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De la cuisine au studio explore les parcours de douze artistes issues de trois générations différentes : femmes signataires du manifeste Refus global en 1948, premières cinéastes qui ont œuvré à l’ONF dans les années 1970 et artistes médiatiques impliquées au Studio XX. À partir d’entrevues avec les artistes, Anna Lupien pose un regard sociologique sur l’expérience de créatrices qui ont investi l’art en tant qu’espace d’expression dans la sphère publique. De quelle façon ont-elles élaboré des stratégies créatives et par le fait même donné corps à des transformations sociales engendrées par le mouvement féministe, notamment en ce qui a trait à la conciliation travail-famille ? Comment ont-elles intégré des milieux artistiques qui ne leur étaient pas ouverts d’emblée ? Comment se sont-elles engagées pour le bien commun à travers leur parcours artistique ? Les histoires de ces artistes – Madeleine Arbour, Christine Brault, Mireille Dansereau, Dorothy Todd Hénaut, Stéphanie Lagueux, Bérengère Marin-Dubuard, Helena Martin Franco, Terre Nash, Anne-Claire Poirier, Françoise Riopelle, Bonnie Sherr Klein et Françoise Sullivan – témoignent des luttes inachevées du mouvement féministe et des brèches qu’elles ont pratiquées dans l’ordre des choses, suscitant des rencontres originales entre l’art et le politiqu
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« 20 ans plus tard, notre projet de recherche s’intéresse donc à la place des femmes réalisatrices à la télévision, ainsi qu’à l’impact des transformations de l’industrie sur leurs conditions de pratique38. La télévision québécoise est-elle encore un lieu de persistance des inégalités de sexes et des structures de pouvoir? Où sont donc ces femmes réalisatrices? Comment parviennent-elles au métier, que réalisent-elles, pour quels publics et dans quelles conditions? Et surtout, quels sont les murs visibles et invisibles qui semblent se dresser sur le parcours professionnel de ces battantes? La présente étude se veut un bilan critique de la place qu’elles occupent aujourd’hui au sein d’une profession qui fut longtemps une chasse gardée masculine, et tentera de débusquer la présence de mécanismes qui produisent et reproduisent les inégalités. En tout premier lieu, après avoir explicité la démarche de recherche, nous présenterons une compilation statistique et un portrait sociodémographique de la profession. La deuxième section renferme l’analyse de nos tables rondes organisées avec les réalisatrices. Nous avons développé la problématique en trois sous-thèmes : les murs invisibles dans l’accès et le cheminement, les obstacles concrets dans la pratique au quotidien, et finalement l’impact des transformations de la télévision sur les réalisatrices. Enfin, nous conclurons en rappelant les faits saillants de l’étude, ainsi qu’en émettant quelques recommandations. » (2012, 24)
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« L’approche collaborative en recherche est une méthodologie d’intervention qui s’inscrit dans le cadre plus général des recherches dites participatives. Sa visée est celle d’un rapprochement entre le milieu de la recherche et celui de la pratique professionnelle. Dans cette perspective, elle suppose d’offrir à des praticiens des activités réflexives susceptibles de leur servir d’occasion de développement professionnel dans le cadre d’une démarche formelle de production de savoirs scientifiques. Cette réflexion rétrospective sur ma démarche doctorale (CRSH 2005-2008) a pour but d’examiner la façon dont j’ai traduit cette double visée de l’approche collaborative auprès d’un groupe d’enseignantes du primaire. Plus précisément, j’examine les implications méthodologiques de ce type de recherche en illustrant comment elles se sont concrétisées dans le cadre de la démarche d’exploration sur le terrain. Pour ce faire, je rapporte des événements situés « en coulisses » desquels j’ai dégagé des savoirs d’expérience pour le chercheur collaboratif ». [Résumé original] L'autrice organise son expérience en sous-points, référant à divers éléments à prendre en compte en contexte de recherche collaborative [Résumé équipe ORPCC]
