Votre recherche
Résultats 9 ressources
-
Le MOOC Ohtehra’, l’art autochtone aujourd’hui vous fera découvrir la vitalité de l’art et de la culture des Premiers Peuples à travers les œuvres des collections du Musée des beaux-arts de Montréal. Plus d’une vingtaine de personnalités autochtones (artistes, historiens et historiennes de l’art, conservateurs et conservatrices de musée) vous expliqueront en quoi l’art autochtone d’aujourd’hui dialogue avec les grands courants de l’art moderne et contemporain, mais s’en distingue aussi sur des points essentiels. Ils vous parleront également des lois coloniales qui ont cherché à éradiquer leur culture et la façon dont ils ont résisté, artistiquement et politiquement, à cette assimilation forcée. Ce cours vous offre un regard unique sur l’art et la culture autochtone d’aujourd’hui, celui des Autochtones eux-mêmes.
-
REVENUE est une thèse sur le récit de voyage au féminin soutenue par un récit de voyage au féminin. Il y a donc deux récits de voyage au féminin : celui, vécu en 2018, relaté au fil des pages et celui, publié au Québec entre 2003 et 2018, réfléchi et approfondi en parallèle. Le premier est singulier. Le deuxième est pluriel, car un corpus de vingt-huit ouvrages le constitue dans le cadre de ce travail doctoral. La ligne directrice de cette œuvre, c’est l’expérience personnelle d’une écrivaine-voyageuse. Une expérience d’observation et d’analyse, littéraire et féministe. Une expérience écrite et dessinée de recherche-création. Le voyage est vrai et le féminin, affirmé. Le vivant devance tout le reste. Chaque mot, chaque geste, chaque trait est incarné. C’est bourré d’affect. Et l’écoféminisme y est découvert, embrassé, pleinement célébré. Il y a du silence et des iles à la tonne pour que se déploient paroles et mobilités. Enfin il y a des points. Beaucoup, beaucoup de points. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : récit de voyage au féminin, recherche-création, thèse graphique, écoféminisme.
-
« Récit poétique autoréflexif aussi sensible que démesuré, ce livre au genre inclassable interroge le corps de Pascale au prisme d’images mimétiques et de reflets déformants. Chaque fragment se déploie comme une petite installation qui interroge la présence dans toutes ses contradictions, une présence pleine d’affects, de paillettes et de latex donnant des formes kaléidoscopiques et excessives à la beauté. Écriture-performance et collage de bouts de soi, Trop de Pascale n’est pas qu’un livre. C’est un événement. »-- Site web de l'éditeur.
-
C’est là un ouvrage de référence qui présente la recherche sur la musique, les genres et les sexualités, et plus largement la vie musicale non dominante au Québec depuis le dernier quart du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Issu des travaux réalisés en 202-2022 par le pôle universitaire DIG! Différences et inégalités de genre dans la musique au Québec (D!G), un réseau interdisciplinaire et intersectoriel qui réunit les chercheur·ses, publics, artistes et autres professionnel·les de la musique qui s’intéressent à cette thématique, l’ouvrage comprend une revue de la littérature et une bibliographie de plus de 800 ressources scientifiques.
