Votre recherche
Résultats 14 ressources
-
L’enfant grandit avec son grand-père qui, avant sa mort, lui apprend tout de la vie et de la Terre. Tels des vautours, des Polichinelles (Blancs) débarquent, pillent le territoire, la culture et la langue. En cinq tableaux, Qu’as-tu fait de mon pays ? • Tanite nene etutamin nitassi ? raconte l’histoire de la dépossession des peuples autochtones et les abus du système colonial. Née en 1926 dans le Grand Nord, An Antane Kapesh, gardienne de la mémoire de son peuple, est la première auteure innue. Mère de huit enfants, elle décède en 2004. Sa parole demeure fondamentale pour l’histoire.
-
Plus du tiers (38,6%) des 2747 élèves du secondaire sondés dans le cadre de cette étude rapportent avoir été victimes d’au moins un acte de violence en milieu scolaire, parce qu’ils sont ou parce qu’on pense qu’ils sont lesbiennes, gais, ou bisexuel-les (LGB). Au collégial, 4,5% des répondant-es rapportent avoir vécu de la violence homophobe. Ces résultats de la recherche "Impact de l’homophobie et de la violence homophobe sur la persévérance et la réussite scolaires" (Line Chamberland, chercheure principale, UQAM) révèlent que la violence à caractère homophobe n’est pas uniquement le lot d’une minorité d’élèves LGB, mais bien d’une grande proportion d’élèves, sans égard à leur orientation sexuelle, à leur sexe, à leur langue d’origine, à leur lieu de naissance ou de scolarisation, ou encore à leur niveau scolaire. Cette recherche, menée en collaboration avec des chercheur-es des universités UQAM, Concordia et McGill, visait à dresser le portrait du climat scolaire des écoles secondaires et des établissements collégiaux du Québec, en lien avec l’homophobie, ainsi qu’à étudier les impacts de la violence homophobe sur le cheminement scolaire des jeunes de minorités sexuelles qui en sont ou en ont été victimes. Dans un premier temps, un questionnaire sur l’homophobie et l’homosexualité en milieu scolaire a été rempli par des élèves de niveau secondaire 2e cycle (n=2747) et de niveau collégial (n=1844). Des entrevues ont également été menées, individuellement ou en groupe, auprès de 73 jeunes de 14 à 24 ans s’identifiant comme lesbiennes, gais, bisexuel-le-s ou en questionnement (LGBQ), provenant de familles homoparentales (F) ou s’identifiant comme transsexuel-les (T). Les questions d’entrevue portaient sur leurs expériences scolaires et personnelles en lien avec leur orientation sexuelle (ou celle d’un parent) et/ou leur identité de genre.
-
Au Québec, il existe encore très peu de travaux sur les interventions féministes dansées. Pourtant, en intervenant directement sur le corps, la danse se présente comme une réponse d'intérêt aux préoccupations féministes. En effet, deux études québécoises indiquent que la danse peut servir à lutter contre les violences faites aux femmes et contribuer au développement, chez les participantes, d'un pouvoir d'agir qui passe par le corps. Bien que ces travaux développent des pistes intéressantes à l'égard de l'apport de la danse à l'intervention féministe, celles-ci demeurent cependant limitées (Frigon et Jenny, 2009, 2010, 2012 ; Mitta, 2008). Défrichant le terrain sur le sujet, la question de recherche suivante a été posée : Quelles sont les interventions féministes dansées au Québec et qu'en retirent les individus qui y participent? Les objectifs ont été de 1) documenter et dresser un portrait sommaire de l'intervention féministe dansée au Québec, 2) recueillir les points de vue de personnes qui y participent et 3) analyser et discuter les résultats en lien avec des théories féministes traitant du pouvoir et du corps. Ancrée dans une méthodologie féministe et qualitative, une recherche documentaire a permis de recenser quarante-cinq interventions féministes dansées au Québec entre les années 2000 et 2014. De plus, dix entretiens semi-dirigés avec des participantes ont été réalisés. L'analyse et la discussion des résultats ont contribué à offrir une vision complexifiée des résistances et du pouvoir d'agir développés par les participant-e-s dans le cadre des interventions féministes dansées. Il a été possible de constater que ces interventions sont des espaces où émergent des résistances de réappropriation du corps, de réappropriation de l'espace public et de re-signification culturelle en relation à la violence et aux oppressions vécues. En ce qui concerne le pouvoir d'agir, les ressources individuelles et collectives – dont la conscience critique corporelle – mises à l'œuvre par les participant-e-s ont été discutées. En conclusion, des pistes de réflexion sur les identités, la sexualité et l'image corporelle – telles qu'abordées par les interventions féministes dansées – permettent de faire des suggestions concernant le renouvellement de l'intervention féministe au Québec dans une perspective de troisième vague. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : danse, corps, intervention féministe au Québec, travail social féministe, troisième vague féministe, pouvoir d'agir, résistances, violence
