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En matière sexuelle, le consentement est une notion devenue primordiale. Elle permet sur le plan juridique, notamment, de distinguer ce qui ne relève pas du viol et ce qui en relève. C’est toutefois une notion aux contours mal définis, qui donne lieu à des controverses, particulièrement sur la question de la prostitution et sur celle du sadomasochisme pour ce qui concerne l’éthique de la sexualité. Cet article a pour objectif de tenter d’éclairer les termes du débat. Il interroge d’abord les fondements du consentement sexuel, en analysant les différences ou les confusions conceptuelles entre le désir et la volonté, tout d’abord à partir de la lecture des philosophes du XVII e siècle René Descartes et Baruch Spinoza, qui s’opposent sur la place du désir relativement à la raison chez l’être humain, et ensuite du psychanalyste Sigmund Freud, qui introduit l’idée de désir inconscient. L’article montre ensuite comment l’impossibilité d’une liberté absolue, et donc d’un consentement dégagé de toute contrainte, peut conduire certaines organisations féministes à mettre en question le consentement individuel même clairement formulé, et à lui opposer la notion de dignité humaine en un sens transcendant, inspirée du philosophe allemand du XVIII e siècle Emmanuel Kant. Cette notion est interrogée et étudiée dans les cas de la prostitution et du sadomasochisme. L’analyse conceptuelle conduit à mettre en évidence le caractère métaphysique tant de l’approche individualiste du consentement que de l’approche d’inspiration kantienne de la dignité humaine.
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La matière première de ce livre est une série d'entretiens menés par Beverley Skeggs avec quatre-vingt-trois jeunes femmes issues de la classe ouvrière anglaise, inscrites à une formation d'aide à la personne et travaillées par leur propre respectabilité. Abordant leur rapport à la sexualité, à la classe ou au féminisme, cet ouvrage vient apporter un prolongement essentiel aux travaux de Pierre Bourdieu et de Paul Willis.
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Nancy, jeune vendeuse d’huîtres sur la côte du Kent, voit sa vie basculer lorsqu’elle tombe amoureuse de Kitty, une chanteuse de music-hall aux allures de dandy. Bien décidée à vivre sa passion, Nancy la suit à Londres et s’embarque pour une incroyable épopée dans le West End, quartier énigmatique et inquiétant qui ne prend tout son sens que sous les feux de la rampe
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It's 1887 and Nancy Astley sits in the audience at her local music hall: she doesn't know it yet, but the next act on the bill will change her life. Tonight is the night she'll fall in love' with the thrill of the stage and with Kitty Butler, a girl who wears trousers. Giddy with desire and hungry for experience, Nancy follows Kitty to London where unimaginable adventures await.
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Je me propose donc, en faisant usage de toutes les libertés et licences de la romancière, de vous raconter l'histoire des deux jours qui ont précédé ma venue ici – comment, courbée sous le poids du sujet dont vous aviez chargé mes épaules, je l'ai soupesé, je l'ai mis à l'épreuve de ma vie quotidienne. Virginia Woolf Publié pour la première fois en 1929, Un lieu à soi est composé d'une série de conférences consacrée au thème des femmes et de la fiction que Virginia Woolf donna à l'université pour femmes de Cambridge en 1928. La romancière explique dès les premières lignes comment ce sujet a fait naître une tout autre question, celle qui donne son titre à l'essai : « Une femme doit avoir de l'argent et un lieu à elle si elle veut écrire de la fiction. » Avec humour et ironie, et une saisissante honnêteté intellectuelle, Virginia Woolf propose de retracer les quelques jours qui ont précédé cette conférence. À la manière d'un roman, elle déroule ainsi le fil de sa pensée et le cheminement qui l'a conduite vers cette réflexion sur le lieu et l'argent. Ce chef-d'œuvre de la littérature féministe prend un éclairage différent sous la plume de Marie Darrieussecq. Cette nouvelle traduction remet en perspective la question essentielle des femmes et de l'écriture, et de leur place au sein de la littérature contemporaine
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Plus de cinq cent mille femmes travaillent comme aides à domicile en France ; ce chiffre ne cesse d’augmenter face aux besoins croissants des personnes âgées et des familles. Mais qui sont ces femmes – parce que ce sont essentiellement des femmes – et quelles sont leurs conditions d’existence ? Sait-on vraiment en quoi consiste leur travail quotidien ? Que signifie pour elles travailler auprès de personnes âgées ? Christelle Avril, sociologue, maîtresse de conférences à l’université Paris-XIII et chercheuse au laboratoire IRIS, travaille sur l’articulation entre classe, genre et race, dans une perspective résolument empirique et en multipliant les méthodes d’enquête et d’analyse. En partant de façon inédite de l’univers professionnel des femmes, l’auteure étudie le genre et les tensions racistes dans les milieux populaires. Elle révèle parmi ces travailleuses du bas de l’échelle sociale de profondes divisions qui différencient les attitudes de classe, opposent immigrées et non immigrées, ou encore distinguent les conceptions de l’identité féminine. Fondé sur une enquête de terrain extrêmement riche et sur des données chiffrées, cet ouvrage, dont Olivier Schwartz souligne dans sa postface l’importance et l’audace, éclaire les rapports et les tensions qui mettent en mouvement l’ensemble de la société.
