Votre recherche
Résultats 11 ressources
-
Le MOOC Ohtehra’, l’art autochtone aujourd’hui vous fera découvrir la vitalité de l’art et de la culture des Premiers Peuples à travers les œuvres des collections du Musée des beaux-arts de Montréal. Plus d’une vingtaine de personnalités autochtones (artistes, historiens et historiennes de l’art, conservateurs et conservatrices de musée) vous expliqueront en quoi l’art autochtone d’aujourd’hui dialogue avec les grands courants de l’art moderne et contemporain, mais s’en distingue aussi sur des points essentiels. Ils vous parleront également des lois coloniales qui ont cherché à éradiquer leur culture et la façon dont ils ont résisté, artistiquement et politiquement, à cette assimilation forcée. Ce cours vous offre un regard unique sur l’art et la culture autochtone d’aujourd’hui, celui des Autochtones eux-mêmes.
-
The colossal two-part catalog accompanying the 2022 biennial’s ambitious exploration of metamorphosis, as imagined by 213 artists from across the world Named after a children’s book by Surrealist artist Leonora Carrington, the 59th Venice Biennale takes Carrington’s fey creatures, along with other figures of transformation, as companions on an imaginary journey through the metamorphoses of bodies and slippery definitions of humanity. Volume I of this two-part publication addresses the conceptual basis of The Milk of Dreams, as developed by curator Cecilia Alemani, and further elaborates upon its thematic threads. Each artist from the 2022 Biennale is introduced by way of a critical text and an iconographic apparatus. The volume includes Alemani’s original exhibition texts and a plethora of original essays by some of today’s most cutting-edge thinkers and writers, with conversations and reprinted texts concerning the exhibition: the representation of bodies and their metamorphoses, the relationship between individuals and technologies, and the connection between bodies and the earth. Volume II of the catalog presents the participating countries and the collateral events of the biennale; its lavishly illustrated texts explore the various projects on display in Venice. Artists include: Sophia Al-Maria, Josephine Baker, Djuna Barnes, Jadé Fadojutimi, Nan Goldin, Robert Grosvenor, Tishan Hsu, Jacqueline Humphries, Allison Katz, Kapwani Kiwanga, Barbara Kruger, Hannah Levy, Liliane Lijn, Candice Lin, Precious Okoyomon, Akosua Adoma Owusu, Elle Pérez, Aki Sasamoto, Sable Elyse Smith, Kaari Upson, Andra Ursuta, Cecilia Vicuña, Marianne Vitale, Meta Vaux Warrick Fuller and Laura Wheeler Waring.
-
Ce mémoire ouvre une réflexion sur les possibles que réserve l'effacement de la frontière entre imaginaire et réalité, soit en étudiant l'autofiction comme une stratégie de revendications féministes. Le travail prend racine dans l’étude de deux corpus d’oeuvres réalisés par les artistes Suzanne Valotaire et Helena Martin Franco, au sein desquels elles font appel à un dépassement du genre par un devenir-monstresse; créatures incarnées par leurs alter ego, respectivement Dragone rouge (1985-1991) et Une femme éléphant (2010 - ). Par le biais d’une méthodologie qualitative (incluant des entretiens avec les artistes) et d’une réflexion sur la portée du sensible au sein de la recherche, ce projet cherche à comprendre quel est le potentiel de revendications féministes et queers accordé à l’alter ego sous forme monstrueuse. Ce dédoublement, dépassant les limites de l'humain, favorise une navigation identitaire menant à une exploration de diverses manières d’exister et d’être en relation au monde. Pour étudier ces corpus multidisciplinaires qui se déploient principalement par la performance, mais dont l’apport de la vidéo, du dessin et de l’archive est aussi significatif, je m’intéresse à la place du corps en création et à la notion de subjectivité incorporée. Mon projet tâche ainsi de montrer le potentiel de subversion et de résistance face aux normes contraignantes qui se logent dans les connaissances somatiques. Puisant dans la pensée d’auteur·rice·s d’horizons pluriels qui réfléchissent entre autres la performance, la danse, la littérature ou la philosophie du corps, je souhaite montrer la portée des imaginaires qui mobilisent des fictions indécises où l’hybridation et la métamorphose façonnent une monstruosité réclamée. Faisant aussi place à une réflexion sur l’écriture féministe, ce travail se veut plurivoque, intuitif et orienté vers des futurs possibles à réactiver ou à découvrir. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Suzanne Valotaire, Helena Martin Franco, féminismes et pensée queer, monstruosité, alter ego, autofiction
-
