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Cet article se penche sur la place des arts et de la culture au sein du féminisme de la fin des années 1960 jusqu’au milieu des années 1980 au Québec. Il met en lumière le fait que les arts et la culture occupent des espaces à l’intérieur des mouvements politiques qui ne sont pas statiques. Au cours de la première partie de cette période, les mouvements féministes/mouvements des femmes avaient créé un nombre incalculable d’instruments culturels qu’ils ont mis au service des luttes politiques contre l’oppression et l’exploitation des femmes. À l’époque, les militantes féministes avaient la conscience que les arts et la culture constituaient des aires d’expression radicale et rebelle ; des lieux où il était possible de contester la contrainte à l’hétérosexualité, la morale des institutions religieuses ; des espaces où se discutaient les idées marxistes, anticapitalistes ou anticoloniales. Le présent article réserve une attention spéciale à la production littéraire et dramatique de Jovette Marchessault.
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Une édition mise à jour combinant deux œuvres classiques de la littérature chicana et queer, avec une nouvelle introduction de l'écrivaine et sommité renommée Cherríe Moraga. Pour célébrer le 40e anniversaire de sa publication originale, cette édition mise à jour de Loving in the War Years combine les mémoires classiques de Moraga avec La dernière génération : poésie et prose, qui constitue une pierre de touche stimulante, inspirante et perspicace pour les artistes et les activistes, ainsi que pour toustes cielles qui s'efforcent de favoriser l'accueil et la communauté. Les puissants mémoires de Cherríe Moraga restent plus urgents que jamais. Elle explore les intersections de ses identités chicana et lesbienne, se déplaçant avec grâce entre poésie et prose, espagnol et anglais, récits personnels et théorie politique. Moraga raconte avoir parcouru le monde en grande partie en tant qu'étrangère, encerclant les sociétés interconnectées qui l'entouraient dans une perspective lointaine mais observatrice. En fin de compte, cependant, ses écrits servent de pont entre ses cultures, ses langues, sa famille et elle-même, lui permettant de regarder à l'intérieur pour forger des liens à partir de parties autrement inaccessibles de son monde intérieur, pour montrer à quel point la profonde conscience de soi et l'engagement compatissant envers son propre l'environnement est essentiel à la construction d'une solidarité mondiale entre les peuples et les mouvements politiques.
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Le présent cahier de données identifie les principales mesures (politiques, comités, services, outils) en matière d’égalité femmes -hommes et de développement inclusif au sein des universités du Québec et des autres régions francophones du Canada depuis les années 1960. Il souligne l’existence de deux générations de mesures, dont une première de 1960 à 2000 et une deuxième depuis 2000. À partir des années 2000, les politiques d’égalité femmes-hommes prennent un caractère plus générique. De plus, elles sont labellisées « équité, diversité et inclusion » à la suite de la publication du programme des Chaires de recherche du Canada (CRC) en matière d’équité, de diversité et d’inclusion du gouvernement canadien en 2017. Le cahier de données montre qu’il existe des périodes de convergence importantes sur le plan des mesures adoptées par les universités, en raison de l’adoption de politiques gouvernementales favorables à l’égalité femmes-hommes et au développement inclusif. En conclusion il soulève un certain nombre de questions à approfondir pour de futures recherches et plaidoyers.
