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Une édition mise à jour combinant deux œuvres classiques de la littérature chicana et queer, avec une nouvelle introduction de l'écrivaine et sommité renommée Cherríe Moraga. Pour célébrer le 40e anniversaire de sa publication originale, cette édition mise à jour de Loving in the War Years combine les mémoires classiques de Moraga avec La dernière génération : poésie et prose, qui constitue une pierre de touche stimulante, inspirante et perspicace pour les artistes et les activistes, ainsi que pour toustes cielles qui s'efforcent de favoriser l'accueil et la communauté. Les puissants mémoires de Cherríe Moraga restent plus urgents que jamais. Elle explore les intersections de ses identités chicana et lesbienne, se déplaçant avec grâce entre poésie et prose, espagnol et anglais, récits personnels et théorie politique. Moraga raconte avoir parcouru le monde en grande partie en tant qu'étrangère, encerclant les sociétés interconnectées qui l'entouraient dans une perspective lointaine mais observatrice. En fin de compte, cependant, ses écrits servent de pont entre ses cultures, ses langues, sa famille et elle-même, lui permettant de regarder à l'intérieur pour forger des liens à partir de parties autrement inaccessibles de son monde intérieur, pour montrer à quel point la profonde conscience de soi et l'engagement compatissant envers son propre l'environnement est essentiel à la construction d'une solidarité mondiale entre les peuples et les mouvements politiques.
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Le présent cahier de données identifie les principales mesures (politiques, comités, services, outils) en matière d’égalité femmes -hommes et de développement inclusif au sein des universités du Québec et des autres régions francophones du Canada depuis les années 1960. Il souligne l’existence de deux générations de mesures, dont une première de 1960 à 2000 et une deuxième depuis 2000. À partir des années 2000, les politiques d’égalité femmes-hommes prennent un caractère plus générique. De plus, elles sont labellisées « équité, diversité et inclusion » à la suite de la publication du programme des Chaires de recherche du Canada (CRC) en matière d’équité, de diversité et d’inclusion du gouvernement canadien en 2017. Le cahier de données montre qu’il existe des périodes de convergence importantes sur le plan des mesures adoptées par les universités, en raison de l’adoption de politiques gouvernementales favorables à l’égalité femmes-hommes et au développement inclusif. En conclusion il soulève un certain nombre de questions à approfondir pour de futures recherches et plaidoyers.
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Dans Le potentiel transformateur des livres d'images pour enfants LGBTQ+, Jennifer Miller identifie une archive de plus de 150 livres d'images pour enfants en anglais qui représentent explicitement Identités, expressions et enjeux LGBTQ+. Ces archives sont ensuite analysées pour explorer l’évolution des personnages et contenus LGBTQ+ des années 1970 à nos jours. Miller décrit les tropes dominants qui émergent dans le domaine pour analyser les changements historiques dans les pratiques de représentation, qu'elle suggère parallèlement à des changements socioculturels plus larges dans la visibilité des identités LGBTQ+. De plus, Miller considère les contraintes et possibilités matérielles affectant la production, la distribution et la consommation de livres d’images pour enfants LGBTQ+ des années 1970 à nos jours. Ce travail fondateur définit le domaine des livres d'images pour enfants LGBTQ+ de manière approfondie, mais accessible. En plus de jeter les bases de recherches plus approfondies, Le potentiel transformateur des livres d'images pour enfants LGBTQ+ présente une optique de lecture, un optimisme critique, utilisé analyser le potentiel de transformation des livres d'images pour enfants LGBTQ+. De nombreux textes restent attachés à des formes familiales hétéronormatives et à des modèles de réussite racisés et classés. Cependant, en considérant ce que ces livres apportent au monde, ainsi que les aspects problématiques du monde qui y sont reproduits, Miller soutient que les livres d'images pour enfants LGBTQ+ sont un projet essentiel de création du monde et cherchent à inaugurer un monde transformé ainsi que d'importantes archives historiques qui reflètent les changements matériels et représentationnels dans les compréhensions dominantes et sous-culturelles du genre et de la sexualité.
