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Ce mémoire a étudié les processus d'émergence du leadership chez les femmes engagées dans l'action communautaire en Équateur. Cette recherche avait pour but de mieux comprendre les effets de l'histoire de vie sur la construction de l'identité de leader. Les approches théoriques psychosociologiques et féministes ont été employées. Un contexte historico-social est présenté afin de faciliter la compréhension des phénomènes à l'étude. Le cadre théorique, présente les concepts clés ayant orienté la recherche: l'identité narrative, le sujet social, l'intersectionnalité, le genre, la trajectoire sociale, le développement international, social et local, l'organisation communautaire, l'empowerment, puis les dynamiques groupales et le leadership. De plus, la démarche a été guidée par une posture épistémologique herméneutique ainsi qu'une approche méthodologique inductive, dans le but d'aboutir à une compréhension plus riche du phénomène à l'étude. La méthode du récit de vie a servi à la collecte de données, réalisée par le biais d'entrevues semi-dirigées conduites par l'étudiante chercheuse. Des observations des leaders en pratique ont aussi été réalisées à partir d'une grille préétablie. Les entrevues ont été transcrites, puis une analyse qualitative des verbatims a été faite. Les résultats émergents font ressortir des moments importants de la vie des sujets d'étude, ayant eu un impact sur la construction de leur identité de leader. Parmi ceux-ci, nommons l'enfance et l'histoire familiale, la vie de couple et de famille, la vie académique et la formation, les premières expérience de leader, la reconnaissance, les obstacles et les défis.
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Bien que les différences de pouvoir qui permettent aux composantes de la stigmatisation de se déployer aient été identifiées, la littérature démontrant les disparités de genre dans la stigmatisation est rare. En utilisant un cadre basé sur le genre, cet article vise d'abord à comprendre les signaux sociaux sexistes qui produisent la stigmatisation de la maladie mentale adoptée par la population générale. Deuxièmement, il met en évidence l'influence du genre sur les expériences quotidiennes d'une maladie mentale grave et persistante et la stigmatisation qui y est associée. Les résultats sont tirés d'une combinaison de méthodes ethnographiques et qualitatives, notamment une ethnographie de terrain de deux centres de santé, d'un hôpital psychiatrique et des ménages et quartiers des participants, deux discussions de groupe avec des membres de la population générale participant à des groupes de soutien social spécifiques au genre ( N = 12 femmes/5 hommes) et des récits de maladie d'hommes et de femmes atteints d'une maladie mentale grave et persistante ( N = 22), qui a été menée de mai à août 2006 dans un district urbain pauvre du Pérou. Dans une société comme celle du Pérou, où les rôles de genre sont séparés en domaines sociaux et économiques spécifiques, les attentes sexistes façonnent à la fois l’expérience d’une maladie mentale grave et persistante et la stigmatisation des personnes atteintes d’une telle maladie mentale d’une manière spécifique au genre. Non seulement les inégalités entre les sexes créent les conditions conduisant à un différentiel de pouvoir qui permet à la stigmatisation de se développer, mais la stigmatisation se construit autant autour de rôles sociaux définis par le genre qu’elle est mise en œuvre dans des sphères sociales distinctes pour les hommes et les femmes atteints d’une maladie mentale grave et persistante. L’expérience sexuée de la stigmatisation doit donc être pleinement comprise afin de concevoir des interventions plus efficaces qui remettraient en question les perceptions stéréotypées et les pratiques discriminatoires, et réduiraient leur effet sur la vie quotidienne des malades mentaux au Pérou.
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Véritable blockbuster, Les Monologues Voilés ont rencontré un succès phénoménal dès la création au Théâtre de Poche de Bruxelles. Depuis, le spectacle a été joué plus de 180 fois - à guichets fermés - en Belgique et à Paris.Le spectacle nous propose 12 monologues d'une exceptionnelle intensité, drôles, poétiques, émouvants nous offrant le rare privilège d'entrer dans l'intimité de femmes musulmanes, sans fausse pudibonderie ni voyeurisme. [source jaquette].
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Alors que la sociologie de l’homosexualité demeure une spécialité peu développée, la diversification des sociétés contemporaines appelle une théorisation attentive à l’égard des multiples dimensions des expériences des immigrants homosexuels. Nous présentons ici un dialogue entre les approches qui constituent les a priori théoriques de notre recherche, en nous appuyant sur les résultats de nos cinq premières entrevues. Cette partie de notre recherche est basée sur des entrevues semi-directives réalisées auprès d’immigrants homosexuels au Québec. Il est montré que les approches interactionniste et historiciste ont permis de comprendre l’homosexualité comme un processus sociohistorique. Mais l’interaction entre les axes de différenciation sociale nous pousse à conjuguer ces approches à une théorisation intersectionnelle qui intègre explicitement les multiples dimensions de l’expérience sociale. Nous discutons toutefois de possibles difficultés méthodologiques.