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Dans Le potentiel transformateur des livres d'images pour enfants LGBTQ+, Jennifer Miller identifie une archive de plus de 150 livres d'images pour enfants en anglais qui représentent explicitement Identités, expressions et enjeux LGBTQ+. Ces archives sont ensuite analysées pour explorer l’évolution des personnages et contenus LGBTQ+ des années 1970 à nos jours. Miller décrit les tropes dominants qui émergent dans le domaine pour analyser les changements historiques dans les pratiques de représentation, qu'elle suggère parallèlement à des changements socioculturels plus larges dans la visibilité des identités LGBTQ+. De plus, Miller considère les contraintes et possibilités matérielles affectant la production, la distribution et la consommation de livres d’images pour enfants LGBTQ+ des années 1970 à nos jours. Ce travail fondateur définit le domaine des livres d'images pour enfants LGBTQ+ de manière approfondie, mais accessible. En plus de jeter les bases de recherches plus approfondies, Le potentiel transformateur des livres d'images pour enfants LGBTQ+ présente une optique de lecture, un optimisme critique, utilisé analyser le potentiel de transformation des livres d'images pour enfants LGBTQ+. De nombreux textes restent attachés à des formes familiales hétéronormatives et à des modèles de réussite racisés et classés. Cependant, en considérant ce que ces livres apportent au monde, ainsi que les aspects problématiques du monde qui y sont reproduits, Miller soutient que les livres d'images pour enfants LGBTQ+ sont un projet essentiel de création du monde et cherchent à inaugurer un monde transformé ainsi que d'importantes archives historiques qui reflètent les changements matériels et représentationnels dans les compréhensions dominantes et sous-culturelles du genre et de la sexualité.
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Cet article se propose de lire L’Opoponax , Les Guérillères , Le Corps lesbien et la théorie lesbienne de Monique Wittig, qu’elle forge au tournant des années 1980, au prisme de sa stratégie d’universalisation des points de vue minoritaires. Il démontre que la pensée lesbienne de Wittig n’est pas en rupture avec sa conception du féminisme et de la littérature telle qu’elle se manifeste dans ses premières œuvres littéraires, mais dans la continuité de sa critique de l’appropriation de l’universel par des positions épistémo-logiquement dominantes dans le langage. Il analyse sa trajectoire d’écrivaine, de militante féministe/lesbienne et de théoricienne lesbienne à la lumière de la métaphore du « cheval de Troie » qu’elle emploie pour décrire le travail littéraire.
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Au Québec, l’intervention féministe se déploie significativement au milieu des années 1970 et se présente comme une alternative, à la fois thérapeutique et politique, aux thérapies traditionnelles dans le champ de la santé mentale et de la lutte contre les violences sexistes, pour soutenir les femmes et défendre leurs droits. Elle repose, entre autres, sur la conscientisation et la reprise de pouvoir, à la fois individuelle et collective, dans une société marquée par la discrimination sexiste. Plus récemment, la popularité de l’intersectionnalité, comme cadre d’analyse théorique, politique et pratique, amène les intervenantes féministes francophones à adopter un regard critique sur leurs approches et leurs postures, en considérant notamment l’imbrication du sexisme avec d’autres formes d’oppression comme le racisme. À partir de plusieurs travaux menés au cours des dernières années auprès de praticiennes, les autrices proposent de réfléchir au développement récent de l’intervention féministe sous l’influence de l’intersectionnalité. Cet article suggère quelques pistes d’analyse sur les enjeux organisationnels et relationnels avec lesquels les groupes et les intervenantes doivent composer dans un contexte social et d’intervention qui se complexifie.
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Tournage de film porno, «Ginette se meurt d’ennui». Prostituée armée dans les toilettes d’une chambre de motel. Miroirs léchés. Vaginoplastie juste au bon moment «pour se cacher ailleurs qu’au cimetière ou en prison». Viol d’un adolescent. Party BDSM. Manucure. Drogue mortelle. «Personne ne peut abuser d’elle, c’est déjà fait.» Abîmées et vengeresses, les «fées mal tournées» rendent les coups. Dans la rue, au bar, à l’hôpital, à la shop de tatouage, elles rassemblent leurs voix discordantes pour devenir inévitables, pour déranger l’ordre qui les gruge. «Nous docteurs, sorcières et assassines, nous voulons répandre la conscience / comme une malaria fiévreuse et addictive.» Au cœur de Danseuses-mamelouk, Josée Yvon réunit sa milice : trois textes, masses composites de vers et de bouts de récits, cris de guerre, dédales de sens, affection féroce, «une grosse étreinte dans page». «Car l’abus est notre seul espoir de prospérité et de jouissance.»
