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Le quartier chaud de Montréal a fait couler beaucoup d'encre, mais sa culture de cabaret n'a jamais été examinée dans la perspective des artistes transsexuelles et travesties qui l'ont rendu si populaire. Par le biais des récits provenant des danseuses elles-mêmes, Viviane Namaste peint un portrait honnête de quatorze transsexuelles - danseuses, chanteuses, magiciennes ou effeuilleuses - et jette un regard dans les coulisses du monde dans lequel vivent et travaillent ces hommes devenus femmes. Les années soixante et soixante-dix ont été des décennies de changement social au Québec. C'était du spectacle! raconte l'histoire de la première génération de transsexuelles ayant subi une chirurgie d'inversion de sexe. Namaste examine les conditions de travail dans les cabarets, la prostitution, les abus de pouvoir des policiers à l'égard des transsexuelles, le rôle du crime organisé dans la vie nocturne de la ville et l'accès aux soins de la santé. C'était du spectacle! offre un rare survol de la culture urbaine de Montréal, présenté dans ses propres mots par l'une de ses plus importantes communautés artistiques.
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Avortement et contraception, citoyenneté, division sexuelle du travail et rapports sociaux de sexe, domination, famille, féminité-masculinité-virilité, harcèlement sexuel, histoire (sexuation de l'), maternité, migration, mixité, mondialisation, mouvements féministes, parité , patriarcat (théories du), précarisation sociale, prostitution, sexualité, transmissions intergénérationnelles, syndicats, travail domestique, violences.dictionnaire est de changer la façon commune de penser " : l'ambition de Diderot est reprise avec force par les auteurs de ce parcours historique etcritique duféminisme . Cette volonté éditoriale s'exprime dans le choix typologique des entrées : des concepts nouveaux issus de la théorisation féministe, des champs d'intervention des luttes féministes, des notions transversales d'économie et de sociologie du travail.Dictionnaire théorique et politique, pluriel et engagé, cet ouvrage se veut aussi un texte de conviction et d'explication.
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Le champ du handicap a subi de profondes transformations au cours des quatre dernières décennies dans la majorité des sociétés postindustrielles. Ce phénomène, qui influence les approches théoriques et la recherche à l’intérieur des sciences sociales, a fait surgir un nouveau paradigme émancipatoire basé sur une remise en cause des rapports entre le chercheur et le « sujet d’étude ». Dans cet article, nous explorons le développement de ce paradigme en nous appuyant sur l’expérience britannique, et nous discutons de son apport à la compréhension du handicap et des politiques sociales en abordant la question du rôle et de la position des acteurs au sein de la pratique de recherche
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Some members of stigmatized groups, such as Asian women, may be more likely to experience negative self-evaluations after exposure to a mainstream beauty standard than members of other stigmatized groups, such as Black women. In this study, 54 Asian women, 52 Black women, and 64 White women, were exposed to mainstream standards of beauty and compared themselves to these idealized images. It was hypothesized that although Black women would find these comparisons irrelevant, Asian women would see these targets as relevant for their comparisons, reflecting their striving for mainstream beauty standards. The results indicated that Black women did not find mainstream standards as relevant to themselves, and reported positive self-evaluations generally and about their bodies in particular. Asian women, on the other hand, responded differently than Black women and were more likely to endorse mainstream beauty standards in a similar fashion to White women. As predicted, Asian women also experienced greater dissatisfaction with their bodies than did Black women.
