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Le présent mémoire propose une revalorisation de l’amitié féminine, trop souvent mise de côté dans la littérature et traditionnellement pensée au masculin. Il est question d’analyser les impacts de cette relation dans la vie des femmes en observant la façon dont elles se construisent un espace politique de complicité et de résistance. Ce travail se divise en quatre chapitres : le premier met en place les assises théoriques qui cadrent l’étude des romans et les trois chapitres suivants analysent les oeuvres Baise-moi de Virginie Despentes (1993), Les inséparables de Marie Nimier (2008) et Petite laine d’Amélie Panneton (2017). Afin de comparer ces livres, l’amitié se divise en trois espaces : l’espace textuel, chronotopique et symbolique. L’espace textuel propose d’observer l’articulation de l’amitié selon les trois modes narratifs que propose Susan Lanser (les voix auctoriale, personnelle et collective). Il s’agit de créer un langage qui puisse exprimer l’amitié à sa juste valeur. L’espace chronotopique est conçu selon le concept de chronotope qu’élabore Mikhaïl Bakhtine. Il est utilisé pour comprendre les relations de l’espace-temps de l’amitié entre femmes dans les romans et en dresser les valeurs importantes (la rencontre, les liants, la confluence des identités et les péripéties). Dans l’espace symbolique, l’amitié donne aux femmes la force de résister et de lutter contre les oppressions qu’elles vivent. La dimension politique prend tout son sens lorsqu’on attribue la fonction de résistance à l’amitié, qui constitue un environnement en quelque sorte à l’abri des forces hégémoniques et qui travaille à les contester et à les défier. Ainsi, le mémoire propose de replacer l’amitié féminine dans des espaces de résistance et de lui accorder une valeur politique afin de mieux comprendre et expliciter cette relation si fondamentale dans la vie des femmes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : amitié féminine, solidarité, résistance, sororité, narratologie féministe, chronotope, Virginie Despentes, Marie Nimier, Amélie Panneton
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The dynamic duo of Jumoke and Kym tackle the topic of empowerment and what that means for disabled, Black women. This was filmed as part of a TEDx talk at the University of Sussex in England. _______________________________________________________________________________________________ TRIPLE CRIPPLES was created by @TheKymOliver & @JayOnLife to provide a platform for & highlight the narratives of Black & non-Black Women, Femmes & Non-Binary people of colour, living with disabilities. We are here. We exist! We know the media and mainstream disability conversations would have you believe otherwise mega eye roll*... But guess what? WE GOTS THA INTERNETS, BITCHEZZZZ!!! Eat it. *put on shades and look cool at night ———————————————————————————————- JOIN US ON OUR JOURNEY! Hit the comments box! And if you or any women/femmes/non-binary people you know, would like to be a guest... Hit the DM’s! 🖤 Website: https://thetriplecripples.uk/ Twitter/Instagram: @TripleCripples Follow Jumoke: @JayOnLife Follow Kym: @TheKymOliver ———————————————————————————————- Track: “runaway” ~ K15 feat. AMA LIVE! Big Love to K15 for kindly letting us use his amazing music as our bedding track!!! Check out @k15music, support his sound, buy some vinyls and follow him on all platforms: Twitter: @K15music Facebook: @K15music Soundcloud: @K15 Bandcamp: @K15music