-
Cette thèse a pour but d’examiner les représentations des identités et des sexualités lesbiennes dans les textes contemporains français et québécois. Elle montre comment les autrices de notre corpus reproduisent ou contestent les représentations dominantes de leur époque. Nous adoptons des perspectives féministes et queers afin de mieux cerner la construction des identités de genre et les sexualités multiples des personnages lesbiens. Le premier chapitre, de nature théorique, expose les recherches tant en sexologie (Krafft-Ebing, Ellis) et en psychanalyse (Freud) qu’en études féministes (Irigaray, de Beauvoir, Wittig, Rich), queers (Sedgwick, Jagose, Halberstam) et de genre (de Lauretis, Butler, Bourcier). Ce chapitre nous sert d’appui aux quatre chapitres suivants dans lesquels nous analysons Le Pur et l’impur de Colette, Thérèse et Isabelle de Violette Leduc, Tryptique lesbien (« Chronique lesbienne du moyen-âge québécois ») de Jovette Marchessault et Le Carnet écarlate d’Anne Archet. Notre étude du texte de Colette explore le rapport ambigu qu’entretient la narratrice avec des travesties, des androgynes, des hermaphrodites, des lesbiennes aristocrates et le personnage de Renée, l’une des lesbiennes les plus connues à la Belle Époque. Au sein du troisième chapitre, on a une représentation plus positive de la sexualité lesbienne. Violette Leduc renouvelle l’expression du désir et du plaisir lesbien en utilisant un langage métaphorique et poétique. Le récit de Jovette Marchessault nous intéresse pour la valeur politique qu’elle attribue à l’identité lesbienne. Dans son oeuvre, la lesbienne symbolise la résistance contre les institutions hétéropatriarcales. Enfin, notre étude du Carnet écarlate met en lumière les nouveaux traits qui définissent la littérature érotique lesbienne, tels que la représentation des pratiques sexuelles non normatives et celle des relations polyamoureuses. Au fil de ces analyses, nous souhaitons donner une meilleure visibilité à la multiplicité des identités lesbiennes.
-
En octobre 2017, #MeToo se propageait sur les réseaux sociaux, et le monde ne serait plus jamais comme avant. Si l’on sait que ce mouvement marquera l’histoire, on peine encore à en mesurer toutes les conséquences, tant il est en évolution permanente et ouvre des fronts de lutte multiples. Cinq ans plus tard, ce collectif dirigé par Rose Lamy réunit neuf femmes et autrices. Elles sont journalistes, militantes, musiciennes, étudiantes, philosophes, chercheuses ou essayistes, d’origine et d’âge différents, et portent un regard singulier sur cette révolution féministe. Le mouvement a-t-il réellement commencé en 2017 ? Y a-t-il eu une « vague » en France ? A-t-il profit à toutes les femmes ? Que veulent les victimes de violences sexistes ? Quelles forces s’organisent contre #MeToo ? À l’heure où le conservatisme reprend ses droits partout dans le monde, menaçant des acquis qu’on ne pensait plus avoir à défendre comme l’avortement, où le soupçon de mensonge ne cesse de peser sur les victimes, elles livrent chacune un point de vue documenté, urgent et passionné, au-delà du hashtag.
-
Dans l’imaginaire collectif, la banlieue présente un intrigant paradoxe : milieu de vie de la majorité démographique, elle est pourtant négligée (au mieux) ou ridiculisée (au pire) dans les discours critiques littéraires. On croit tellement tout connaître de l’espace suburbain qu’on n’en a plus rien à dire : conformisme, individualisme, surconsommation et morosité. Pourtant, à la frontière de la ville et de la campagne, du rêve et du cauchemar, la banlieue fictionnelle est un système en soi, avec ses codes littéraires et sa stéréotypie. Au coeur de cette stéréotypie, les préjugés au sujet des hommes, des femmes et des rôles qui leur sont dévolus au sein de la famille sur la base de leur genre sont couramment véhiculés. Pendant que les fictions focalisées sur de personnages masculins dénoncent les périls de la masculinité en banlieue depuis l’après-guerre, nous remarquons que les affects délétères des quartiers résidentiels sont le plus souvent reprochés au personnage féminin, la ménagère maniaque, l’épouse déprimée, la mad housewife. Ainsi, le stéréotype suburbain et le stéréotype sexuel se rencontrent : quand on réduit la banlieue au ridicule, c’est en fait la femme et l’expérience domestique que l’on évince de la pensée commune. Notre thèse vise à mettre en échec du même coup le lieu commun de la banlieue et le stéréotype de genre. Pour ce faire, nous investissons un lieu emblématique du