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Au Québec, en 2007, les audiences de la Commission Bouchard-Taylor ont révélé les tensions présentes dans la population à propos de l'immigration, de la religion et des rapports sociaux de sexe. La population musulmane y a souvent été ciblée pour des pratiques inégalitaires. Nous comparons ici des femmes musulmanes maghrébines et des femmes d'ethnicité québécoise membres de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal afin d'explorer des convergences et des différences dans les manières de vivre les rapports sociaux de sexe, les identités de sexe-genre et l'ethnicité. Le cadre théorique met en place une définition de l'ethnicité qui prend en compte les dimensions matérielle et symbolique ainsi que l'apport de la religion et des rapports sociaux de sexe dans la production des frontières ethniques. Les écrits de Danielle Juteau, Albert Bastenier et Claire Mitchell fournissent les bases théoriques de ce mémoire. Danièle Kergoat et Nicole-Claude Mathieu nourrissent la perspective féministe. Nous explorons les éléments significatifs de la situation des femmes musulmanes au Québec et au Canada : religion, travail, rapports entre les hommes et les femmes, migration. Par la suite, nous réalisons une analyse thématique de six entretiens de femmes musulmanes maghrébines vivant à Montréal. Deuxièmement, nous exposons quelques caractéristiques de l'identité québécoise suivi d'un portrait de la situation des femmes au Québec dans différents secteurs. Une analyse thématique de cinq entretiens réalisés avec des femmes d'ethnicité québécoise membres de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal est présentée. À partir des portraits réalisés précédemment, nous effectuons une comparaison des manières de vivre les rapports sociaux de sexe et les identités de sexe-genre. Nous explorons l'impact de l'ethnicité et de la religion sur ces deux éléments à travers neufs thèmes : religion; implication civique; travail rémunéré et scolarité; travail domestique; rapports hommes-femmes; valeurs mises de l'avant; droits des femmes, liberté et égalité; réactions face au féminisme; ethnicité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, islam, Société Saint-Jean-Baptiste, ethnicité, rapports sociaux de sexe, identités de sexe-genre, Québec
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Au tournant du siècle, la lutte internationale contre l’homophobie et les controverses autour du mariage gay ont fait irruption dans la sphère publique, mobilisant acteurs associatifs et politiques. Pourtant, ces débats ont leurs points aveugles : les enjeux de race, de classe et les tensions postcoloniales. Du cinéma d’auteur à la pornographie, de la télévision à la photographie, Homo exoticus se penche sur la culture visuelle et la fabrique de l’identité gay française contemporaine. L’ouvrage analyse les discours et représentations qui opposent minorités sexuelles et ethnoraciales à l’aide des outils conceptuels des Cultural Studies et de la théorie queer. Il ouvre la voie à une critique de l’homonormativité, où s’articulent exotisme et discriminations, volonté d’assimilation républicaine et exclusions. Pour rester force de transformation sociale, la culture gay doit peut-être sonder le blanc de ses yeux et quitter les rivages de l’exotisme.
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Les recherches sur le genre ont toujours été été en dialogue constant avec les grands cadres théoriques, les courants de pensée et les « écoles » des sciences sociales. Partant de ces acquis, cet ouvrage se propose de relire l'œuvre de philosophes (T. W. Adorno, J. Habermas, M. Foucault), d'anthropologues (M. Godelier, C. Lévi-Strauss), de sociologues (M. Weber, E. Goffman, H. Becker, H. Garfinkel) et d'historiens (C. Ginzburg, P. Ariès, E. P. Thompson) dans la perspective du genre. Quelle place les différences de sexe occupent-elles dans les travaux de Durkheim, Mauss, Marx ou Elias ? À partir de quels objets le genre apparaît-il dans le cheminement intellectuel d'auteurs aussi divers que P. Bourdieu, L. Boltanski, B. Latour ou A. Touraine ? Quels sont les impensés et les présupposés sexués des concepts et catégories d'analyse de ces auteurs ? Et, inversement, comment ces concepts peuvent-ils nous aider à penser les hiérarchies et les inégalités de sexe, la constitution des identités et les enjeux de la sexualité dans nos sociétés ? Les travaux des trente-quatre auteurs présentés ici font ainsi l'objet d'une relecture critique sous l'angle de la question du genre. Pour les contributeurs de cet ouvrage, c'est aussi une invitation à s'approprier leurs concepts, à les reformuler afin d'approfondir leur potentiel inexploré au service d'une compréhension du monde social aujourd'hui.