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Ce numéro des Cahiers de l’action est le résultat des échanges de longue durée qui ont eu lieu au sein du groupe de travail sur « les intermédiations action-recherche » impulsé par la plateforme Alliance Sciences et Sociétés (ALLISS). L’idée de ce groupe de travail faisait suite aux discussions engagées dans le cadre du colloque-forum IRISS de 2015 et du livre blanc Prendre au sérieux la société de la connaissance publié en 2017. Ces étapes de réflexion ont permis de souligner l’importance des activités de mise en relation entre sciences et sociétés. Elles contribuent à valoriser dans l’espace public la question de l’ouverture de la recherche scientifique et à populariser les enjeux politiques et scientifiques de la reconnaissance des recherches citoyennes. Or cette relation entre sciences et sociétés ne va pas de soi. Elle suppose d’être identifiée et envisagée comme un phénomène engageant une mutation des pratiques professionnelles, des rapports aux savoirs et aux lieux de production des connaissances dans un but d’enrichissement mutuel. L’objet de ce numéro est de tirer quelques enseignements des discussions qui ont pu être menées sur ce sujet depuis 2015, en particulier autour de la notion d’intermédiation Ce numéro cherche donc à restituer à la fois la variété des pratiques évoquées lors des échanges et une analyse de ces séquences afin de mieux circonscrire l’intermédiation. Pour autant, il n’en propose pas de définition stabilisée. Certains auteurs ont tenté d’établir des critères, de donner des exemples de situations d’intermédiation. D’autres, au contraire, ont souhaité prendre des distances avec une notion jugée trop « jargonnante », lui préférant par exemple celle de « médiation de recherche ». Par touches successives, ce numéro permet néanmoins de rendre compte d’un processus collectif de réflexion sur une réalité contemporaine : les enjeux d’un renforcement des coopérations de recherche entre le monde académique et les acteurs de la société (associations, ONG, collectifs, etc.).
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En s'appuyant sur les outils théoriques développés par les féministes matérialistes depuis les années 1970, cette recherche propose un regard inédit sur les rapports humains/animaux dans le cadre de l'institution de l'élevage. En situant cette dernière dans la continuité des rapports d'appropriation que sont le servage, l'esclavage et le sexage, il s'agit de donner à voir le processus d'animalisation - c'est-à-dire de mise en situation minoritaire - des individus· élevés, mais aussi de contrer les différentes stratégies idéologiques visant à occulter la dimension organisée, arbitraire et violente de ce processus. Après avoir repéré quelques-unes de ces stratégies dans la recherche en sciences sociales (spècies-blindness et recours au paradigme maussien don/contre-don pour théoriser l'élevage), un corpus de 139 contenus publicitaires pour des produits issus de l'élevage (publispécisme) est analysé. À travers une approche socio-sémantique et par la constitution d'une typologie en quatre classes, nous montrons que les animaux y sont soit absents en tant qu'individus (référents absents), soit présents en tant qu'animalisés, déjà-viande et toujours disponibles (différents présents). Ces résultats viennent en appui de la thèse de Colette Guillaumin selon laquelle les rapports d'appropriation produisent une idée de Nature leur permettant de s'inscrire dans le règne du spontané et du légitime. Nous concluons sur la nécessité, aussi bien épistémologique que politique, d'inclure la question des rapports sociaux d'espèce dans les recherches sur les rapports de pouvoir et les inégalités. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : anthropocentrisme, animalisation, humanité, animalité, rapports sociaux d'espèce, publispécisme, naturalisation, féminisme matérialiste
