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Avec Perdre haleine, l’inimitable Anne Archet vous convie à une séance d’autoérotisme littéraire, une ode jubilatoire et irrévérencieuse à la masturbation féminine, de la lente montée du désir en passant par les savantes mécaniques de l’excitation, le troublant plateau des fantasmes jusqu’à la grande explosion orgasmique et sa résolution. Entrez dans une phrase longue de 26 000 mots à lire d’une seule main et d’un seul souffle, une traversée de toutes les déclinaisons du plaisir intime, cet acte de liberté, de gratuité et d’amour-propre, où l’on n’est jamais si bien servie que par soi-même: ses doigts, ses peluches, son ameublement, son lubrifiant et ses projections intérieures les plus déraisonnables.
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Maquillée est le fruit étonnant d'un nombre incalculable d'heures perdues, passées à enchaîner les tutoriels maquillage sur YouTube, ou encore à naviguer sur le site web de Sephora. Cet essai poétique tire profit d'une obsession personnelle, le maquillage, pour développer une réflexion singulière sur notre époque. Se situant au carrefour des discours sur le genre, l'identité, le capitalisme et la culture pop, le maquillage est un objet d'étude riche et complexe, plus que jamais pertinent. S'il est habituellement dédaigné des sphères intellectuelles, Daphné B. nous prouve hors de tout doute qu'il mérite notre attention. Dans un monde oculaire troué de selfies et bouleversé par une industrie de l'influence, Daphné B. propose une réflexion nuancée, féministe et personnelle sur l'univers de la beauté. Objet littéraire hybride, à cheval entre le récit de soi, le poème et l'essai, Maquillée est une méditation lyrique sur un secteur économique en pleine croissance.
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Ce livre explore les expériences d'un groupe de femmes au Canada qui sont peu nombreuses mais qui ont attiré beaucoup d'attention juridique, politique et sociale au cours des dernières années. Les femmes musulmanes qui couvrent leur visage d'un voile suscitent des réactions viscérales chez des personnes qui, malgré l'exposition à divers modes de vie dans des environnements urbains multiculturels, semblent avoir des notions fixes sur la façon dont les femmes devraient vivre la bonne vie. Les politiciens ont dénoncé le niqab pour diverses raisons, appelant les femmes musulmanes à simplement l'enlever. Là où cette persuasion a échoué, des tentatives législatives ont été faites, certaines avec succès, pour interdire aux femmes de se couvrir le visage dans certains contextes, y compris les salles d'audience, les cérémonies de citoyenneté, les espaces publics et lorsqu'elles travaillent dans la fonction publique.
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Malgré une redéfinition féministe du consentement sexuel axée sur son caractère renouvelable, affirmatif et rétractable, le consentement légal à la diffusion publique de tout type d’image de soi ne requiert qu’un accord unique et irrévocable. Je soutiens qu’il est problématique de considérer le consentement à la diffusion publique de sa nudité au même titre qu’un consentement à montrer d’autres images de soi. Peut-on redéfinir le consentement à la diffusion publique d’images intimes selon la compréhension féministe du consentement sexuel ? En m’inspirant des travaux de Foucault sur l’aveu, j’argumente que nous vivons dans une « société de l’aveu » qui nous mène à croire que l’aveu public de notre soi le plus profond constitue une libération, ainsi que dans un « cis-tème de l’aveu » qui pousse les personnes trans* à se dénuder corps et âme pour satisfaire la curiosité du public. À partir d’une approche féministe et transactiviste et adoptant une méthodologie auto-ethnographique fondée sur ma propre expérience comme homme trans ayant « accepté » des requêtes des médias de me mettre à nu et pour lesquels mon consentement ne peut pas être retiré, je présente deux arguments. Premièrement, pour certaines personnes trans*, certaines dimensions du cis-tème de l’aveu, dont les pressions sociales et médiatiques, devraient être prises en compte comme éléments pouvant biaiser le consentement. Deuxièmement, j’invite à repenser le consentement à la diffusion publique d’images intimes : que le consentement soit accordé dans des circonstances biaisées ou pas, il devrait être possible de le retirer, comme dans le cas du consentement sexuel. S’il est possible de changer d’idée dans le cas d’activités intimes avec une seule personne, cela devrait aussi s’appliquer lorsqu’il est question de montrer sa nudité au grand public.