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Chérir, plutôt qu'éradiquer la diversité des pratiques sexuelles, tel est le programme d'une théorie politique radicale de la sexualité selon Gayle Rubin. Sa mise en oeuvre s'est heurtée à la volonté permanente d'imposer une bonne sexualité : hétérosexuelle, monogame, conjugale, gratuite, intragénérationnelle, génitale, à deux, procréative, sans sex toys ni usage de pornographie. Gayle Rubin, féministe et lesbienne militante, est ainsi devenue la cible de la droite états-unienne comme de pans entiers des mouvements féministes et lesbiens. Écrivant sous forme d'articles clairs et décisifs, elle a ouvert la voie au développement d'outils d'analyse spécifiques pour comprendre les oppressions matérielles et symboliques subies par les hors-la-loi du sexe et a contribué à la fondation de la théorie féministe, des études de genre et de la théorie queer. Les réflexions de Michel Foucault sur l'éthique du sadomasochisme masculin se trouvent ici éclairées par celle qu'il appelle « notre amie Gayle Rubin »
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Throughout his ascendancy in fame and cultural visibility, singer/songwriter and gay pop icon Rufus Wainwright's output has been consistently related, by scholars and critics alike, to camp aesthetics, modes of artistic expression typically understood as emerging from queer communities, particularly certain gay male populations, but ones whose political potential is highly contested. Traditional conceptions of camp, as most famously articulated by Susan Sontag in the 1960s, emphasize style over content, necessarily rendering it politically-disengaged. However, scholars have vehemently challenged conceptions like Sontag's, in order to reclaim camp as a potent means to facilitate queer world-making and a powerful resistance to heteronormativity. I examine Wainwright's image and music in order to theorize a new queer interpretive listening position. Specifically, I draw upon the literary perspective of “reparative reading,” articulated by Eve Kosofsky Sedgwick in opposition to what she describes as “paranoid reading,” to propose a uniquely queer approach to musical and cultural historiography, exemplified by Wainwright's music. Much of the current queer musicology focuses on lost histories, systematic marginalization, and the commoditization of queer identities. While such approaches have produced important insights, thorough examination of the relationships between queer cultural products and their queer reception has proven elusive. This project suggests a unique approach to understanding the musical construction of a specific kind of queer masculinity, one which combines authorial creation with reparative conceptions of reception, in order to theorize a uniquely gay male interpretive position. When viewed through a theoretical lens combining politically-potent conceptions of camp performativity with a reparative reading position, Wainwright's music strikingly enacts Philip Brett's call to claim, not historical evidence, but the right of interpretation, emerging as an act of resistance via the reclamation and consolidation of a queer interpretive authority. In this way, Wainwright articulates both a rupture in the history of queer masculinity and a powerful means of resistance to the often-exclusionary relationships between literary, musical, and artistic objects and the heteronormative cultural systems in which they are created.
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Cet article étudie la notion de reprise sous l’angle de l’Hommage à La Bolduc rendu par sept compositrices à Mary Travers (alias La Bolduc), icône de la musique populaire au Québec dans les années 1930, à l’occasion du Festival SuperMicMac. Par des allusions, des références précises et explicites ou par de simples emprunts et citations, ces hommages sont autant de lectures que de relectures des chansons sélectionnées en abordant différents modes de jeux d’« intertextualité musicale ». Celle-ci se situe à deux niveaux : le pôle de la production, qui montre que les chansons engagées de La Bolduc sont elles-mêmes le témoignage d’une époque ; le pôle de la réception, pour exposer les résonances de ces chansons à partir de références autres et communes à la fois, comme la place des femmes dans la création musicale. Cette étude envisage ainsi la reprise à partir des aspects, des significations et des enjeux musicaux posés par l’intertextualité musicale, ici abordée sous l’angle de l’hommage alors conçu comme « réactivateur » de sens.
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La gravité des violences qui s’exercent contre les femmes autochtones du Canada est très élevée. Le présent rapport montre que la réaction des différents niveaux de gouvernement aux menaces qui pèsent sur les femmes des communautés autochtones est inadaptée et parcellaire. Le gouvernement canadien a le devoir indiscutable et impératif de garantir la sécurité des femmes autochtones, de en justice les auteurs de violences à leur encontre et de s’attaquer aux problèmes de fond que sont la marginalisation et la pauvreté.
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Les sociétés interprètent diversement la différence sexuelle. Partout, on cultive cette différence et on établit une hiérarchie entre les sexes : le masculin domine le féminin et même l'efface pour figurer à lui seul le genre humain. Contre cet effacement, y compris dans sa forme moderne " universaliste ", Sylviane Agacinski propose une philosophie de la mixité qui rompt avec les modèles masculins et avec cette honte du féminin qui a caractérisé pendant un temps le féminisme. S'écartant de Simone de Beauvoir, l'autrice soutient qu'il n'y a plus de contradiction entre la liberté des femmes et leur fécondité, qui n'est pas seulement un " destin biologique ". La relation entre les hommes et les femmes ne dépend d'aucune vérité éternelle : elle résulte d'une longue histoire dont les débats sur la parité révèlent un nouvel enjeu.