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Face au constat de normes contraignantes entourant l’expression des musiques vivantes en milieu urbain ainsi que des fermetures récurrentes de lieux d’accueil des concerts, ce mémoire propose de se pencher sur les manières dont la scène musicale alternative DIY parisienne s’implante dans le tissu urbain. Sous le prisme du droit à la ville d’Henri Lefebvre (1968/2009), ce mémoire s’intéresse aux espaces que cette scène DIY occupe et vise à mettre au jour les facultés d’adaptation de ses membres. Après avoir étudié dans la littérature quelles étaient les difficultés fréquemment rencontrées par les organisations de concerts DIY, sera abordée la question de la conflictualité dans l’espace urbain, en insistant en particulier sur le développement du processus de gentrification en région parisienne et sur le droit à la ville en tant que forme de contestation de la valeur d’échange de l’espace urbain. Ce mémoire propose de faire le pont entre les pratiques DIY et le droit à la ville, les deux proposant des manières contre-hégémoniques et collectives de faire, d’agir, de créer, tout en rejetant la marchandisation de leurs pratiques ou de l’espace. À travers le cadre d’analyse des scènes, c’est en interrogeant dix membres d’organisation de concerts DIY que cette recherche permettra de rendre visibles les modalités d’appropriation de l’espace urbain de cette scène musicale particulière. La répartition géographique des concerts DIY et de leurs lieux d’accueil en région parisienne sur une période d’un an sera également examinée, ce qui permettra d’observer la dispersion géographique de cette scène, ses différentes catégories de lieux d’accueil ainsi que ses établissements de prédilection. Seront ensuite mises au jour les difficultés particulières que rencontrent les organisations de concerts alternatifs DIY parisiennes ainsi que leurs manières d’y faire face, mais aussi le rapport que les participant·e·s entretiennent avec les lieux d’accueil des concerts. L’objectif sera de comprendre ce qui pousse les organisations de concerts alternatifs DIY à avoir recours à certains lieux plutôt qu’à d’autres et ainsi observer comment cette scène s’adapte à son environnement et parvient à durer. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : DIY, scène, musiques alternatives, droit à la ville, Paris, gentrification, espace urbain
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France, 1760. Marianne est chargée de peindre le portrait de mariage d'Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Parce qu'elle est une future mariée réticente, Marianne arrive sous couvert de compagnie, observant Héloïse le jour et la peignant secrètement à la lumière du feu la nuit. Au fur et à mesure que les deux femmes tournent l'une autour de l'autre, l'intimité et l'attirance grandissent au fur et à mesure qu'elles partagent les premiers instants de liberté d'Héloïse. Le portrait d'Héloïse devient rapidement un acte de collaboration et un témoignage de leur amour.
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Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers. Conférence présentée dans le cadre du colloque « Regards croisés sur les antiféminismes » le 30 avril 2019 à l’Université du Québec à Montréal par le RéQEF et l’IREF.
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« Proudhon : un anarchiste misogyne et antiféministe », avec Francis Dupuis-Déri, Université du Québec à Montréal, membre de l’IREF et du RéQEF. Conférence présentée dans le cadre du colloque « Regards croisés sur les antiféminismes » le 30 avril 2019 à l’Université du Québec à Montréal par le RéQEF et l’IREF.
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Image : tableau de Joseph Amedokpo, peintre togolais. Une version en anglais de ce texte a été publiée dans le numéro 20 de la revue The Funambulist, paru en Novembre 2018, sous le titre Present and Future of Afro activism in France. L’objectif était de dresser un portrait des mobilisations afros, en particulier celles qui ont été médiatiquement relayées, dans le contexte français. J’ai écrit cela à destination d’un lectorat étranger qui comme souvent risque d’avoir une approche très états-unienne de ce qu’est la « question noire ». C’était alors l’occasion de présenter, sans évidemment prétendre à l’exhausitivité, ce qui se passe en France côté afro, dans un article court pour cette revue qui aborde de façon plus générale les questions relatives au colonialisme et aux luttes contre lui.