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Cette monographie a été réalisée sur le mode de la recherche-action. Cette approche méthodologique suppose que les membres du collectif recensé participent activement à la production de connaissances sur leur groupe, sur leur mode d’organisation. Ce faisant, on espère que la réflexion qui s’en dégage participe aussi de la dynamique d’émancipation, d’appropriation et de partage des savoirs et des savoir-faire. On suppose donc qu’un projet vraiment émancipateur implique les actrices et acteurs du début à la fin : de la conceptualisation, à la réalisation et, finalement, à la diffusion des résultats. Concrètement, en tant que membre du CRAC-K, Julie Grolleau a approché les membres des Panthères roses à l’automne 2006. Les entrevues individuelles ont pu commencer. Sur la base des éléments dégagés de ces entrevues, un entretien collectif de retour et d’approfondissement a été effectué. Ce matériau a été analysé en suivant la codification du CRAC-K sur les questions concernant l’autonomie collective et en tenant compte des textes diffusés sur le site des Panthères roses (communiqués d’action, images, textes). Une première version de la monographie a été soumise aux membres du groupe, afin de s’assurer qu’illes s’y reconnaissent et soient en accord avec son contenu. Une seconde version mise en page leur a enfin été envoyée et c’était la fin d’un long et stimulant processus.
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Bien que le changement climatique affecte tout le monde, il n'est pas neutre du point de vue du genre. Il a des répercussions sociales importantes et amplifie les inégalités existantes, notamment la disparité entre les femmes et les hommes en termes de vulnérabilité et de capacité à faire face à ce phénomène mondial. Ce nouveau manuel, édité par l'un des auteurs de l'ouvrage phare Les femmes et l'environnement dans le tiers monde : une alliance pour l'avenir (1988), qui a été le premier à exposer les liens entre la dégradation de l'environnement et les impacts inégaux sur les femmes, offre une introduction complète aux aspects sexistes du changement climatique. Plus de 35 auteurs ont contribué à l'ouvrage. Il commence par un bref historique de la pensée et de la pratique autour du genre et du développement durable au cours des dernières décennies. Il fournit ensuite un cadre théorique pour analyser les manifestations et les politiques du changement climatique du point de vue du genre et de la sécurité humaine. S'appuyant sur de nouvelles recherches, les effets réels et potentiels du changement climatique sur l'égalité des sexes et la vulnérabilité des femmes sont examinés, tant dans les contextes ruraux qu'urbains. Cela est illustré par une riche gamme d'études de cas du monde entier et de précieuses leçons sont tirées de ces expériences réelles. Les femmes sont trop souvent considérées comme des victimes du changement climatique et leur rôle positif en tant qu’agentes du changement et contributrices aux stratégies de subsistance est négligé. L’ouvrage conteste cette caractérisation et fournit de nombreux exemples de la manière dont les femmes du monde entier s’organisent, renforcent leur résilience et s’adaptent au changement climatique, ainsi que du rôle qu’elles jouent dans l’atténuation du changement climatique. La dernière partie examine les progrès réalisés en matière d’intégration de la dimension de genre dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, les cadres politiques en place et la manière dont nous pouvons passer de la politique à l’action efficace. Accompagné d’un large éventail de références et de ressources clés, cet ouvrage offre aux étudiants et aux professionnels une introduction essentielle et complète aux aspects sexistes du changement climatique.
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Bien que l’oppression des femmes soit antérieure au capitalisme, il n’en reste pas moins que ce mode de production lui a imprimé des spécificités. En outre, les femmes sont touchées de manière différente des hommes par la mondialisation néolibérale. Les rapports sociaux de sexe font partie des fondations et de l’agencement de ce capitalisme financiarisé, lequel a exacerbé la division sexuelle du travail. Ces rapports nous permettent de comprendre des phénomènes internationaux aussi important que la marchandisation du vivant (entre autres, du corps et du sexe), les mouvements migratoires, qui se sont féminisés, les nouvelles pauvretés, les hiérarchies sociales (caste, classe, groupes racialisés et ethnicisés), les violences, etc. Les femmes sont à la fois une main-d’oeuvre capitale tant pour le travail salarié que pour celui qui est non rémunéré, une source formidable de profits pour les entreprises et de travail gratuit pour la société dans son ensemble et pour les hommes en particulier. En même temps, grâce à cette position subordonnée dans la société et à la surexploitation qui en découle, les femmes constituent un groupe très actif tant dans l’analyse du monde actuel que dans les luttes et dans la mise en place d’alternatives. Sans cette perspective analytique, tout reste obscur. Pour les Nouveaux Cahiers du socialisme, les questions de l’oppression des femmes et du féminisme sont fondamentales. On ne peut imaginer penser et construire une alternative au capitalisme sans s’attaquer au patriarcat. Notre dossier est divisé en quatre parties. La première se penche sur différents enjeux politiques et théoriques, tant par rapport au socialisme marxiste qu’à l’intérieur du féminisme. La deuxième concerne quelques questions québécoises, dont la lutte du Front commun intersyndical, l’impact des politiques néolibérales sur la main-d’oeuvre féminine, les effets de ces politiques dans les domaines de la santé et de l’éducation en rapport avec la dégradation de la condition des femmes et la question des différences salariales et la lutte pour l’équité salariale. La troisième examine la masculinité, ses violences, son hégémonie. La quatrième fait état des luttes tant par les organisations autonomes des femmes que par celles qui sont mixtes et discute du Nous féministe.