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A critique of how the World Bank encourages gender norms, Developing Partnerships argues that financial institutions are key players in the global enforcement of gender and family expectations. By combining analysis of documents produced and sponsored by the World Bank with interviews of World Bank staffers and case studies, Kate Bedford presents a detailed examination of gender and sexuality in the policies of the world’s most influential development institution.
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Par sa prise en compte des effets concomitants des catégories sociales de race, de classe et de genre, l’intersectionnalité s’est vue hissée au rang de plus importante contribution théorique du féminisme à ce jour. Si les premiers travaux intersectionnels (états-uniens et britanniques) ont fait sortir de l’invisibilité le locus social des femmes s’auto-identifiant comme black ou de couleur, les travaux contemporains dépassent les confins de l’aire anglophone et visent de plus en plus l’élaboration d’un instrument intersectionnel en vue de transformer les politiques de justice sociale et les dispositifs de lutte contre les discriminations. Ce projet suscite deux types de débats : l’un portant sur la production des savoirs intersectionnels et la manière de mener une recherche dans ce domaine, l’autre sur l’utilisation de ces savoirs dans les combats politiques pour l’égalité. Se limitant au premier débat, le présent article s’efforce de dégager les principaux points de tension dans les théorisations actuelles de l’intersectionnalité. Son objectif est double : montrer certaines limites du pouvoir explicatif de l’intersectionnalité, et proposer des pistes à la lumière des discussions déjà engagées. Pour ce faire, quatre points y sont abordés : l’intersectionnalité comme paradigme de recherche, la question des niveaux d’analyse, le différend théorique sur le statut ontologique des catégories de différence, et la question de l’élargissement de la portée théorique de l’intersectionnalité.
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« Ce bilan critique traite de l’impact de la libéralisation sur la division sexuelle du travail et des activités, de même que sur la structuration d’ensemble des rapports sociaux, en particulier les inégalités de sexe, de classe et de développement. Concentré sur les écrits qui synthétisent les grands aspects de cet impact, ce bilan vise à répondre aux trois questions suivantes : la libéralisation utilise-t-elle de manière systémique les rouages de la division sexuelle du travail, les renouvelle-t-elle ou participe-t-elle du ralentissement du processus d’émancipation des femmes ? » (2009, 13)
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Les résultats préliminaires d’une enquête menée en ligne auprès de jeunes lesbiennes canadiennes francophones révèlent, notamment, que la majorité des 362 répondantes se perçoivent à l’aune du dispositif de différenciation des sexes et des sexualités, plutôt qu’à celui, attendu en cette ère postmoderne, du dé/constructivisme. S’agit-il de l’influence des phénomènes d’hypersexualisation médiatique des jeunes femmes et de pornographisation de la culture populaire fort présents actuellement en Amérique du Nord ? Ou d’une stratégie de survie dans un contexte de backlash et d’invisibilisation du lesbianisme (non factice) ? Ou encore d’une position de repli face au cumul des discriminations que subit ce groupe social sur le plan du sexe, de la sexualité, de la langue, de la culture, mais également, dans les cas d’appartenance à une minorité dite « visible » ou migrante, de la « race » et de la citoyenneté ?
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La notion d’ « empowerment » occupe aujourd’hui une place de choix dans le discours en vogue des institutions internationales sur la « participation des pauvres » au développement. L’article retrace l’histoire du mot dans le champ du développement international : ses origines et ses sources d’influence, son émergence dans les théories des féministes du Sud et des activistes radicaux dans les années 1980, puis son institutionnalisation progressive dans le vocable politique des organismes internationaux de développement. L’article montre comment avec sa cooptation, l’empowerment passe d’un processus de conscientisation et de mobilisation politique venant de la base et visant la transformation radicale des structures de pouvoir inégalitaires, à un concept vague et faussement consensuel, qui assimile le pouvoir aux choix individuels et économiques, dépolitise le pouvoir collectif, et est instrumentalisé pour légitimer les politiques et les programmes de développement top-down existants.
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Pour certaines chercheures et militantes féministes proposer une réflexion en termes d’un Nous femmes n’a plus sa raison d’être. Le Nous femmes représenterait un relent d’un discours féministe d’une certaine époque qui posait, dans une relative unanimité, cette notion comme principe élémentaire de théorisation, de concertation et de mobilisation. Pour d’autres, le Nous femmes constitue le sujet même du féminisme au sens où il pose les femmes comme catégorie socialement déterminée par la division sexuelle du travail, d’où la reconnaissance d’une oppression qui leur est spécifique en tant que femmes. Ce Cahier présente une pluralité de perspectives d’analyse représentées par des chercheures de générations différentes, et associées à différents courants de pensée qui cohabitent au sein du féminisme. Il fait suite à un colloque de l’IREF qui s’est tenu dans le cadre du Congrès de l’Acfas 2008 et qui avait été pensé comme une occasion de clarifier divers positionnements féministes théoriques et stratégiques et de mieux refléter leurs points de divergence, mais également de convergence dans l’interprétation du Nous femmes. Faut-il réfuter le Nous femmes pour être féministe au XXIe siècle ? Des chercheures de disciplines différentes ainsi que le Collectif de recherche sur l’autonomie collective répondent à cette audacieuse, mais fondamentale question.