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Le présent mémoire s'intéresse aux liens entre le genre et la voix dans le récit Boys, boys, boys de Joy Sorman. L'objectif est d'analyser le déplacement qu'effectue la protagoniste du genre féminin au genre viril et les répercussions de ce changement sur la voix narrative. Alors que le genre a souvent été pensé en relation avec le corps sexué, il est davantage lié à la parole, dans ce récit, d'où son originalité : il défait la correspondance entre sexe et genre sans passer par la modification du corps (déguisements, travestissements et opérations chirurgicales n'y sont pas mis en scène). Il s'agit donc de voir comment l'usage que fait la narratrice de la parole en général, et du discours viril en particulier, participe à la fois d'un rejet de la féminité socialement imposée, de la recherche d'une nouvelle identité de genre et d'une tentative de questionner la binarité masculin/féminin. Notre travail s'appuie principalement sur une approche féministe et narratologique du texte littéraire en plus de recourir aux théories de l'agentivité et de la masculinité. Dans un premier chapitre, nous convoquons des théoriciens de ces quatre sous-champs différents afin de rendre compte des concepts et des pratiques qui s'entrecroisent dans le récit. Fortes de cette base théorique, nous étudions, dans le deuxième chapitre, l'articulation du genre et de la voix dans le récit Boys, boys, boys. Nous démontrons que le genre se manifeste à la fois comme un discours autoritaire qui hiérarchise les individus entre eux et comme un choix émancipateur à la base d'une parole autonome. Enfin, le troisième chapitre porte sur le discours viril tenu par les garçons et par la protagoniste. En nous basant sur la définition de la virilité donnée dans le récit, nous constatons que le discours viril fait l'objet d'un paradoxe : prononcé par les garçons, il est basé sur l'idée de la dénégation du féminin alors qu'il est associé à l'idée d'apprentissage lorsqu'il est employé par la protagoniste. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bakhtine, Boys, boys, boys, discours, féminité, genre, Joy Sorman, Judith Butler, narratologie, virilité.
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La compétition entre filles est un lieu commun de la production culturelle destinée aux adolescent-e-s. Ce mémoire cherche à interroger en quoi elle est exacerbée dans le corpus littéraire des dystopies qui leur sont destinées. Le roman à l'étude, Only Ever Yours (Louise O'Neill, 2014), opère par extrapolation satirique, ce qui lui permet de critiquer plutôt que de mettre en scène et de reconduire sans le problématiser le trope de la compétition. Cette subversion est, entre autres, rendue possible par la reprise et le détournement de structures narratives familières (school story, roman d'amour). La démonstration, autour d'une thématique et d'un corpus spécifiques, se veut également l'exemple d'une analyse rigoureuse du corpus pour adolescent-e-s dont on dévalue trop souvent d'emblée la qualité. Suite à un premier chapitre de synthèse sur les écrits théoriques portant sur la littérature dystopique pour adolescent-e-s, l'analyse féministe de l'œuvre comporte deux volets. Il est d'abord question de l'oppression subie par les personnages féminins, qui est analysée par le biais des écrits de Gayle Rubin et d'Adrienne Rich. Ensuite, il s'agit d'observer en quoi les personnages d'O'Neill témoignent d'une résistance, ce qui est relevé grâce aux travaux de Sara K. Day, Martine Delvaux et bell hooks. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Compétition, Dystopie, Féminisme, Littérature pour adolescent-e-s
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This article presents empirical data from survey research into lesbian and queer masculinities in the United Kingdom, conducted in 2017, which garnered over two hundred responses. Four dominant themes emerged from the data gathered. These themes addressed: distinctions and relationships between the sexed body and gender identity; the contradictions of identifying with masculinities while critiquing hegemonic masculinity; a sense of anxiety or loss around a perceived decline of lesbian community and identities within it, particularly the identity of butch lesbian; and also the great variety of trans identities and how they are defined and distinct. There were many considered responses under all the above themes on the changing meaning of the butch lesbian signifier, from forty self-identified butch lesbians as well as from those identifying with other terms, and this topic is the focus of this article. I will explore the meaning and resonance of the butch lesbian identity in the UK context, and the sometimes rocky relationship to the explosion of newer terms describing sex and gender identities, such as masculine of centre (MOC), non-binary (NB), gender non-conforming (GNC) or transmasculine. While there was some unease that newer terms might or may have already eclipsed the category of butch, alongside a common assertion that the category of butch is considered old fashioned, ‘butch’ was still a term that valiantly persisted and held sentimental and political value. Many participants were keen that this identity be included and distinguished in the contemporary rainbow of possibilities for sexuality and gender identities in the UK.
