Votre recherche
Résultats 75 ressources
-
"Cet ouvrage bilingue (français et innu-aimun) est une invitation au dialogue. Bâtons à message fait référence à un ensemble de repères qui permettent aux nomades de s’orienter à l’intérieur des terres et de retrouver leur voie/voix. Également poétique de la relation, l’ouvrage est fondé sur l’entraide, la solidarité et le partage, nécessaires à la survie du peuple innu. La poésie de Joséphine Bacon, simple et belle, est hommage au territoire, aux ancêtres et à la langue innu-aimun. Cette poésie-témoignage recoupe l’histoire dans ses zones les plus inédites. Une vision cosmogonique qui nous plonge dans l’intensité de la parole des aînés: l’itinéraire des porteurs de rêves et de visions, les horizons des femmes guides, le courage des hommes chasseurs, les enfants garants de la continuité du voyage et les arbres, infatigables témoins de la route."-- Site de l'éditeur.
-
In this essay I explore how queer theory might account for postsurgical intersex bodies of diminished genital tactility. In other words, I evaluate whether a critique of surgery’s effects is possible from a queer theoretical perspective on the body. I contend that for this purpose queer theory must do more than focus on bodily sensations such as pleasure, shame, and touching. The essay makes four key claims: first, that the desensitized postsurgical body cannot be accounted for by a queer discourse in which sexual pleasure is a form of hedonistic activism; second, that a queer discourse of shame enables a degree of critical engagement with the surgical creation of atypically sensate bodies; third, that pleasure and shame are both queer sensations, and queer theory’s assumption of a sensorial basis to cultural critique, which is exemplified by the queer touch, flounders when confronted with the desensitized intersex body; fourth, that if queer theory is figured as a kind of reaching—but not necessarily touching—then it can be of greater use in accounting for the problematic yet ambivalent effects of intersex surgery.
-
Ce livre culte, le plus célèbre de Spivak, propose au croisement de l'histoire, de la critique littéraire, de la sociologie et de la philosophie, plusieurs essais où, relisant Coleridge, Dante, Virginia Woolf ou Wordsworth, mais aussi Marx ou la militante Mahasweta Devi, elle offre sur la guerre des cultures, l'imagination, la dialectique du réel et de la fiction, le féminisme français, l'impérialisme et l'exploitation, ou encore la parole des subalternes, autant de contributions majeures dans les domaines de la théorie littéraire, des cultural studies, du féminisme et du postcolonialisme.
-
Dans le cadre d'un dialogue critique avec Michel Foucault, Gilles Deleuze et la tradition marxiste, G.C. Spivak articule le concept de subalterne (à ne pas confondre avec les notions de minoritaire ou d'opprimé) et s'interroge sur les femmes subalternes du tiers-monde, l'unification des subalternes au sein d'une communauté.
-
« "Le paradis et l'enfer s'étaient enlacés dans le ventre de notre bateau. Le paradis promettait un tournant dans notre vie, un nouvel avenir, une nouvelle histoire. L'enfer, lui, étalait nos peurs : peur des pirates, peur de mourir de faim, peur de s'intoxiquer avec les biscottes imbibées d'huile à moteur, peur de manquer d'eau, peur de ne plus pouvoir se remettre debout, peur de devoir uriner dans ce pot rouge qui passait d'une main à l'autre, peur que cette tête d'enfant galeuse ne soit contagieuse, peur de ne plus jamais fouler la terre ferme, peur de ne plus revoir le visage de ses parents assis quelque part dans la pénombre au milieu de ces deux cents personnes." Ru est le récit d'une réfugiée vietnamienne, une boat people dont les souvenirs deviennent prétexte tantôt à l'amusement, tantôt au recueillement, oscillant entre le tragique et le comique, entre Saigon et Granby, entre le prosaïque et le spirituel, entre les fausses morts et la vraie vie. »-- Quatrième de couverture.
-
Cet article se penche sur le personnage intersexué dans trois œuvres littéraires contemporaines (La tête en bas, de Noëlle Châtelet [Paris : Seuil, 2002]; Middlesex, de Jeffrey Eugenides [Paris : L'Olivier, 2003]; et Le saut de l'ange, de Maud Marin [Paris: Fixot, 1987]). On s'intéresse à ce que ces œuvres « disent » sur l'intersexualité, depuis une perspective sociosémiotique englobant, de façon synthétique, aussi bien le paratexte, l'écriture, que le réel représenté. Si deux de ces textes présentent l'intersexualité comme une condition honteuse ou malheureuse, un autre la dédramatise, la posant comme un possible identitaire parmi d'autres dans la multitude.