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Françoise Collin a fait entrer le féminisme dans la philosophie, et la philosophie dans le féminisme. Figure marquante des lettres francophones, originale, radicalement plurielle, sa pensée nous rappelle que le féminisme n’est pas qu’une théorie ou une action politique. Il est une façon d’être au monde. Dans ces textes, elle explore les notions d’héritage, de filiation et de transmission entre les générations de féministes. Un puissant antidote à la division et à la démission. « Françoise Collin était une féministe in-comparable et une philosophe du politique. L’une n’allait pas sans l’autre. Toujours à l’affût dans le présent de ce qui interpelle, interroge, bégaye, balbutie. Avec le culot de l’interpréter, avec rigueur mais sans prétention, pour l’ouvrir à ce qui innove. » — Marie-Blanche Tahon
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Au Québec, l’intervention féministe se déploie significativement au milieu des années 1970 et se présente comme une alternative, à la fois thérapeutique et politique, aux thérapies traditionnelles dans le champ de la santé mentale et de la lutte contre les violences sexistes, pour soutenir les femmes et défendre leurs droits. Elle repose, entre autres, sur la conscientisation et la reprise de pouvoir, à la fois individuelle et collective, dans une société marquée par la discrimination sexiste. Plus récemment, la popularité de l’intersectionnalité, comme cadre d’analyse théorique, politique et pratique, amène les intervenantes féministes francophones à adopter un regard critique sur leurs approches et leurs postures, en considérant notamment l’imbrication du sexisme avec d’autres formes d’oppression comme le racisme. À partir de plusieurs travaux menés au cours des dernières années auprès de praticiennes, les autrices proposent de réfléchir au développement récent de l’intervention féministe sous l’influence de l’intersectionnalité. Cet article suggère quelques pistes d’analyse sur les enjeux organisationnels et relationnels avec lesquels les groupes et les intervenantes doivent composer dans un contexte social et d’intervention qui se complexifie.
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Depuis les années 70, il y a une volonté d’effectuer un rattrapage pour redonner aux musiciennes une visibilité et une reconnaissance au sein de l’histoire musicale. Si la musique des femmes est aujourd’hui un élément incontournable de théorisation, de débats et de revendications féministes pour faire évoluer la réflexion sur cette question, il est surprenant que leurs oeuvres soient encore peu jouées dans les concerts de musique contemporaine au Québec, que l’on tienne compte de la quantité de pièces ou de leurs modalités de diffusion. Considérant l’importance de l’environnement socioculturel qui teinte les perceptions sur les capacités créatrices des femmes, l’auteure propose une analyse des concerts produits de 1966 à 2006 par la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ), les Événements du neuf (E9), l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) et le Nouvel Ensemble moderne (NEM) en vue de délimiter la participation des compositrices et de mettre en évidence les pratiques de ces organismes relativement à la présence des femmes en concert. Offrant une contribution originale aux études féministes en musique, l’auteure explique le rôle des organismes de musique contemporaine dans la production de concerts thématiques, l’offre de commande d’oeuvre et l’organisation de concours, et discute également des limites de l’intégration des femmes.
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Le présent ouvrage est le fruit du travail d’une cinquantaine d’auteurs, professeurs et autres professionnels, associés aux diverses composantes de l’Université du Québec, réseau qui célèbre en 2018 son 50e anniversaire. Le fil conducteur de ce collectif est le développement de l’enseignement et de la recherche dans les constituantes de l’Université au cours des cinquante dernières années. Fille de la Révolution tranquille et de l’État-providence, l’Université du Québec s’est donné une mission axée sur l’accessibilité sociale et géographique. Elle propose une gouvernance plus collégiale par rapport à celle de l’institution universitaire classique et un rapport à la connaissance différent qui se traduit aussi bien dans l’enseignement que dans la recherche. L’Université du Québec est une création institutionnelle, mais c’est surtout une communauté qui s’est construite peu à peu, une construction collective. Le réseau est aujourd’hui formé de six universités constituantes, d’une université affiliée, de deux écoles universitaires et d’un institut de recherche regroupant lui-même quatre centres. En 2016-2017, l’Université du Québec regroupait tout près de 7 000 employés : 2 800 professeurs, 1 300 professionnels, près de 1 200 employés de bureau, plus de 1 000 techniciens, 350 cadres de direction et près de 300 employés des métiers et services, en plus de compter quelque 4 200 chargés de cours. En 2016, elle a délivré plus de 26 000 diplômes aux trois cycles d’études supérieures et a géré plus de 185 millions en fonds de recherche.
