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Un ouvrage fascinant, aux images voluptueuses, sur les étranges canons de la beauté féminine à travers les âges. Ainsi, on apprend que l'engouement pour le teint pâle a contraint les femmes à fuir le soleil et à appliquer sur leur visage des plâtres toxiques. De même, en épluchant les recettes de beauté du 15e et 17e siècles, l'auteure égrène l'extraordinaire variété des ingrédients pour les soins du visage : poudre de perles de corail, lard finement râpé, fiente de chat, poudre de cloportes, foie de thon pourri, oeufs de fourmi, etc. Les exemples cités peuvent susciter un certain dégoût, mais l'auteure rappelle que nos pratiques modernes ne sont pas sans contradictions : chirurgie esthétique (visages tirés, lèvres boursouflées, paupières allégées) sans oublier les coûts astronomiques des crèmes de beauté - que sait-on sur la fabrication de ces produits? [SDM].
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Premier roman de Karoline Georges et premier roman de la génération techno paru en 2001, La Mue de l’hermaphrodite porte un regard dérangeant sur le début du XXIe siècle et étonne par son actualité vingt ans plus tard. À travers le genre de la science-fiction, l’autrice explore avec acuité les enjeux éthiques liés aux identités de genre, au contrôle technocratique par la surveillance à outrance, à la consommation de drogues et au désir perpétuel de l’humain de fuir le réel. Emprisonné dans une cellule expérimentale sous l’oeil avide du cyberréseau, un être né hermaphrodite doit se confesser d’un crime. Face à ses détracteurs invisibles, l’hermaphrodite s’ausculte et se raconte tout en condamnant l’État qui l’a créé. Le roman suit cet être jusqu’au bout de sa marginalisation : de son enfance hypermédiatisée, à la déchéance de son corps, en passant par sa conquête d’un empire de psychotropes jusqu’à la mue terminale d’Hermany Mésange.
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Pendant des millénaires, tout paraissait simple : aux hommes la création, aux femmes la procréation ; aux hommes l'esprit et aux femmes le corps. L'émancipation féminine a bousculé cette distribution des rôles et mis à mal des métaphores séculaires : la muse féminine, l'œuvre d'art comme amante ou comme " enfant " de l'artiste. Mais trouver un nouveau modus vivendi n'est pas facile pour autant. Mettant à profit une certaine et curieuse forme de clairvoyance liée, dans son esprit, aux métamorphoses de son corps de femme enceinte, Nancy Huston s'est penchée sur les histoires souvent douloureuses de Sand et Musset, Virginia et Leonard Woolf, Scott et Zelda Fitzgerald, Sartre et Beauvoir. Le récit de ses recherches sur les couples d'écrivains et le journal de sa propre grossesse se croisent, se répondent et se complètent pour évoquer les mystères de l'amour, de l'inspiration, du couple et de la création.
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Dans Promenades dans Londres Flora Tristan se livre à une magistrale enquête d'ethnographie sociale et politique de l'Angleterre de 1840. Le monde ouvrier, la condition féminine, l'éducation, la délinquance, la prostitution s'y trouvent abordés avec le regard aigu
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Gay Wachman provides a critical new reading of sexually radical fiction by British women in the years during and after the First World War. She contrasts works by Sylvia Townsend Warner, Virginia Woolf, Rose Allatini, and Evadne Price with more politically and narratively conservative novels by Radclyffe Hall and Clemence Dane. These writers, she states, formed part of an alternative modernist tradition that functioned both within and against the repressive ideology of the British Empire, using fantasy as a means of reshaping and critiquing a world fragmented by war. Wachman places at the center of this tradition Sylvia Townsend Warner's achievement in undermining the inhibitions that faced women writing about forbidden love. She discusses Warner's use of crosswriting to transpose the otherwise unrepresentable lives of invisible lesbians into narratives about gay men, destabilizing the borders of race, class, and gender and challenging the codes of expression on which imperialist patriarchy and capitalism depended.
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Looks can be deceiving, and in a society where one's status and access to opportunity are largely attendant on physical appearance, the issue of how difference is constructed and interpreted, embraced or effaced, is of tremendous import. Lisa Walker examines this issue with a focus on the questions of what it means to look like a lesbian, and what it means to be a lesbian but not to look like one. She analyzes the historical production of the lesbian body as marked, and studies how lesbians have used the frequent analogy between racial difference and sexual orientation to craft, emphasize, or deny physical difference. In particular, she explores the implications of a predominantly visible model of sexual identity for the feminine lesbian, who is both marked and unmarked, desired and disavowed. Walker's textual analysis cuts across a variety of genres, including modernist fiction such as The Well of Loneliness and Wide Sargasso Sea, pulp fiction of the Harlem Renaissance, the 1950s and the 1960s, post-modern literature as Michelle Cliff's Abeng, and queer theory.