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Le présent article fournit des renseignements sur les femmes âgées de 25 à 64 ans qui occupent des professions dans le domaine des sciences naturelles et appliquées (soit les professions scientifiques) au Canada, à l’aide des données des recensements de 1991 et 2001 et de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011. Les conditions d’emploi des hommes et des femmes dans ces professions y sont également examinées au moyen de données provenant de l’Enquête sur la population active (EPA). • De 1991 à 2011, la part des femmes occupant une profession scientifique requérant des études universitaires est passée de 18 % à 23 %, et elle est passée de 14 % à 21 % dans les professions scientifiques de niveau collégial. • Au cours de la même période, la proportion de femmes est passée de 59 % à 65 % dans les professions non scientifiques de niveau universitaire, et de 41 % à 44 % dans les autres professions non scientifiques de niveau collégial. • Les femmes étaient à l’origine de 27 % de la croissance totale des effectifs dans les professions scientifiques de niveau universitaire observée de 1991 à 2011, mais de 75 % de la croissance des effectifs dans les professions non scientifiques de niveau universitaire. • Environ 60 % de la croissance des effectifs dans les professions scientifiques de niveau universitaire était attribuable au domaine de l’informatique. La contribution moindre des femmes à la croissance totale des effectifs dans les professions scientifiques est liée à leur faible représentation dans le secteur de l’informatique. • Les conditions d’emploi sont plus avantageuses pour les travailleurs occupant une profession scientifique. Toutefois, parmi ceux qui travaillaient à temps plein, les hommes gagnaient 9 % de plus que les femmes en moyenne, à la fois dans le secteur scientifique et le secteur non scientifique
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Les théories sociologiques du « travail émotionnel » genré ont souvent été examinées en relation avec le travail domestique, le travail du sexe et les emplois qui exigent des soins émotionnels et des « chouchoutages » physiques des clients (par exemple, les coiffeurs, les employés de salons de manucure, les travailleurs médicaux). Les concepts de travail émotionnel ont été beaucoup moins souvent utilisés pour aborder les inégalités dans les relations interpersonnelles privées, en particulier les relations amoureuses hétérosexuelles. Cet article a utilisé une analyse thématique de données qualitatives provenant d'un échantillon communautaire de 20 femmes (âge moyen = 34, écart-type = 13,35) issues d'horizons très divers. Nous avons identifié quatre domaines de travail émotionnel présents dans la vie sexuelle de ces femmes, notamment 1) simuler des orgasmes ; 2) tolérer la douleur sexuelle ; 3) définir la satisfaction sexuelle en fonction du plaisir du partenaire ; et 4) raconter les rapports sexuels qu'elles qualifient de « mauvais rapports sexuels » comme acceptables en raison de la satisfaction du partenaire. Presque toutes les femmes ont mentionné le travail émotionnel dans le cadre de leurs expériences sexuelles actuelles ou passées, car elles ont souvent décrit des rapports sexuels insatisfaisants pour procurer à leurs partenaires (masculins) des sentiments de puissance, d'habileté sexuelle et de domination, en particulier lors de rapports hétérosexuels. Nous discutons des implications pour les éléments sexués de la satisfaction sexuelle, les sentiments à l'égard du sexe que les femmes ne s'attendent pas à ressentir comme agréables, les attentes concernant le mérite et le droit au plaisir sexuel, l'agence sexuelle et les diverses interprétations de la signification de l'orgasme.
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Le sexe/genre (s/g) doit être pris en compte dans le domaine de la santé au travail, puisque les hommes et les femmes n’occupent pas les mêmes emplois et ne sont pas exposés de la même façon aux risques de santé et sécurité au travail (SST). Cet article propose une réflexion sur les manières de considérer le s/g dans l’intervention ergonomique, en particulier lors des investigations préliminaires. Deux exemples issus d’interventions réalisées en France et au Québec sont présentés. Le premier exemple porte sur l’activité des médecins du travail dans la prévention des troubles musculosquelettiques (TMS). Le second traite du développement et de l’implantation d’une formation portant sur la SST. Dans les deux cas, ces questions portées par les ergonomes chercheuses ont permis de transformer la compréhension des dimensions liées aux parcours de santé, de travail et de vie personnelle pour que la prévention des lésions tienne compte des particularités des hommes et des femmes.