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Compositrice extrêmement prolifique, la compositrice québécoise Linda Bouchard (née en 1957) est particulièrement active sur la scène musicale aux États-Unis ou elle effectue de longs séjours depuis 1989. Possédant un catalogue d’oeuvres riche et varié, sa musique fait autant appel à l’orchestre symphonique qu’à des instrumentations plus intimistes et aussi au multimédia et à l’improvisation. Cette entrevue aborde principalement les thèmes de l’exil et de l’identité, du point de vue spécifique de la compositrice à la lumière de son parcours, et permet de revivre en condensé sa trajectoire, offrant par ramification plusieurs échos de questionnements brûlant d’actualité sur la place du créateur de musique dans notre société.
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Cette thèse a comme origine la question suivante : comment la laïcité est-elle devenue un enjeu majeur pour les féministes au Québec? Alors que les débats publics sur la laïcité se sont succédé durant la dernière décennie, ils ont été l'occasion de reformuler les frontières identitaires de l'appartenance nationale. La problématique de cette recherche peut être formulée en deux temps. D'une part, comment les féministes « blanches » francophones au Québec se sont représenté « la religion » et « la laïcité », des années 1960 aux années 1990, et quels ont été les effets de ces représentations sur les (re)définitions des frontières identitaires de leur féminisme? D'autre part, comment les féministes dans leur diversité se représentent actuellement « la religion » et « la laïcité » et quels sont les effets de ces représentations sur les (re)définitions des frontières identitaires de leur féminisme? Pour y répondre, la thèse est divisée en trois parties. La première partie est introductive. À travers une revue de la littérature scientifique pertinente, elle revient sur différentes conceptions sociologiques et philosophiques des religions et de la laïcité, parcourt l'historiographie québécoise sur la laïcisation et la laïcité au Québec et balise le nouveau champ de recherche féministe sur l'articulation entre féminismes et laïcités. Elle explicite ensuite le cadre théorique choisi, soit celui du féminisme poststructuraliste et du féminisme antiraciste, ainsi que les outils théoriques qui seront mobilisés dans l'analyse : intersectionnalité, racisme, nationalisme, mythe d'une société postraciale, islamophobie et blanchité. Elle présente trois grands récits modernes, déconstruits par les féministes poststructuralistes et antiracistes : un récit séculariste opposant des religions dépassées à la modernité progressiste, un récit féministe « blanc » opposant des religions patriarcales à la laïcité égalitaire et un récit nationaliste racontant l'avènement d'une nation moderne, laïque et égalitaire au Québec. Enfin, cette partie se clôt avec l'approche méthodologique structurant la recherche. Il s'agit d'une approche généalogique des problématisations, c'est-à-dire une histoire contextualisée de la construction comme problème de « la religion » et de « la laïcité », entre continuités et discontinuités. Il s'agit aussi d'une analyse critique du discours, considérant les représentations discursives comme un domaine du pouvoir. Critique, cette recherche ne vise ni à repérer le meilleur féminisme, ni à fonder un programme féministe laïque, mais à mettre en évidence les effets politiques des représentations féministes se posant comme discours de vérité. Dans cette perspective, la recherche ne vise pas la neutralité axiologique et reconnaît que la chercheure est située au sein des rapports de pouvoir analysés. La seconde partie analyse les représentations de « la religion » et de « la laïcité » par les féministes « blanches » francophones au Québec, des années 1960 aux années 1990, ainsi que les effets de ces représentations sur les (re)définitions des frontières identitaires de leur féminisme. Quatre chapitres portent chacun sur une des quatre décennies parcourues. Ils reviennent sur un certain nombre d'événements féministes aujourd'hui régulièrement remémorés comme « nos » luttes féministes contre la religion : la Commission royale d'enquête sur l'enseignement (1961-1966); la loi sur la capacité juridique de la femme mariée (1964); les luttes pour le droit à l'avortement (1969-1988); la visite du pape Jean-Paul II au Québec (1984); la première affaire du foulard à l'école (1994); les consultations sur la déconfessionnalisation scolaire (1999). La pluralité des féminismes et des contextes analysés permet de briser la binarité opposant religions et féminismes, ainsi que l'association entre féminismes et laïcités. Cela ne signifie pas pour autant que l'opposition entre les couples religion/patriarcat et féminisme/laïcité n'est pas reprise par les féministes elles-mêmes durant ces quatre décennies. La recherche met en outre en évidence la production d'un « nous-Québécoises » aux frontières ethniques. La troisième partie analyse les