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''À partir d'une enquête par entretiens auprès de femmes en couple, cet ouvrage propose une analyse sociologique de la parentalité lesbienne appréhendée à partir de l'exercice du travail parental fourni par les mères. Au-delà des individus, ce sont les deux membres d'un couple qui ont été rencontrés couples de même sexe et ayant élaboré un projet parental, conduisant à diverses configurations familiales organisées autour de l'adoption, la coparentalité, l'insémination artificielle avec donneur connu ou inconnu, ou encore un rapport hétérosexuel.Le but de cette recherche est à la fois de révéler une vie quotidienne peu connue, souvent rendue invisible par le stigmate pesant sur l'homosexualité, et de réfléchir sur « la » famille et le cadre hétéronormatif dans lequel elle se définit. Travailler sur la parentalité lesbienne, c'est en effet interroger par la marge un ensemble de normes régissant le couple et la filiation à l'intersection de la sexualité et de la domination masculine, se demander : comment est-on mère quand on est lesbienne ? Comment est-on mère avec une autre femme, c'est-à-dire quand la « différence des sexes » est absente et quand on n'en a pas le statut légal ? Et, finalement: comment est-on mère « tout court » dans la société contemporaine ?''-
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Les mouflettes d'Atropos et Le cri du sablier de Chloé Delaume, sur lesquels porte le présent mémoire, donnent lieu à la fois au récit de la violence qui a été subie par l'écrivaine et au déploiement d'une violence dont elle-même est l'auteure. Dans cette étude, nous cherchons à démontrer que la violence racontée, qui est perpétrée par les hommes et par les institutions patriarcales, est responsable de la désubjectivation de Chloé Delaume (qui est à la fois l'auteure, la narratrice et le personnage principal des deux textes analysés), et que la violence dont celle-ci fait preuve est le moteur de la reconstruction de son identité et de sa subjectivité. Plus largement, à l'aide de théories féministes sur la violence, sur le langage et sur les rapports entre les sexes, nous explorons quelques facettes de la domination masculine qui est encore bien présente aujourd'hui et certains des mécanismes développés par les femmes afin de répondre à l'état de soumission dans lequel les place le patriarcat. Ce mémoire est divisé en trois chapitres. Le premier se veut surtout une présentation théorique de la violence patriarcale et de quatre des institutions qui la perpétuent et qui préoccupent Delaume, soit la famille, la religion, la psychanalyse et le langage. Le second chapitre s'articule autour de la désubjectivation de l'auteure-narratrice, et le dernier, autour de la violence employée par Delaume afin d'attaquer les responsables de sa désubjectivation et de se reconstruire une identité qui s'éloigne des modèles imposés par la société patriarcale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Chloé Delaume, Les mouflettes d'Atropos, Le cri du sablier, violence, sujet, subjectivité, identité, langage, langue, féminisme
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Forced migration challenges and changes gender relations. The transnational activities of refugees resettled in the West create gender asymmetries among those who stay behind. This article explores the transnational marriages of young southern Sudanese women (‘invisible girls’), who either stayed in Sudan or remained in refugee camps in Kenya, to Sudanese men who were resettled to America, Canada or Australia (‘lost boys’). Incorporating gender as a relational category into the analysis of transnational practices that migrants and refugees engage in is important. The article argues that there is a need to put feminist analysis at the centre of transnational processes resulting from (forced) migration. It looks at the connections between different geographical locations, the impacts of the migration of young refugee men on bridewealth and marriage negotiations and the gender consequences for young women, men and their families. It is argued that transnational activities, such as marriage, contest, reconfigure and reinforce the culturally inscribed gender norms and practices in and across places. Transnational marriage results in ambiguous benefits for women (and men) in accessing greater freedoms. Anthropological analyses of marriage need a geographical focus on the transnational fields in which they occur. The article seeks to deepen understanding of the nuanced gendered consequences of transnationalism. It shows how gender analysis of actions taken across different locations can contribute to the theorisation of transnational studies of refugees and migrants.