Cette thèse en histoire de l’art s’intéresse à l’effet des normes de beauté féminine dans la perception et la réception d’oeuvres d’art montrant des corps féminins. La problématique de la beauté féminine a été retenue puisqu’elle suscite de nombreux débats tant en l’histoire de l’art que dans la théorie esthétique et, plus largement, dans la société. Pour guider l’analyse des oeuvres, le cadre théorique se déploie à partir d’une approche inédite nommée esthétique de la proximité. Cette approche adopte une posture critique qui remet en question le comportement esthétique occidental face aux oeuvres d’art et la perception de la beauté comme caractéristique détachée des sujets. L’esthétique de la proximité cherche à expliciter les attentes et les désirs des personnes qui produisent des discours sur les oeuvres. En interrogeant les processus normatifs qui sont à l’origine de notre appréciation de l’art et ceux qui fondent notre appréhension encorporée (embodied) du monde, cette approche explicite comment il est possible de prendre acte de la manière dont les discours sur les oeuvres contribuent à la normativité tant artistique que genrée. Pour développer le cadre théorique de l’esthétique de la proximité, un retour sur le concept d’autonomie tel que développé à travers l’histoire de l’art et de l’esthétique est effectué. L’autonomie est positionnée comme constituant la norme de l’art, c’est-à-dire que ce concept permet de donner une place spécifique à l’art dans l’ensemble des productions culturelles des sociétés en Occident. Le survol de ce concept permet de montrer en quoi nos attentes et nos désirs concernant l’expérience de l’art sont constitués par des structures idéologiques, sociales et politiques rendues invisibles grâce à des processus normatifs qui neutralisent l’expérience artistique. Une fois ces processus dégagés, il est possible d’élaborer plus précisément le cadre de l’esthétique de la proximité sur lequel se fonde l’analyse du corpus. Ce cadre s’appuie sur trois concepts issus des théories féministes et queers, soit l’encorporation, l’objectivation/subjectivation et la normativité. Chacun de ces concepts pousse à réfléchir l’expérience esthétique comme une expérience située influencée par nos connaissances, notre posture encorporée et nos horizons d’attente à l’égard des oeuvres. Cette approche permet de mettre en évidence comment chacune des pratiques étudiées en dialogue avec les discours sur celles-ci fait ressortir des enjeux spécifiques en lien avec les normes du monde de l’art et de la société en général. L’analyse du corpus est divisée en trois thématiques. Le premier chapitre d’analyse regroupe des pratiques qui récupèrent les codes de représentation du corps féminin dans les médias de masse. Les oeuvres de Vanessa Beecroft et de Katy Grannan qui ont été retenues ont en commun de mettre en scène une certaine ambivalence à l’égard des normes de beauté et de la représentation de la beauté, malgré leur apparente complicité avec celles-ci. La seconde thématique explore la problématique de l’abject en rapport avec les représentations du corps féminin. L’étude des nus monumentaux de la peintre Jenny Saville permet de mettre en parallèle l’exclusion des femmes grosses du spectre de la féminité désirable avec la présence sensuelle et tactile des corps représentés. La dernière thématique regroupe des archétypes féminins normatifs : la mariée, la mère et la putain. Ces trois figures touchent à la régulation de la sexualité des femmes et donc, par extension, au corps de celles-ci. Le désir d’incarner une mariée vêtue d’une magnifique robe blanche est interrogée dans l’oeuvre L’essayage (2009) de Marie- Andrée Houde. La figure de la mère apparait dans Selfportrait/Nursing (2004) de la photographe Catherine Opie. L’archétype de la putain est finalement personnifié par Andrea Fraser dans Untitled (2004). L’analyse de ces archétypes à travers les trois oeuvres sélectionnées permet de montrer la manière dont les processus normatifs de la féminité sont indissociables des normes de beauté. L’esthétique de la proximité permet de mettre en relation nos attentes face aux oeuvres afin d’expliciter en quoi les discours sur l’art peuvent participer à la consolidation de normes contraignantes. Dans cette thèse, les normes de la féminité sont abordées à travers l’angle des normes de beauté féminine en rapport avec les normes de représentations du corps féminin tant dans les arts visuels que dans les médias. Toutefois, la féminité normative ne s’arrête pas à la seule régulation de l’apparence corporelle, comme le laisse entrevoir l’analyse des oeuvres du dernier chapitre. Le cadre d’analyse développé dans cette thèse contribue à la critique des normes entamée par l’histoire de l’art féministe et queer. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : art féministe, représentations du corps, normes de beauté féminine, esthétique, phénoménologie féministe et queer, discours normatifs, féminités critiques
-
Philosophe et commissaire au parcours militant, Paul B. Preciado est l’un des penseur·e·s contemporain·e·s qui a le plus contribué à l’articulation des mouvements de la pensée queer et trans/féministe. Comme le soulignent Thérèse St-Gelais et Clark Pignedoli, qui ont dirigé ce dossier consacré à son travail : « Preciado représente une figure de médiation et de traduction entre des épistémologies et des cultures de genre et sexuelles différentes, il est un tisseur d’alliances et de complicités transnationales. » C’est en revisitant le concept de plaisir-savoir, présent dans l’ensemble de l’œuvre de Preciado, que les auteurs et autrices de ce dossier dialoguent avec les écrits et les pratiques du philosophe-commissaire, afin d’explorer des voies alternatives pour réfléchir le savoir, la langue, le désir, qui passent par un désapprentissage des normes.