représentations de « la religion » et de « la laïcité » et les effets de ces représentations sur les (re)définitions des frontières identitaires des féministes dans leur diversité, au cours des débats qui ont scandé la dernière décennie, soit lors des consultations publiques de la Commission de consultation sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles (2007), du projet de loi 94 (2010) et du projet de loi 60 (2013). Je distingue trois grandes tendances féministes : féministe moniste, féministe antiraciste et féministe intermédiaire. Quatre chapitres reviennent sur quatre aspects de ces débats laïques : la construction du contexte actuel comme contexte de crise et ses contestations; la construction des signes religieux comme problème féministe et ses contestations; la construction des religions, des intégrismes et de la laïcité comme problème féministe et ses contestations; les représentations du racisme, de l'intégration et du féminisme. Cette troisième partie permet d'avancer que les débats actuels sur la laïcité sont structurés racialement et que les représentations de « la religion » et de « la laïcité » sont indissociables de la (re)production et de la contestation des frontières de l'appartenance nationale. La thèse se conclut en soulignant notamment deux apports majeurs de cette recherche. D'une part, l'histoire des problématisations de « la religion » et de « la laïcité » ainsi réalisée permet d'avancer que les débats féministes actuels sur la laïcité ne s'inscrivent pas d'abord au sein de l'histoire des critiques féministes de la religion mais bien plutôt de l'histoire de la (re)production et de la contestation des frontières de l'identité nationale et de l'identité féministe. D'autre part, la recherche permet de montrer que ces deux histoires ne sont pas pour autant complètement distinctes, car les représentations de « la religion » sont aussi situées et traversées par des rapports de pouvoir.
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Cet article analyse différents moments du mouvement québécois francophone en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs à travers le prisme analytique de la justice reproductive. Il s'articule autour de deux critiques développées à l'encontre du mouvement mainstream pro-choix étatsunien, soit la focalisation sur l'avortement et l'absence d'intégration d'une analyse complexe de l'imbrication des rapports de pouvoir déterminant les différentes limites auxquelles font face les femmes en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs. À l'opposé d'un schéma historique linéaire, il brosse un portrait nuancé des outils théoriques développés dans le champ féministe et des transformations de la pratique militante que les auteures analysent à quatre moments précis : la lutte pour l'avortement libre et gratuit dans les années 1970 et 1980, la Coalition «Avortons leur congrès!» en 2005, le renouvellement en cours du cadre théorique de la Fédération du Québec pour le planning des naissances et le collectif La Riposte féministe (2016).
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Ce livre est un livre d'espoir, un livre sur la guérison de nos blessures et sur le fait de croire dans notre propre force, dans le courage de faire des choses ensemble, de changer et transformer la politique de tous les jours de manière non-violente. Ce livre parle de sororité écologique mondiale ! » . (Petra Kelly, avant-propos à Healing the Wounds : The Promise of Ecofeminism, 1989). La COP 21 a suscité un regain d'intérêt en France pour l'écoféminisme dans les milieux militants. Ce mouvement, né dans les années 1980 dans les pays anglo-saxons, a été initié par des femmes faisant le lien entre l'exploitation des ressources naturelles et l'exploitation qu'elles subissaient en tant que femmes. Cette prise de conscience a donné lieu à de nombreuses actions et autant d'écrits écoféministes inconnus en France. Cette anthologie, proposée par la philosophe Émilie Hache, permet de découvrir les textes des principales figures de ce mouvement, parmi lesquelles Susan Griffin, Starhawk, Joanna Macy, Carolyn Merchant, certains textes donnant l'impression qu'ils ont été écrits hier, aujourd'hui même, en réaction à la situation qui est la nôtre.
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En partant du concept d’indivisibilité de la justice, cet article se penche sur la pertinence des théories de l’intersectionnalité des oppressions dans le contexte du féminisme québécois francophone pour démontrer 1) l’existence d’une protothéorie de l’intersectionnalité dans le féminisme radical des années 1970 au Québec et 2) que les féministes québécoises d’aujourd’hui sont bien placées pour proposer une synthèse entre l’approche intersectionnelle en provenance des États-Unis et le matérialisme français. Cette démonstration permettra au passage de récuser deux accusations fallacieuses au sujet de l’approche intersectionnelle, soit qu’elle est postmoderne et source de fragmentation du mouvement féministe.