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La traite à des fins d’exploitation sexuelle désigne le recrutement, le transport et le transfert – à l’intérieur ou à l’extérieur d’un pays, par des moyens légaux ou illégaux – ainsi que l’hébergement ou l’accueil de personnes, principalement des femmes et des enfants, dans le but de les exploiter sexuellement. Le présent rapport s’applique à documenter et comprendre ce phénomène au Québec en plaçant la parole et l’expérience de femmes dans l’industrie du sexe au cœur de l’analyse. On trouvera dans ce Cahier différentes ressources pour appréhender solidement le phénomène de la traite, le déni et l’invisibilisation dont il est l’objet : des repères théoriques pour mener une analyse féministe ; une étude du contexte juridico-politique ; des perspectives d’intervenantes œuvrant dans le secteur communautaire de même que des informations relatives aux pratiques policières en matière de lutte contre la traite. L’analyse des trajectoires de femmes trafiquées ou exploitées dans l’industrie du sexe met au jour le fonctionnement de la traite prostitutionnelle, des leurres du recrutement aux difficiles voies de sortie de ce système. Un bilan analytique expose trois dimensions clés du dispositif de violence à l’œuvre dans la traite : la culture de banalisation de la marchandisation du corps et de la sexualité des femmes ; la question du pseudo-consentement des femmes prostituées et l’industrie du sexe comme manifestation exacerbée de la violence patriarcale. Enfin, les auteures mettent de l’avant une série de recommandations qui visent une stratégie concertée de lutte contre la traite des femmes à des fins d’exploitation sexuelle. Elles appellent à des changements des mentalités concernant la prostitution au niveau des pratiques d’intervention ainsi que sur les terrains politique et juridique. Elles demandent notamment aux gouvernements canadien et québécois de revoir lois et règlements en vue de reconnaître que l’exploitation sexuelle et commerciale constitue une violence contre les femmes et porte atteinte à l’égalité entre les femmes et les hommes.
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Cet article porte sur les constructions télévisuelles de l’homosexualité féminine depuis 1995, moment marquant une augmentation de la visibilité des gays et lesbiennes sur le petit écran. A partir de Tous les papas ne font pas pipi debout (1999) et La surprise (2007) , je repérerai les tendances dominantes des fictions montrant en prime-time sur une chaîne de service public, des modes de vie supposément alternatifs afin d'analyser comment se construit la transgression (s’il en est) de ces héroïnes différentes (ou pas ?) à la télévision française depuis la fin du siècle dernier (après le Pacs donc). Le rôle de la maternité et le statut de mère des protagonistes seront également envisagés.
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Le discours du mouvement des femmes québécois lie depuis plus de quarante ans émancipation des femmes et travail rémunéré. Malgré une présence accrue sur le marché du travail des femmes ayant de jeunes enfants et une implication plus grande des pères, les femmes demeurent les premières responsables du travail de reproduction sociale, travail dit « invisible » : soins aux enfants et aux proches dépendants, tâches domestiques et organisation familiale. Le mémoire explore la vision qu'ont les jeunes féministes du travail de reproduction sociale et du travail rémunéré au Québec dans les années 201 O. Reconnaissent-elles leur vision dans le discours dominant du mouvement des femmes au Québec? Si les perceptions des jeunes féministes sont différentes de celles de leurs aînées, comment expliquer cette divergence? Des entrevues semi-dirigées réalisées avec 29 femmes âgées de 23 à 36 ans, se considérant féministes et ayant un lien avec un lieu de militance féministe au Québec, révèlent que les perceptions en lien avec le travail de reproduction sociale et le travail rémunéré different significativement des idées véhiculées par le discours dominant du mouvement des femmes au Québec. Elles constatent qu'être mère aujourd'hui implique une course à la performance et que le partage des tâches n' est pas égalitaire au sein des couples. Elles remarquent qu'aucun débat n' a eu lieu depuis le début des années 1980 sur la question du travail de reproduction sociale dans le mouvement des femmes québécois et croient qu' il est temps de développer une nouvelle réflexion sur le sujet. Les féministes rencontrées remettent aussi en question la centralité du travail rémunéré constatant qu'il n'a pas apporté que du positif dans la vie des femmes. Le travail à temps partiel est alors vu comme un idéal, en autant qu'il soit associé à un salaire intéressant. Le désir d' équilibre et de cohérence entre les différentes sphères de la vie des femmes rencontrées pourrait ainsi se matérialiser. Les entrevues montrent que le contexte social différent dans lequel évoluent les jeunes féministes, de même que le type d'engagement et de participation spécifique aux jeunes expliquent en bonne partie les divergences entre le discours des jeunes féministes et celui du mouvement des femmes. Mots-clés : jeunes féministes, mouvement des femmes au Québec, travail de reproduction sociale, travail rémunéré, différences générationnelles, contexte social, engagement.