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Europe has long been regarded as a unique place for the promotion and furthering of LGBT rights. This important and compelling study investigates the alleged uniqueness and its ties to a relatively long history of LGBT and queer movements in the region. Contributors argue that LGBT movements were inspired by specific ideas about European democratic values and a responsibility towards human rights, and that they sought to realize these on the ground through activism, often crossing borders to foster a wider movement. In making this argument, they discuss the 'idea of Europe' as it relates to LGBT rights, the history of European LGBT movements, the role of European institutions in adopting LGBT policies, and the construction of European 'others' in this process.
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Au début des années 2000, Anne Cadoret montrait que les gays et les lesbiennes étaient «des parents comme les autres» qui reprenaient des manières de construire la filiation déjà adoptées par les autres parents. Toutefois, ces familles homoparentales sortaient d'un modèle de parenté dans lequel la filiation, l'alliance, la sexualité et la procréation se conjuguaient. Aujourd'hui, dans cette nouvelle édition, elle poursuit sa réflexion d'ethnologue en s'intéressant à deux questions brûlantes : l'anonymat des géniteurs lors d'un don de gamètes ou d'embryons et le recours à une mère porteuse. Ces questions peuvent se poser pour tout parent, quel que soit le cadre familial.
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Signe d’une inquiétude propre à notre époque, les recherches actuelles en littérature interrogent avec insistance la filiation et l’héritage. On commente à répétition les fractures et les rapports ambigus au passé qui caractérisent la production littéraire contemporaine: «il ne s’agit pas de s’inventer des parentés, de se forger victorieusement de toutes pièces une lignée, mais plutôt d’assumer un héritage fragilisé par les secousses, voire les ressacs, d’une modernité dont on accueille et réévalue à la fois le désir de rupture» (Lapointe et Demanze, 2009: 7). Combien plus précaires encore, l’héritage et la filiation au féminin. Disparues sous le nom du mari1 dans les arbres généalogiques, exclues traditionnellement de la transmission du patrimoine et, partant, des réélaborations littéraires de cette grande question2, tenues à distance des débats sociaux, marginalisées ou effacées de l’histoire littéraire, les femmes souffrent d’une filiation au pire absente, au mieux trouée. Si les créateurs ont cru, selon Harold Bloom (1973), avoir trop de pères littéraires, figures puissantes contre lesquelles il leur fallait s’insurger, les créatrices, elles, ont manqué cruellement de mères. Voilà pourquoi la filiation, si elle touche tous les êtres, est aussi une brûlante question féministe.
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La place et le rôle des femmes dans l'art et dans le spectacle vivant, entre 1912 et 2012, aux lisières de la performance et de la danse. A l'heure des re-enactements et autres remakes des performances historiques, il semblait important de s'interroger sur la place des femmes dans les avant-gardes des années 1910-1970. Quel regard portons-nous, aujourd'hui, sur les pionnières qui ont profondément modifié la danse et la performance, en Europe et aux Etats-Unis ? Réunis pour la première fois, des historiens, des philosophes, des danseurs et deux chorégraphes ont accepté de faire le point sur leurs recherches. Par-delà les catégories artistiques (danse, performance, action, pantomime, théâtre, music-hall...) et les clivages (théorie / pratique ; forme / fond), ce livre est une invitation à partager leurs questionnements sur le spectacle vivant « au féminin », ses archives et ses références. Femmes, attitudes performatives rassemble dix contributions, une « interview performative » de La Ribot et un entretien sur La Part du rite de Latifa Laâbissi et Isabelle Launay.
