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C’est là un ouvrage de référence qui présente la recherche sur la musique, les genres et les sexualités, et plus largement la vie musicale non dominante au Québec depuis le dernier quart du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Issu des travaux réalisés en 202-2022 par le pôle universitaire DIG! Différences et inégalités de genre dans la musique au Québec (D!G), un réseau interdisciplinaire et intersectoriel qui réunit les chercheur·ses, publics, artistes et autres professionnel·les de la musique qui s’intéressent à cette thématique, l’ouvrage comprend une revue de la littérature et une bibliographie de plus de 800 ressources scientifiques.
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Qu'est-ce que le genre ? Comment a-t-il été conceptualisé ? Est-il défini de la même façon chez les anthropologues, les sociologues, les philosophes, les historiennes et les tenantes des cultural studies ? Quelles ruptures épistémologiques ce concept a-t-il provoquées ? Cet ouvrage retrace les différentes généalogies de la notion de genre et les débats théoriques qu'elle a suscités. Il présente la variété des perspectives et des développements produits par plus de cinquante ans de recherches sur le genre et les sexualités, tant en termes de savoirs et de connaissances qu'en termes de reconnaissance et de résistance. Ce livre a pour ambition de familiariser les lectrices et les lecteurs avec les approches majeures des études de genre, dont certaines sont moins connues dans le contexte francophone. Il met également l'accent sur l'imbrication du genre avec d'autres rapports sociaux, au coeur de nombreux développements théoriques, autant hier qu'aujourd'hui
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Ce texte révolutionnaire est l'une des premières collections à explorer, développer et évaluer exclusivement les théories des filles noires et des jeunes filles noires. Ce volume rassemble des universitaires émergent.e.s et établi.e.s d'Amérique du Nord pour discuter de ce que la jeune fille noire signifie historiquement au 21e siècle, et comment les concepts de race, d'ethnicité, de sexe, de sexualité, de classe, de religion et de nationalité informent ou affectent l'identité des filles noires. au-delà de l'école ou du milieu urbain. Divisé en deux sections, les sujets couverts incluent le féminisme noir, l'intersectionnalité, le plaisir et l'agentivité érotique, l'activisme des médias et des fans, la construction de soi, le leadership, le changement social, la masculinité toxique et les soins personnels. La collection d'études sur les filles noires est une ressource vitale qui évoquera des discussions et des changements significatifs pour les étudiant.e.s en études africaines, études sur les Noir.e.s, études sur les enfants et les jeunes, études sur le genre et les femmes, études sur les médias et cours de sociologie dans le monde. CARACTÉRISTIQUES: - s'engage dans les contributions d'universitaires émergents et établis provenant d'un large éventail de disciplines et d'horizons divers - comprend des fonctionnalités pédagogiques telles que des introductions et des conclusions de chapitre, des mots-clés, des questions de discussion et des glossaires
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À la fois mémoire, théorie, prose poétique et fragment, No Archive Will Restore You est une méditation fiévreuse sur le corps. Partant de l'appel d'Antonio Gramsci à dresser un inventaire des traces historiques laissées en chacun de nous, Singh aborde à la fois l'impossibilité et l'urgente nécessité de constituer une archive du corps. À travers des rêveries sur les héritages durables de la douleur, du désir, de la sexualité, de la race et de l'identité, elle nous demande de sentir et de ressentir ce que nous avons été entraînés à désavouer, à nous rappeler que le corps est plus que lui-même. Pourquoi ce désir d'une archive corporelle, d'un assemblage de traces d'histoire déposées en moi ? (Je me demande comment le décrire, comment l'encadrer sans paraître banal ou déconcertant idiosyncrasique.) L'archive corporelle est une harmonisation, un rassemblement plein d'espoir, un acte d'amour contre les forclusions de la raison. C'est une manière de connaître le moi-corps comme devenir et inconvenance, de brouiller le temps et la matière, de se tourner vers plutôt que contre soi. Et surtout, c'est une façon de penser-sentir