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Depuis les années 70, il y a une volonté d’effectuer un rattrapage pour redonner aux musiciennes une visibilité et une reconnaissance au sein de l’histoire musicale. Si la musique des femmes est aujourd’hui un élément incontournable de théorisation, de débats et de revendications féministes pour faire évoluer la réflexion sur cette question, il est surprenant que leurs oeuvres soient encore peu jouées dans les concerts de musique contemporaine au Québec, que l’on tienne compte de la quantité de pièces ou de leurs modalités de diffusion. Considérant l’importance de l’environnement socioculturel qui teinte les perceptions sur les capacités créatrices des femmes, l’auteure propose une analyse des concerts produits de 1966 à 2006 par la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ), les Événements du neuf (E9), l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) et le Nouvel Ensemble moderne (NEM) en vue de délimiter la participation des compositrices et de mettre en évidence les pratiques de ces organismes relativement à la présence des femmes en concert. Offrant une contribution originale aux études féministes en musique, l’auteure explique le rôle des organismes de musique contemporaine dans la production de concerts thématiques, l’offre de commande d’oeuvre et l’organisation de concours, et discute également des limites de l’intégration des femmes.
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Le présent ouvrage est le fruit du travail d’une cinquantaine d’auteurs, professeurs et autres professionnels, associés aux diverses composantes de l’Université du Québec, réseau qui célèbre en 2018 son 50e anniversaire. Le fil conducteur de ce collectif est le développement de l’enseignement et de la recherche dans les constituantes de l’Université au cours des cinquante dernières années. Fille de la Révolution tranquille et de l’État-providence, l’Université du Québec s’est donné une mission axée sur l’accessibilité sociale et géographique. Elle propose une gouvernance plus collégiale par rapport à celle de l’institution universitaire classique et un rapport à la connaissance différent qui se traduit aussi bien dans l’enseignement que dans la recherche. L’Université du Québec est une création institutionnelle, mais c’est surtout une communauté qui s’est construite peu à peu, une construction collective. Le réseau est aujourd’hui formé de six universités constituantes, d’une université affiliée, de deux écoles universitaires et d’un institut de recherche regroupant lui-même quatre centres. En 2016-2017, l’Université du Québec regroupait tout près de 7 000 employés : 2 800 professeurs, 1 300 professionnels, près de 1 200 employés de bureau, plus de 1 000 techniciens, 350 cadres de direction et près de 300 employés des métiers et services, en plus de compter quelque 4 200 chargés de cours. En 2016, elle a délivré plus de 26 000 diplômes aux trois cycles d’études supérieures et a géré plus de 185 millions en fonds de recherche.