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Jovette Marchessault entre avec éclat sur la scène littéraire en 1975 avec la parution de son premier roman, Comme une enfant de la terre/I: le crachat solaire, qui reçoit le prix France-Québec. Malgré le succès qui suit, il n’existe à ce jour aucun livre consacré à l’oeuvre de cette auteure qui a contribué de façon si singulière à l’art, à la littérature et au théâtre québécois. Le présent ouvrage vise à combler cette lacune en présentant des études critiques qui éclairent l’essentiel de cette artiste exceptionnelle, de même qu’un ensemble de témoignages de complices du milieu artistique et littéraire, Marie-Claire Blais, Normand Chaurette, Pol Pelletier, Sylvie Nicolas et Michelle Rossignol. De plus, Jovette Marchessault nous offre ici les premières pages d’un roman en préparation, L’Aqueduc des larmes. De l’invisible au visible, c’est ainsi que Jovette Marchessault aborde le processus créateur, en s’inspirant d’un imaginaire personnel peuplé par des esprits de la nature et des personnages mythiques. L’ensemble de cet ouvrage collectif démontre à quel point elle a su réaliser son rêve de «rendre visible la culture des femmes». À notre tour, comme le dit si bien Pol Pelletier : «Il est temps de lui rendre un hommage qui vient de la profondeur de l’identité qu’elle nous a révélée».
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De la cuisine au studio explore les parcours de douze artistes issues de trois générations différentes : femmes signataires du manifeste Refus global en 1948, premières cinéastes qui ont œuvré à l’ONF dans les années 1970 et artistes médiatiques impliquées au Studio XX. À partir d’entrevues avec les artistes, Anna Lupien pose un regard sociologique sur l’expérience de créatrices qui ont investi l’art en tant qu’espace d’expression dans la sphère publique. De quelle façon ont-elles élaboré des stratégies créatives et par le fait même donné corps à des transformations sociales engendrées par le mouvement féministe, notamment en ce qui a trait à la conciliation travail-famille ? Comment ont-elles intégré des milieux artistiques qui ne leur étaient pas ouverts d’emblée ? Comment se sont-elles engagées pour le bien commun à travers leur parcours artistique ? Les histoires de ces artistes – Madeleine Arbour, Christine Brault, Mireille Dansereau, Dorothy Todd Hénaut, Stéphanie Lagueux, Bérengère Marin-Dubuard, Helena Martin Franco, Terre Nash, Anne-Claire Poirier, Françoise Riopelle, Bonnie Sherr Klein et Françoise Sullivan – témoignent des luttes inachevées du mouvement féministe et des brèches qu’elles ont pratiquées dans l’ordre des choses, suscitant des rencontres originales entre l’art et le politiqu
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Au cours des deux dernières décennies, la ville de Madrid a été marquée par la fierté, le féminisme et la mondialisation, mais aussi par les vestiges du machisme nourri pendant les longues années de la dictature de Franco. Crossing through Chueca examine comment la culture littéraire lesbienne s'inscrit dans ce mélange depuis la fin du mouvement contre-culturel la movida madrileña en 1988 jusqu'à la marche sur le mariage gay en 2005. Jill Robbins parcourt les différents espaces littéraires de la ville associés à la culture queer, en particulier le quartier gay de Chueca, révélant à quel point il est le produit d’interrelations – un site sillonné par une multiplicité de sujets qui le constituent comme un espace queer à travers la négociation de leurs identités sexuelles, raciales, de genre et de classe. Robbins reconnaît Chueca comme un espace politique également, un refuge contre l'homophobie. Elle montre également comment les pratiques spatiales et littéraires de Chueca sont liées aux enjeux économiques. En examinant comment les identités sexuelles des femmes sont devenues visibles dans et à travers le phénomène Chueca, ce travail est un exemple révélateur d'études queer transnationales au sein du débat occidental plus large sur le genre et la sexualité.
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La plus célèbre théoricienne américaine du féminisme analyse à travers des travaux scientifiques qui vont de l'étude des primates à la recherche médicale en passant par la création des cyborgs, l'influence des présupposés culturels, et l'enracinement genré des sciences.
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