-
Depuis quelques années, l’idée que les hommes vont mal gagne des adeptes. Cette prétendue crise de la masculinité aurait une cause: les femmes, et surtout les féministes, qui domineraient la société québécoise. Des partisans de la «cause des hommes» grimpent sur les ponts pour y déployer des banderoles, intentent des poursuites judiciaires contre des militantes, prennent la parole en commissions parlementaires, font du lobbyisme auprès d’institutions politiques, publient des livres et multiplient les attaques sur le web. Certains vont même jusqu’à harceler des groupes de femmes. La première édition de cet ouvrage pionnier paru en 2008 a reçu des échos très enthousiastes jusqu’en Europe. Actualisée et bonifiée, la réédition s’intéresse au nouveau souffle de ce courant résolument antiféministe, qui tend à se cristalliser autour des réseaux sociaux. En plus de documenter le mouvement masculiniste québécois et d’expliquer comment il nuit à l’égalité entre les hommes et les femmes, ce livre expose une facette peu connue du sexisme contemporain et recense plusieurs stratégies de résistance féministe. Des textes de Janik Bastien Charlebois, Mélissa Blais, Louise Brossard, Francis Dupuis-Déri, Karine Foucault, Mathieu Jobin, Sarah Labarre, Diane Lamoureux, Ève-Marie Lampron, Josianne Lavoie, Émilie Saint-Pierre et Marie-Eve Surprenant.
-
In the canon of contemporary feminist and lesbian poetry, For Your Own Good breaks silence. A fictionalized autobiography, the poems in this collection illustrate the narrator's survival of a domestic and sexual violence in a lesbian relationship. There is magic in this work: the symbolism of the Tarot and the roots of Jewish heritage, but also the magic that is at the heart of transformation and survival. These poems are acutely painful, rooted in singular and firsthand experiences. But Horlick also draws from a legacy of feminist, Jewish and lesbian writers against violence: epigraphs from the works of Adrienne Rich and Minnie Bruce Pratt act as touchstones alongside references to contemporary writers, such as Daphne Gottlieb and Michelle Tea. In this reflection on grief, silence and community, we follow the narrator's own journey as she explores what it is to survive, to change, to desire and to hope. At once unflinching and fragile For Your Own Good is a collection with transformation at its heart.
-
Cette publication célèbre les 20 ans de FéminÉtudes et revient sur les moments forts de la revue. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
-
Être victime d'agression sexuelle (AS) durant l'enfance est associé à d'importants problèmes de santé mentale, physique et sexuelle à l'âge scolaire comme à l'âge adulte (Maniglia, 2009; Yancey, Hansen, & Naufel, 2011). Bien qu'une proportion non négligeable des AS de mineurs implique des enfants d'âge préscolaire, nous disposons de peu d'informations sur les corrélats des AS chez ces enfants. Les quelques études disponibles montrent, néanmoins, que leurs difficultés semblent similaires à celles des enfants d'âge scolaire (Berthelot, Langevin, & Hébert, 2012). On sait, par ailleurs, que les enfants victimes de diverses formes de maltraitance (négligence, agression physique et sexuelle) présentent davantage de difficultés de régulation des émotions que les enfants non maltraités. La régulation des émotions serait une variable médiatrice des liens entre maltraitance et troubles de comportement intériorisés et extériorisés (Alink, Cicchetti, Kim, & Rogosch, 2009). Cette thèse a pour objectif d'examiner les liens entre l'AS, la régulation des émotions et les troubles de comportement intériorisés et extériorisés chez des enfants d'âge préscolaire. Ses objectifs spécifiques, qui font chacun l'objet d'un article, sont les suivants : a) comparer les compétences de régulation des émotions d'enfants d'âge préscolaire victimes d'AS à celles d'enfants du même âge, mais n'ayant pas vécu un tel trauma, et b) examiner les liens entre AS, régulation des émotions et troubles de comportements intériorisés et extériorisés à l'aide d'une analyse de médiation. La thèse comprend quatre chapitres. Le premier chapitre offre une recension des écrits scientifiques portant sur les AS (définition, prévalence, corrélats), la régulation des émotions (définition et développement) et sur les liens empiriques et conceptuels entre régulation