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Dans les rapports de genre, le fait que les hommes puissent s'assurer la force de travail des femmes sans contrepartie mesurable (en temps, en argent, etc.) montre que la nature de la relation est différente de celle de la vente classique du travail. Comme dans l'esclavage et le servage, il y a appropriation directe de la base matérielle – corporelle – de l'individu. Cette appropriation se manifeste, dans la forme matrimoniale de cette relation, par le fait que le travail n'est pas évalué, par l'appropriation des produits – parmi lesquels les enfants –, par le droit illimité d'utiliser le corps de l'épouse. Elle s'exprime par la nature de certaines tâches : la responsabilité, par exemple, des besoins corporels du dominant et de ses dépendants. Ces tâches sont empiriquement associées à l'appropriation corporelle (du dominé), par exemple dans l'esclavage. La relation sociale que l'on pourrait appeler « sexage » est à la fois collective (appropriation collective des femmes par les hommes) et privée (comme dans le mariage, qu'il soit légal ou de droit commun).
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En tête des espèces recensées sur notre globe s'inscrit l'humaine, bien sûr, incarnée dans l'homo sapiens. De nos jours, un chœur de voix de plus en plus fortes proclame qu'il n'est pas l'unique représentant présentable de l’espèce, que sa compagne la mulier (la femme) est sapiens aussi et a le droit d'occuper une place au soleil égale à la sienne, même si par tradition il la considère comme sa « moitié ». « La tradition, voilà le mot clef qui a servi à justifier depuis des siècles la condition des femmes; une tradition établie par les hommes et renforcée par des lois, également conçues par les hommes. Il était fatal que le jour où les femmes prendraient conscience de cette injustice, elles se révolteraient contre le sort qui leur est fait, un sort que la vie quotidienne masque encore à quelques-unes d'entre elles, privilégiées, aveugles ou Ignorantes. » Le livre de Benoîte Groult vient à point dessiller les yeux de celles-ci ou renseigner celles-là et les hommes également afin que tous comprennent que le féminisme n'est pas une névrose ou une le mode mais une nécessité vitale, qu'« il faut enfin guérir d'être femme. Non pas d'être née femme, mais d'avoir été élevée femme dans un univers d'hommes », comme l'écrit Benoîte Groult, avant de rappeler les conditionnements de toutes sortes imposés aux femmes depuis les temps bibliques pour le seul confort et le seul bénéfice de l'autre sexe. Une documentation solide, un humour parfois corrosif mais sou-vent réjouissant font de cet exposé sobre et objectif un des meilleurs ouvrages sur la question féminine
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Dans cet épisode, la psychologue Lory Zephyr, spécialisée en santé mentale maternelle, périnatalité et attachement parent enfant, ainsi que la journaliste Jessika Brazeau abordent un sujet délicat né d'une conversation entre amies. Le féminisme dans l'angle de la maternité. Loin de s'affirmer expertes en la matière, les deux animatrices abordent le sujet d'un point de vue bien personnel. Pas besoin de vous dire que la notion d'égalité est difficile à trouver quand on devient parent. On y parle de grossesse, choix du nom de famille, répartition des tâches dans le quotidien, bagage parental reçu... Charge mentale! Se sent-on vraiment égaux quand la charge mentale est ressentie par un parent plus que l'autre? D'ailleurs, pour obtenir gratuitement un outil pour vous aider à diminuer votre charge mentale, c'est ici : https://www.cavamaman.com/outil-charge-mentale
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INFORMER ET SENSIBILISER Prévention Au cœur de la mission du GAMS Belgique, se trouve un engagement profond envers la protection des droits fondamentaux des femmes et des filles, avec un accent particulier sur la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF). Grâce à la prévention, nous intervenons à la source pour mettre fin à cette pratique.
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Reconnaître la violence psychologique, verbale, économique, physique et sexuelle.
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Même si de nos jours les tâches domestiques sont un peu plus équitablement partagées que par le passé, historiquement, il est prouvé que la charge mentale qui conduit à leur réalisation repose traditionnellement sur les épaules de la femme dans un couple hétérosexuel. La charge mentale, c’est tout le travail en amont précise Martine B. Côté, candidate à la maîtrise en Droit à l'Université du Québec à Montréal. La charge mentale, c’est faire quelque chose et tout en pensant à autre chose. « Quand on passe l’aspirateur, c’est de penser qu’il ne reste plus beaucoup de sacs [dans l’aspirateur], et que nous avons un souper samedi alors il faudrait acheter des sacs pour passer l’aspirateur avant de recevoir les invités, et du même coup de penser qu’un invité est allergique aux arachides alors il va falloir prévoir un autre repas. » — Une citation de Martine B. Côté, candidate à la maîtrise en Droit à l'Université du Québec à Montréal Au fil des années, beaucoup se sont penchés sur la question, comme la bédéiste française Emma, dont les publications ont été vues des millions de fois. Elle vulgarise très bien [le concept] avec de petites vignettes. Elle appelle [la charge mentale] le syndrome du “Fallait demander”, explique Martine B. Côté en faisant référence à une mise en scène élaborée par l'artiste où une femme, débordée, est dans tous ses états lorsque son mari lui réplique : Il fallait demander [de l’aide]. Martine B. Côté conseille aux femmes de remplir un questionnaire, disponible sur le site de l'Association féminine d’éducation et d’action sociale, intitulé Charge mentale & bien être : où en êtes-vous?. Elle s’est elle-même prêtée à l’exercice, et selon elle, son résultat prouve à quel point la charge mentale est un défi répandu : J’ai du travail à faire, a-t-elle lancé en riant.
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La charge mentale provoquée par le déséquilibre dans la distribution des tâches domestiques, tout comme les situations économiques précaires, vulnérabilise les Québécoises face aux changements climatiques. Paradoxalement, cela les positionne aussi au cœur de la solution. Comment permettre aux femmes de conserver ce pouvoir d’action sans exacerber les inégalités déjà existantes? Qu’est-ce que signifie « politiser le care »? On en parle avec Annie Rochette, docteure en droit environnemental, Laurie-Gagnon Bouchard du centre de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté de l’UQAM et Céline Hequet, chroniqueuse et doctorante en sociologie à l’Université McGill.