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Cet ouvrage met en scène une double naissance : celle du féminisme américain avec le moment inaugural de la Convention de Seneca Falls en 1848, et l'émergence d'Elizabeth Cady Stanton comme force vive et tête pensante des tout premiers combats pour l'affirmation et la conquête des droits de la femme aux Etats-Unis. A travers des textes jamais traduits en français, on perçoit l'éveil d'une conscience, du cadre privé de l'enfance jusqu'à l'intervention publique auprès du Congrès de New York en 1854. Mère de famille épanouie, Elizabeth Cady Stanton savait déjà que "ce qui est personnel est politique". Bien née, elle n'en fut pas moins sensible aux injustices subies par les femmes. L'audace de ses propositions lui vaudra toutefois la méfiance des suffragettes à la fin du XIXe siècle, et c'est le nom de Susan B. Anthony qui sera associé à l'amendement de 1920 accordant le droit de vote aux femmes. C'était pourtant Elizabeth Cady Stanton qui, courageusement, en avait imposé l'inscription dans la Déclaration de sentiments de 1848, rappel ironique des principes fondateurs de la nation américaine. Les textes ici présentés participent d'un devoir de mémoire grâce auquel on découvre que ni le discours d'Elizabeth Cady Stanton en ses premières indignations, ni le message de Seneca Falls n'ont perdu de leur actualité.
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Pour certaines chercheures et militantes féministes proposer une réflexion en termes d’un Nous femmes n’a plus sa raison d’être. Le Nous femmes représenterait un relent d’un discours féministe d’une certaine époque qui posait, dans une relative unanimité, cette notion comme principe élémentaire de théorisation, de concertation et de mobilisation. Pour d’autres, le Nous femmes constitue le sujet même du féminisme au sens où il pose les femmes comme catégorie socialement déterminée par la division sexuelle du travail, d’où la reconnaissance d’une oppression qui leur est spécifique en tant que femmes. Ce Cahier présente une pluralité de perspectives d’analyse représentées par des chercheures de générations différentes, et associées à différents courants de pensée qui cohabitent au sein du féminisme. Il fait suite à un colloque de l’IREF qui s’est tenu dans le cadre du Congrès de l’Acfas 2008 et qui avait été pensé comme une occasion de clarifier divers positionnements féministes théoriques et stratégiques et de mieux refléter leurs points de divergence, mais également de convergence dans l’interprétation du Nous femmes. Faut-il réfuter le Nous femmes pour être féministe au XXIe siècle ? Des chercheures de disciplines différentes ainsi que le Collectif de recherche sur l’autonomie collective répondent à cette audacieuse, mais fondamentale question.
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D'après le roman de Jørn Riel. Deux familles inuites se rencontrent pour une fête estivale. La nourriture est abondante et l'avenir semble prometteur, mais Ningiuq, une vieille femme forte et sage, ne cesse de s'inquiéter. Elle voit son monde comme fragile et le traverse avec un sentiment d'effroi omniprésent. Ningiuq part avec son petit-fils vers une île isolée, où ils sèchent les prises et les stockent pour l'hiver. La tâche est terminée et la saison chaude touche à sa fin, car ils attendent en vain que les autres viennent les chercher.
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Les films comptent - tel est le message de Reel to Real , la collection classique d'essais sur le cinéma de bell hooks. Ils comptent sur le plan personnel, nous offrant des moments inoubliables, voire des expériences qui changent la vie et ils peuvent également nous confronter aux problèmes sociaux les plus profonds de race, de sexe et de classe. Ici, Bell Hooks, l'une des critiques culturelles les plus célèbres et les plus passionnantes d'Amérique, revient sur des films qui l'ont émue et provoquée, de Pulp Fiction de Quentin Tarantino à l'œuvre de Spike Lee. Comprenant également ses conversations avec des maîtres cinéastes tels que Charles Burnett et Julie Dash, Reel to Real est une lecture incontournable pour quiconque pense que les films valent la peine d'être discutés.
