Votre recherche
Résultats 92 ressources
-
Il l’a appelée race cosmique, la raza cósmica, une cinquième race englobant les quatre principales races du monde. Contrairement à la théorie de l’Aryen pur, comme à la politique de pureté raciale que pratique l’Amérique blanche, sa théorie est inclusive. À la confluence d’au moins deux courants génétiques, là où les chromosomes se recombinent constamment, ce mélange de races, au lieu de produire un être inférieur, crée une descendance hybride, une espèce mutable et plus malléable, dotée d’un riche bassin génétique. De cette pollinisation croisée, raciale, idéologique, culturelle et biologique, une conscience venue d’ailleurs [alien] est en train de se former —une nouvelle conscience mestiza, una conciencia de mujer3. C’est une conscience des Frontières.
-
« Septembre 2001-septembre 2009 : en l'espace de huit ans, une jeune femme déploie son chant et disparaît. Huit ans seulement pour entrer avec fracas dans la littérature et pour s'échapper du monde tout aussi violemment. Nelly Arcan était une guerrière, sous les fragiles apparences d'un ange blond. Son courage intellectuel n'avait d'égal que son effroi de vivre, c'est-à-dire d'habiter un corps. Un corps de femme, exposé et convoité, prison et camisole, étendard et linceul. Burqa de chair, disait-elle dans une formule saisissante. Il semblerait que très tôt elle ait appris à poser les bonnes questions, celles qui dérangent, que s'emploie à détailler Nancy Huston dans sa préface. Les textes qu'on lira ici sont du meilleur Nelly Arcan. Dernières pierres blanches au bord d'une route interrompue, ils nous donnent l'occasion d'entendre encore une fois la beauté de cette langue inimitable, étourdissante, et qui laisse le lecteur hors d'haleine. »--Quatrième de couverture.
-
Parmi les sujets absents du débat sur les impacts et les conséquences du Plan Nord se trouvent, invisibles, les femmes autochtones. Celles qui constituent plus de 50 % de la population autochtone dans le Nord sont les moins écoutées, les moins consultées, les plus vulnérables. La question est absente et il y a peu de données disponibles quant à l’impact des activités minières ou des chantiers hydroélectriques sur la condition des femmes. Or, l’expérience de Femmes autochtones du Québec révèle que ce type de développement a souvent des incidences négatives sur la situation des femmes autochtones dans les communautés en exacerbant les préjugés, les violences et les inégalités. Pour poser la réalité des femmes autochtones dans et hors réserve, il faut préciser qu’en 2001, les femmes autochtones enregistraient un taux de monoparentalité deux fois plus élevé que celui des femmes non autochtones (19 % contre 8 %). Les nombreuses familles dirigées par des femmes autochtones sont donc plus dépendantes de l’aide sociale que les hommes autochtones le sont.
-
In the limited literature on gender and climate change, two themes predominate – women as vulnerable or virtuous in relation to the environment. Two viewpoints become obvious: women in the South will be affected more by climate change than men in those countries and that men in the North pollute more than women. The debates are structured in specific ways in the North and the South and the discussion in the article focuses largely on examples from Sweden and India. The article traces the lineage of the arguments to the women, environment and development discussions, examining how they recur in new forms in climate debates. Questioning assumptions about women's vulnerability and virtuousness, it highlights how a focus on women's vulnerability or virtuousness can deflect attention from inequalities in decision-making. By reiterating statements about poor women in the South and the pro-environmental women of the North, these assumptions reinforce North–South biases. Generalizations about women's vulnerability and virtuousness can lead to an increase in women's responsibility without corresponding rewards. There is need to contextualise debates on climate change to enable action and to respond effectively to its adverse effects in particular places.
-
Vous trouverez dans cette publication des conférences […] ainsi qu’un partage des idées ayant émergé [lors d’un séminaire tenu à l’UQAT]. Nous espérons que ces différents textes pourront nourrir la réflexion et servir de référence aux communautés autochtones, ainsi qu’aux professeurs et étudiants qui font ou ont l’intention de faire de la recherche avec les Peuples autochtones. [Extrait page 5]
-
L'objectif de cet ouvrage est d'examiner les liens complexes entre langage, genre et sexualité. En adoptant un positionnement résolument critique, qui met l'accent sur les aspects historique, politique et social des pratiques langagières, cet ouvrage part de l'idée que le genre et l'identité sexuelle sont avant tout des constructions sociales et idéologiques qui trouvent une forme de matérialité, entre autres, dans les discours et les pratiques sociales. Nous croyons que ces processus langagiers participent à la formation des différences et des inégalités - sans toutefois en être l'unique cause -, qu'ils contribuent à la réification des catégories au même titre qu'ils permettent d'en créer de nouvelles.--Résumé de l'éditeur.