la relation illimitée du corps aux autres corps. Je commence alors à compiler une archive de mon corps, une activité qui, dès le départ, me semble inconfortablement intime. Une entreprise trop intime et trop déconcertante, car comme tous les autres corps, le mien est devenu tant de choses au fil du temps, a radicalement changé par des forces à la fois naturelles et sociales. Je suis aussi, il faut le noter, une personne dont le corps a été brisé et mutilé à plusieurs reprises - un fait dont je ne peux pas encore entièrement rendre compte. c'est une manière de penser-sentir la relation illimitée du corps aux autres corps. Je commence alors à compiler une archive de mon corps, une activité qui, dès le départ, me semble inconfortablement intime. Une entreprise trop intime et trop déconcertante, car comme tous les autres corps, le mien est devenu tant de choses au fil du temps, a radicalement changé par des forces à la fois naturelles et sociales. Je suis aussi, il faut le noter, une personne dont le corps a été brisé et mutilé à plusieurs reprises - un fait dont je ne peux pas encore entièrement rendre compte. c'est une manière de penser-sentir la relation illimitée du corps aux autres corps. Je commence alors à compiler une archive de mon corps, une activité qui, dès le départ, me semble inconfortablement intime. Une entreprise trop intime et trop déconcertante, car comme tous les autres corps, le mien est devenu tant de choses au fil du temps, a radicalement changé par des forces à la fois naturelles et sociales. Je suis aussi, il faut le noter, une personne dont le corps a été brisé et mutilé à plusieurs reprises - un fait dont je ne peux pas encore entièrement rendre compte.
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Julia Serano partage ses expériences et ses idées - à la fois avant et après la transition - pour révéler les façons dont la peur, la suspicion et le dédain envers la féminité façonnent nos attitudes sociétales envers les femmes trans, ainsi que le genre et la sexualité dans leur ensemble. Les arguments bien rodés de Serano et son plaidoyer pionnier découlent de sa capacité à combler le fossé entre les perspectives biologiques et sociales souvent disparates sur le genre. Dans ce manifeste provocateur, elle expose à quel point la croyance culturelle est profondément enracinée selon laquelle la féminité est frivole, faible et passive. En plus de démystifier les idées fausses populaires sur le fait d'être transgenre, Serano fait valoir que les féministes et les militantes transgenres d'aujourd'hui doivent travailler pour embrasser et autonomiser la féminité - sous toutes ses formes merveilleuses.
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Activiste féministe lesbienne radicale depuis les années 1970, Dorothy Allison a connu le succès avec ses romans (L’Histoire de Bone, Retour à Cayro). En 1994, elle publie Peau, un recueil d’essais. Elle y parle de son enfance, d’inceste, de lesbophobie. Elle raconte son engagement féministe, sa sexualité, les « Sex Wars » des années 1980. Elle partage ses réflexions sur la littérature : comment écrire l’extrême misère sociale, comment écrire sur le sexe ? Un livre tout à la fois intime, décapant et profondément politique, réédité avec sept textes inédits en français.
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"Faire" son genre implique parfois de défaire les normes dominantes de l'existence sociale. La politique de subversion qu'esquisse Judith Butler ouvre moins la perspective d'une abolition du genre que celle d'un monde dans lequel le genre serait "défait", dans lequel les normes du genre joueraient autrement, tout autrement. ... Ce livre, qui constitue un retour critique sur les analyses développées par l'auteure dans "Trouble dans le genre", s'inscrit dans une démarche indissociablement théorique et pratique : il s'agit, en s'appuyant sur les théories féministe et queer, de faire la genèse de la production du genre et de travailler à défaire l'emprise des formes de normalisation qui rendent certaines vies invivables, ou difficilement vivables, en les excluant du domaine du possible et du pensable. ... Judith Butler s'attache notamment dans les présents essais - ancrés dans l'actualité des politiques et des savoirs du genre, de la sexualité et de la parenté -, à mettre en évidence les contradictions auxquelles sont confrontés ceux et celles qui s'efforcent de penser et transformer le genre."