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Cette publication rend compte des réflexions féministes, théoriques et pratiques majoritaires dans une perspective décoloniale. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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En 1969, la police a fait une descente au Stonewall Inn, un bar gay du Greenwich Village de New York, provoquant trois nuits d'émeutes au sein de la communauté LGBT de la ville. Avec cet élan de courage et d’unité, le mouvement de libération gay avait commencé. Récemment restauré pour le 50e anniversaire des émeutes de Stonewall, Before Stonewall ouvre la porte du placard, libérant ainsi l'histoire dramatique de survie, d'amour, de persécution et de résistance vécue par les Américains LGBT depuis le début des années 1900. Révélateur et souvent humoristique, ce film largement acclamé fait revivre les étincelles chargées d'émotion du mouvement actuel pour les droits des homosexuels, depuis les événements qui ont conduit aux émeutes enfiévrées de 1969 jusqu'à de nombreux autres jalons de la courageuse lutte pour l'acceptation. Découvrez l'histoire fascinante et inoubliable de l'homosexualité en Amérique, décennie après décennie, à travers des séquences historiques révélatrices et des entretiens étonnants avec ceux qui ont vécu une histoire souvent brutale et secrète. Raconté par l'auteure emblématique Rita Mae Brown, le film comprend des entretiens révolutionnaires avec Ann Bannon, Martin Duberman, Allen Ginsberg, Barbara Gittings, Harry Hay, Mabel Hampton, le Dr Evelyn Hooker, Frank Kameny, Audre Lorde, Richard Bruce Nugent, Jose Sarria et beaucoup plus. À propos de la restauration : Le négatif original 16 mm a été numérisé et numérisé chez Periscope Films à Los Angeles. Le fichier a ensuite été corrigé en couleurs aux éditions Salzgeber à Berlin et un fichier numérique HD a été créé. La directrice Greta Schiller a supervisé le processus et approuvé le nouveau maître.
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Cette recherche porte sur les spiritualités féminines alternatives présentes dans le paysage religieux québécois d'aujourd'hui. Nous sélectionnons trois groupes exclusivement féminins actifs au Québec qui semblent représentatifs de la diversité des croyances, pratiques et valeurs vécues dans des groupes religieux ou spirituels de femmes d'aujourd'hui. Le cadre théorique comporte trois volets: l'herméneutique féministe du soupçon développée par des chercheures telles que Lacelle, Christ, Schüssler-Fiorenza et Gebara dans les années 70 et 80; les modes de conceptualisation du rapport entre le sexe et le genre tels que développés par Nicole-Claude Mathieu (1989); et le concept de religion à la carte développé par Reginald Bibby (1988). Trois groupes spirituels ou religieux exclusivement féminins ont été choisis pour les besoins de ce mémoire: L'Ordre de la Mère du Monde, La loge Mokidjiwan de la Grande Loge Féminine de France et L'autre Parole. Par le biais d'entrevues réalisées avec trois membres de chacun des groupes choisis et des observations participantes, les principaux jalons de leur histoire, de leurs croyances, de leurs pratiques spirituelles, de leurs activités ainsi que de leur perception des institutions religieuses majoritaires sont retracés. Finalement, les données recueillies sont analysées et interprétées à l'aide du cadre théorique développé en trois volets au chapitre un. Nous concluons avec un retour sur l'hypothèse de départ du mémoire qui a trait au développement des spiritualités féminines alternatives et les facteurs déterminants dans la prise de distance des femmes par rapport aux institutions religieuses majoritaires sont mis en lumière. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Spiritualité, Religieux, Franc-maçonne, Institutions, Ordre, Loge, Expériences.
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« Les textes présentés dans ce recueil du Black feminism - le premier en France - explorent sur une période de trente ans les thèmes de l'identité, de l'expérience singulière, de la sororité, de la sexualité, comme la place dans les institutions, les coalitions nécessaires et les alliances possibles, les formes culturelles de rébellion et de lutte, le passage de témoin entre générations. Pourquoi, en France, ex-puissance coloniale, l'équivalent d'un féminisme noir n'a-t-il pas existé? Ces textes, par leur vitalité et leur perspicacité politiques, invitent à poser cette question et à s'interroger autrement sur les faux-semblants de l'universalisme républicain comme sur les points aveugles du féminisme français. »-- Quatrième de couverture.