-
L’article problématise la circulation de l’« identité homosexuelle » dans l’entre-deux de l’Occident et de l’Afrique. À partir de l’exemple camerounais, il montre comment des « tensions postcoloniales » parasitent le débat autour de l’homosexualité en se cristallisant notamment sur l’affrontement symbolique entre ordres moraux opposés. Au-delà des identifications sexuelles, l’analyse aborde aussi la situation des individus qui tentent par la migration d’échapper au régime de contrainte camerounais et se retrouvent dans la posture de « réfugié (homo)sexuel » en France, sans que pour autant la question de leur « identité » sexuelle soit « résolue ».
-
La grande majorité (80%) des élèves punis au collège sont des garçons. Comment expliquer ce chiffre en contradiction avec le discours égalitaire officiel ? Pourquoi n'attire-t-il pas l'attention des équipes éducatives? Ce livre propose d'interroger la sanction à la lumière du genre. Il montre l'effet pervers des punitions qui consacrent les garçons dans une identité masculine stéréotypée et renforcent les comportements qu'elle prétend corriger : le défi, la transgression, les conduites sexistes, homophobes et violentes. L'ouvrage, fruit d'une recherche exigeante, explore toutes les facettes de cette hypothèse en interrogeant les règlements intérieurs, les registres de sanction et en donnant la parole aux élèves et aux adultes. Il nous présente, de façon drôle ou émouvante, les dessous de ces rapports de sexe qui forment la trame sensible ou violente de la vie quotidienne au collège. Aux antipodes de la tolérance zéro et du tout répressif, l'auteur plaide pour une éducation non sexiste, une mixité non ségrégative et la formation des enseignants au genre. Ces propositions apparaissent comme une urgence si l'on veut enrayer la violence scolaire.
-
Qu’est-ce qui anime les études féministes aujourd’hui? Comment rendre compte des trajectoires diverses qui problématisent la catégorie “femmes” et les notions d’identité sexuelle? De quelles façons le féminisme, en tant que mouvement social, s’est-il modifié au rythme des changements technologiques, culturels, politiques, sociaux et économiques afin de répondre à des problématiques émergentes? Quelles sont les préoccupations des féministes qui se réclament de la troisième vague? L’existence d’une “troisième vague” ne fait certes pas l’unanimité. Les auteures de ce livre choisissent pourtant, quoique de différentes manières, de la reconnaître et d’en explorer le sens. Les douze textes qui composent ce recueil abordent ainsi ces enjeux, certains à partir de questions théoriques, d’autres à partir de questions pratiques, comme le militantisme.
-
Malgré le fait que le concept d’homophobie ait été critiqué pour sa portée limitée et sa tendance à la psychologisation, il demeure plus populaire que l’hétérosexisme et l’hétéronormativité dans la littérature scientifique ainsi que dans les sphères de l’activisme et de l’intervention sociale. En examinant les modes d’infériorisation que chacun de ces concepts est en mesure de recenser ainsi que les pistes d’intervention qu’« homophobie » et « hétérosexisme » rendent respectivement possibles, il est plus facile de mettre en lumière les limites de l’homophobie. Sans nécessairement proscrire le concept, il convient de le subordonner clairement à un cadre d’analyse rendant compte du caractère politique de l’infériorisation des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans* et queer.
-
Les comportements homophobes de plusieurs garçons sont-ils inévitables? Pourquoi bon nombre dentre eux se font-ils les persécuteurs des jeunes gais ou de ceux qui sont soupçonnés de lêtre? À partir dentrevues réalisées auprès de garçons adolescents, Janik Bastien Charlebois tente de comprendre ces attitudes dintolérance et de rejet envers les hommes homosexuels. Étudier les perceptions que ces jeunes ont des gais en prenant pour point de départ leurs propres mots, leurs propres associations didées et leurs propres expériences est une démarche cruciale. Cela permet de déterminer si leurs attitudes découlent de leur socialisation ou si elles émanent irrémédiablement dune quelconque nature dhomme. À lheure où plusieurs affirment que le milieu scolaire ne répond pas aux besoins ainsi quà la présumée nature des garçons, ces questions sont très importantes pour éviter daller vers un durcissement des rôles sexuels et des comportements masculins traditionnels. Janik Bastien Charlebois est professeure adjointe au Département de sociologie à lUniversité du Québec à Montréal. Elle est également engagée depuis 1998 au sein de lorganisme communautaire GRIS-Montréal, dont la mission est de favoriser une meilleure connaissance des réalités homosexuelles et de faciliter lintégration des gais, lesbiennes et bisexuels dans la société.