des émotions, santé mentale et maltraitance. Le premier article constitue le second chapitre. Les parents et les éducateurs ont évalué les compétences de régulation des émotions d'enfants d'âge préscolaire victimes d'AS (n = 62) et d'enfants du même âge n'ayant pas subi d'AS (n = 65) à l'aide du Emotion Regulation Checklist (ERC; Shields & Cicchetti, 1997). Les enfants ont, pour leur part, complété la MacArthur Story Stem Battery (Bretherton & Oppenheim, 2003) qui a ensuite été codifiée selon une grille, adaptée pour la présente étude, permettant d'obtenir des indices de leurs compétences de régulation des émotions (Langevin, Cassette, & Hébert, 2014). Les résultats indiquent que les enfants agressés sexuellement présentent de moins bonnes compétences de régulation des émotions que les enfants du groupe de comparaison sur plusieurs indicateurs provenant des trois évaluations. Les garçons victimes d'AS obtiennent des scores de régulation des émotions particulièrement faibles. Le deuxième article forme le troisième chapitre. Une analyse de médiation-modérée a servi à examiner les liens entre l'AS, la régulation des émotions, telle qu'évaluée par les parents et les éducateurs à l'aide du ERC, et les troubles de comportement intériorisés et extériorisés évalués par les parents à l'aide du Child Behavior Checklist (Achenbach & Rescorla, 2000; 2001). Les résultats montrent que l'association entre l'AS et les troubles intériorisés est entièrement médiatisée par la régulation des émotions, mais que la médiation est partielle pour ce qui est des troubles extériorisés. Le genre des enfants apparait comme une variable modératrice du lien entre l'AS et la régulation des émotions lorsque l'évaluation des parents est utilisée, alors qu'il modère l'association entre l'AS et les troubles de comportement lorsque l'évaluation des éducateurs est utilisée. Le quatrième et dernier chapitre de la thèse intègre les résultats obtenus dans les deux études et en souligne les contributions et limites. Enfin, ce chapitre aborde les pistes de recherche futures et les implications cliniques des résultats de la thèse. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : agression sexuelle, régulation des émotions, troubles de comportement intériorisés, troubles de comportement extériorisés, préscolaire
-
The following is a visual* of the Medical Industrial Complex (MIC) and is offered as a tool for our work for collective liberation.
-
Finaliste du Prix littéraire Lambda et du Prix Judy Grahn pour la non-fiction lesbienne En 1996, la poète Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha, portant seulement deux sacs à dos, a pris un bus Greyhound en Amérique et s'est enfuie au Canada. Iel s'est retrouvé.e à Toronto, où iel a été accueilli.e par une communauté de punks queer de couleur offrant des promesses d'amour et de révolution, mais iel est resté.e hanté.e par les raisons pour lesquelles iel a quitté la maison en premier lieu. Ce mémoire passionné et captivant est un mélange de rêves et de cauchemars, de files d'attente devant les tribunaux de l'immigration et de soirées dansantes queer sud-asiatiques ; Il s'agit d'une feuille de route intensément personnelle et d'un récit tragi-comique intersectionnel qui révèle comment une femme queer handicapée de couleur et survivante d'abus navigue sur la rivière sale d'un passé pas si lointain et, comme le suggère le sous-titre, « rêve de rentrer chez elle ». "
-
Que sait-on des problèmes sociaux qui sont apparus ou amplifiés suite au séisme de 2010 en Haïti, et particulièrement concernant les violences faites aux femmes? La contribution de cette recherche est de décrire des pratiques sociales médiatisées des groupes de femmes Kay Fanm et SOFA dans l'espace public qu'est le web, dans le but de contrer l'injustice sociale (Fraser, 2004) que sont les violences faites aux femmes en contexte post-séisme en Haïti, à des fins de transformations sociales. L'analyse d'une cartographie des outils web répertoriés et des textes qui y sont diffusés met en évidence que les groupes à l'étude utilisent des outils du web 1.0 et 2.0 pour rendre visible un discours (à des fins de reconnaissance) et que les ressources communicationnelles doivent être disponibles et accessibles (à des fins de redistribution) pour tous. En somme, ce mémoire de recherche de maîtrise souligne la pertinence de s'intéresser aux pratiques médiatisées sur le web pour contrer des injustices sociales si des acteurs souhaitent développer et améliorer leurs pratiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Analyse du discours, cartographie web, pratiques sociales, médiatisation, actes de langages, violences faites aux femmes, post-séisme.
