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Un grand nombre de recherches sont conjointement élaborées par des chercheuses et des groupes de femmes en vue de changer les structures d’inégalité et d’augmenter le pouvoir d’agir des femmes. Au Québec, ces initiatives s’inscrivent depuis près de 50 ans dans une tradition de développement et de promotion de la recherche partenariale. Les auteures présentent les résultats d’une recherche empirique menée afin de tracer un portrait des pratiques de recherche partenariale féministe et mieux comprendre la manière dont ce type de recherche est conçu et vécu par les chercheuses. Les résultats montrent que la recherche féministe partenariale est privilégiée pour son potentiel de contribution à la société. Son exercice doit par ailleurs relever des défis qui éclairent l’enjeu irrésolu de la hiérarchisation des savoirs, celui-ci se traduisant notamment dans les façons de nommer les pratiques de recherche, de concrétiser la coconstruction des connaissances et de développer des pratiques de résistance devant les inévitables dynamiques de pouvoir.
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La question qui m’a été adressée -comment se manifeste ton engagement féministe dans tes recherches et dans tes actions? -, m’interpelle sur trois fronts puisque je suis féministe, que je milite depuis plusieurs années et que je fais partie de la classe privilégiée des universitaires. Étudiante au doctorat en sociologie, je travaille actuellement sur la Marche mondiale des femmes en tant que processus de mobilisation collective sexué (D. Kergoat, 1992). Processus dont je suis partie prenante et au sein duquel j’ai eu l’occasion d’effectuer une immersion particulière au cours de l’année 2000, en participant à titre d’étudiante – stagiaire à l’équipe d’organisation et de coordination au niveau international. Et à toutes ces choses, correspond un même préalable dans mon parcours : l’expérience de l’oppression patriarcale.