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« La TCLCF souhaite encourager la mise en place de mesures de conciliation travail-famille dans les milieux de travail afin d’améliorer les conditions de vie des travailleuses et des travailleurs et, de ce fait, améliorer le rendement et la productivité des milieux de travail. Ce document a donc été conçu afin de servir de cadre de référence et de guide pour accompagner les milieux de travail dans la mise en place de mesures de CTF. Le document vise aussi à sensibiliser les employeurs ainsi que les travailleuses et les travailleurs à leurs droits en matière de CTF, garantis par la Loi sur les normes du travail, afin qu’ils soient mieux connus et appliqués. Dans un premier temps, un ensemble d’informations relatives à la problématique de la conciliation travail-famille est présenté. Une démarche pour mettre en place des mesures de CTF est ensuite proposée. Finalement, différents instruments de travail sont annexés afin d’outiller les employeurs et les membres de leur personnel dans l’identification des besoins de leur milieu de travail. » (2012, 3)
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Lesbian gender labels (i.e., butch, soft butch, butch/femme, femme, and high femme) have set the stage for assumptions about lesbian attractions to sexual behaviors. This study explored the intersection of lesbian gender labels and attraction to sexual behaviors in 214 lesbian-identified women. Participants ranged in age from 18 to 69 with 48% being women of color. Contrary to stereotypes about sexual behavior in the lesbian community, very few differences emerged in regard to lesbian gender label. Overall, results do not support stereotypes about lesbian gender labels and suggest that behaviors in the lesbian community are fluid across labels.
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Vous trouverez dans cette publication des conférences […] ainsi qu’un partage des idées ayant émergé [lors d’un séminaire tenu à l’UQAT]. Nous espérons que ces différents textes pourront nourrir la réflexion et servir de référence aux communautés autochtones, ainsi qu’aux professeurs et étudiants qui font ou ont l’intention de faire de la recherche avec les Peuples autochtones. [Extrait page 5]
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"Queer zones 3 est le dernier volume d'une trilogie qui offre un panorama du "queer made in France" tel qu'il s'est développé depuis dix ans. Marie-Hélène Bourcier y poursuit ses analyses des politiques sexuelles et des zones "érogènes" hautement politiques identifiées dès Queer Zones 1 comme espaces de transformation subjective et sociale : le SM, la post-pornographie et les subcultures trans. Elle y souligne les conséquences politiques du refus français d'un cultural turn, dont les effets se font sentir à travers un canon universitaire étriqué et excluant, mais aussi, plus généralement, dans les politiques de l'identité pratiquées en France.Queer Zones 3 s'affirme comme un moment de rupture assumée avec les politiques LGBT officielles, dont l'homonationalisme et l'agenda homonormatif sont aux antipodes des projets politiques queer. Pour Marie-Hélène Bourcier, ces politiques participent d'une gouvernementalité des minorités qui contredit l'un des fondamentaux des luttes féministes, antiracistes et queer : l'empowerment. Queer Zones 3 est ainsi une réflexion sur les ressources et l'orientation de notre "queerisation", un appel à l'action et à la créativité politique, qui s'efforce de dégager les conditions d'une nouvelle "désorientation sexuelle" visant à bouleverser notre conception moderne de l'homosexualité et de l'hétérosexualité".-- page 4 de la couverture.
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Queer zones 3 est le dernier volume d’une trilogie qui offre un panorama du « queer made in France » tel qu’il s’est développé depuis dix ans. Marie-Hélène Bourcier y poursuit ses analyses des politiques sexuelles et des « zones érogènes» hautement politiques identifiées dès Queer Zones 1 comme espaces de transformation subjective et sociale : le SM, la post-pornographie et les subcultures trans’. Elle y souligne les conséquences politiques du refus français d’un cultural turn, dont les effets se font sentir à travers un canon universitaire étriqué et excluant, mais aussi, plus généralement, dans les politiques de l’identité pratiquées en France. Queer Zones 3 s’affirme comme un moment de rupture assumée avec les politiques LGBT officielles, dont l’homonationalisme et l’agenda homonormatif sont aux antipodes des projets politiques queer. Pour Marie-Hélène Bourcier, ces politiques participent d’une gouvernementalité des minorités qui contredit l’un des fondamentaux des luttes féministes, antiracistes et queer : l’empowerment. Queer Zones 3 est ainsi une réflexion sur les ressources et l’orientation de notre « queerisation », un appel à l’action et à la créativité politique, qui s’efforce de dégager les conditions d’une nouvelle « désorientation sexuelle » visant à bouleverser notre conception moderne de l’homosexualité et de l’hétérosexualité.