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Militante féministe, Andrea Dworkin a voulu comprendre pourquoi des femmes rejettent le féminisme et n’hésitent pas à se montrer racistes et homophobes. Comment expliquer cet apparent paradoxe? Dans un contexte où les femmes sont subordonnées aux hommes, les femmes de droite concluent ce qui leur paraît le marché le plus avantageux: en échange de leur conformité aux rôles traditionnels, la droite leur promet la sécurité, le respect, l’amour. Elles font donc le pari qu’il est préférable de prendre le parti du patriarcat plutôt que de combattre ce système dont la violence est trop souvent meurtrière. Mais la droite et l’antiféminisme se fondent sur le mépris des femmes et encouragent l’exploitation de leur sexualité: «ce que font les femmes de droite pour survivre au système de classes de sexe ne signifie pas qu’elles y survivront: si elles sont tuées, ce sera probablement aux mains de leur mari.» Une réflexion brutale et sans concession, qui appelle à la révolte féministe.
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Chérir, plutôt qu'éradiquer la diversité des pratiques sexuelles, tel est le programme d'une théorie politique radicale de la sexualité selon Gayle Rubin. Sa mise en oeuvre s'est heurtée à la volonté permanente d'imposer une bonne sexualité : hétérosexuelle, monogame, conjugale, gratuite, intragénérationnelle, génitale, à deux, procréative, sans sex toys ni usage de pornographie. Gayle Rubin, féministe et lesbienne militante, est ainsi devenue la cible de la droite états-unienne comme de pans entiers des mouvements féministes et lesbiens. Écrivant sous forme d'articles clairs et décisifs, elle a ouvert la voie au développement d'outils d'analyse spécifiques pour comprendre les oppressions matérielles et symboliques subies par les hors-la-loi du sexe et a contribué à la fondation de la théorie féministe, des études de genre et de la théorie queer. Les réflexions de Michel Foucault sur l'éthique du sadomasochisme masculin se trouvent ici éclairées par celte qu'il appelle " notre amie Gayle Rubin ".
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« J’ai accepté de ne plus courir, de ne plus foncer contre le vent, mais j’ai gardé intact mon désir d’apprendre, de connaître, de découvrir. Je suis en vie et je le serai jusqu’à mon dernier souffle, curieuse de l’évolution de la société qui m’entoure et dont je partage la vie de tous les jours. » Lise Payette, extrait de la préface Les préjugés sur les femmes et le vieillissement sont tenaces. Entre le stéréotype de la p’tite madame fragile et dépendante et celui de la supermamie à la jeunesse éternelle et à l’agenda chargé, il y a lieu de reconnaître enfin les multiples visages, parcours et expériences des femmes qui avancent en âge. Engagement social et citoyen, responsabilités familiales, pauvreté, hébergement, soins de santé, image de soi, discrimination sexuelle et hétérosexisme sont parmi les thèmes abordés dans ce collectif. Vieilles, et après! revisite ainsi les idées figées sur les «vieilles», en commençant justement par réhabiliter ce mot qui en dérange plusieurs et en présentant les réalités plurielles qui s’y rattachent. Des textes de Claudine Attias-Donfut, Line Chamberland, Aline Charles, Michèle Charpentier, Francine Dufort, Laurence Fortin-Pellerin, Catherine Gourd, Amanda Grenier, Émilie Grenon, Tania Navarro Swain, Lise Payette, Simone Pennec, Guilhème Pérodeau, Anne Quéniart, Ruth Rose, Maryse Soulières et Thomas Vannienwenhove.
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" Je préférerais vivre dans un monde où chaque homme pourrait être ou avoir été une femme. " Imaginez un monde où les hommes et les femmes feraient des choix sexuels basés sur ce qu'ils aiment et ce dont ils ont envie, et non pas sur ce qu'on leur a dit qu'ils devraient désirer. Un pays où la monogamie ne serait qu'une modalité existentielle possible et non pas une nécessité. Une ville où les prostituées ne seraient pas clouées au pilori ni leurs clients montrés du doigt. Une famille où les petits garçons n'auraient plus l'obligation d'être masculins pour devenir des hommes hétérosexuels avec des pénis, et les petites filles féminines pour devenir des femmes hétérosexuelles avec des bébés. Vous n'y aviez jamais pensé ? Pat Califia en a rêvé. Un recueil d'articles d'une subversion ébouriffante, extraits de Public Sex et jamais encore traduits en français. Cet ouvrage est accompagné d'une préface de Armand Hotimsky, fondateur du CARITIG (Centre d'Aide, de Recherche et d'Information sur la Transsexualité et l'Identité de Genre).