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Comment l’espace domestique et les normes de genre qui s’y jouent contribuent-ils à définir les positions de classe des individus et des fractions de classes au sein des mondes populaires ? Une monographie menée entre 2008 et 2012 dans un lotissement de l’Isère montre que la dynamique des rapports sociaux de sexe constitue une ligne prépondérante de perception et de classement du monde social au quotidien, au-delà des différences socio-économiques objectivées dans le bâti et l’aménagement des maisons. Les résistances à l’ordre sexué imposé par les nouvelles charges domestiques forment le fondement de micro-hiérarchies dans l’espace local, opposant trois groupes de femmes et de rapports à l’emploi : les jeunes femmes de cités, qui ont progressivement renoncé à leur activité salariée dans le tertiaire peu qualifié pour se mettre au service de la maisonnée ; les ouvrières du coin, qui travaillent en horaire décalé et assument le quotidien en alternance avec leur conjoint ; les jeunes femmes plus dotées qui partent travailler « dans les bureaux » de la grande agglomération voisine. Peu présentes la journée au lotissement, ce sont elles qui sont au sommet de la hiérarchie sociale locale et incarnent la norme d’émancipation.
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L’organisme Femmes Autochtones du Québec et le Conseil du statut de la femme ont uni leur expertise pour mettre en lumière la réalité des femmes autochtones du Québec. Les femmes autochtones et les femmes non autochtones ont une histoire qui leur est propre, des origines différentes et une identité distincte, ce qui ne les empêche pas de nouer des partenariats1 et de nourrir des aspirations communes. Comme par exemple valoriser la parole et l’action des femmes, souhaiter l’autodétermination et la nondiscrimination pour toutes.
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Dans cet article, je prends pour objet une enquête passée, menée sur la prostitution de rue. Partant du vécu d’une émotion forte en aval de la recherche, après la sortie du terrain et après la discussion des résultats, je m’interroge sur la place des émotions dans l’enquête, en particulier en lien avec l’ethnographie de la violence dans la prostitution. En revenant sur le meurtre d’une personne connue sur le terrain et sur ce que cet événement a suscité en termes de retour sur ma démarche, je montre notamment que les émotions agissent en modifiant notre vécu, y compris en aval du terrain, nous permettant de revenir sur notre positionnement face à l’objet de recherche.
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Pour les nouveaux arrivants, le fait d’apprendre la langue du pays d’accueil les aide dans leur processus d’intégration. C’est le cas des femmes immigrantes du Québec, bien que plusieurs autres défis les attendent. Malgré tout, elles sont travaillantes et motivées dans cet apprentissage. Cet article présente une recherche portant sur la trajectoire langagière de neuf femmes immigrantes inscrites dans un programme de francisation au Québec. Par la démarche de la biographie langagière, des entrevues semi-dirigées et un journal d’apprentissage tenu durant quatre mois, ces neuf femmes scolarisées et inscrites à des cours de français à temps complet ont été interrogées sur leurs contacts avec la langue française, les langues parlées en classe au Québec et à la maison, leurs réseaux d’amis et leurs activités sociales. Globalement, elles sont proactives, s’ajustent au lieu où elles se trouvent, à l’Autre et aux enjeux du moment.
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Dans la perspective de ce dossier, qui vise à saisir les contours de la rupture littéraire de la décennie 1940 et qui réinterroge les «classiques», mais aussi et peut-être surtout les manifestations trop souvent considérées comme illégitimes par la critique, cet article s’intéresse à la culture féminine qui se déploie alors dans l’espace urbain. Se basant sur des dépouillements de la grande presse de l’époque et sur l’interprétation de nouvelles données statistiques et géolocalisées, l’analyse cherche à cartographier les trajectoires, les réseaux et la production des femmes de cette génération, hors des institutions et en marge du champ restreint. Elle permet ainsi de jeter un regard neuf sur la constitution de l’offre et des publics populaires dans la première moitié du xxe siècle, et pose les bases d’une réflexion sur l’émergence d’une culture moyenne.