-
Voici un guide de genre attendu depuis longtemps sur un corpus littéraire jusqu’alors ignoré. Le livre vise à fournir au lecteurice et aux conseiller.è.s de lecture une introduction à la littérature gay, lesbienne, bisexuelle et transgenre du XXe siècle. Tous les genres littéraires populaires sont examinés, y compris la fiction, le théâtre et les récits de vie (biographie, autobiographie et mémoires), l'accent étant mis sur la fiction actuelle. Plus de 1 100 titres sont organisés selon les genres, sous-genres et formats. Les annotations fournissent des résumés brefs et captivants de l'intrigue, des informations sur les récompenses, des indications sur les populations concernées (par exemple, les gays, les lesbiennes, les adolescent.e.s) et souvent des suggestions pour les lecteurices identiques. Des termes de sujet ou des mots-clés accompagnent chaque entrée pour améliorer l'accès à davantage de lectures similaires.
-
« 50 % homme, 50 % machine, 100 % flic ! » : Robocop est un policier torturé par des criminels et qui ne doit la vie qu’à des implants cybernétiques. Son exosquelette électronique en fait le meilleur policier des États-Unis : invulnérable, mais aussi précis, intègre, infaillible. Moins humain pourtant que le slogan ne pourrait le faire croire, Robocop se heurte à une directive secrète implantée dans son cerveau informatisé et l’empêchant d’arrêter un dirigeant corrompu de la société qui en a fait un cyborg. Privé de son libre-arbitre, l’homme cybernétique paie d’une partie de son humanité ses améliorations physiques. Robocop incarne les fantasmes ambivalents suscités par la cybernétique, à la fois promesse d’un dépassement de l’humanité à l’aide des machines et hantise d’un piratage du corps humain par la technologie. C’est à travers ce genre d’images frappantes que la science-fiction évoque de manière ludique les conséquences possibles de recherches scientifiques. Toutefois, le cyborg est moins une figure élaborée à partir de la cybernétique elle-même que l’incarnation d’un désir diffus, celui d’une participation de plus en plus intime de l’être humain aux progrès technologiques. La cybernétique comme discipline scientifique peut être définie comme la science des systèmes, dans la mesure où elle s’intéresse à la façon dont les parties d’un ensemble interagissent entre elles. L’analyse cybernétique s’applique aussi bien au corps humain qu’à une machine, même s’il n’existe entre les deux qu’un rapport d’homologie…
-
In Tongues on Fire, Caribbean lesbians speak zami desire honestly and eloquently, loudly and clearly. Narrating their life stories, they claim what has never been acknowledged―lesbian history and continuity in the Caribbean. They collectively honour that history and continuity in fiction sweet with intimacy, sensuality, and memory. Like the lives and stories of Caribbean lesbians, Tongues on Fire is unique. Rosamund Elwin has put together a fine collection that includes well-known writers such as Michelle Cliff, Shani Mootoo, and Makeda Silvera.
-
For this study, I have interviewed fourteen women composers of electroacoustic music in or near the three Canadian urban centres of Montreal, Toronto, and Vancouver. Montreal: Ciaire Pich6, Lucie Jasmin, Pascale Trudel, Monique Jean, Helen Hall and Kathy Kennedy; Toronto: Gayle Young, Sarah Peebles, Wende Bartley, Elma Miller, Ann Southam, and Carol Ann Weaver; Vancouver: Hildegard Westerkamp and Susan Frykberg. These interviews were all conducted between January and November of 1993. References to the development of electroacoustic music in Canada are sparse in the existing literature, both in general histories of electroacoustic music, and in histories of Canadian music. And even though there seem to be some areas of change (for instance, recent publications in Quebec), women composers are under-represented in writings and recorded collections of electroacoustic music in Canada. Chapter Two situates the work of women composers in the Canadian scene, discussing particularly the work of Norma Beecroft, Marcelle Desch§nes, Diana McIntosh, and Micheline Coulombe Saint-Marcoux. Chapter Three describes the metaphors, images and myths invoked in malestream discourses associated with electroacoustic music, in popular magazines, course texts and software. I investigate how my consultants’ language reflects and/or contests mainstream imagery, or how it might be framed by entirely different assumptions and experiences. Chapter Four is concerned with the institutional structures of electroacoustic music. I discuss how gendering exhibits itself in the division of labour in electroacoustic studio courses at universities, as well as in concert halls, conferences, and professional organizations. Excerpts from the interviews record my consultants experiences in these institutions, as students, teachers, and composers. In Chapter Five, I point out the variety of strategies that each composer uses to construct her identity within the world of electroacoustics. Each entry takes the form of a three or four page sketch, with quotes from the interview regarding the social environment, equipment choices, compositional styles, and particular pieces that my consultant discusses. Chapter Six discusses three pieces in detail: one by Susan Frykberg, Woman and House; one by Wende Bartley, A Silence Full of Sound; and one by Hildegard Westerkamp, Breathing Room. I focus on how each of the composers chooses to work with technology, and how her culturally-constructed position as a woman affects her work. I describe how my consultants imagine other stories to tell, and other possible lived social relations. The conclusions in Chapter Seven, in addition to suggesting areas for future research, discuss three themes that run throughout the study: the idea of gender as performance, the doubleness of my consultants' responses to technology, and the importance of the linguistic and musical metaphors that they use.