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Dans ce nouvel ouvrage audacieux de critique culturelle, Ann Cvetkovich développe une approche queer du traumatisme. Elle défend l’importance de reconnaître – et d’archiver – les récits de traumatismes qui appartiennent autant à l’ordinaire et au quotidien qu’au domaine de la catastrophe. An Archive of Feelings soutient que le domaine des études sur le traumatisme, limité par une division trop stricte entre le public et le privé, a négligé les expériences des femmes et des queers. Rejetant les conceptions pathologisantes du traumatisme qui imprègnent les discours médicaux et cliniques sur le sujet, Cvetkovich développe plutôt une approche sexuellement positive qui manque même dans la plupart des travaux féministes sur le traumatisme. Elle met le domaine au défi de s’intéresser plus pleinement au traumatisme sexuel et au large éventail de sentiments qui l’entourent, y compris ceux associés au sexe butch-femme et à l’activisme et à la prise en charge du sida. An Archive of Feelings rassemble les histoires orales de militantes lesbiennes impliquées dans Act Up/New York ; lectures littéraires de Dorothy Allison, Leslie Feinberg, Cherríe Moraga et Shani Mootoo ; vidéos de Jean Carlomusto et Pratibha Parmar ; et des performances de Lisa Kron, Carmelita Tropicana et des groupes Le Tigre et Tribe 8. Cvetkovich révèle comment l'activisme, la performance et la littérature donnent naissance à des cultures publiques qui fonctionnent à travers le traumatisme et transforment les conditions qui le produisent. En examinant de près les liens entre la sexualité, le traumatisme et la création de cultures publiques lesbiennes, Cvetkovich fait de ces expériences qui ont été reléguées à la périphérie de la culture du traumatisme les principes déterminants d'une nouvelle construction du traumatisme sexuel, une construction dans laquelle le traumatisme catalyse la création. des archives culturelles et des communautés politiques.
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L’histoire des hormones sexuelles est le plus souvent discutée en référence à l’invention de la pilule dans les années d’après-guerre. La molécularisation des sexes a toutefois été beaucoup plus précoce, plus complexe et plus contradictoire que cette vision ne le laisse penser. Parce qu’elle a fait intervenir tout à la fois une recherche biomédicale de haut niveau, une industrie pharmaceutique puissante et la biopolitique du régime nazi, la configuration allemande offre un terrain privilégié pour interroger les dynamiques de cette fabrique moléculaire du genre. Centré sur les rapports entre biologistes, industriels producteurs d’hormones et médecins spécialistes de la reproduction, cet article aborde trois aspects différents de l’histoire des stéroïdes sexuels avant la pilule : l’idée d’un continuum des sexes biologiques et les discussions qu’elle a suscitées, la médicalisation de la stérilité féminine et de la ménopause, et les multiples usages de la testostérone.
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Le sexe social est construit sur un mode binaire. Par contre, le sexe biologique se présente comme un continuum, avec, aux deux extrêmes, les « sexes biologiques » clairement définis et, au milieu, une large gamme de situations intermédiaires — des individus « intersexe ». De tels individus remettent en cause nos certitudes sur la stabilité des catégories « homme » et « femme ». Cet article trace l’histoire des interventions médicales ayant pour but de corriger l’anomalie de l’intersexe et de produire des êtres humains dont le corps ne remet pas en cause la bipolarité du féminin et du masculin. Il suit les débats sur les liens supposés entre intersexualité et homosexualité puis expose la transition du traitement de l’intersexualité à celui de la transsexualité. Il étudie enfin le rôle des nouvelles techniques de la médecine dans la séparation entre le « sexe » et le « genre ». La possibilité de moduler les paramètres du « sexe biologique » permet alors une réflexion sur le « sexe social » comme variable indépendante des structures biologiques.
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As the interdisciplinary field of disability studies develops its own theoretical paradigms, it necessarily borrows from various sources. Such borrowing means that disability scholars have not had to reinvent the wheel but have been able to build on the conceptual foundations of identity-based theories that have grown out of other interdisciplinary fields, such as gender studies and critical race studies. But disability studies offers as much to its predecessors as it borrows from them. This essay explores the productive reciprocity between queer theory and disability studies, queer identity and crip identity, queer activism and crip activism.
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Les hormones sexuelles ont été inventées à la fin du XIXe siècle comme un élixir de vie d’origine masculine. Mais ce sont les effets thérapeutiques d’autres hormones qui validèrent aux yeux de la communauté scientifique l’existence de ces nouvelles molécules. Obéissant au modèle culturel dominant de l’existence de deux sexes bien distincts, les biologistes affirmèrent qu’il existait des hormones « masculines » agissant sur les organes considérés comme masculins, et des hormones « féminines » agissant sur les caractères « féminins ». Quand on s’aperçut que les hormones masculines pouvaient avoir des effets « féminisants » sur certains organes féminins et réciproquement, on préféra mettre en doute le sexe des sujets testés plutôt que de remettre en cause le modèle binaire des sexes. Ce n’est que vers les années 1980 que certaines féministes et minorités sexuelles remirent en question le modèle biologique binaire des sexes. La pilule contraceptive fut inventée comme un outil de « libération des femmes », mais aussi de régulation des taux de naissance destiné aux pays surpeuplés et pauvres. Des hormones sexuelles sont utilisées chez des sujets sains, comme les sportifs, pour améliorer leurs performances physiques. Les hormones furent donc inventées comme agents doubles, destinés à soigner des malades, mais aussi à transformer des sujets sains.
