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In Living a Feminist Life Sara Ahmed shows how feminist theory is generated from everyday life and the ordinary experiences of being a feminist at home and at work. Building on legacies of feminist of color scholarship in particular, Ahmed offers a poetic and personal meditation on how feminists become estranged from worlds they critique-often by naming and calling attention to problems-and how feminists learn about worlds from their efforts to transform them. Ahmed also provides her most sustained commentary on the figure of the feminist killjoy introduced in her earlier work while showing how feminists create inventive solutions-such as forming support systems-to survive the shattering experiences of facing the walls of racism and sexism. The killjoy survival kit and killjoy manifesto, with which the book concludes, supply practical tools for how to live a feminist life, thereby strengthening the ties between the inventive creation of feminist theory and living a life that sustains it. https://www.saranahmed.com/
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Cet article montre dans quelques œuvres d'inspiration autobiographique de Nina Bouraoui comment la subjectivité de la protagoniste est construite par différents discours identitaires dans le cadre franco-algérien et comment elle est déconstruite ou reconstruite par l'écriture. L'expérience corporelle de la protagoniste porte l'empreinte de l'héritage familial qui est le microcosme de l'héritage culturel marqué par la violence de l'Histoire franco-algérienne. En outre, l'emprise de la normalisation des genres pèse lourd sur la subjectivité de la protagoniste, ce qui résulte dans des sentiments d'auto-culpabilisation. L'entre-deux, c'est-à-dire entre deux pays et deux genres, est pourtant l'espace à la fois douloureux et créatif qui donne la force d'écrire et de s'écrire, et de venir à bout du sentiment de culpabilité, ce qui est analysé à l'aide de la lecture par Judith Butler du mythe d'Antigone et de la performativité de la confession.
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Malgré l'acceptation croissante des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI), de nombreuses études indiquent encore que de nombreuses discriminations existent toujours. Les lesbiennes d'Afrique australe sont quotidiennement victimes de violences physiques et verbales et de viols correctifs. Le but de cette étude était d'explorer les expériences vécues par des étudiantes lesbiennes noires de premier cycle dans une université rurale en Afrique du Sud. Une approche de recherche qualitative utilisant un plan de recherche phénoménologique a été utilisée. L'échantillon était composé de quinze étudiantes lesbiennes noires de premier cycle âgées de 18 à 25 ans. Les données ont été collectées dans deux groupes de discussion et analysées à l'aide d'une analyse phénoménologique interprétative (IPA). L'homophobie, le harcèlement, y compris les agressions physiques, et la non-acceptation étaient des expériences quotidiennes chez les participantes lesbiennes. Cela incluait la discrimination de la part des pairs, du personnel universitaire et des organisations religieuses. Des expériences positives, comme la rencontre de nouveaux amis partageant la même orientation sexuelle et la découverte de l'université comme espace libre pour explorer leur sexualité, ont été trouvées.
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Dans les années 1960-1970, l'État français encourage l'avortement et la contraception dans les départements d'outre-mer alors même qu'il les interdit et les criminalise en France métropolitaine. Comment expliquer de telles disparités? Partant du cas emblématique de La Réunion où, en juin 1970, des milliers d'avortements et de stérilisations sans consentement pratiqués par des médecins blancs sont rendus publics, Françoise Vergés retrace la politique de gestion du ventre des femmes, stigmatisées en raison de la couleur de leur peau. Dès 1945, invoquant la «surpopulation» de ses anciennes colonies, l'État français prône la régulation des naissances et l'organisation de l'émigration; une politique qui le conduit à reconfigurer à plusieurs reprises l'espace de la République, provoquant un repli progressif sur l'Hexagone au détriment des outre-mer, où les abus se multiplient. Françoise Vergés s'interroge sur les causes et les conséquences de ces reconfigurations et sur la marginalisation de la question raciale et coloniale par les mouvements féministes actifs en métropole, en particulier le MLF. En s'appuyant sur les notions de genre, de race, de classe dans une ère postcoloniale, l'autrice entend faire la lumière sur l'histoire mutilée de ces femmes, héritée d'un système esclavagiste, colonialiste et capitaliste encore largement ignoré aujourd'hui.