-
Black women are generally displaced as victims of rape. The police response to the sexual assault of black women in general and lower-class black women in particular is illustrative of how sexual ideologies help construct complex social hierarchies that in turn structure rights. How the law currently deals with rape places black women outside of the narrative frames that legitimate entitlement. Rape continues to stand in for, and effectively obscure, other social, political, and economic concerns. Unpublished and often ignored, the rape narrative is a ripe site to supply oppositional interpretations of national experience and transmit some of the structural problems in the criminal justice system. Pulling from over two thousand “real” rape cases of low-income black women ignored and not investigated in Philadelphia between 1995 and 2000, this article reads black female rape narratives as case studies in order to discuss the way personal narratives of rape victims are structured by competing and overwhelming sociolegal narratives that undercut their reception. As the fastest growing prison population, the presence of the law to punish black women stands in stark contrast to the absence of the law to protect them.
-
Si les rapports intimes entre les femmes ont toujours existé, comment expliquer leur absence dans le discours critique littéraire français malgré la foulée des études récentes sur les femmes, des études gays et lesbiennes et des études queers ? Voulant remédier à cette absence, ce livre retrace une généalogie de l’intimité féminine dans la littérature française du dix-septième siècle. Suivant une lecture qui s’inspire des études lesbiennes et queers, il explore l’effet d’un héritage androcentré sur l’intimité féminine au Grand Siècle, telle qu’elle a été envisagée par l’imaginaire d’Honoré d’Urfé dans L’Astrée et d’Isaac de Benserade dans Iphis et Iante. L’anxiété masculine qui se dégage de leurs représentations contraste avec la célébration de l’intimité féminine chez Madeleine de Scudéry dans Mathilde (d’Aguilar) et chez Charlotte-Rose de Caumont de La Force dans Plus belle que fée, deux œuvres qui élargissent les possibilités érotiques au sein des rapports intimes entre femmes au-delà de ce que les écrivaines avaient auparavant osé.
-
Lorsqu’il fut publié pour la première fois aux États-Unis en 1990, Épistémologie du placard devint immédiatement un classique qui, aux côtés des travaux de Judith Butler et de Teresa de Lauretis, posa les termes de la « théorie queer ». À mi-chemin entre les études féministes et les gay and lesbian studies, Eve Kosofsky Sedgwick déconstruit la sexualité comme Butler le genre. Dans cet ouvrage de référence, elle affirme que l’ensemble de la culture occidentale moderne s’articule autour de l’opposition homo/hétérosexuel et que celle-ci affecte les binarismes qui structurent l’épistémologie contemporaine, de savoir/ignorance à privé/public en passant par santé/maladie.S’appuyant sur de nombreux textes datant de la fin du XIXe et du début du XXe siècles (Wilde, Proust, Nietzsche, Melville et James), l’auteur traque l’émergence des nouveaux discours institutionnels médicaux, juridiques, littéraires et psychologiques, qui produiront en miroir les figures de « l’homosexuel » et de « l’hétérosexuel », au détriment des multiples différences au cœur des sexualités.