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L’oeuvre romanesque de Léonora Miano est profondément marquée par le recours à l’intermédialité. Celle-ci se met en place notamment grâce à des références constantes à une culture musicale qui dépasse l’axe France-Afrique structurant les identités afropéennes des personnages et ouvre l’univers fictionnel sur l’espace atlantique en faisant appel à un patrimoine musical essentiellement américain (jazz, funk, soul, etc.). Au-delà de l’aspect structurel de cette intermédialité musicale, sa présence diégétique renforce par bien des aspects la réflexion – de l’auteure et de ses personnages – d’une part sur les questions identitaires, d’autre part sur la masculinité et la position du « garçon noir » pris en étau entre divers schémas contraignants. Le présent article étudie cette articulation entre intermédialité musicale et identités dans les deux tomes de Crépuscule du tourment.
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Au lendemain des attentats de janvier 2015 à Paris, le ministère de l'Éducation nationale français prend une série de mesures pour mieux former les élèves à la laïcité et aux valeurs de la République. Cette recherche qualitative, effectuée dans l'éducation prioritaire à Marseille, s'intéresse à la mise en œuvre de ce projet en se penchant plus particulièrement sur ses acteurs centraux : les enseignants. Si ceux-ci confirment la forte présence de la religion chez leurs élèves, pour autant, à contrecourant des discours publics régulièrement alarmistes, ils jugent que les situations liées au religieux s'avèrent rarement problématiques. Un tel constat n'est pas le fruit d'un angélisme généralisé, puisqu'une majorité de ces enseignants sont plutôt porteurs d'un discours républicain prônant une application stricte de la laïcité. Pour autant, ils mobilisent généralement un vocabulaire très libéral pour la définir. En dépit de ces points communs, leurs interprétations personnelles demeurent très fragmentées, ce qui les conduit à des mises en œuvre très variées, qui visent plus particulièrement les élèves musulmans. D'ailleurs, ces derniers sont nombreux à croire que la laïcité les cible spécifiquement. Subséquemment, la vision positive portée par l'EMC ne parvient pas à compenser l'impression négative laissée par leur propre expérience. Les parcours biographiques agissant de manière déterminante sur les compréhensions de la laïcité, tant chez les enseignants que chez les élèves, la faisabilité d'un projet visant la transmission uniforme de la laïcité comme culture commune se voit fortement questionnée. Émerge même l'idée d'une « laïcité sensible » émanant d'expériences subjectives et relationnelles, dont l'impact primerait sur les compréhensions découlant des débats publics ou des prescriptions légales. D'ailleurs, les quelques tensions « religieuses » dans les écoles apparaissent moins directement liées à cette question ou à celle des valeurs qu'à une question relationnelle. Elles pourraient se voir largement réduites par une formation professionnelle plus adaptée et par un discours public moins ciblé : l'association politico-médiatique entre laïcité et islam aggrave en effet les crispations de certains enseignants vis-à-vis du religieux, les conduisant à n'analyser les comportements des élèves musulmans que par le prisme religieux, au détriment d'autres facteurs d'explication. Pour finir, au-delà du seul domaine scolaire, cette recherche documente empiriquement l'impasse analytique que représente l'opposition binaire entre laïcité stricte et laïcité inclusive et met en lumière au contraire l'existence d'une variété de postures, hybrides et fluides, entre ces deux extrêmes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Laïcité, école, enseignement, transmission, France, Islam