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Cette thèse explore l'incarnation et le genre au sein de la communauté de danse swing contemporaine de Montréal. En m'appuyant sur la savoir dans les domaines de musicologie, études de la danse, études de jazz, et études de genre, je cherche à illuminer la relation entre les danseurs et les musiciens/DJ. J'explore les nombreuses facettes de cette conversation chorographique et musicale, retraçant cette relation dialogique et collaborative sur le plancher de danse sociale. La communauté actuelle est le produit d'un renouveau du swing, et les questions d'authenticité deviennent donc des considérations importantes pour les danseurs, les musiciens, et les DJ. Un produit de ce renouveau c'est l'ensemble des valeurs hétéronormatives qui sous-tendent toujours la communauté contemporaine. J'étudie dans quelle mesure ces valeurs sont réifiées, remises en question, ou subverties par les participants en tant que leurs choix musicaux et chorographiques.À cette fin, j'ai entrepris des entrevues avec six informateurs, chacun ayant une expérience en tant que danseur et musicien et/ou DJ. Leur position privilégiée découlant de leur double expérience qui leur donne une perspective unique de la façon dont les danseurs et les musiciens/DJ remplient leurs fonctions. Cette thèse fournit une contribution unique au domaine en situant les voix d'individus ayant une expérience chorographique et musicale en dialogue avec les études existantes, et finalement, réévalue l'importance des connaissances incarnées et du genre au sein de la communauté swing de Montréal.
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« En 2016, la poète lnnu Natasha Kanapé Fontaine et le romancier québéco-américain Deni Ellis Béchard entamaient une conversation sans tabou sur le racisme entre Autochtones et Allochtones. Comment cohabiter si notre histoire commune est empreinte de honte, de blessures et de colère? Comment faire réaliser aux Blancs le privilège invisible de la domination historique? Comment guérir les Autochtones des stigmates du génocide culturel? Ces questions traversent leurs échanges: Natasha raconte sa découverte des pensionnats autochtones, son obsession pour la crise d'Oka, la vie dans la communauté de Pessamit ; Deni parle du racisme ordinaire de son père, de la ségrégation envers les Afro-Américains, de son identité de Québécois aux États-Unis. Cinq ans plus tard, Deni et Natasha reprennent la plume pour poursuivre ce "rendez-vous de la parole qui s'ouvre". Renouant avec le ton intimiste et le foisonnement intellectuel de leur premier échange, ils abordent des sujets d'une brûlante actualité: mobilisation de Black Lives Matter après la mort de George Floyd, feux de forêt en Californie, campagne présidentielle sur fond de montée de l'intolérance; soulèvement des Wet'suwet'en et blocus ferroviaires, dénonciation de la politique de la reconnaissance du gouvernement Trudeau. Puis survient l'impensable: Joyce Echaquan, une Atikamekw de 37 ans, meurt sous les injures racistes de deux infirmières de l'hôpital de Joliette. Une vague d'indignation monte ...»--Quatrième de couverture.