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Cette thèse a comme origine la question suivante : comment la laïcité est-elle devenue un enjeu majeur pour les féministes au Québec? Alors que les débats publics sur la laïcité se sont succédé durant la dernière décennie, ils ont été l'occasion de reformuler les frontières identitaires de l'appartenance nationale. La problématique de cette recherche peut être formulée en deux temps. D'une part, comment les féministes « blanches » francophones au Québec se sont représenté « la religion » et « la laïcité », des années 1960 aux années 1990, et quels ont été les effets de ces représentations sur les (re)définitions des frontières identitaires de leur féminisme? D'autre part, comment les féministes dans leur diversité se représentent actuellement « la religion » et « la laïcité » et quels sont les effets de ces représentations sur les (re)définitions des frontières identitaires de leur féminisme? Pour y répondre, la thèse est divisée en trois parties. La première partie est introductive. À travers une revue de la littérature scientifique pertinente, elle revient sur différentes conceptions sociologiques et philosophiques des religions et de la laïcité, parcourt l'historiographie québécoise sur la laïcisation et la laïcité au Québec et balise le nouveau champ de recherche féministe sur l'articulation entre féminismes et laïcités. Elle explicite ensuite le cadre théorique choisi, soit celui du féminisme poststructuraliste et du féminisme antiraciste, ainsi que les outils théoriques qui seront mobilisés dans l'analyse : intersectionnalité, racisme, nationalisme, mythe d'une société postraciale, islamophobie et blanchité. Elle présente trois grands récits modernes, déconstruits par les féministes poststructuralistes et antiracistes : un récit séculariste opposant des religions dépassées à la modernité progressiste, un récit féministe « blanc » opposant des religions patriarcales à la laïcité égalitaire et un récit nationaliste racontant l'avènement d'une nation moderne, laïque et égalitaire au Québec. Enfin, cette partie se clôt avec l'approche méthodologique structurant la recherche. Il s'agit d'une approche généalogique des problématisations, c'est-à-dire une histoire contextualisée de la construction comme problème de « la religion » et de « la laïcité », entre continuités et discontinuités. Il s'agit aussi d'une analyse critique du discours, considérant les représentations discursives comme un domaine du pouvoir. Critique, cette recherche ne vise ni à repérer le meilleur féminisme, ni à fonder un programme féministe laïque, mais à mettre en évidence les effets politiques des représentations féministes se posant comme discours de vérité. Dans cette perspective, la recherche ne vise pas la neutralité axiologique et reconnaît que la chercheure est située au sein des rapports de pouvoir analysés. La seconde partie analyse les représentations de « la religion » et de « la laïcité » par les féministes « blanches » francophones au Québec, des années 1960 aux années 1990, ainsi que les effets de ces représentations sur les (re)définitions des frontières identitaires de leur féminisme. Quatre chapitres portent chacun sur une des quatre décennies parcourues. Ils reviennent sur un certain nombre d'événements féministes aujourd'hui régulièrement remémorés comme « nos » luttes féministes contre la religion : la Commission royale d'enquête sur l'enseignement (1961-1966); la loi sur la capacité juridique de la femme mariée (1964); les luttes pour le droit à l'avortement (1969-1988); la visite du pape Jean-Paul II au Québec (1984); la première affaire du foulard à l'école (1994); les consultations sur la déconfessionnalisation scolaire (1999). La pluralité des féminismes et des contextes analysés permet de briser la binarité opposant religions et féminismes, ainsi que l'association entre féminismes et laïcités. Cela ne signifie pas pour autant que l'opposition entre les couples religion/patriarcat et féminisme/laïcité n'est pas reprise par les féministes elles-mêmes durant ces quatre décennies. La recherche met en outre en évidence la production d'un « nous-Québécoises » aux frontières ethniques. La troisième partie analyse les représentations de « la religion » et de « la laïcité » et les effets de ces représentations sur les (re)définitions des frontières identitaires des féministes dans leur diversité, au cours des débats qui ont scandé la dernière décennie, soit lors des consultations publiques de la Commission de consultation sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles (2007), du projet de loi 94 (2010) et du projet de loi 60 (2013). Je distingue trois grandes tendances féministes : féministe moniste, féministe antiraciste et féministe intermédiaire. Quatre chapitres reviennent sur quatre aspects de ces débats laïques : la construction du contexte actuel comme contexte de crise et ses contestations; la construction des signes religieux comme problème féministe et ses contestations; la construction des religions, des intégrismes et de la laïcité comme problème féministe et ses contestations; les représentations du racisme, de l'intégration et du féminisme. Cette troisième partie permet d'avancer que les débats actuels sur la laïcité sont structurés racialement et que les représentations de « la religion » et de « la laïcité » sont indissociables de la (re)production et de la contestation des frontières de l'appartenance nationale. La thèse se conclut en soulignant notamment deux apports majeurs de cette recherche. D'une part, l'histoire des problématisations de « la religion » et de « la laïcité » ainsi réalisée permet d'avancer que les débats féministes actuels sur la laïcité ne s'inscrivent pas d'abord au sein de l'histoire des critiques féministes de la religion mais bien plutôt de l'histoire de la (re)production et de la contestation des frontières de l'identité nationale et de l'identité féministe. D'autre part, la recherche permet de montrer que ces deux histoires ne sont pas pour autant complètement distinctes, car les représentations de « la religion » sont aussi situées et traversées par des rapports de pouvoir.