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Lorsqu’il fut publié pour la première fois aux États-Unis en 1990, Épistémologie du placard devint immédiatement un classique qui, aux côtés des travaux de Judith Butler et de Teresa de Lauretis, posa les termes de la « théorie queer ». À mi-chemin entre les études féministes et les gay and lesbian studies, Eve Kosofsky Sedgwick déconstruit la sexualité comme Butler le genre. Dans cet ouvrage de référence, elle affirme que l’ensemble de la culture occidentale moderne s’articule autour de l’opposition homo/hétérosexuel et que celle-ci affecte les binarismes qui structurent l’épistémologie contemporaine, de savoir/ignorance à privé/public en passant par santé/maladie.S’appuyant sur de nombreux textes datant de la fin du XIXe et du début du XXe siècles (Wilde, Proust, Nietzsche, Melville et James), l’auteur traque l’émergence des nouveaux discours institutionnels médicaux, juridiques, littéraires et psychologiques, qui produiront en miroir les figures de « l’homosexuel » et de « l’hétérosexuel », au détriment des multiples différences au cœur des sexualités.
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Although the term "transgender" itself has achieved familiarity only within the past decade, this authoritative collection of articles demonstrates that the study of behaviors, bodies, and subjective identities which contest common Eurocentric notions of gender has a history stretching back at least to the early 20th century. Transgender studies is the latest area of academic inquiry to grow out of the exciting nexus of queer theory, feminist studies, and the history of sexuality. Because transpeople challenge our most fundamental assumptions about the relationship between bodies, desire, and identity, the field is both fascinating and contentious. The Transgender Studies Reader puts between two covers fifty influential texts with new introductions by the editors that, taken together, document the evolution of transgender studies in the English-speaking world. By bringing together the voices and experience of transgender individuals, doctors, psychologists, and academically-based theorists, this volume will be a foundational text for the transgender community, transgender studies, and related queer theory.
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Dans cet ouvrage majeur publié en 1990 aux États-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d’une identité stable. Ce livre désormais classique est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d’une contre-culture, mais bousculer l’hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s’agit pas d’inversion, mais de subversion. Judith Butler localise les failles qui témoignent, à la marge, du dérèglement plus général de ce régime de pouvoir. En même temps, elle questionne les injonctions normatives qui constituent les sujets sexuels. Jamais nous ne parvenons à nous conformer tout à fait aux normes : entre genre et sexualité, il y a toujours du jeu. Le pouvoir ne se contente pas de réprimer ; il ouvre en retour, dans ce jeu performatif, la possibilité d’inventer de nouvelles formations du sujet. La philosophe relit Foucault, Freud, Lacan et Lévi-Strauss, mais aussi Beauvoir, Irigaray, Kristeva et Wittig, afin de penser, avec et contre eux, sexe, genre et sexualité – nos désirs et nos plaisirs. Pour jeter le trouble dans la pensée, Judith Butler donne à voir le trouble qui est déjà dans nos vies
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De plus en plus de jeunes femmes qui s’identifient volontiers au féminisme, se réclament cependant d’une “troisième vague”. Qu’est-ce que cette troisième vague du féminisme? Est-il pertinent de parler en ces termes? Quels sont les enjeux, les pratiques et les défis qui sous-tendent cette dénomination? En quoi cette troisième vague est-elle semblable ou différente de la première ou de la deuxième vague? Pourquoi consacrer un ouvrage à cette question quand l’humeur est à l’antiféminisme? Plusieurs interrogations. De nombreux dialogues. Dialogues sur la troisième vague féministe rassemble des voix qui, chacune à sa manière, propose des pistes de réflexion quant à la nature des changements qui affectent le féminisme québécois. Ces dialogues explorent des thématiques liées au pouvoir, à la sexualité et à l’image du corps, liées à la mondialisation, aux conflits générationnels, au backlash, et à la relation entre la théorie, la pratique et la culture populaire. Des textes de Elsa Beaulieu, Marie-Josée Béchard, Mélina Bernier, Emilie Cantin, Line Chamberland, Marcelle Dubé, Micheline Dumont, Francis Dupuis-Déri, Diane Lamoureux, Monique Lanoix, Caroline Lebel, Barbara Legault, Maria Nengeh Mensah, Julie Ouellette, Geneviève Pagé, Les Panthères roses, Johanne Paquin, Isabelle Perreault, Candis Steenbergen et Louise Toupin.