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Toutes les femmes sont blanches, tous les Noirs sont hommes, mais nous sommes quelques-unes à être courageuses ". Sous ce titre magnifique paraissait en 1982 aux Etats-Unis une anthologie de textes fondateurs des études féministes noires : un titre qui dénonçait la double exclusion des femmes noires d'un féminisme blanc et bourgeois et d'un nationalisme noir sexiste. Ces féministes noires ont créé un mouvement politique d'une importance unique en ce que, d'emblée, il s'est constitué sur la dénonciation d'une oppression simultanée de race, de classe, de sexe et du modèle de sexualité qui va avec. Les textes présentés dans ce recueil du Black feminism - le premier en France - explorent sur une période de trente ans les thèmes de l'identité, de l'expérience singulière, de la sororité, de la sexualité, comme la place dans les institutions, les coalitions nécessaires et les alliances possibles, les Normes culturelles de rébellion et de lutte, le passage de témoin entre générations. Pourquoi, en France, ex-puissance coloniale, l'équivalent d'un féminisme noir n'a-t-il pas existé ? Ces textes, par leur vitalité et leur perspicacité politiques, invitent à poser cette question et à s'interroger autrement sur les faux-semblants de l'universalisme républicain comme sur les points aveugles du féminisme français
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Qui est donc cette jeune femme qui court dans la rue? Où va-t-elle? À l’image de cette jeune femme, les Québécoises ont avancé vers leur liberté et leur autonomie, parfois en courant, parfois à petits pas. C’est cette passionnante histoire, déjà longue de plus de 100 ans, dont Micheline Dumont relate les multiples épisodes, dans ce récit adressé à Camille, sa petite-fille âgée de 15 ans. Ce récit s’amorce à la fin du XIXe siècle, alors qu’un peu partout dans le monde, les femmes de la bourgeoisie entreprennent de faire entendre leur voix dans une société dominée par les hommes. Au Québec, quelques audacieuses se lancent dans ce projet. Elles nous paraissent aujourd’hui bien timides, pourtant on les accusait alors de vouloir briser la société. Après plus d’un siècle d’action, le féminisme a réussi à transformer la condition des femmes du Québec et à rejoindre les femmes du monde entier. Profondément convaincue qu’une meilleure connaissance de notre histoire nous aidera à comprendre que le féminisme n’est ni dépassé ni inutile, mais au contraire toujours nécessaire, Micheline Dumont a mis à profit sa vaste expérience d’historienne pour écrire ce livre d’histoire vivante. «Ce livre s’adresse aux jeunes femmes du XXIe siècle, à qui je souhaite raconter l’histoire du féminisme au Québec depuis plus d’un siècle. Il s’adresse aussi à toutes les femmes qui n’ont pas beaucoup d’atomes crochus avec les livres savants, avec les notes au bas des pages ou avec les rapports de recherche.» — Micheline Dumont, extrait de l’avant-propos
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In Tongues on Fire, Caribbean lesbians speak zami desire honestly and eloquently, loudly and clearly. Narrating their life stories, they claim what has never been acknowledged―lesbian history and continuity in the Caribbean. They collectively honour that history and continuity in fiction sweet with intimacy, sensuality, and memory. Like the lives and stories of Caribbean lesbians, Tongues on Fire is unique. Rosamund Elwin has put together a fine collection that includes well-known writers such as Michelle Cliff, Shani Mootoo, and Makeda Silvera.
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Sarah et Angelina Grimké, actives militantes de la lutte contre l’esclavage, jouèrent également un rôle important au sein du féminisme naissant. Michel Grandjean* montre que les arguments bibliques et théologiques qui leur permettent de défendre les droits du Noir face au Blanc servent ainsi à promouvoir la femme. Dans ses Lettres sur l’égalité des sexes (1838), Sarah Grimké condamne avec une cinglante ironie les traditions masculines et se livre en particulier à une exégèse libre et nouvelle d’un certain nombre de péricopes sur les relations entre l’homme et la femme.