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L’équilibre entre la vie et le travail est passé au premier plan à Singapour, comme dans d’autres pays. Les débats se concentrent sur les charges épargnées entre les générations. Menos atención se ha prestado a cómo influyen los asuntos de clase en el resultado para las mujeres. Dans cet article, il est dit que le régime de travail et de soins à Singapour génère des conséquences désagréables entre les femmes dans leur classe. L'héritage historique du pronatalisme, influencé par l'Eugénèse, la recherche d'un développement centré sur les entreprises et la réticence persistante ont fait de la couverture universelle et la préférence correspondante des solutions « privées » au propriétaire, crée un contexte dans le courant est beaucoup plus difficile à trouver un équilibre entre les travail rémunéré et responsabilités de la maison pour les femmes des maisons de basse consommation. L'individualisation et la commercialisation des nécessités de la maison, à Singapour et dans d'autres endroits en général, tiennent compte des circonstances, des nécessités et du bien-être des femmes dans une situation de classe inférieure et socava la valeur de la maison et le travail du personnel.
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This qualitative multiple case study explored the sources of emotional stress experienced by 12 female Zimbabwean primary heads leading in socio-economic disadvantaged schools in Masvingo District and their attempts to alleviate the challenges that the children from these disadvantaged contexts presented them with. Data was generated through individual semi-structured interviews, and observations and the data was analysed thematically to elicit the sources of their emotional labour that emanated from stress-related cultural and contextual factors. The study revealed that despite the school heads experiencing anxiety, pain, sorrow, sympathy, frustration, sadness, and concern they were happy about their appointments to leadership positions. The sources of their emotional stress were related to the plight of children; stereotypical gender expectations; lack of parental cooperation; and unrealistic professional and social expectations. The study suggests wellness recesses; the establishment of social networks through which heads could share their experiences; and professional development programmes on stress management as possible interventions that could help the heads deal with these stressful circumstances. © 2015, © The Author(s) 2015.
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Emotions have received increasing attention in educational circles in the last decade. Drawing on Bourdieu, feminist scholars use emotional capital to illustrate the ways gendered inequalities can compound the disadvantages of social class. This paper examines relationships within childcare services in Australia, showing how emotional capital functions as a resource for staff. Data from interviews with childcare staff illustrate key aspects of emotional capital, such as reflexivity, resilience and embodiment. Findings show that investing in emotional capital is the key to a long-lasting commitment to childcare work, and should be valued accordingly. © 2013 Taylor & Francis.
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Since 2001 when Lesotho embraced the neoliberal African Growth and Opportunities Act that offers preferential access to the US market, its garment industry has expanded dramatically to become the nation’s leading employer. Elsewhere, large-scale employment of women in low-paid factory jobs has entailed spatial restructuring of gender and age relations. Lesotho is a distinctive context, with socio-spatial relations historically adjusted to male labour migration, high levels of contemporary male unemployment and alarming AIDS prevalence. Based on semi-structured interviews with 40 female factoryworkers and 37 dependents, this article applies a relational timespace analysis to explore how financial and spatio-temporal aspects of factory employment articulate to alter women’s relationships with those for whom they have culturally determined responsibilities: their children, those suffering from ill health and their (generally rural) home communities. The analysis highlights that such employment is not merely adding to women’s responsibilities, but transforming how they are able to undertake social reproduction, as practical, social and emotional roles are converted to largely financial obligations. © 2014 Taylor & Francis.
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Au cours de cette dernière décennie, les conditions de travail et de vie des travailleurs et travailleuses saisonnier(e)s qui partent depuis le Mexique vers le Canada dans le cadre des programmes SAW et NOC C et D sont devenues de plus en plus précaires. Les politiques migratoires canadiennes reposent sur une demande croissante de travailleurs temporaires, la privatisation de leur recrutement et la prolifération de formes de contrats incorporant à terme les logiques segmentées de genre, d’appartenance ethnique, de classe et de nationalité.