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A hard-hitting look at the regulation of sexual difference and its role in circumscribing African American culture. The sociology of race relations in America typically describes an intersection of poverty, race, and economic discrimination. But what is missing from the picture—sexual difference—can be as instructive as what is present. In this ambitious work, Roderick A. Ferguson reveals how the discourses of sexuality are used to articulate theories of racial difference in the field of sociology.
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Aucun amateur de cuisine épicée ne se verra privé de liberté ou victime d’ostracisme pour avoir satisfait ses papilles gustatives. En revanche, on peut être jeté en prison pour trop aimer les chaussures en cuir. De même, l’homosexualité, le sida, la pornographie, le transsexualisme, et aujourd’hui la pédophilie, donnent lieu à ce que Gayle Rubin appelle une « panique sexuelle ». Chaque panique désigne une minorité sexuelle comme population-cible. Au terme du processus, celle-ci se trouve décimée, et la société tout entière, juridiquement et socialement, réorganisée. Pour traiter de cette question, Gayle Rubin a jeté les bases d’un champ autonome d’études sur le sexe où désir, jouissance et diversité érotique pourraient trouver leur raison théorique et politique. Nous sommes loin ici du communautarisme béat qu’on prête parfois en France aux intellectuels américains. Les critiques de Judith Butler sont vives : « les lesbiennes n’ont rien d’autre en commun que leur expérience du sexisme et de l’homophobie », ou ses réserves sur le coming out : « La sexualité reste-t-elle sexualité quand elle est soumise à un critère de transparence et de révélation ? Une quelconque sexualité serait-elle possible sans cette opacité qui a pour nom inconscient ? » Gayle Rubin et Judith Butler soulignent constamment la nécessité de ne pas troquer une violence contre une autre, une démonologie religieuse contre une démonologie laïque, laissant sa chance à l’érotologie moderne.Recueil de trois textes : « Marché au sexe », entretien de Gayle Rubin avec Judith Butler ; « Penser le sexe » de Gayle Rubin ; « Imitation et insubordination du genre » de Judith Butler.
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La psychanalyse peut-elle aller au-delà d'une vision monolithique du genre et de la sexualité normale pour aborder les questions de diversité et de variabilité dans le développement du genre et l'identité de genre ? Ses praticiens et théoriciens peuvent-ils rendre des comptes rendus non pathologisants de la variation de l'orientation sexuelle ? S'appuyant sur une lecture attentive des textes psychanalytiques commençant par Freud et sur sa propre expérience clinique, Chodorow [soutient] que la psychanalyse doit encore démêler la domination masculine de l'hétérosexualité. Elle démontre également le manque de compréhension psychanalytique de l'hétérosexualité et la polarisation problématique des sexualités normales et anormales. Chodorow soutient que la psychanalyse doit prêter attention à la spécificité individuelle et au cadre personnel, culturel et social
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L'étude à succès acclamée de l'historienne de l'art Whitney Chadwick remet en question l'hypothèse selon laquelle les grandes femmes artistes sont des exceptions à la règle qui ont « transcendé » leur genre pour produire des œuvres d'art majeures. Tout en présentant certaines des nombreuses femmes depuis le Moyen Âge dont les contributions à la culture visuelle ont souvent été négligées, l'enquête de Chadwick réexamine les œuvres elles-mêmes et la manière dont elles ont été perçues comme marginales, souvent en référence directe au genre. Dans sa discussion sur le féminisme et son influence sur une telle réévaluation, elle aborde également les questions étroitement liées de l'ethnicité, de la classe et de la sexualité.
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Etude socio-historique des comportements sexuels de la femme au Québec sur une période de vingt ans. Les trois premiers chapitres traitent de la norme sociale qui s'impose aux femmes par rapport à la maternité et à la sexualité. Le reste concerne diverses formes de déviance sociale par rapport à trois catégories de comportements : le refus de la maternité (contraception, avortement, infanticide, abandon d'enfants); la maternité en dehors du mariage (mères célibataires); la sexualité commercialisée (prostitution).
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