-
Le présent mémoire propose une analyse de l'ironie dans deux oeuvres d'auteures canadiennes-anglaises contemporaines, soit The Penelopiad de Margaret Atwood et Unless de Carol Shields. Envisagée dans son rapport au « gender », l'ironie y apparaît comme une stratégie féministe qui, par l'intermédiaire de la parodie et la métafiction, interroge et subvertit les discours qui légitiment un ordre social et symbolique fondé sur le sacrifice de la femme. S'appuyant avant tout sur les théories féministes, notre analyse fait converger les théories de l'ironie et de l'ironie au féminin, de l'« agency », du postmodernisme, de la parodie et de la métafiction. Le dialogue entre notre corpus et ces différentes approches critiques nous permet non seulement de mesurer l'impact de l'ironie sur les oeuvres en question, mais aussi de rendre compte de la portée sociale, politique et morale de la stratégie textuelle privilégiée par nos deux auteures. L'objectif d'une telle recherche est de poursuivre la réflexion sur les différents moyens textuels utilisés par les femmes pour contester le pouvoir masculin. De plus, comme l'a fait Lucie Joubert dans son ouvrage pionnier sur l'ironie au féminin, nous souhaitons mettre en évidence le lien entre ce procédé littéraire et les différents enjeux de l'écriture des femmes. Nous désirons également montrer la pertinence de porter un tel éclairage sur deux oeuvres qui, par leur utilisation particulière de l'ironie, nous permettent de repenser la notion d'engagement féministe dans la littérature et contribuent au décloisonnement et à l'évolution des formes littéraires et des discours qui s'y chevauchent. Le tour d'horizon théorique que constitue notre premier chapitre sera suivi d'un deuxième chapitre sur The Penelopiad et d'un dernier chapitre sur Unless. Au terme de notre analyse, nous serons en mesure de mieux comprendre en quoi l'ironie au féminin, comme acte de résistance à certaines conventions sociales et littéraires, participe d'un vaste projet de féminisation du paysage idéologique et des codes de la fiction. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Margaret Atwood, The Penelopiad, Carol Shields, Unless, Ironie, Parodie, Métafiction, Féminisme, Agentivité, Postmodernisme, Littérature canadienne.
-
This book represents the first comprehensive collection of essays in English dedicated entirely to the study of lesbian inscriptions in francophone society and culture. Spanning the period from the early nineteenth to the twenty-first century, the volume offers a range of interdisciplinary perspectives on ways in which lesbianism has been represented and represented itself, with essays on poetry and the novel, contemporary film and television, photography and architecture. These essays will appeal to students and scholars of gender studies and French literature and culture.
-
Ce mémoire est constitué de deux parties distinctes: une partie création et une partie réflexive. La partie création du mémoire est un récit à la croisée du récit de voyage, du fragment littéraire et de l'autofiction. Cette forme permet de rendre compte des aventures du personnage, de la fragmentation de son identité qui résonne avec celle du texte. Le voyage est un lieu propice à l'introspection: le regard se tourne vers l'intérieur, lieu de toutes les confrontations. Ainsi, à travers les villes qu'elle traverse, la narratrice voit sa subjectivité ébranlée par la prise de conscience de l'étrangeté qu'elle rencontre en voyage: identités, langues, cultures, corps, rapports sociologiques de sexes, tout se lie et se délie, forgeant la personnalité de la femme, de la voyageuse, de l'auteure. Chaque titre de chapitre correspond à un nom de lieu, à travers lesquels sont intercalés des chapitres exprimant le silence du monde. Ces moments de réflexion poétique portent le titre de « No Woman's Land » afin d'indiquer l'errance et la difficulté du personnage principal de trouver des repères en elle-même et autour d'elle. L'essai réflexif est divisé en cinq parties liant le récit de voyage à son mode d'expression fragmentaire et autofictionnel. 1. « S'attacher et s'arracher », une expression de Nicolas Bouvier, reprend l'aspect dialectique propre à l'état nomade et tente d'expliquer le lien entre la pulsion du voyage et celle de l'écriture. 2. « Détacher les mots de soi » aborde les exigences de l'écriture de voyage et le désir de matérialiser l'émotion vécue pour la mettre à distance. 3. « Faction: à la frontière de sa réalité » trace un parallèle entre l'autofiction et le récit de voyage, deux genres entrant dans la composition du Bruit du monde, où la quête de vérité se mêle à la fabulation de soi. 4. « Mosaïque » exprime toute l'idée du fragment (aire), qui sillonne à la fois le récit de voyage et l'autofiction, résonnant par le fait même avec le voyage et la quête de subjectivité. 5. « La solitude comme un vertige » raconte l'isolement nécessaire au voyage et à l'écriture, afin de trouver les mots pour exprimer la compréhension du monde obtenue par la réflexion. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Récit de voyage, Autofiction, Écriture de soi, Fragment, Subjectivité, Femme.
-
Consideration of sexual pleasure in the lives of people with disabilities plays little part in lay consciousness, and practically none in social policy. This article investigates such repression by engaging with a cultural imaginary that fears nonnormative sexuality as being a potential point of societal breakdown. Recent work in disability studies gives a very different understanding of the sexuate body that opens up the parameters of sexuality for everyone. This work challenges current social policy’s supposedly rational utilitarian basis and the principle of equality that together ground a sociopolitical economy of disability predicated on rehabilitation or compensation. Nonetheless, the call for sexual citizenship for people with disabi lities is fraught with difficulties, not least regarding the potential extension of govern mentality. An effective approach not only will take into account the sociopolitical aspects of this issue but also will respond to both the full embodiment of disability and its significance in mainstream culture.