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Cet article analyse différents moments du mouvement québécois francophone en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs à travers le prisme analytique de la justice reproductive. Il s'articule autour de deux critiques développées à l'encontre du mouvement mainstream pro-choix étatsunien, soit la focalisation sur l'avortement et l'absence d'intégration d'une analyse complexe de l'imbrication des rapports de pouvoir déterminant les différentes limites auxquelles font face les femmes en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs. À l'opposé d'un schéma historique linéaire, il brosse un portrait nuancé des outils théoriques développés dans le champ féministe et des transformations de la pratique militante que les auteures analysent à quatre moments précis : la lutte pour l'avortement libre et gratuit dans les années 1970 et 1980, la Coalition «Avortons leur congrès!» en 2005, le renouvellement en cours du cadre théorique de la Fédération du Québec pour le planning des naissances et le collectif La Riposte féministe (2016).
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Ce mémoire cherche à rendre compte de l'agentivité des femmes dans le développement des pratiques documentaires au Québec de 1970 à 1985, période durant laquelle l'émergence de collectifs photographiques et de pratiques documentaires s'intensifie. Il cherche plus précisément à retracer et à analyser l'implication entrecroisée de treize femmes photographes au sein du milieu photographique et du mouvement des femmes au Québec durant ces mêmes années, afin d'étudier de quelle manière la photographie documentaire constitua un outil d'expression critique pour représenter la réalité sociale et politique des femmes, ainsi que leurs actions au sein du milieu féministe. Cette recherche démontre de plus de quelle façon les codes traditionnels associés à la photographie documentaire se sont vus remis en doute à travers cette production photographique. En priorisant une méthodologie basée sur la transmission orale des photographes rencontré.e.s ainsi que sur un important travail en archives, cette étude cherche à pallier une marginalisation des pratiques documentaires de femmes qui s'inscrit, plus largement, dans une désaffection pour le genre documentaire au tournant des années 1980. Ce mémoire pose ainsi un regard critique sur la situation des femmes photographes durant cette période, en lien avec le contexte artistique dans lequel elles ont évolué, ainsi qu'à travers le mouvement des femmes et les différents groupes sociaux dont plusieurs photographes ont fait partie. Cette lecture entrecroisée contribue finalement à une réécriture féministe et critique de l'histoire photographique québécoise par sa démonstration de l'importante contribution des femmes au milieu photographique québécois, ainsi que par la mise de l'avant de corpus photographiques peu connus. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, photographie, documentaire, Québec, féminisme, Louise Abbott, Claire Beaugrand-Champagne, Marik Boudreau, Stephanie Colvey, Judith Lermer Crawley, Louise de Grosbois, Anne de Guise, Suzanne Girard, Clara Gutsche, Jennifer Harper, Charlotte Rosshandler, Louise Turner, Jerri Zbiral
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Ce texte désire mesurer la place du féminisme dans l’expérience missionnaire des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie au Pérou et au Brésil entre 1960 et 1985. Pour plusieurs religieuses, l’idée de ministères traditionnels ou inédits dans de nouveaux champs apostoliques leur a permis d’élargir le sens de leur vocation. La question des femmes prendra, avec l’aggiornamento conciliaire, un nouvel élan. À travers un patient travail de fond, les SNJM se sont inculturées dans leurs différents milieux d’insertion en intégrant une vision d’avenir des femmes. Cette étude permet donc de revoir la nature même des fonctions missionnaires des religieuses et bouscule la vision genrée de l’apostolat. This text wishes to measure the role of feminism in the missionary experience of the Sisters of the Holy Names of Jesus and Mary in Peru and Brazil between 1960 and 1985. For several nuns, the idea of traditional or new apostolic works in the South American Field allowed them to expand the meaning of their vocation. The issue of women will take, with the Conciliar aggiornamento, a new impetus. Through a patient groundwork, SNJM are inculturated in their different backgrounds of insertion by integrating a vision of the future of women. This study makes it possible to review the nature of the missionary religious functions and hustles the vision of gender of the apostolate and empowerment of religious women.