-
Dans ce projet, j’ai visé à (1) recenser les stratégies visuelles employées dans les campagnes de sensibilisation à la violence conjugale produites au Québec et à (2) établir les liens que ces stratégies entretiennent avec l'engagement féministe pris par le Gouvernement dans son Plan d'action gouvernemental en matière de violence conjugale de 1995. Dans un premier temps, à travers une étude visuelle multidisciplinaire, ancrée entre autres dans la rhétorique de l’image de Barthes (1964), mais aussi dans les théories du langage cinématographique (Edgar-Hunt, Rawle et Marland, 2011) et de l’art hypermédiatique (Lalonde, 2012), j’ai été amenée à constater la récurrence de stratégies visuelles visant à susciter des émotions fortes, comme la surprise, le choc, la colère ou la peur. Dans un deuxième temps, tout comme plusieurs auteur.trices de ma revue de littérature (West, 2013, Neal, 2015, Gabler, 2016, Goehring et al., 2017, Magaraggia et Cherubini, 2017, Wolf, 2018), j’ai remis en question la pertinence de ces stratégies dans le cadre d’une approche féministe de la violence conjugale. Pour ce faire, je me suis appuyée sur mon cadre théorique : les principes d’intervention féministes en violence conjugale. Il s’est dès lors avéré que beaucoup des images recensées contredisaient ces principes. Elles tendaient à retirer de l’agentivité aux victimes, à les revictimiser ou même à les culpabiliser. Je postule que cet état des lieux peut s’expliquer par le contexte sociopolitique et économique québécois des trente dernières années, contexte où les perspectives féministes n’ont jamais cessé d’être remises en question (Dupuis-Déri et Blais, 2015, Dupuis-Déri et Lamoureux, 2015) et où le néolibéralisme a mené à l’individualisation des problématiques sociales – entre autres (Flynn et al., 2018). Bien que ma recherche comporte ses limites, notamment car mon corpus exclut les nombreuses initiatives locales qui ont été créées, elle offre les bases d’un questionnement pertinent sur l’éthique de la fabrique des images de sensibilisation à la violence conjugale. Dans un travail ultérieur, la recherche pourrait comparer les initiatives gouvernementales aux initiatives locales, ou les initiatives du Gouvernement québécois aux initiatives d’autres gouvernements, comme celui d’Australie (campagne Respect). Il serait aussi pertinent de se questionner sur la place de ces images de sensibilisation dans un paysage médiatique et visuel où le sexisme ordinaire et les propos réactionnaires pullulent encore, malgré les avancées des dernières décennies (Cordelier et al., 2015, Lacasse et Charron, 2017). _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : image publicitaire; campagnes de sensibilisation; violence conjugale; images de la violence conjugale; lecture féministe de la violence conjugale; critique féministe de l’image; féminismes au Québec; antiféminismes au Québec.
-
Mise en lumière du rôle joué par les femmes artistes dans l'essor du courant de l'abstraction au XXe siècle à travers le monde. Les recherches personnelles ou en groupe de ces femmes sont présentées. Les spécialistes élargissent leurs propos à la danse, aux arts appliqués, à la photographie, au cinéma et aux arts performatifs. Avec les notices biographiques de 115 artistes.