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Le présent article se veut une contribution d'ordre théorique. En premier lieu, il procède à une présentation du féminisme de la troisième vague, établit ses rapports avec le féminisme de la deuxième vague et met en valeur sa portée heuristique. En deuxième lieu, il propose une délimitation rigoureuse du champ postmoderne. Deux attitudes sont ainsi décelées, soit ici le postmoderne du vide et le postmoderne du décentrage. En troisième lieu, ce travail pense ensemble, dans leurs effets de sens communs et dans leurs différences, le postmoderne et le(s) féminisme(s), tout particulièrement le féminisme de la troisième vague.
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Ce texte a pour objet de reconnaître la présence et l’apport du féminisme radical autant dans l’histoire que dans l’actualité. Relégué aux oubliettes, jugé « dépassé » et « désuet », ne remportant supposément pas l’adhésion des « jeunes » femmes, le féminisme radical est dorénavant opposé à un « nouveau » féminisme, à une « troisième vague », prétendument portée par les « jeunes » féministes. La conceptualisation de cette « troisième vague » se base sur une typologie contestable – soit une fausse équation entre idées et périodes de militance – et également sur une volonté de « dépasser » la « deuxième vague », associée à un féminisme radical simplifié et empreint d’importantes idées fausses au point de vue théorique. The object of this text is to recognize the presence and the positive aspects of radical feminism in history as much as in the present. Relegated to dark places, judged old-fashioned and antiquated, apparently not winning the favors of “young women”, radical feminism is put in opposition to a “new feminism”, a “third wave” that is supposedly carried out by “young” feminists. The conceptualization of this “third wave” is grounded on a questionable typology – that of a false equation between ideas and activism periods – and a desire to move past the “second wave”, which is associated with a simplified and theoretically misconceived radical feminism.
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Pourquoi se mobilise-t-on? L'un des traits propres aux régimes démocratiques est que leurs citoyen.n.e.s disposent d'un droit de regard sur les affaires publiques et, en contrepoint des élections, d'un droit à la critique et à la révolte. Iels discutent, s'associent, s'organisent. Iels constituent des collectifs, revendiquent dans l'espace public, passent des alliances avec partis et syndicats et entrent en conflit avec les pouvoirs établis. Mais qu'est-ce qui les y pousse? La mobilisation a un coût en énergie et présente des risques, y compris financiers. Pourquoi ne pas laisser les autres se mobiliser à notre place? Ce livre propose une cartographie de l'état des savoirs sur l'action collective, à partir de tout ce qui a été écrit sur le sujet depuis plus d'un siècle, sur les deux rives de l'Atlantique. L'histoire commence avec les travaux sur les foules et les publics de Tarde et Le Bon, à la fin du XIXe siècle. L'auteur exhume la tradition du comportement collectif née à Chicago dans les années 1920. Il montre le virage accompli par Touraine et Melucci au moment de l'émergence des nouveaux mouvements sociaux - étudiant, féministe, éco-logiste ... - dans les années 1960 et 1970. Il passe en revue les théories de l'action rationnelle, les modèles du processus politique et les analyses des réseaux et des organisations, qui prédominent aujourd'hui. Et il propose de nouvelles perspectives, inspirées de la sociologie culturelle nord-américaine et de la microsociologie de Goffman. Un ouvrage indispensable à tous ceux qui s'intéressent aux mouvements sociaux de notre temps.
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Ce mémoire de maîtrise intitulé Lire Mary Travers (La Bolduc). Chansons et représentations sociales dans le Québec des années 1930 a pour objet les dimensions sociales, historiques et idéologiques que les textes de La Bolduc prennent en écharpe et transforment. S'intéressant à la totalité des chansons écrites par Mary Travers entre 1927 et 1939, l'étude offre une analyse détaillée de la représentation de la société québécoise de l'entre-deux-guerres portée par son œuvre. C'est par le bais de l'analyse littéraire, de la cantologie et de la sociocritique que ces chansons humoristiques racontant la vie quotidienne et la misère des petites gens sont interprétées. Une attention particulière est portée au genre « chanson », à la narrativité, au registre linguistique, à l'humour, à la représentation des femmes et aux dérives idéologiques observées dans son répertoire. Par l'étude des chansons énumératives, des dialogues chantés et des autres ballades créées par Mary Travers, le mémoire rend compte de la mesure de l'inscription sociale de l'écriture de cette chansonnière et folkloriste populaire.