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Une bibliographie complète d'articles sur les lesbiennes publiés dans des périodiques diffusés à l'échelle nationale et internationale, comprenant quelque 3 500 entrées par et sur les lesbiennes. Les citations sont référencées et répertoriées de manière multiple dans plus de 100 catégories, y compris des sujets traditionnels du monde humanitaire. Il s'agit du dernier volume de neuf d'une série sur les études gays et lesbiennes. Publié initialement en 1993, Lesbian Sources est une bibliographie croisée d'articles écrits par et/ou sur des lesbiennes et publiés dans des périodiques distribués au niveau national ou international entre 1970 et 1990.
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Partisane de l’action directe non violente, Starhawk a été de tous les mouvements antimilitaristes et antinucléaires aux États-Unis dans les années 1970-1980. On la retrouve ensuite à Seattle ou à Gênes dans les rangs altermondialistes. Se définissant à la fois comme féministe et sorcière néo-païenne, elle publie Rêver l’obscur. Femmes, magie et politique en 1982 aux États-Unis. Se basant sur la narration très concrète de sa participation à ces mouvements, elle explore une science inventive et festive des rituels, invitant chacun-e à prendre conscience de son pouvoir et à le mettre en œuvre en resserrant les liens avec les autres, en agissant à sa mesure au sein de la communauté.
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En partant du concept d’indivisibilité de la justice, cet article se penche sur la pertinence des théories de l’intersectionnalité des oppressions dans le contexte du féminisme québécois francophone pour démontrer 1) l’existence d’une protothéorie de l’intersectionnalité dans le féminisme radical des années 1970 au Québec et 2) que les féministes québécoises d’aujourd’hui sont bien placées pour proposer une synthèse entre l’approche intersectionnelle en provenance des États-Unis et le matérialisme français. Cette démonstration permettra au passage de récuser deux accusations fallacieuses au sujet de l’approche intersectionnelle, soit qu’elle est postmoderne et source de fragmentation du mouvement féministe.
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Jovette Marchessault entre avec éclat sur la scène littéraire en 1975 avec la parution de son premier roman, Comme une enfant de la terre/I: le crachat solaire, qui reçoit le prix France-Québec. Malgré le succès qui suit, il n’existe à ce jour aucun livre consacré à l’oeuvre de cette auteure qui a contribué de façon si singulière à l’art, à la littérature et au théâtre québécois. Le présent ouvrage vise à combler cette lacune en présentant des études critiques qui éclairent l’essentiel de cette artiste exceptionnelle, de même qu’un ensemble de témoignages de complices du milieu artistique et littéraire, Marie-Claire Blais, Normand Chaurette, Pol Pelletier, Sylvie Nicolas et Michelle Rossignol. De plus, Jovette Marchessault nous offre ici les premières pages d’un roman en préparation, L’Aqueduc des larmes. De l’invisible au visible, c’est ainsi que Jovette Marchessault aborde le processus créateur, en s’inspirant d’un imaginaire personnel peuplé par des esprits de la nature et des personnages mythiques. L’ensemble de cet ouvrage collectif démontre à quel point elle a su réaliser son rêve de «rendre visible la culture des femmes». À notre tour, comme le dit si bien Pol Pelletier : «Il est temps de lui rendre un hommage qui vient de la profondeur de l’identité qu’elle nous a révélée».
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