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Cette anthologie, la première du genre en langue française, retrace l'histoire complexe de quarante années de théories féministes anglo-américaines en histoire de l'art, à partir d'exemples détaillés et emblématiques. Les premiers écrits abordent l'histoire des pionnières de cette théorisation féministe, avec des écrits de Lucy Lippard, une analyse rétrospective des caractéristiques du mouvement californien des années 1970 ou des réceptions polémiques de The Dinner Party. Une seconde partie est consacrée à des textes qui s'attachent à une relecture de l'histoire de l'art des siècles passés, que ce soit le point de vue de Griselda Pollock, des « vieilles maîtresses » à une théorisation des espaces de la féminité, ou des approches plus marxistes du travail des artistes. Le troisième volet regroupe de nouvelles perspectives : l'analyse des masculinités à l'époque moderne et dans les performances des années 1960-1970, puis une approche des problématiques spécifiques aux artistes de couleurs, notamment afro-américaines. Enfin, deux études permettent de faire le point sur le développement postféministe en art et les questions queer. Cette sélection, issue d'un vaste répertoire, permet d'aborder les différentes conceptions théoriques des études féministes, de genre et queer en art qui se sont succédées et répondues des années 1970 aux années 2000.
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Résumé Cet article analyse les usages de savoir-faire genrés dans la création contemporaine autochtone canadienne. Ils sont considérés dans leur caractère doublement situé, culturel et sexué. Comment analyser les usages des savoir-faire dits « féminins » (couture, broderie) dans les œuvres de plasticiennes contemporaines ? La réflexion s’appuie sur l’étude des trajectoires biographiques et des œuvres de trois artistes canadiennes autochtones. Une double stigmatisation de ces artistes, marquée de stéréotypes ethniques et genrés, est repérée dans les conditions d’exposition de leurs œuvres en tant qu’autochtones (musées d’ethnologie) et en tant que femmes (musées locaux, statut non professionnel des créatrices). Leurs démarches pourront être qualifiées de postcoloniales, interrogeant les frontières normatives entre arts « majeurs » et arts « mineurs », ainsi que la place des arts « premiers » et des femmes créatrices dans l’histoire de l’art
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Depuis la fin des années 1960, le mouvement féministe a été à l'origine d'innovations, à la fois théoriques et pratiques, qui figurent parmi les plus intéressantes de l'art contemporain. Par ailleurs, certains succès politiques du mouvement féministe ont été obtenus grâce aux artistes, qui ont proposé de nouvelles manières d'envisager les domaines privé et public, l'objet de l'art et son sujet. En soulignant la différence des sexes, le courant féministe a aussi attiré l'attention sur le rôle de l'âge, de la classe sociale, de la race et de la sexualité dans la création artistique et dans sa réception. À la fois critiques et actrices du monde de l'art, les artistes féministes ont donné un nouvel élan à l'art considéré comme démarche à la fois politique et esthétique. Cet ouvrage, conçu par Helena Reckitt, présente les expériences, les idées et les démarches actuelles d'artistes majeures, et met en évidence le lien existant entre les différentes générations d'artistes. L'essai de Peggy Phelan, théoricienne de l'art et de la performance, jette un regard original sur les interprétations classiques de l'art des femmes et propose de nouvelles clés pour comprendre les rapports mouvants entre idées et idéaux du féminisme et pratiques artistiques.
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L'amitié est un champ d'études peu exploré et cependant d'importance vitale pour les études genre et féministes. En revisitant l'histoire des écrits féministes sur les amitiés entre femmes, l'article explore l'importance qui est donnée à l'amitié par les premières générations de féministes tout au long du XXe siècle. En se concentrant sur les considérations polémiques, théoriques et empiriques à l'égard de l'amitié, l'article suggère que l'amitié a été historiquement fondamentale pour les politiques, les identités et les communautés féministes. Il conclut par un argument en faveur de la place centrale de l'amitié - avec le même sexe, hommes et femmes, mais aussi entre les sexes - dans les programmes de recherche féministes, aujourd'hui et dans l'avenir. Le prisme de l'amitié conduit à une remise en question radicale de l'hétéronormativité des sciences sociales, et attire notre attention sur les façons dont la vie intime a été reconfigurée au début du XXIe siècle.