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« Je ne suis pas un homme je ne suis pas une femme je ne suis pas hétérosexuel je ne suis pas homosexuel je ne suis pas bisexuel. Je suis un dissident du système genre-genre. Je suis la multiplicité du cosmos enfermée dans un régime politique et épistémologique binaire, et je crie devant vous. Je suis un uraniste confiné dans les limites du capitalisme technoscientifique." Paul B. Preciado écrit entre les possibles - et faisant ce qu'il déploie un autre possible. Il fait la politique avec un enthousiasme contagieux, sans aucune hostilité. Ce livre est l'histoire de ses transitions. Cette histoire n'est pas celle du passage d'un point à un autre, mais de l'errance et de l'entre-deux comme lieu de vie. Une transformation constante, sans identité fixe, sans activité fixe, ni adresse, ni pays : les transitions sont sa maison. Et cette maison, vous lecteur, si vous y entrez, vous ne voudrez plus jamais la quitter tout à fait, jamais oublier sa langue intermédiaire, sa langue carrefour, sa langue en transition." Virginie Despentes »
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Le 25 février 1973, j’ai été nommée Aude et assignée fille à la naissance. Le 30 novembre 2008, j’ai donné naissance à Charlie. Le 24 février 2014, j’ai compris que je n’étais pas une fille et j’ai engagé peu de temps après une transition. Le 26 février 2014, j’ai commencé un carnet, un tout petit carnet rouge et mince offert par deux amies pour mon anniversaire et destiné à Aude : « Le journal des 41 ans commence maintenant. » Il allait devenir le journal d’Adel. Mais le 25 février 2014, c’était le journal d’un reste infime de moi, d’un tout juste moi.
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Dans le débat public, être décolonial est une infamie. Dans les universités, dans les partis de gauche et d'extrême gauche, les syndicats, les associations féministes, partout on traque une "pensée décoloniale" infiltrée et funeste pour le vivre-ensemble. Dans ce livre, Françoise Vergès élucide l'objet du scandale. Le féminisme décolonial révèle les impensés de la bonne conscience blanche ; il se situe du point de vue des femmes racisées : celles qui, travailleuses domestiques, nettoient le monde ; il dénonce un capitalisme foncièrement racial et patriarcal. Ces pages incisives proposent un autre récit du féminisme et posent toutes les questions qui fâchent : quelles alliances avec les femmes blanches? Quelle solidarité avec les hommes racisés? Quelles sont les premières vies menacées par le capitalisme racial? Pourquoi les néofascismes s'attaquent-ils aux femmes racisées? Ce livre est une invitation à renouer avec la puissance utopique du féminisme, c'est-à-dire avec un imaginaire à même de porter une transformation radicale de la société.
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Sue Trinder est une orpheline, laissée enfant aux soins de Mme Sucksby, une « petite agricultrice », qui l'a élevée avec une tendresse inhabituelle, comme si Sue était la sienne. La maison de Mme Sucksby, avec ses bébés difficiles calmés avec des doses de gin, accueille également une famille de petits voleurs de passage – des doigteurs – pour qui cette maison située au cœur d'un bidonville londonien est le foyer. Un jour, le voleur le plus aimé de tous arrive : Gentleman, un escroc élégant, qui apporte avec lui une proposition alléchante pour Sue : si elle remporte le poste de femme de chambre de Maud Lilly, une femme naïve, et aide Gentleman dans sa séduction. , alors ils partageront tous le vaste héritage de Maud. Une fois l'héritage obtenu, Maud sera éliminée, passée pour folle et obligée de vivre le reste de ses jours dans un asile d'aliénés. Avec le rêve de récompenser la gentillesse de sa famille adoptive, Sue accepte le plan. Une fois à l'intérieur, cependant, Sue commence à avoir pitié de sa cible impuissante et à prendre soin de Maud Lilly de manière inattendue... Mais rien ni personne n'est comme il semble dans ce roman de Dickens de frissons et de retournements.
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Avec Rachel Chagnon, membre de l'Institut de recherches et d'études féministes et professeure au Département des sciences juridiques.
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Originaire de Guadeloupe, Jade Almeida intervient tous les jeudis sur la web radio Neoquebec et participe à divers projets mettant les femmes noires au centre de la narration. Elle se positionne contre la négrophobie et la misogynie noire et tente de naviguer l’institution académique dans une optique de décolonisation.