that feeling rules work to reproduce extant gendered and racial hierarchies when expectations regarding worker productivity, effectiveness and outcomes are restricted on the basis of social identities. Analyzing sixteen semi-structured interviews with LGBTQ Center staff, we demonstrate the feeling rules are organized around employees’ ability to (1) (re)produce trauma in themselves during training sessions and (2) minimize students’ and their own anger throughout the workday. © 2021 Taylor & Francis Group, LLC.
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« Cet outil s’appuie sur les réflexions et les pratiques expérimentées au sein des mobilisations de Parole d’excluEs et sur la documentation de la mise en pratique de son approche de justice épistémique. La boussole de la justice épistémique vise à outiller tout groupe souhaitant réfléchir à la place des différents savoirs dans son action et ses pratiques. Elle propose d’explorer des pistes pour augmenter la diversité des savoirs et des acteurs·trices au sein de nos collectifs. Cet outil a pour vocation de renforcer la participation de personnes et de groupes habituellement inaudibles ou invisibilisés aux actions et aux décisions qui les concernent. La justice épistémique est donc une composante essentielle de la justice sociale et de la démocratie » [Portion de la présentation de l'outil sur le site web de l'Incubateur universitaire Parole d'excluEs]
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Cet article se penche sur la place des arts et de la culture au sein du féminisme de la fin des années 1960 jusqu’au milieu des années 1980 au Québec. Il met en lumière le fait que les arts et la culture occupent des espaces à l’intérieur des mouvements politiques qui ne sont pas statiques. Au cours de la première partie de cette période, les mouvements féministes/mouvements des femmes avaient créé un nombre incalculable d’instruments culturels qu’ils ont mis au service des luttes politiques contre l’oppression et l’exploitation des femmes. À l’époque, les militantes féministes avaient la conscience que les arts et la culture constituaient des aires d’expression radicale et rebelle ; des lieux où il était possible de contester la contrainte à l’hétérosexualité, la morale des institutions religieuses ; des espaces où se discutaient les idées marxistes, anticapitalistes ou anticoloniales. Le présent article réserve une attention spéciale à la production littéraire et dramatique de Jovette Marchessault.
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« Cette boîte à outils partenariale a été développée à partir de l’expérience acquise au sein de Trajetvi, un partenariat de recherches et d’actions féministe intersectionnel sur les violences faites aux filles et aux femmes. Cet immense projet, qui s’est déroulé sur plus de 10 ans et a rassemblé plus de 30 membres universitaires, communautaires et institutionnels, de même que des expertes de vécu, a été riche de retombées et d’enseignements. En effet, la recherche partenariale, bien qu’elle offre un contexte unique pour le développement de nouvelles connaissances ancrées socialement, présente également un grand niveau de complexité.» [Extrait de l'introduction]
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« After years of consultation, advising, positive and negative experiences of collaborating, and many conversations with colleagues and peers, we created this document as a starting point to reflect on how to best collaborate with Indigenous communities. In this document, you will find our perspectives, and the points of view of Indigenous collaborators on what constitutes and feels like good collaboration. To summarize, our goal is to: • Centre Indigenous perspectives on community engagement • Encourage a reflection on the motivation for soliciting Indigenous communities • Provide guidance on ways to move from reflection to action » (p. 5)
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« Ce guide propose aux personnes intéressées une introduction aux conditions nécessaires à la réalisation de projets de recherche participative. Les personnes tentées par l’expérience de ce type de recherche pourront ainsi s’approprier les conditions essentielles pour s’assurer d’un processus efficace et surtout respectueux pour toutes et tous » (p. 1)