-
De nouvelles preuves suggèrent que les jeunes lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queer (LGBTQ) subissent un traitement disparate dans les écoles qui peut entraîner des sanctions pénales. Dans le but de comprendre les parcours qui poussent les jeunes à quitter l'école, nous avons organisé des groupes de discussion avec des jeunes ( n = 31) d'Arizona, de Californie et de Géorgie, et nous avons interrogé des défenseur.e.s adultes de partout aux États-Unis ( n = 19). Des codeureuses indépendant.e.s ont utilisé MAXQDA pour organiser et coder les données. Nous avons constaté que les jeunes LGBTQ sont puni.e.s pour avoir manifesté publiquement leur affection et violé les normes de genre. Les jeunes vivent souvent dans un climat scolaire hostile, peuvent se battre pour se protéger et sont souvent blâmés pour leur propre victimisation. Le rejet familial et l’itinérance facilitent l’entrée dans le parcours école-prison. Les récits mettent en lumière de nouvelles opportunités pour lutter contre les inégalités dans les écoles.
-
Attendez—qu'est-ce qui ne va pas avec les droits ? On suppose généralement que les personnes transgenres et non conformes au genre devraient suivre les stratégies de droits civils et «d'égalité» des organisations de défense des droits des lesbiennes et des homosexuels en faisant campagne pour des réformes juridiques qui garantiraient ostensiblement la non-discrimination et une protection égale devant la loi. Cette approche suppose que la meilleure façon de lutter contre la pauvreté et la criminalisation qui affligent les populations trans est d'obtenir une reconnaissance légale et une inclusion dans les institutions de l'État. Mais cette stratégie est-elle efficace ? Dans la vie normaleDean Spade présente des critiques révélatrices du cadre d'égalité juridique pour le changement social et pointe des exemples d'activisme trans populaire transformateur qui soulève des demandes qui vont au-delà des réformes traditionnelles des droits civiques. Spade explose les hypothèses sur ce que les droits légaux peuvent faire pour les populations marginalisées et décrit les processus et les formations de résistance transformatrice qui s'attaquent aux causes profondes du mal et de la violence. Dans la nouvelle postface de cette édition révisée et augmentée, Spade note l'intégration rapide de la politique trans et constate que ses prédictions selon lesquelles l'obtention d'une reconnaissance légale ne profitera pas aux populations trans se concrétisent. Spade examine les efforts récents de l'administration Obama et des défenseurs de l'égalité des trans pour "pinkwash" la violence d'État en articulant les systèmes militaires et pénitentiaires américains comme des sites pour les réformes d'inclusion des trans. Dans le contexte de la récente visibilité accrue des personnes trans et de la politique trans, Spade continue de plaider pour le démantèlement des systèmes de violence d'État qui raccourcissent la vie des personnes trans. Aujourd'hui plus que jamais, Normal Life est un appel urgent à la justice et à la libération trans, et aux transformations radicales que cela nécessitera.
-
Celles qui s’affirment comme féministes, ou qui réclament simplement plus de justice sociale, deviennent vite la cible de critiques et d’attaques. Le féminisme crée la polémique et on demande sans cesse aux femmes de le justifier. L’égalité serait déjà atteinte. Les luttes des femmes seraient dépassées, il faudrait maintenant s’inquiéter des hommes… Et quoi encore? Tous ces blocages prennent forme dans un imaginaire collectif patriarcal, ignorant de l’histoire des femmes et contaminé par de tenaces préjugés. Or, les inégalités persistent et, pendant que nous nous expliquons, nous ne nous y attaquons pas. Ce manuel de survie en milieu hostile arrive à la rescousse de celles qui veulent des arguments pour ne plus trahir leurs idées et des stratégies pour riposter à leurs adversaires. Vulgarisant les principales notions théoriques, historiques et politiques du féminisme tout en démystifiant la diatribe masculiniste, ce petit traité militant peut se glisser aussi bien dans la poche d’une consœur aguerrie que dans celle d’une néophyte. Gageons que, bien outillées, les féministes consacreront moins d’énergie à se défendre, et passeront à l’action.