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Entretien avec Micheline Coulombe Saint-Marcoux et France Théoret
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Les deux livres de Suzanne Lamy réunis ici démontrent clairement toute la contemporanéité des écrits de celle qui a contribué à l'implantation du discours féministe au Québec. On n'a qu'à ouvrir le livre au hasard des pages pour constater la pertinence et l'actualité des propos de l'essayiste en un temps où la parole féministe a bien besoin de ses racines. Le prouve aussi cet extrait de la main de l'auteure : « Je suis violente et j'ai horreur de la violence. Horreur des violences qui m'ont été faites et qui sont tapies en moi, couchées là, endormies et prêtes à se relever, à courir comme de grandes folles, irrépressibles, mauvaises comme des eaux déchaînées. Ces violences, je n'ai pu les tuer, on ne tue pas la violence, on ne l'évacue pas, on l'occulte, on la range, mais elle est là, indocile, indomptable. »
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For the past thirty years, Hal Foster has pushed the boundaries of cultural criticism, establishing a vantage point from which the seemingly disparate agendas of artists, patrons, and critics have a telling coherence. In The Anti-Aesthetic, preeminent critics such as Jean Baudrillard, Rosalind Krauss, Fredric Jameson, and Edward Said consider the full range of postmodern cultural production, from the writing of John Cage, to Cindy Sherman's film stills, to Barbara Kruger's collages. With a redesigned cover and a new afterword that situates the book in relation to contemporary criticism, The Anti-Aesthetic provides a strong introduction for newcomers and a point of reference for those already engaged in discussions of postmodern art, culture, and criticism. Includes a new afterword by Hal Foster and 12 black and white photographs.
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Sous le regard de l'Autre. Par l'auteure d'Histoire et linguistique (Colin, 1973) et d'une étude sur l'écriture juive (Le Sorbier, 1983), un récit dans lequel ce professeur d'université française, d'origine judéo-russe, qui enseigna à Montréal, Laval et Sherbrooke relate, pour le bénéfice de ses étudiants, l'histoire de sa découverte du Québec entre 1974 et 1981. Régine Robin, de formation marxiste, manifeste une attention particulière aux luttes ouvrières (grèves, etc.), politiques, idéologiques. L'éditeur parle avec justesse d'un livre d'émigrante sur l'exil, la langue et la vie d'ici. Composition en mosaïque. Inventaires, comparaisons, fragments, altérités.
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Catalogue de l'exposition Art et féminisme qui eut lieu en 1982 au Musée d'Art Contemporain de Montréal (MAC).
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Professeure de trente ans, mariée à un cadre, mère de deux enfants, elle habite un appartement agréable. Pourtant, c'est une femme gelée. C'est-à-dire que, comme des milliers d'autres femmes, elle a senti l'élan, la curiosité, toute une force heureuse présente en elle se figer au fil des jours entre les courses, le dîner à préparer, le bain des enfants, son travail d'enseignante.
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Cette article rejette la vision de l'existence lesbienne comme marginale et déviante et, renversant la question, insiste sur la nécessité de se demander ce qui pousse les femmes dans les normes hétérosexuelles, et comment l'institution politique de l'hétérosexualié féminine est maintenue. Pour l'auteur, le refus de considérer cette question, ou le fait de la négliger, bloquent actuellement la théorie féministe. La destruction sociale de l'identification première des femmes avec les femmes est la clef du maintien de la suprématie masculine. Ce fait doit être courageusement reconnu et analysé par les nonlesbiennes aussi bien que par les lesbiennes féministes si nous voulons briser le droit que s'arrogent les hommes à l'accès sexuel aux femmes et l'institution qui les soutient. This paper rejects the treatment of lesbian existence as marginal or deviant, suggesting that we ask, rather, what impels women into heterosexual patterns, and how the political institution of female heterosexuality is maintained. I see the avoidance or negleet of this question as a stumbling-block for feminist theory at present. The forcing-underground and erasure of women's primary identification with women is a key to the maintenance of male supremacism. It must be courageously recognized and analyzed by non-lesbian as well as by lesbian feminists if we are to break the presumptive right of male sexual access to women and the institutions which support this.
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Le présent article cherche donc à mettre de l’avant que l’opposition entre queers et radicales relève davantage de conflits politiques locaux qu’elle n’est liée aux théories elles-mêmes. En effet, il s’est développé dans les dernières années une approche matérialiste queer qui rapproche grandement les deux positions au-delà de leur lutte pour s’établir comme sujet politique légitime du féminisme. Ce matérialisme queer propose d’autres possibilités que l’éternelle tension entre pro-sexe et anti-sexe, division provenant des feminist sex wars des années 1980. C’est pour cette raison que j’aimerais mettre de l’avant des travaux d’intellectuels-les qui utilisent cette approche du matérialisme queer pour relire des objets d’étude au cœur du litige des feminist sex wars, soit la pornographie et le BDSM, et montrer par là que les positions queer, loin de faire l’apologie inconditionnelle de ces manifestations, intègrent diverses dimensions critiques face à celles-ci.
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Même si de nos jours les tâches domestiques sont un peu plus équitablement partagées que par le passé, historiquement, il est prouvé que la charge mentale qui conduit à leur réalisation repose traditionnellement sur les épaules de la femme dans un couple hétérosexuel. La charge mentale, c’est tout le travail en amont précise Martine B. Côté, candidate à la maîtrise en Droit à l'Université du Québec à Montréal. La charge mentale, c’est faire quelque chose et tout en pensant à autre chose. « Quand on passe l’aspirateur, c’est de penser qu’il ne reste plus beaucoup de sacs [dans l’aspirateur], et que nous avons un souper samedi alors il faudrait acheter des sacs pour passer l’aspirateur avant de recevoir les invités, et du même coup de penser qu’un invité est allergique aux arachides alors il va falloir prévoir un autre repas. » — Une citation de Martine B. Côté, candidate à la maîtrise en Droit à l'Université du Québec à Montréal Au fil des années, beaucoup se sont penchés sur la question, comme la bédéiste française Emma, dont les publications ont été vues des millions de fois. Elle vulgarise très bien [le concept] avec de petites vignettes. Elle appelle [la charge mentale] le syndrome du “Fallait demander”, explique Martine B. Côté en faisant référence à une mise en scène élaborée par l'artiste où une femme, débordée, est dans tous ses états lorsque son mari lui réplique : Il fallait demander [de l’aide]. Martine B. Côté conseille aux femmes de remplir un questionnaire, disponible sur le site de l'Association féminine d’éducation et d’action sociale, intitulé Charge mentale & bien être : où en êtes-vous?. Elle s’est elle-même prêtée à l’exercice, et selon elle, son résultat prouve à quel point la charge mentale est un défi répandu : J’ai du travail à faire, a-t-elle lancé en riant.