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Adopted by the UN General Assembly on 13 September 2007, the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples affirms the “minimum standards for the survival, dignity and well-being of the indigenous peoples of the world.” The Declaration responds to past and ongoing injustices suffered by Indigenous peoples worldwide. It provides a strong foundation for improved relationships with states, and for the full recognition of the inherent rights of Indigenous peoples. Despite this, Canada was one of the few countries to oppose the Declaration. The contributors to this collection analyze the development of the Declaration, recall the triumph of its adoption, and illustrate the hopes and actions for its implementation. The discussion moves beyond Canadian borders to the international stage, providing accessible information and guidance on the Declaration and how it can be used to advance human rights. Policy makers, Indigenous communities, politicians, academics, lawyers, human rights advocates, NGOs, and anyone interested in the significance of the Declaration will find this to be a valuable resource. Contributors include Indigenous leaders, legal scholars and practitioners, state representatives, and representatives from NGOs, with extensive knowledge of and experience in Indigenous peoples’ human rights law, policy, and practice.
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Les métiers du sexe sont faits de tâches, de techniques et de savoir-faire, comme tout travail. Or, la qualification de " travail " soulève des réticences et des oppositions qui empêchent d'approfondir l'analyse empirique, théorique et militante d'une question pourtant centrale pour les études genre et pour les mouvements féministes dans le monde entier. A la lumière de plusieurs études empiriques et ethnographiques, cet ouvrage a comme objectif de contribuer à ouvrir la boîte noire du " travail du sexe " et de rendre compte d'activités que, bien souvent, nous faisons mine de connaître sans pour autant comprendre ni les tâches qui les composent réellement, ni les rapports sociaux qui les structurent.
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This paper draws on focus group and interview data from 45 young men from the north of England to explore the barriers to effective sex and relationships education (SRE). Recent policy debates in relation to establishing statutory SRE in schools provide an opportunity to revisit how it is currently delivered to, and received by, young men. The paper considers the central role played by masculinities and how this role is mediated by social exclusion and poor engagement; it is suggested that addressing masculinities directly should be a priority for future SRE. In conclusion, some tentative approaches to addressing the issues are suggested.
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Much research has been conducted on ethnic differences in sexuality, but few studies have systematically assessed the importance of acculturation in sexual behavior. The present study assessed general differences in normative sexual practices in healthy Euro-American, Asian, and Hispanic populations, using measures of acculturation to analyze the relative effects of heritage and mainstream cultures within each group. A total of 1,419 undergraduates (67% Euro-American, 17% Hispanic, 16% Asian; 33% men, 67% women) completed questionnaires which assessed sexual experience and causal sexual behaviors. In concordance with previous studies, Asians reported more conservative levels of sexual experience and frequency of sexual behaviors, fewer lifetime partners, and later ages of sexual debut than Euro-American or Hispanic counterparts. Hispanic reported sexual experiences similar to that of Euro-Americans. There was a significant interaction between mainstream and heritage acculturation in predicting number of lifetime sexual partners in Asian women such that the relationship between heritage acculturation and casual sexual behavior was stronger at lower levels of mainstream acculturation. On the other hand, in Hispanic men, higher levels of mainstream acculturation predicted more casual sexual behavior (one-time sexual encounters and number of lifetime sexual partners) when heritage acculturation was low but less casual sexual behavior when heritage acculturation was high. These results suggest that, for sexual behavior, Hispanic men follow an “ethnogenesis” model of acculturation while Asian women follow an “assimilation” model of acculturation.
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La question du travail du sexe fait toujours, aujourd’hui, l’objet de polémiques où le moralisme et les bons sentiments prévalent sur la discussion ouverte. La traite des femmes pour fins de « prostitution » et leur vulnérabilité physique face à la violence et à l’homicide débouchent souvent sur des demandes de répression accrue, et ce sont les travailleuses du sexe qui font les frais de ces discours prohibitionnistes et moralisateurs. Soucieux de véhiculer auprès d’un large public une vision différente de la « prostitution » dans le respect des travailleuses du sexe et de remettre en question les bases du message néo-abolitionniste qui présente ces dernières essentiellement comme des victimes de souteneurs ou de leur fausse conscience, cinq spécialistes ont entrepris la rédaction collective d’un livre pour démystifier plusieurs préjugés liés au travail du sexe. Sont abordés dans ce livre original les fondements du débat actuel de la « prostitution » comme travail, les différentes réponses des régimes juridiques, la variété de pratiques et d’expertises mises en oeuvre par les femmes elles-mêmes, incluant celles des migrantes illégales, et l’action collective des regroupements qui luttent pour une reconnaissance du travail du sexe. Mais oui c’est un travail ! invite donc à déconstruire certains mythes et stéréotypes, et à étayer la preuve à l’effet qu’il est non seulement possible de défendre la légitimité du travail du sexe tout en luttant contre la violence, mais que cela est nécessaire.
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Au cours de cette époque révolue, et pourtant récente, que nous appelons aujourd’hui fordisme, l’industrie de l’automobile synthétise et définit un mode spécifique de production et de consommation, une temporalisation tayloriste de la vie, esthétique polychrome et lisse de l’objet inanimé, une façon de penser l’espace intérieur et d’habiter la ville, un agencement conflictuel du corps et de la machine,...