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Ce rapport brosse un portrait descriptif des premiers résultats qui se dégagent du volet « extrapatrimonial » du projet de recherche intitulé : Unions et désunions conjugales au Québec : regards croisés sur les pratiques et les représentations sociales et juridiques de la vie à deux. L’enquête réalisée auprès de 3250 répondants âgés de 25 à 50 ans et vivant en couple vise à cerner les arrangements financiers et juridiques des familles qui comptent au moins un enfant. Les aspects tels que le souhait de se marier ou non, la garde des enfants, le support financier, le recours au contrat de vie commune et la question de l’héritage ont été abordés. Une attention particulière a été portée sur les familles recomposées afin de déterminer si certaines différences pouvaient être observées comparativement aux familles intactes. Nous tentons aussi de jeter un éclairage sur le phénomène de la beau-parentalité au Québec puisque le Code civil ne reconnaît toujours par de statut particulier au beau-parent. Notre enquête permet notamment de constater que le fait d’avoir un enfant semble influencer le désir de se marier, et ce, plus particulièrement pour les femmes. Elle nous montre aussi que la garde partagée est un idéal-type envisagé par la majorité des couples, mais qui se réalise moins fréquemment en réalité. De plus, dans les familles recomposées ayant la garde d’un ou de plusieurs enfants issus d’unions précédentes, les dépenses relatives aux enfants sont considérées comme relevant exclusivement du parent, même si le couple gère ses revenus et dépenses en commun. Bien que l’on puisse s’attendre à ce que les couples qui ont déjà vécu une séparation veuillent se protéger davantage dans une relation ultérieure, les résultats montrent qu’il n’en est rien. Enfin, l’enquête nous démontre que la durée de la cohabitation entre un enfant et un beau-parent influence la force du lien entre eux et qu’un bon nombre de beaux-parents croient qu’ils auraient droit à une garde partagée dans l’éventualité d’une rupture ou, à tout le moins, qu’ils garderaient contact quelques fois par année avec l’enfant de leur conjoint.e.
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Cet article propose une réflexion sociologique sur l’amour conjugal contemporain d’un point de vue théorique et empirique. À partir de données recueillies sur les arrangements financiers de personnes vivant en couple et de la littérature sociologique sur l’amour, les auteures dégagent une sémantique de la conjugalité contemporaine illustrée par huit « règles de sens », mobilisées par les acteurs pour répondre aux défis des relations intimes. L’analyse permet d’observer les décalages entre différentes logiques amoureuses d’une part, et de l’autre entre les logiques de l’amour et les réalités sociales. Les propos des conjoints révèlent l’intégration d’éléments qui tiennent de logiques divergentes dans un même univers de sens : des règles de sens favorisant l’idéalisation mythique conjuguées à celles organisées autour des images du travail sur la relation, de la communication thérapeutique et de la prise en charge entrepreneuriale de la relation. Cette analyse empirique conduit les auteures à cerner une double confusion dans la littérature contemporaine sur l’amour et les couples.
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« Ce petit livre est une grotte, une caverne littéraire sur les parois de laquelle se projettent les hantises et les rêveries d'une alter ego nommée Frida Burns. Brève autobiographie intellectuelle et lyrique, ce carnet interroge les liens hasardeux qui se tissent entre les livres et les existences. Il se veut un hommage à la littérature et aux histoires d'amour (qu'elles soient de chair ou de papier) qui embrasent les êtres, leur permettant de perdre joyeusement leurs contours et d'accéder à la puissance de l'anonyme au cœur du plus intime. »-- Résumé de l'éditeur.