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C’est la fabrication du corps reproducteur dans le contexte actuel des techniques médicales de procréation qui est l’objet de cette contribution. Trois dimensions de cette production du corps, envisagée comme un processus à la fois biologique et social en constant réaménagement, sont abordées successivement ici : l’image dessinée par la recherche scientifique ; l’ancrage dans la standardisation hospitalière ; le montage social découlant des réglementations. L’observation de différents indicateurs du système de genre dans chacun de ces registres — les attributs masculins et féminins, le siège de la reproduction, le système de sexualité — incite à conclure à une reproduction des rapports de genre. Néanmoins, on assiste simultanément à une plasticité corporelle, à un brouillage des catégories impliquant de nouvelles tensions : rien ne paraît donc définitivement joué dans les combinaisons potentielles des rapports sociaux entre hommes, femmes, chercheurs et médecins.
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Sommaire : points saillants de la situation des femmes autochtones au Canada. Structure de la population et lieu de résidence : •• En 2006, les femmes autochtones en Ontario représentaient environ 11 % de l’ensemble de la population d’identité autochtone. 31 % des femmes autochtones vivaient dans les provinces de l’Ouest (Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie‑Britannique). •• En 2006, l’âge médian de la population autochtone était de 27 ans, contre 40 ans pour la population non autochtone, une différence de 13 ans. Les résultats de l’étude révèlent que chez les Indiens inscrits vivant dans les réserves, un peu plus de femmes (44 %) que d’hommes (35 %) étaient âgés de 19 ans et moins. En comparaison, le pourcentage des Indiens inscrits vivant hors réserve âgés de 19 ans et moins était un peu plus élevé tant chez les femmes (45 %) que chez les hommes (43 %). De plus, de tous les groupes d’identité autochtone, c’est chez la population inuite féminine (49 %) et masculine (46 %) que se trouvait la proportion la plus importante des 19 ans et moins. •• La population féminine autochtone vieillit, quoique à un rythme plus lent que la population féminine non autochtone. En 2006, les femmes de 60 ans et plus représentaient plus de 7 % de l’ensemble de la population d’identité autochtone. Utilisation et connaissance des langues •• Les résultats de l’étude révèlent que la majorité des femmes autochtones, soit 73 %, ont appris l’anglais comme langue maternelle, tandis que seulement 16 % ont d’abord appris une langue autochtone et 8 %, le français. La proportion de filles et de femmes autochtones dont la langue maternelle est une langue autochtone (langue amérindienne ou inuktitut) est relativement faible dans les groupes d’âge plus jeunes, et plus élevée dans les groupes d’âge plus âgés. L’anglais prend donc plus d’importance que les langues autochtones et le français au fil du temps. •• La proportion de la population de langue maternelle autochtone est plus élevée chez les Inuites. Un plus grand nombre de femmes inuites de tous les groupes d’âge, soit 65 %, indiquent que l’inuktitut est leur langue maternelle, contre 32 % pour l’anglais. Chez 28 % des Indiennes inscrites, la langue maternelle est une langue autochtone; la proportion est beaucoup plus faible chez les Métisses, à 3 %. •• La vaste majorité (75 %) des Autochtones parlent principalement l’anglais à la maison, alors que 16 % parlent une langue autochtone et 5 %, le français. En outre, 29 % des membres des Premières nations affirment qu’ils peuvent parler une langue autochtone suffisamment bien pour tenir une conversation. La proportion est cependant beaucoup plus élevée chez les membres des Premières nations vivant dans les réserves. En 2006, la moitié des membres des Premières nations vivant dans les réserves (51 %) pouvaient s’exprimer dans une langue autochtone, contre 12 % de ceux qui vivaient hors réserve. Les langues des Premières nations les plus répandues en 2006 étaient le cri (87 285), l’ojibway (30 255), l’oji‑cri (12 435) et le montagnais‑naskapi (11 080).