-
Les liens entre art contemporain, histoire coloniale, postcolonialisme et mouvements décoloniaux sont anciens et multiples. Des artistes, en Occident et ailleurs, depuis plusieurs décennies déjà, revisitent opportunément des concepts que les études postcoloniales ont approfondis ou inventés - agency (agentivité), mimicry (mimétisme/simulacre) ou essentialisme stratégique -, en autant d'outils utiles à démêler la complexité des relations coloniales et, au-delà, de toutes les relations de domination. Des auteurs, relevant de ces champs d'études conservant aujourd'hui toute leur actualité politique, théorique et polémique, disent en retour tout l'intérêt qu'ils portent à la création contemporaine. Associant vingt historiens de l'art et chercheurs en littérature, philosophie, droit ou psychanalyse, Postcolonial/Décolonial. La preuve par l'art réunit des textes portant sur des productions artistiques (Betye Saar, Fred Wilson, Sarkis, Lidwien van de Ven, Voluspa Jarpa, Iris Kensmil, Jean Renoir et bien d'autres), des propositions institutionnelles (Centro de Arte y Comunicación de Buenos Aires, Biennale de Venise ou Van Abbemuseum d'Eindhoven), l'historiographie de l'histoire de l'art ou celle du droit. Une place particulière est réservée aux singularités artistiques, théoriques et juridiques en Amérique latine, lieu d'émergence des théories décoloniales--Page 4 de la couverture.
-
Guerrilla Girls: The Art of Behaving Badly is the first book to catalog the entire career of the Guerrilla Girls from 1985 to present. The Guerrilla girls are a collective of political feminist artists who expose discrimination and corruption in art, film, politics, and pop culture all around the world. This book explores all their provocative street campaigns, unforgettable media appearances, and large-scale exhibitions. Captions by the Guerrilla Girls themselves contextualize the visuals. Explores their well-researched, intersectional takedown of the patriarchy In 1985, a group of masked feminist avengers'known as the Guerrilla Girls'papered downtown Manhattan with posters calling out the Museum of Modern Art for its lack of representation of female artists. They quickly became a global phenomenon, and the fearless activists have produced hundreds of posters, stickers, and billboards ever since. More than a monograph, this book is a call to arms. This career-spanning volume is published to coincide with their 35th anniversary. Perfect for artists, art lovers, feminists, fans of the Guerrilla Girls, students, and activists You'll love this book if you love books like Wall and Piece by Banksy, Why We March: Signs of Protest and Hope by Artisan, and Graffiti Women: Street Art from Five Continents by Nicholas Ganz.
-
Cette thèse vise à faire reconnaître le travail et la contribution des entrepreneures culturelles au développement des arts visuels entre 1949 et 1960 au Québec. En participant à la redécouverte de pans de l’histoire de l’art au Québec jusqu’alors minorisés, cette recherche s’inscrit également dans la réflexion collective sur les objets d’étude de l’histoire de l’art et la construction des savoirs. Cette recherche étudie spécifiquement le travail et la contribution de Pauline Rochon, d’Agnès Lefort, de Suzanne Guité, d’Eugenie Sharp Lee et de Denyse Delrue dans le secteur culturel, mais aussi la réception et la représentation de leur activité à la direction d’une galerie ou d’un centre d’art dans les médias et la mémoire historique. La première partie de ce travail consiste en une contextualisation sociohistorique qui situe ces figures dans le climat artistique du Québec. Il y est question de l’importance de la représentation identitaire et des valeurs de la société canadienne-française, des rapides développements des esthétiques modernes et des querelles qu’elles ont suscitées dans le milieu artistique ainsi que de l’état du soutien gouvernemental des arts visuels. Enfin, en raison du caractère original de cette recherche sur les centres d’art, un chapitre étudie l’émergence de ces institutions au Québec et au Canada ainsi que leur histoire et les modèles qui ont influencé leur développement. La seconde partie de cette thèse procède d’abord à une contextualisation de la situation des femmes dans l’entrepreneuriat culturel en France, aux États-Unis ainsi qu’au Canada au XXe siècle jusqu’en 1960. Ensuite, plusieurs aspects de la mise sur pied et la gestion d’un organisme culturel par les femmes de notre corpus sont étudiés tels leurs situations et parcours, l’enregistrement légal de leurs entreprises, l’établissement d’objectifs et de publics cibles, la constitution de réseaux de soutien, le choix de l’emplacement et des locaux ainsi que, finalement, les premières activités organisées. Ensuite, la