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Ce travail de recherche s’attarde à répondre aux deux questions suivantes : d’abord, comment les jeunes femmes québécoises ayant des relations sexuelles avec des hommes perçoivent-elles l’influence des mouvements de dénonciations qui ont eu lieu dans les dernières années? Ensuite, qu’est-ce qui caractérise les réflexions sur leur agentivité sexuelle de ces jeunes femmes? S’inscrivant dans le contexte de la multiplication des mouvements de dénonciations de violences sexuelles, cette recherche tente de voir l’impact perçu que ces mouvements, et le contexte social particulier qui en résulte, peuvent avoir sur les jeunes femmes qui ont vécu leur entrée dans la sexualité dans ce contexte. L'objectif est de comprendre l’agentivité sexuelle de ces jeunes femmes telle qu'elles la vivent, et comment celle-ci est négociée dans un contexte hétéropatriarcal. J'explore également de quelles façons ces jeunes femmes, après ces campagnes médiatiques de sensibilisation, incorporent des éléments de cette culture contestataire dans leurs réflexions. À l’aide de questionnaires et d’entretiens semi-dirigés auprès de 8 jeunes femmes, nous avons recueilli des données sur ce sujet. Les résultats ont été interprétés à la lumière de la littérature sur l'agentivité sexuelle des femmes, dans une perspective féministe critique de l'hétérosexualité comme rapport de domination des hommes sur les femmes. Les résultats nous montrent que l’agentivité sexuelle se développe progressivement, au fil des expériences des jeunes femmes interrogées. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : agentivité sexuelle, jeunes femmes, hétérosexualité, sexualité des femmes, patriarcat, dénonciations en ligne
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« Ce guide a été créé dans l'objectif d'outiller les étudiantes et les étudiants des cycles supérieurs sur certains aspects de la recherche et de la publication scientifique. Il offre des réponses et identifie des ressources sur les enjeux du travail collaboratif et les questions concernant le droit d'auteur, le plagiat ou la co-auteurité. Il vise ainsi à prévenir les conflits pouvant survenir au sein des équipes de travail et à apporter une meilleure compréhension des droits et responsabilités de chacune et chacun dans un cadre collaboratif » [Portion du résumé original]. On y trouve également des outils s'appliquant en contexte de recherche partenariale [Résumé équipe ORPCC]
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Héroïne des jeux Tomb Raider, Lara Croft a su se tailler une place au sein de la culture populaire en étant la première figure vidéoludique à transcender la frontière du jeu vidéo. Le traitement médiatique autour du personnage a amené plusieurs auteur·e·s à se demander si Lara Croft représentait une icône positive ou, au contraire, le reflet de fantasmes masculins. Si, dans leurs analyses, certain·e·s mentionnent la nécessité de prendre en considération le point de vue des joueur·se·s afin de comprendre les significations qu’elle revêt pour eux et elles, aucun·e auteur·e n’étudie le personnage à partir de cette perspective. Ainsi, ce mémoire s’intéresse aux appropriations, interprétations et détournements que font les fans de Tomb Raider du personnage de Lara Croft. Nous nous efforçons également de comprendre la relation d’identification que les fans construisent avec Lara Croft en plus de vérifier l’influence que peuvent avoir leurs perceptions du personnage sur cette relation. Pour ce faire, nous avons réalisé des entrevues individuelles auprès de treize fans de Tomb Raider. À la lumière de leur témoignage, il apparaît que les fans interrogé·e·s accordent davantage d’importance à la personnalité de l’héroïne, ce qui semble avoir une incidence sur la manière dont il·elle·s l’incarnent ainsi que sur la relation d’identification qu’il·elle·s établissent avec le personnage. Les résultats de notre analyse nous amènent à poser un regard plus complexe sur le personnage de Lara Croft ne s’arrêtant pas uniquement à ses attributs physiques. Il en ressort que la lecture que font les participant·e·s de Lara Croft se retrouve entre la subversion et l’objectivation. En effet, sans nier la sexualisation de l’héroïne, les joueur·se·s font le choix de se concentrer sur la psychologie du personnage et ses habiletés athlétiques surhumaines. Cette lecture s’exprime notamment à travers leurs pratiques de détournements qui mettent de l’avant la combativité et le côté aventurier de Lara Croft plutôt que son sex appeal. Finalement, cette vision particulière de Lara Croft a une incidence sur la relation que construisent les fans interrogé·e·s avec le personnage puisque cela ne les amène pas à le considérer comme un objet à leur disposition pour leur plaisir visuel.