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"Le monde contemporain est marqué par une amplification des biens et des choses, des techniques et des artefacts ; toutes choses nous semblant à la fois ordinaires, évidentes et neutres. Cette modernité est rarement interrogée du point de vue des hommes et des femmes qui la vivent. Pourquoi en effet prêter des intentions aux choses? Elles participent de nos vies, pourvoient à nos besoins, nous soulagent de bien des tâches. Remettre en question la neutralité des techniques est pourtant une bonne façon de s'interroger sur les rapports sociaux de sexes, en se demandant pourquoi les femmes sont durablement exclues de certains domaines techniques ; quel pouvoir confère la maîtrise des techniques ; quel est l'enjeu politique et symbolique de cette maîtrise ; et, au bout du compte, comment les techniques contribuent à ordonner le social, et en particulier les relations sexuées."
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Gender-related inequalities are pervasive in the developing world. Although women account for almost 80 per cent of the agricultural sector in Africa, they remain vulnerable and poor. Seventy per cent of the 1.3 billion people in the developing world living below the threshold of poverty are women. It is important that the consequences of climate change should not lead already marginalised sections of communities into further deprivation. But key development issues have been at best sidetracked, and at worst blatantly omitted, from policy debates on climate change. The threats posed by global warming have failed to impress on policy-makers the importance of placing women at the heart of their vision of sustainable development. This article argues that if climate change policy is about ensuring a sustainable future by combining development and environment issues, it must take into account the interests of all stakeholders. The Global Environment Facility and the Clean Development Mechanism of the Kyoto Protocol can play a role in ensuring sustainable development, provided they are implemented in a way that does not disadvantage women and the poor.
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This essay aims to amplify feminist theory by articulating and fostering feminist disability theory. It names feminist disability studies as an academic field of inquiry, describes work that is already underway, calls for needed study and sets an agenda for future work in feminist disability studies. Feminist disability theory augments the terms and confronts the limits of the ways we understand human diversity, the materiality of the body, multiculturalism, and the social formations that interpret bodily differences. The essay asserts that integrating disability as a category of analysis and a system of representation deepens, expands, and challenges feminist theory. To elaborate on these premises, the essay discusses four fundamental and interpenetrating domains of feminist theory: representation, the body, identity, and activism, suggesting some critical inquiries that considering disability can generate within these theoretical arenas.
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Divided between essentialism and constructivism, the mobilization of united-statesian homosexuals becomes a real social movement when it goes beyond the opposition between integrationism and differentialism. Thanks to a complex identity forged by ACT-UP, it has been able in this way to resist AIDS. A comparison between San Francisco and New York shows that the initiative comes from the bottom up. Collective action is most effective as it takes account of differences (such as ethnicity) between homosexuals. This requirement has been dictated by the evolution of AIDS since the 1990s. It is, therefore, in stressing the subjectivity of the actors that the gay and lesbian movement can continue and contribute to social change in the United States.
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This paper explores the interrelationship of gender equity and socioeconomic inequality and how they affect women's health at the macro- (country) and micro- (household and individual) levels. An integrated framework draws theoretical perspectives from both approaches and from public health. Determinants of women's health in the geopolitical environment include country-specific history and geography, policies and services, legal rights, organizations and institutions, and structures that shape gender and economic inequality. Culture, norms and sanctions at the country and community level, and sociodemographic characteristics at the individual level, influence women's productive and reproductive roles in the household and workplace. Social capital, roles, psychosocial stresses and resources, health services, and behaviors mediate social, economic and cultural effects on health outcomes. Inequality between and within households contributes to the patterning of women's health. Within the framework, relationships may vary depending upon women's lifestage and cohort experience. Examples of other relevant theoretical frameworks are discussed. The conclusion suggests strategies to improve data, influence policy, and extend research to better understand the effect of gender and socioeconomic inequality on women's health.