-
"Queer zones 3 est le dernier volume d'une trilogie qui offre un panorama du "queer made in France" tel qu'il s'est développé depuis dix ans. Marie-Hélène Bourcier y poursuit ses analyses des politiques sexuelles et des zones "érogènes" hautement politiques identifiées dès Queer Zones 1 comme espaces de transformation subjective et sociale : le SM, la post-pornographie et les subcultures trans. Elle y souligne les conséquences politiques du refus français d'un cultural turn, dont les effets se font sentir à travers un canon universitaire étriqué et excluant, mais aussi, plus généralement, dans les politiques de l'identité pratiquées en France.Queer Zones 3 s'affirme comme un moment de rupture assumée avec les politiques LGBT officielles, dont l'homonationalisme et l'agenda homonormatif sont aux antipodes des projets politiques queer. Pour Marie-Hélène Bourcier, ces politiques participent d'une gouvernementalité des minorités qui contredit l'un des fondamentaux des luttes féministes, antiracistes et queer : l'empowerment. Queer Zones 3 est ainsi une réflexion sur les ressources et l'orientation de notre "queerisation", un appel à l'action et à la créativité politique, qui s'efforce de dégager les conditions d'une nouvelle "désorientation sexuelle" visant à bouleverser notre conception moderne de l'homosexualité et de l'hétérosexualité".-- page 4 de la couverture.
-
Queer zones 3 est le dernier volume d’une trilogie qui offre un panorama du « queer made in France » tel qu’il s’est développé depuis dix ans. Marie-Hélène Bourcier y poursuit ses analyses des politiques sexuelles et des « zones érogènes» hautement politiques identifiées dès Queer Zones 1 comme espaces de transformation subjective et sociale : le SM, la post-pornographie et les subcultures trans’. Elle y souligne les conséquences politiques du refus français d’un cultural turn, dont les effets se font sentir à travers un canon universitaire étriqué et excluant, mais aussi, plus généralement, dans les politiques de l’identité pratiquées en France. Queer Zones 3 s’affirme comme un moment de rupture assumée avec les politiques LGBT officielles, dont l’homonationalisme et l’agenda homonormatif sont aux antipodes des projets politiques queer. Pour Marie-Hélène Bourcier, ces politiques participent d’une gouvernementalité des minorités qui contredit l’un des fondamentaux des luttes féministes, antiracistes et queer : l’empowerment. Queer Zones 3 est ainsi une réflexion sur les ressources et l’orientation de notre « queerisation », un appel à l’action et à la créativité politique, qui s’efforce de dégager les conditions d’une nouvelle « désorientation sexuelle » visant à bouleverser notre conception moderne de l’homosexualité et de l’hétérosexualité.
-
« Au cours des deux dernières décennies, la recherche partenariale connaît un essor important. Un essor associé à plusieurs facteurs dont le nouvel engouement manifesté par des chercheurs pour cette stratégie de recherche, le fait que nous observons une augmentation des demandes pour des activités de recherche provenant des milieux de la pratique ou encore en raison de l’importance que lui accordent les organismes subventionnaires. Dans le cadre de cet article, nous allons examiner ce mode de recherche à partir du point de vue des praticiens qui ont participé à des recherches partenariales au sein du Réseau québécois de recherche partenariale en économie sociale (RQRP-ÉS). L’analyse des entrevues réalisées auprès de praticiens nous révèlera les raisons de leur participation, les activités auxquelles ils ont pris part et les conditions identifiées par les praticiens pour assurer le bon déroulement d’une recherche partenariale ». [Résumé original]
-
« Développée par l'équipe de la Chaire [...], SACO est une trousse d’accompagnement sous format web qui vise à soutenir les organisations dans le choix, l’implantation et l’évaluation de stratégies de transfert et d’utilisation des connaissances selon leurs besoins et les caractéristiques de leur milieu. » [Résumé original]
-
Successivement condamnées par la religion, criminalisées par le droit pénal et finalement médicalisées, les minorités sexuelles ont subi une forte répression institutionnelle. Depuis, les luttes des mouvements gais et lesbiens ont conduit, dans certains pays, à la reconnaissance des droits des homosexuels au mariage et à la parentalité. Toutefois, l’homosexualité est encore trop souvent perçue comme une menace à la tradition et à l’ordre « naturel ». Réunissant les contributions de chercheurs en sociologie, en philosophie, en criminologie, en histoire, en anthropologie, en sexologie et en travail social, cet ouvrage porte sur les multiples modes de régulation institutionnelle et sociale des minorités sexuelles. Tout en exposant les différentes pratiques de répression employées par le passé, les auteurs traitent de sujets contemporains comme l’homophobie dans les écoles et l’homoparentalité. Soulevant des questions de justice sociale, ils rappellent que tous, gais et lesbiennes y compris, sont engagés dans le processus de régulation des minorités sexuelles.
-
Persistence is a raucous, insightful, sexy, and sometimes dangerous look at what the words butch and femme can mean in today's ever-shifting gender landscape, with one eye on the past and the other on what is to come.