troisième partie de cette thèse se penche sur la direction artistique des entreprises culturelles fondées et dirigées par les femmes de notre corpus. Par la reconstitution des calendriers d’activités de ces organismes, nous avons pu déterminer que leurs fondatrices se sont impliquées activement dans la diffusion de la production des artistes canadien.ne.s ainsi que dans la sensibilisation des publics aux esthétiques modernes. Plusieurs d’entre elles ont aussi amélioré l’offre culturelle dans leur région respective ou pris position dans l’espace public afin de sensibiliser les publics et l’État à la situation précaire des artistes professionnel.le.s. Dans cette partie, nous démontrons aussi que les entrepreneures culturelles ont participé à un élargissement des frontières de l’art et de la notion de culture en contestant les hiérarchies du milieu de l’art, en travaillant à l’artification de pratiques, en reconnaisant la valeur esthétique et artistique des pratiques créatives amateurs, ainsi qu’en octroyant aux publics un rôle davantage actif en tant que producteurs de culture. Dans cette section, il est aussi question des paradigmes d’action culturelle qui ont guidé l’État québécois depuis la fondation du ministère des Affaires culturelles. Cette mise en parallèle permet de démontrer que les entrepreneures culturelles dans les années 1950 ont mis en place des stratégies et des programmes relevant de préoccupations similaires à celles défendues par l’État québécois durant les décennies suivantes. Enfin, la dernière partie de cette thèse analyse la réception de l’activité des entrepreneures culturelles et évalue la reconnaissance de leur apport dans la presse écrite puis dans la mémoire historique. Par l’examen de ces représentations, nous avons évalué les paramètres et limites de cette reconnaissance. Ces observations ont mené à l’identification des facteurs qui ont pu participer à la minorisation et à l’invisibilisation de la contribution des entrepreneures culturelles dans la mémoire historique tel leur genre. Les représentations de l’activité de ces femmes dans les registres de l’amateurisme ou du travail du care, entre autres, ont aussi participé à la dévaluation de leur travail. Cette recherche permet de prendre conscience de l’essentielle contribution des secteurs corollaires et connexes à la production artistique vis-à-vis du développement des arts visuels. Les femmes de notre corpus ont décidé de fonder et diriger des organismes qui ont su proposer une offre artistique et culturelle alternative afin de participer à l’évolution et au développement des arts visuels au Québec. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : entrepreneures culturelles, galeries, centres d’art, diffusion artistique, art au Québec, art moderne, pratiques amateurs, Pauline Rochon, Agnès Lefort, Suzanne, Guité, Eugenie Sharp Lee, Denyse Delrue
-
Le 28 juillet 1909, le navire Adventure appartenant à la compagnie de fourrures Revillon Frères quitte Montréal pour un voyage de plus de deux mois dans le Nord canadien. Il visitera les postes de traite des îles Strutton, de Port Harrison (Inukjuak), de Churchill et de Fort Chimo (Kuujjuaq). À son bord se trouve Hugh A. Peck (1888-1945), un jeune étudiant en architecture issu de la bourgeoisie canado-écossaise montréalaise. Intéressé par le milieu des arts, Peck profite de ce périple pour rapporter plusieurs photographies : les siennes, mais aussi celles qu’il échange avec d’autres photographes amateurs présents dans ces zones. Il tiendra aussi un journal de bord et amassera plusieurs artefacts inuit lors de ce voyage. Il revient le 6 octobre 1909 à Halifax. Suivant son arrivée, il fera la conception d’un album photographique regroupant 293 photographies, quatre découpures de journaux et deux photographies prises en 1905 et en 1912. L’album de photographie, le journal de bord ainsi que la collection d’artefacts inuit sont aujourd’hui conservés au Musée McCord de Montréal. Ce mémoire tente de saisir la démarche entourant l’album de photographies conçu par Hugh A. Peck. Pour ce faire, cette recherche retrace le parcours biographique de l’artiste multidisciplinaire Hugh A. Peck, jusqu’à maintenant méconnu. Un examen approfondi du contenu de l’album photographique met en lumière l’acte de mémoire biographique, mais aussi collectif, que représente la conception d’un tel objet culturel. Cette analyse démontre également comment la circulation d’images traverse un réseau d’échange entre photographes amateurs. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Hugh A. Peck, album photographique, Musée McCord, Revillon Frères, photographie amateur, XXe siècle, représentation du Nord, réseau d’échange, mémoire, Québec, Canada, Nunavik, Nunavut, Inuit, Autochtones