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La volonté de ce projet de maîtrise consiste à analyser la manière dont les représentations de figures genderqueers en art actuel participent à une réflexion critique des notions d'identité et de sexualité comme lieux privilégiés de résistance à l'hétéronormativité. Je souhaite démontrer à quel point la représentation du corps queerisé peut agir comme espace stratégique d'une repolitisation de la sexualité et de l'identité et ainsi contribuer à une micropolitique de résistance. Par le truchement des politiques et théories queers et féministes, les pratiques artistiques polymorphes de J.J. Levine, Dorothée Smith, Nina Arsenault et Virginie Jourdain questionnent et critiquent l'hétéronormativité et ses discours pour en dévoiler les principaux axiomes idéologiques et ainsi en déconstruire l'apparente naturalité. Dans l'objectif de comprendre et d'articuler les enjeux que sous-tendent les théories féministes et queers actuelles, je vais m'attarder plus spécifiquement à en circonscrire les prémisses enracinées dans le contexte postmoderne. En revisitant des auteurs clés tels Michel Foucault et Judith Butler, je souhaite mettre en lumière leurs contributions intellectuelles et théoriques pour la constitution d'une pensée critique des identités et des sexualités. Les représentations de figures genderqueers en art actuel participent ainsi d'une déconstruction des présupposés immanents de l'hétéronormativité dont le genre est en quelque sorte l'ancrage ontologique. En jouant de ces codes hégémoniques de manière à en désamorcer la violence symbolique, Smith, Levine, Jourdain et Arsenault participent à une remise en cause des concepts même d'identité et de sexualité pour nous faire entrevoir de possibles subjectivations dissidentes. À la source de mes réflexions, il y a ainsi une volonté épistémologique de produire un savoir mutant, progéniture androgyne d'une multitude de penseurs qui n'ont de cesse de nourrir la discipline de l'histoire de l'art. Ce mémoire est donc le mariage polygame de méthodologies hétéroclites dont l'objectif ultime est la production d'un savoir queer riche et sensible. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : postmodernisme, queer, identités, sexualités, genderqueer, J.J. Levine, Dorothée Smith, Virginie Jourdain, Nina Arsenault, micropolitique de résistance, subjectivités dissidentes, hétérotopies identitaires, hétéronormativité, pharmacopornographie.
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"Les études pornographiques ou porn studies se sont imposées depuis quelque dix ans comme une des disciplines les plus novatrices en sciences humaines, d'abord aux Etats-Unis, maintenant aussi en France. L'objectif des porn studies n'est pas seulement d'étudier les représentations sexuelles, dans le texte ou dans l'image, mais aussi et surtout de réfléchir à l'origine de ces représentations et leur impact sur les pratiques. C'est dire que l'horizon des études pornographiques est radicalement politique et profondément éthique : à travers l'étude des discours qui déterminent notre rapport à la sexualité, il s'agit en fin de compte d'inventer de nouvelles formes de connaissance, puis de nouvelles formes de liberté. La présente introduction permettra à tous de découvrir cette discipline qui joue un rôle déjà important dans les débats de société."--Page 4 de la couverture.
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Cet article consiste à situer la théorisation de la « consubstantialité des rapports sociaux » (Kergoat, 1978-2012) au regard des tensions qui traversent actuellement la réflexion sur l’articulation des systèmes d’oppressions. Prenant acte d’oppositions persistantes dans le champ de « la recherche intersectionnelle », il montre en quoi le concept de « consubstantialité des rapports sociaux », en raison du contexte dans lequel il s’enracine, se démarque d’autres cadrages existants. D’une part, il envisage l’imbrication des différentes oppressions depuis une compréhension dynamique des rapports de pouvoir. D’autre part, il se rattache au bagage théorique issu du féminisme matérialiste qu’il propose de retravailler plutôt que d’écarter les notions clés de l’héritage marxien que la vague culturaliste tend à évacuer. C’est finalement l’efficacité et l’actualité sociologique de cette conceptualisation des rapports de pouvoir et des relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres qui sont mises en évidence ici.
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Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n'est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l'usurpation. L'homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ô femmes! femmes, quand cesserez-vous d'être aveugles?" Un ton résolument frondeur, une langue énergique, un propos engagé, par l'une des grandes voix féminines de la Révolution française.
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British, Sex and Relationship Education has been condemned by Ofsted as ‘not yet good enough’ (2013:6). Previous literature would suggest this is through the absence of desire based knowledge. Other research would highlight the issue of masturbation as a construct to the improvement of the sexual health. However, as genital masturbation is often a taboo within feminine culture the current study used Interpretative Phenomenological Analysis (Smith, 1996, 1999) to assess the intrinsic values of six young women regarding their sexual health and desires. Participants ranged in sexual knowledge from undergone several years of sexual health education to limited sexual health education; forming the basis for the current national education system. Analysis of the data revealed three master themes: pleasure conflict, ‘That Girl’ complex and sexual discourse. A working model of sexual health needs was then proposed in order to address the hierarchy of erotic plasticity the participants showed. Ramifications of socio-political implications towards feminine desire and masturbation are detrimental to sexual health improvement.