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Prodiguant des soins et services nécessaires aux victimes d'agression sexuelle récente, les centres désignés du Québec se sont multipliés suite à la publication des Orientations gouvernementales en matière d'agression sexuelle en 2001. Cette recherche a exploré comment les intervenant.es travaillant en centre désigné auprès des adultes ayant vécu une agression sexuelle récente composent avec les mythes identifiés par les féministes entourant la violence sexuelle. Des entretiens qualitatifs ont été effectués avec dix intervenantes travaillant dans un centre désigné situé dans un hôpital au Québec. Cette étude a permis d'explorer les perceptions des professionnel.les quant aux mythes contemporains entourant la violence sexuelle affectant les adultes et leur travail avec ceux-ci dans un contexte de trousses médicolégales et médicosociales en centre désigné. À partir de concepts de l'intervention féministe, de féminisme rabat-joie et de violences basées sur le genre, des pistes d'analyse ont été défrichées quant aux enjeux soulevés par ces mythes en centre désigné et pour l'intervention féministe. La discussion aborde les risques de victimisation secondaire en centre désigné ; associés au statut de patient.e d'une victime dans l'urgence, aux perceptions des objectifs du service et du doute sur la victimisation en soi. L'articulation des principes féministes dans ce contexte d'intervention d'urgence auprès des adultes est aussi explorée. Les professionnel.les se retrouvent à travailler auprès de personnes qui ne correspondent pas aux mythes propagés sur les victimes. Illes composent avec ces perceptions en articulant des principes féministes afin d'offrir des services satisfaisant les besoins des victimes et réduisant les risques de victimisation secondaire. De plus, l'importance de ce service et de la poursuite des efforts pour endiguer la culture du viol, dont le travail en centre désigné fait partie, est aussi abordée. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : agression sexuelle, centre désigné, culture du viol, intervention féministe, travail social, victimisation secondaire, féminisme rabat-joie, mythe
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Cet article dresse le portrait de cinq organisations qui militent pour l’équité en musique au Québec depuis 2017 : MTL Women in Music, Femmes* en Musique, Lotus collective MTL Coop, shesaid.so MTL et le réseau DIG! Différences et inégalités de genre dans la musique au Québec. En s’inscrivant dans la longue lignée des travaux critiques en historiographie féministe, l’article rend compte de la pluralité des mobilisations féministes au-delà des « vagues » #moiaussi qui ont ponctué l’actualité musicale québécoise au cours des cinq dernières années. Dans la seconde partie, les autrices détaillent les travaux du réseau D!G. Elles présentent des retombées initiales prometteuses à la fois pour le milieu universitaire et pour les milieux de pratique en ce qui concerne l’épistémologie et les méthodologies de la « musicologie partenariale collaborative féministe ».
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En plus d’offrir un portrait des productions culturelles queer au Québec tant francophones qu’anglophones, dont certaines autochtones, cet ouvrage s’attarde à révéler le caractère queer de celles qui ne le sont pas de facto. Il se présente comme un manuel de référence sur le sujet, avec des essais critiques – qui portent autant sur la littérature et le monde du spectacle que sur les arts médiatiques ou la presse gay – et des textes expérimentaux – fictions, dessins, récits autobiographiques. Plus de 27 œuvres de fiction publiées entre 1965 et 2017 y sont analysées sous différents aspects, avec des méthodologies diverses, mais toujours sous l’éclairage queer (un terme à la nature instable, paradoxale, que calque la forme éclatée de l’ouvrage). Du polyamour à l’inceste, en passant par le racisme, l’urbanité, le suicide, le non-désir d’enfant, l’alimentation ou les processus de production, le queer met en scène des personnages hétéros ou homosexuels, intersexués, cis, trans, travailleur·euse·s du sexe, gros et plusieurs autres… Cette juxtaposition d’états, de genres, de thèmes, de formes et de pratiques constitue l’une des forces de ce livre qui intéressera bien sûr un lectorat d’intellectuel·le·s et de personnes issues des communautés LGBTQIA2S+, mais pas seulement. Il deviendra, sans nul doute, une ressource indispensable pour l’enseignement de nouvelles perspectives dans le cadre des sciences humaines et sociales.
