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L'expression littéraire est un acte puissant par lequel un être construit son identité à la fois individuellement et collectivement. Dans le contexte de la francophonie, cet acte identitaire est d'autant plus paradoxal que la langue utilisée est le français et que la littérature francophone émerge, lors de la colonisation, dans un environnement multiculturel, à partir de la déconstruction d'une littérature dominante. Afin d'interroger les multiples processus intervenant dans la constitution de l'identité francophone, un colloque a eu lieu à l'université de Pau en 1998. Il s'est achevé par une table ronde qui a réuni trois écrivains francophones : Rachid Boudjedra, Pius Ngandu Nkaashama et Tierno Monénembo qui ont évoqué la relation qu'ils entretiennent avec la langue et l'écriture. Cet ouvrage rassemble les interventions des participants à ce colloque. Tout au long de ces journées, l'identité francophone est apparue comme une configuration d'éléments multiples où la langue remplit une fonction importante. Elle ne suffit cependant pas à fonder le discours identitaire dans la mesure où elle n'est qu'un isntrument au service des écrivains. D'autres éléments apparaissent, en effet, déterminants dans l'élaboration de cette identité, éléments indissociables de l'Histoire et des développements propres à chaque société. De ce fait, l'espace littéraire francophone apparaît décentré par rapport à la langue française car il fait entendre de nouvelles voix à la périphérie de l'aire linguistique du français. Ce qui démontre, si cela était nécessaire, la richesse et la complexité de la littérature francophone, qui constitue d'une certaine façon, le laboratoire de la culture post-moderne du vingt-et-unième siècle.
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Feminist and multiculturalist efforts to uncover the assumptions underpinning the production of art have transformed our understanding of visual culture. The field of art history, however, continues to downplay the race and gender politics informing its own interpretative practices. With Other Eyes brings together leading cultural theorists to demonstrate how feminist, postcolonial, and antiracist concerns can successfully and imaginatively be incorporated into the study of art. Rejecting strict definitions of “high art,” the contributors add photography, installation art, and film to the list of more conventional art forms to examine, for example, the construction of black femininity as influenced by Josephine Baker, Grace Jones, and the women depicted in Picasso’s Les Desmoiselles d’Avignon;the nationalist and class premises in nineteenth-century British Museum guidebooks; and the gendered visions of colonial discourse in advertisements for Ralph Lauren and the Body Shop.
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Bien que l’on situe habituellement l’émergence du mouvement de l’écriture des femmes au milieu des années 1970, la production littéraire des femmes connaît une hausse importante en 1961 et la majorité de ces oeuvres, à l’instar de celles des hommes, participent d’un mouvement d’émancipation. Une relecture au féminin permet de déceler la portée contestataire contenue dans les oeuvres des femmes dès le début des années soixante. Durant la Révolution tranquille, pendant que les écrivains élaborent le « roman national », les femmes écrivent le « récit féminin ». Si l’écriture masculine tente d’affirmer sa québécitude et de s’émanciper du colonialisme, l’écriture des femmes tente d’affirmer sa spécificité sexuelle et de s’émanciper du patriarcat. Toutefois, les instances de réception critique ne perçoivent pas cette voix divergente, tout occupées qu’elles sont à détecter les signes de l’affirmation nationale.
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Dresse un panorama complet des arts vivants depuis 1960 : happenings, théâtre et opéra d'avant-garde, danse contemporaine, art vidéo, installations multimédias. Yves Klein, Joseph Beuys, Robert Wilson, Tadeusz Kantor, Pina Bausch, Gilbert & George, Philippe Decouflé, entre autres, sont évoqués. L'ouvrage est illustré d'oeuvres européennes, américaines, japonaises et australiennes.
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This book explores the new performativity in art theory and practice, examining ways of rethinking interpretive processes in visual culture. Since the 1960s, visual art practices - from body art to minimalism - have taken contemporary art outside the museum and gallery; by embracing theatricality and performance and exploding the boundaries set by traditional art criticism. The contributors argue that interpretation needs to be recognised as much more dynamic and contingent. Offering its own performance script, and embracing both canonical fine artists such as Manet, De Kooning and Jasper Johns, and performance artists such as Vito Acconci and Gunter Brus, this book offers radical re-readings of art works and points confidently towards new models for understanding art.
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« Les morts ne nous lâchent pas, dis-je à mon ami Sirius en rangeant les lettres de mon père dans un tiroir. C'est le supplice de Mézence que j'endure, attachée à un mort, main contre main, bouche contre bouche, dans un triste embrassement. Les lettres ont cessé d'arriver du pays de mon enfance. Celui qui les écrivait est mort d'une mort solitaire et enterré au bord d'un cours d'eau. Mais il est là, sa peau touche ma peau, mon haleine donne vie à ses lèvres. Il est là, dis-je à Sirius, quand je te parle, quand je mange, quand je dors, quand je me promène. Il me semble que je suis morte, tandis que mon père, ce mort qui ne me laisse pas en paix, déborde de vie. Il me possède, me suce le sang, me ronge les os, se nourrit de mes pensées. »
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In this major book, Griselda Pollock engages boldly in the culture wars over `what is the canon?` and `what difference can feminism make?` Do we simply reject the all-male line-up and satisfy our need for ideal egos with an all women litany of artistic heroines? Or is the question a chance to resist the phallocentric binary and allow the ambiguities and complexities of desire - subjectivity and sexuality - to shape the readings of art that constantly displace the present gender demarcations?
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Are the “culture wars” over? When did they begin? What is their relationship to gender struggle and the dynamics of class? In her first full treatment of postcolonial studies, a field that she helped define, Gayatri Chakravorty Spivak, one of the world’s foremost literary theorists, poses these questions from within the postcolonial enclave. “We cannot merely continue to act out the part of Caliban,” Spivak writes; and her book is an attempt to understand and describe a more responsible role for the postcolonial critic. A Critique of Postcolonial Reason tracks the figure of the “native informant” through various cultural practices—philosophy, history, literature—to suggest that it emerges as the metropolitan hybrid. The book addresses feminists, philosophers, critics, and interventionist intellectuals, as they unite and divide. It ranges from Kant’s analytic of the sublime to child labor in Bangladesh. Throughout, the notion of a Third World interloper as the pure victim of a colonialist oppressor emerges as sharply suspect: the mud we sling at certain seemingly overbearing ancestors such as Marx and Kant may be the very ground we stand on. A major critical work, Spivak’s book redefines and repositions the postcolonial critic, leading her through transnational cultural studies into considerations of globality.