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This article deals with the changing relationship between work and motherhood during the first pregnancy among a group of twenty-one highly educated women living in Turin (Northern Italy), who were interviewed during the months before childbirth with their male partners, in 2010-2012. It aims to illustrate the tensions between the dominant ideas and ideals of motherhood (the 'intensive mothering' model) and the pressing demands of the changing labour market. The data shows that ideas, plans and decisions concerning childcare arrangements are highly gendered, being influenced by the expectations of partners, employers and colleagues and by a work culture which is not family friendly. Within this Italian social and political context, a mother-to-be faces a dilemma which is perceived as a private issue that concerns only herself. The new transition to parenthood forces women to redefine their identity and career in a highly gendered manner. © Institute of Modern Languages Research 2015.
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Arlie Hochschild's The second shift: Working families and the revolution at home argued that the revolution toward gender equality in the USA has been stalled due to three factors: (1) women continue to do most of the ‘second shift’ – the unpaid work of childcare and housework; (2) insufficient flexibility in the workplace for accommodating family caregiving needs; and (3) a deficit of public sector benefits, such as paid parental leave. Since the book's publication in1989, many aspects of the gender structure (how gendered opportunities, barriers, and cultural meanings are socially structured in the USA) remain the same. Yet many aspects have changed. This article looks at areas of stability in the gender structure and areas of transformation in the past quarter century. We then plumb the book for the analytical insights it generates for scholars today. We discuss how deep-seated cultural understandings of gender infuse all levels of analysis: macro-level policies, family and work institutions, and personal experiences of gender, intimacy, and moral commitments. These insights help illuminate paths forward for new research on how new economic developments, including economic insecurity, flexibilization (the increasingly reliance on temporary and contract labor), and the widening social class divide, continue to affect intimacy at home. © 2015 Taylor & Francis.
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Cette thèse porte sur la mise en application de la Loi sur l'équité salariale adoptée en 1996 par l'Assemblée nationale du Québec après plusieurs années de mobilisation féministe et syndicale. De nature proactive, cette législation oblige les dirigeants d'entreprise à prendre des mesures pour corriger la discrimination salariale à l'égard des emplois « féminins ». Ces mesures consistent principalement à comparer la valeur des catégories d'emplois à prédominance féminine et celles à prédominance masculine sans introduire de biais sexiste. D'entrée de jeu, l'application de la loi québécoise pose un défi de taille. En effet, tout en s'insérant dans les relations de travail déjà existantes, la mise en œuvre de cette législation remet en question certaines pratiques et valeurs entrepreneuriales en matière de rémunération. Au-delà d'un énoncé normatif, la Loi sur l'équité salariale ne peut donc pas être considérée comme l'outil de mise en œuvre d'un changement prédéterminé. Au contraire, c'est au cours de sa mise en œuvre dans les milieux de travail que la portée et les effets de cette législation prennent leur sens alors que se réalisent les processus d'équité salariale convenus entre les acteurs concernés, en particulier les employeurs et les syndicats. Après avoir rappelé le contexte d'émergence de cette politique publique singulière et présenté une discussion sur le concept d'équité en référence à quelques thèses philosophiques contemporaines, nous rendons compte d'observations empiriques effectuées au fil de notre pratique professionnelle dans le domaine des relations de travail et des ressources humaines. Cette analyse réflexive nous amène à constater une diversité de processus, notamment selon la taille, le secteur d'activité et la présence syndicale, les résultats des exercices d'équité salariale s'avérant de ce fait très variables. Nous en venons ainsi à la conclusion que le potentiel transformateur associé à la mise en œuvre de la Loi sur l'équité salariale demeure encore incertain et que, malgré son caractère proactif, cette législation, telle qu'appliquée jusqu'à présent, peine à traduire dans l'ensemble des entreprises les principes d'égalité et de justice sociale dont elle se réclame.