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Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec est un regroupement provincial composé des 17 Tables régionales de groupes de femmes au Québec. Il s’agit d’un regroupement féministe de défense collective des droits, qui travaille sur les questions mettant en jeu les intérêts et les droits des femmes. La spécificité du regroupement est représentée par l’expertise régionale développée par les Tables régionales dans les dossiers de la condition féminine. Porte-voix des régions auprès des instances nationales, le RTRGFQ favorise la prise de parole collective des Tables régionales, tout en respectant leurs particularités. Le RTRGFQ et les Tables régionales sont en action depuis plus de 20 ans pour favoriser la participation des femmes à la vie démocratique québécoise
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Este ensaio busca delinear uma reflexão acerca da ideia de literatura lésbica, atrelada ao conceito de geografias lésbicas (Browne e Ferreira, 2015). Para tanto serão discutidas as ideias de lesbianidades plurais em perspectivas que consideram performances de gênero,interseccionalidade e decolonialidade. O espaço é fundamental para a perspectiva que essa discussão pretende tomar, pois é no espaço que as relações identitárias, sociais e de gênero acontecem, entram em conflito e expõem suas vontades de dominação e suas incompletudes. Com a ocupação dos espaços, sejam geográficos, epistêmicos, teóricos ou literários, por essas lesbianidades, é possível que novas propostas éticas e estéticas entrem em jogo. Considerando lésbica – e mais tarde lésbica – como um adjetivo, desejamos desvelar quais novas leituras críticas podem ser empreendidas no campo literário This essay aims to outline a reflection on the idea of lesbian literature, connected to the concept of lesbian geographies (BROWNE et FERREIRA, 2015). Therefore, the ideas of plural lesbian identities will be discussed in perspectives that consider performances of gender, intersectionality and decoloniality. Space is fundamental to the perspective that this discussion intends to take, as it is in space that identity, social and gender relations take place, come into conflict and expose their dispositions towards domination and their incompleteness. The occupation of spaces, whether geographical, epistemic, theoretical or literary, by these lesbian existences, makes possible that new ethical and aesthetic proposals come into play. Considering lesbian – and later lesbian – as an adjective, we wish to reveal what new critical readings can be undertaken in the literary fiel
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Cet article présente les résultats d’une recherche qualitative qui explore, à partir de la perspective féministe intersectionnelle, les points de vue d’intervenantes des maisons d’hébergement du Québec sur leurs pratiques d’intervention auprès des femmes immigrantes victimes de violence conjugale, ainsi que sur les facteurs qui influencent ces pratiques. La collecte de données a été réalisée par le biais de cinq groupes focalisés répartis dans quatre régions du Québec : Montréal, Québec, Sherbrooke et Gatineau. Trente-trois intervenantes issues de maisons d’hébergement pour femmes violentées ont participé à la recherche. L’analyse des résultats a permis de dégager deux thèmes principaux autour desquels s’articulent les discours des intervenantes au sujet de leurs pratiques : la nature de ces pratiques en contexte de diversité culturelle et les facteurs qui les modulent.
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La place qu'occupe la religion dans l'espace public suscite depuis plusieurs années des débats difficiles dans la société québécoise. La Loi sur la laïcité de l'État, adoptée hâtivement par le gouvernement de la CAQ en 2019, en est la plus récente illustration. Tant par son contenu que par le processus de son adoption, la Loi 21 a provoqué des réactions passionnées. Mais que veut dire vivre et réguler la religion au quotidien au Québec à l'aune de la Loi sur la laïcité de l'État? C'est là la question à laquelle les 15 essais réunis ici tentent de répondre en examinant de façon critique les choix politiques faits par le gouvernement Legault et leurs conséquences immédiates et possibles. À partir de disciplines et de perspectives théoriques différentes, les auteurs et autrices proposent un arsenal argumentatif dont l'objectif premier est de déconstruire les raisons invoquées par le gouvernement Legault en faveur de la Loi sur la laïcité de l'État . Il apporte ainsi une contribution essentielle à un débat qui est loin d'être clos.
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L’Islam et les réalités LGBTQ+ sont régulièrement présentés comme étant incompatibles dans l’imagerie québécoise. Nous proposons, dans cet article, d’exposer les points de vue, sur le sujet, de huit personnes musulmanes LGBTQ+ vivant à Montréal, que nous avons rencontrées dans le cadre d’entretiens semi-dirigés. Nous verrons comment leurs histoires, vécus et positionnements viennent rompre et défier les représentations aliénantes ou impossibles des cultures musulmanes LGBTQ+. Nous verrons également comment la reconnaissance des subjectivités queer et musulmanes met en lumière le racisme et l’islamophobie au sein des communautés LGBTQ+ québécoises ainsi que la prise en compte d’hétérosexisme et de cissexisme au sein des communautés musulmanes.