suburbain et du féminin : la maison pavillonnaire. Fondée sur une approche phénoménologique spatiale et féministe, notre thèse est construite à l’image d’une maison de banlieue, chacun de ses chapitres étant structuré comme un espace domestique. Dans l’espace physique de la maison (house) se déploie habituellement l’espace relationnel et émotionnel de la famille (home). Pourtant, les romans de François Gravel, de Valérie Carreau, de Lise Tremblay, d’Élise Turcotte, de Fannie Loiselle, de Nicholas Dawson et de Michael Delisle mettent en scène les failles et les paradoxes de l’expérience étrangement inquiétante de la domesticité en banlieue. La banlieue fictionnelle et sa représentante cardinale, la ménagère, apparaissent ainsi comme de véritables allégories politiques : la démence des protagonistes, leur colère et leur déchéance sont les symptômes d’un foyer et d’une société tout entière inhabitables pour les femmes. Les frontières entre le public et le privé deviennent poreuses jusqu’à s’effacer. Écrire la banlieue établit d’emblée un rapport à la doxa, qu’on s’y conforme ou qu’on la critique. Les sept oeuvres que nous étudions usent des lieux communs du récit de banlieue pour ensuite les déplacer, les renverser. Le mouvement double de reconduction et de subversion devient le vecteur du récit. Notre thèse analyse les enjeux de ce mouvement : au sein d’univers romanesques rigides et conformistes, le revirement du stéréotype bouscule les idées reçues, met en échec les binarités traditionnelles et en appelle à la conception d’une meilleure maison pour les femmes. MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : banlieue, maison, chez-soi, foyer, domesticité, ménagère, stéréotypie littéraire, stéréotypes de genre, frontière, féminisme, public/privé, littérature québécoise contemporaine
-
Notre mémoire porte sur la littérature d’horreur québécoise produite par des femmes, plus spécifiquement sur la relation entre les femmes, la peur et la violence dans ces textes. Nous ferons l’analyse de dix nouvelles tirées de trois recueils : Monstres et fantômes (2018), D’autres mondes (2020) et Horrificorama (2018). Nous montrerons que dans cette production littéraire, le genre de l’horreur est utilisé, d’une part, pour dénoncer le traitement des femmes dans notre société par une horrification du quotidien des femmes et, d’autre part, pour critiquer une image figée de la féminité par une inversion des rôles littéraires et sociaux. Dans notre premier chapitre, nous dresserons d’abord le portrait de l’état des violences contre les femmes au Québec en ayant recours à des études issues de la sociologie et de la criminologie. Nous présenterons ensuite la peur d’un point de vue théorique et en identifierons les composantes. Nous terminerons ce chapitre en abordant la peur comme structure narrative, en nous appuyant sur des études formelles sur l’horreur. Ces dernières nous permettront de dégager les composantes principales des récits d’horreur (monstre, effet de suspense, structure du retour à la normalité) et les effets de lecture propres à ce genre (peur, dégoût). Notre deuxième chapitre présentera l’analyse de cinq nouvelles dans lesquelles les femmes occupent le rôle de victime. Nous verrons que les protagonistes connaissent soit la mort, l’incertitude ou la vengeance. Nous nous intéresserons aux violences physiques et psychologiques (viol, violence conjugal, trauma, harcèlement, etc.) dont sont victimes les femmes, agressées par des hommes de leur entourage. Nous verrons comment le quotidien des protagonistes subit une horrification dans les textes (effets de lecture, types de narration, point de vue narratif, etc.) Dans notre troisième chapitre, nous ferons l’analyse de cinq nouvelles où les femmes sont les bourreaux. Nous verrons que la monstruosité féminine peut prendre plusieurs formes (mères monstrueuses, torture, agressions sexuelles) et que les violences sont physiques et extrêmes, notamment dans les textes appartenant au sous-genre du gore. Ces nouvelles inversent les rôles littéraires et sociaux par la mise en scène de tortionnaires féminines sans pitié. Cette double analyse permettra de mieux cerner la spécificité thématique et formelle de l’horreur au féminin, qui dénonce les conséquences néfastes de la violence masculine et des attentes sociales liées à la féminité et à la maternité. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : horreur, écriture au féminin, peur, dégoût, violence, littérature québécoise, nouvelles, horreur au féminin, horreur sociale