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« Au cours des deux dernières décennies, la recherche partenariale connaît un essor important. Un essor associé à plusieurs facteurs dont le nouvel engouement manifesté par des chercheurs pour cette stratégie de recherche, le fait que nous observons une augmentation des demandes pour des activités de recherche provenant des milieux de la pratique ou encore en raison de l’importance que lui accordent les organismes subventionnaires. Dans le cadre de cet article, nous allons examiner ce mode de recherche à partir du point de vue des praticiens qui ont participé à des recherches partenariales au sein du Réseau québécois de recherche partenariale en économie sociale (RQRP-ÉS). L’analyse des entrevues réalisées auprès de praticiens nous révèlera les raisons de leur participation, les activités auxquelles ils ont pris part et les conditions identifiées par les praticiens pour assurer le bon déroulement d’une recherche partenariale ». [Résumé original]
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« Développée par l'équipe de la Chaire [...], SACO est une trousse d’accompagnement sous format web qui vise à soutenir les organisations dans le choix, l’implantation et l’évaluation de stratégies de transfert et d’utilisation des connaissances selon leurs besoins et les caractéristiques de leur milieu. » [Résumé original]
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Persistence is a raucous, insightful, sexy, and sometimes dangerous look at what the words butch and femme can mean in today's ever-shifting gender landscape, with one eye on the past and the other on what is to come.
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« L’article tente dans une première partie de produire un classement des pratiques de recherche partenariale ayant cours dans les universités au Québec. Sans être une investigation systématique, elle puise dans diverses disciplines des sciences sociales et dans divers domaines de recherche. Deux tendances semblent se dessiner, l’une plus proche de la vision émancipatrice et l’autre plus axée sur les stratégies d’innovation sociale. La réflexion se poursuit par l’exposition, en seconde partie d’article, de trois nouveaux enjeux engendrés par l’essor de la recherche partenariale au sein de l’institution universitaire : la tension avec la recherche traditionnelle, la démarcation du savoir universitaire des autres types de savoirs et, enfin, l’éthique de la recherche » [Résumé original]
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À Juchitán, les muxes forment une communauté du « troisième genre » - ni homme ni femme traditionnellement tolérée à l'intérieur de cette société autochtone zapotèque. Leur existence revêt un intérêt pour le travail social et les études féministes, car elle questionne les normes de la construction binaire du sexe, du genre et de l'hétérosexualité. Cette recherche qualitative s'intéresse à la montée de l'intolérance sociale envers les muxes-femmes. Cette intolérance s'expliquerait par le lien entre leurs pratiques homosexuelles et le VIH/sida ainsi que la féminisation du « troisième genre ». Les muxes-femmes s'impliquent depuis 15 ans dans des actions collectives de lutte au VIH/sida et je les ai rencontrées afin de savoir comment elles perçoivent les transformations de la tolérance sociale à leur égard. J'ai passé trois mois sur le terrain à Juchitán et dans ses environs, entre février et mai 2009. J'ai procédé à la cueillette de données par l'observation participante et la réalisation de neuf entretiens semi-dirigés individuels avec des muxes-femmes qui participent, à des degrés variables, à des actions collectives. Les données issues de cette recherche qualitative, ont été collectées puis analysées à la lumière des théories de la (dé)construction du genre (féminisme radical, postructuralisme et queer) et par une théorie de l'action collective (re-construction du Sujet en acteur-sujet). Ces ancrages théoriques m'ont permis d'identifier une « praxis de transformation de la tolérance sociale », singulière et propre à ce contexte culturel. Étape par étape, à travers cette praxis, les muxes-femmes suivent un « processus d'émergence en tant qu'actrices-sujets ». Les résultats révèlent que la subjectivation politique, à travers leur participation à des actions collectives multiples, a permis aux muxes-femmes de transformer positivement l'attitude, les comportements, ainsi que les perceptions des gens de leur environnement social. À travers leur praxis, les muxes-femmes se sont rendues visibles et audibles. Malgré tout, il demeure des résistances dans la communauté quant à l'acceptation complète et le traitement égalitaire. Ces actions collectives solidarisent les muxes-femmes et consolident des alliances tant au niveau national, qu'international. Actuellement, elles font face aux défis d'éviter la rupture intergénérationnelle et d'assurer la pérennité des actions par la passation des savoirs et des pouvoirs. Trois éléments fondamentaux sont à retenir : 1) l'expérience passionnante de l'immersion dans la communauté étudiée pour mener une recherche féministe; 2) la richesse et la spécificité du cadre culturel où se déploient des actions collectives de groupes minoritaires ; et 3) le changement social s'opère une étape à la fois de la première affirmation - acte de visibilité ou parole partagée - à la coordination d'un rassemblement international. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : troisième genre, muxe femme, genre, action collective, tolérance, observation participante, acteur sujet, subjectivation politique, féminisme
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Dans ce numéro de 2011, l’équipe de FéminÉtudes formule un appel aux diversités et à l’inclusion des féminismes. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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L'importance des stratégies communautaires dans l'intervention auprès des femmes criminalisées est reconnue par nombre d'acteurs sociaux, y compris les Services correctionnels. Des auteur-es ont également démontré d'une part, que la reconnaissance sociale est fondamentale à la justice sociale et d'autre part, que l'art communautaire permet une prise de pouvoir favorisant la reconnaissance et la transformation sociale. Notre recherche se penche sur l'art communautaire comme espace pour construire la reconnaissance sociale des femmes criminalisées au Québec. Celle-ci consiste notamment en une étude qualitative, dans une perspective de travail social critique et féministe, portant sur les perceptions qu'ont les femmes criminalisées de la reconnaissance sociale et du rôle de l'intervention par l'art communautaire dans ce processus de reconnaissance. Les participantes interviewées (n=8) ont été impliquées dans le projet d'art communautaire Agir par l'imaginaire, copiloté par la Société Elizabeth Fry du Québec (SEFQ), qui œuvre auprès de femmes ayant des démêlés avec la justice, et Engrenage Noir/Levier, un organisme artistique indépendant qui promeut l'art en tant qu'outil de parole et agent de changement. Les répondantes à l'étude ont partagé leurs perceptions à divers niveaux, notamment en ce qui concerne les discriminations qu'elles vivent, la reconnaissance, leur participation au projet Agir par l'imaginaire et les possibilités de transformations sociales à leur égard. Leurs propos soulèvent de nombreuses réflexions quant aux transformations sociales nécessaires afin qu'elles soient reconnues comme des citoyennes à part entière. L'analyse des données d'entrevues fait ressortir d'une part les exigences au niveau de la reconnaissance de soi, la reconnaissance interpersonnelle et la reconnaissance sociale et, d'autre part, l'art communautaire comme outil de transformation sociale en matière de reconnaissance sociale des femmes criminalisées. À la lumière de notre recherche, l'art communautaire prends tout son sens lorsqu'on met en relation l'existence de préjugés - un des grands défis rencontrés par les femmes criminalisées, et la possibilité de déconstruction de ces préjugés - une des grandes forces des l'art communautaire nommées par les femmes ayant participé à Agir par l'imaginaire. Finalement, nous documentons l'apport de celle approche qu'est l'art communautaire en l'inscrivant dans une pratique de travail social critique et féministe, dans le but d'outiller divers intervenant-es afin de contribuer de manière novatrice à l'actualisation des pratiques d'intervention sociale auprès des femmes concernées et ce, surtout avec elles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Prison, femmes, reconnaissance sociale, justice sociale, pratiques artistiques, art communautaire, Agir par l'imaginaire, travail social critique, analyse féministe, analyse constructiviste.
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« Les textes qui sont regroupés dans ce recueil ont d’abord fait l’objet de conférences et de discussions lors du colloque La coconstruction des connaissances en contexte autochtone : modalités, contraintes, perspectives, organisé par le réseau DIALOG dans le cadre du 80e Congrès annuel de l’Acfas, qui s’est tenu au Palais des congrès de Montréal en mai 2012. Dans le but de créer les conditions d’un dialogue entre les milieux universitaire et autochtone, ce colloque a rassemblé des chercheurs, des leaders et des acteurs sociaux issus de différents horizons professionnels, institutionnels et disciplinaires. Autochtones et allochtones, étudiants comme chercheurs se sont ainsi livrés à un exercice de mobilisation des connaissances qui nourrit la mission de partage et de démocratisation des savoirs et des connaissances du réseau DIALOG.» [Résumé original]