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Cet ouvrage présente une réflexion pluridisciplinaire sur l'éthique féministe du care. Élaborée par Carol Gilligan dans In a Different Voice en 1982, cette «éthique de la sollicitude» a été très prisée dans les années 1980. Plus récemment, nous assistons à l'émergence d'une enthousiaste seconde génération de théoricien.ne.s du care qui y voient un terreau fertile pour réfléchir aux oppressions liées à la division genrée du travail.Comment ce renouveau se traduit-il? Quels sont les enjeux éthiques, politiques et épistémologiques que permet de mettre en lumière cette approche? Le care équivaut-il essentiellement au travail de soin effectué en majorité par les femmes, ou comprend-il l'ensemble des services domestiques, affectifs et sexuels fournis dans un rapport d'interdépendance?L'originalité de ce premier ouvrage faisant le point sur la question au Québec tient entre autres à son souci constant de débarrasser le care du sentimentalisme qu'on lui a souvent reproché, et surtout, de le réinvestir de tout son potentiel critique et féministe.Avec des textes de Bettina Bergo, Agnès Berthelot-Raffard, Sophie Bourgault, Sophie Cloutier, Marjolaine Deschênes, Stéphanie Gaudet, Naïma Hamrouni, Mariko Konishi, Monique Lanoix, Patricia Paperman et Julie Perreault.
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"Over the space of a few generations, women's relationship with food has changed dramatically. Yet -- despite significant advances in gender equality -- food and femininity remain closely connected in the public imagination as well as the emotional lives of women. While women encounter food-related pressures and pleasures as individuals, the social challenge to perform food femininities remains: as the nurturing mother, the talented home cook, the conscientious consumer, the svelte and health-savvy eater. In Food and Femininity, Kate Cairns and Josée Johnston explore these complex and often emotionally-charged tensions to demonstrate that food is essential to the understanding of femininity today. Drawing on extensive qualitative research in Toronto, they present the voices of over 100 food-oriented men and women from a range of race and class backgrounds. Their research reveals gendered expectations to purchase, prepare, and enjoy food within the context of time crunches, budget restrictions, political commitments, and the pressure to manage health and body weight. The book analyses how women navigate multiple aspects of foodwork for themselves and others, from planning meals, grocery shopping, and feeding children, to navigating conflicting preferences, nutritional and ethical advice, and the often-inequitable division of household labour. What emerges is a world in which women's choices continue to be closely scrutinized -- a world where 'failing' at food is still perceived as a failure of femininity. A compelling rethink of contemporary femininity, this is an indispensable read for anyone interested in the sociology of food, gender studies and consumer culture."
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Traduit de l'anglo-américain, le concept de genre s'est progressivement imposé en France au cours des quinze dernières années. Il recouvre désormais un corpus incluant d'autres concepts qui l'ont précédé, tels que «rapports sociaux de sexe» ou «domination masculine». L'objectif de ce manuel est de mieux cerner la polysémie du genre et d'introduire aux recherches prolifiques qui sont rassemblées sous sa bannière. Tous les travaux de la sociologie du genre ont en commun une problématique : la construction sociale de la différence hiérarchisée des sexes et/ou des sexualités ; une histoire, commencée dans les années 1970, ancrée dans une critique féministe de la sociologie de l'époque qui voyait dans la classe sociale le seul clivage pertinent pour analyser les relations sociales ; une ambition : faire la preuve, enquête après enquête, de la transversalité des rapports de sexe et de sexualité dans le monde social, et convaincre de la nécessité de leur prise en compte dans l'élaboration de n'importe quel objet sociologique.
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Comment les enseignants gays et lesbiens négocient-ils leurs identités professionnelles et sexuelles au travail, alors que ces identités sont construites comme s’excluant mutuellement, voire comme s’opposant mutuellement ? À l'aide d'entretiens et d'autres documents ethnographiques du Texas et de Californie, School's Outexplore comment les enseignants luttent pour créer une personnalité de classe qui équilibre qui ils sont et ce que l'on attend d'eux dans un climat d'homophobie omniprésente. L'examen par Catherine Connell de la tension entre la rhétorique de la fierté gay et l'éthique professionnelle de la discrétion relie et considère de manière perspicace des facteurs compliquants, depuis la loi et la politique locales jusqu'au privilège de genre. Elle décrit également comment les discours racialisés sur l’homophobie contrecarrent les contestations des injustices sexuelles dans les écoles. Écrit avec une verve ethnographique, School's Out est une lecture essentielle pour les spécialistes et les étudiants des études queer, des études de genre et des politiques éducatives.