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Atteintes de douleurs chroniques, cycliques ou spontanées, les allongées ont en commun leur posture. Leur solitude aussi, malgré l’addition de leurs voix. Elles-mêmes aux prises avec des douleurs fréquentes, Martine Delvaux et Jennifer Bélanger rendent hommage à ces femmes, dans Les allongées, un livre sur la souffrance et la résilience.
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«Dysphoria mundi est un texte mutant, qui hybride essai, philosophie, opéra, poésie et autofiction, afin de rendre compte de la transition planétaire en cours. Ce livre apprend au regard à distinguer ce que la propagande nihiliste mainstream cherche à dissimuler : les déplacements irréversibles qui s'opèrent dans les sphères sociales, politiques, sexuelles. Il n'est pas question d'un passé mythique ni d'un avenir messianique, mais d'un présent révolutionnaire. Le XIXe siècle était hystérique ; le XXe, schizophrène ; notre époque est dysphorique. Anxiété généralisée, troubles post-traumatiques, syndrome de dépendance, dysphorie de genre, destruction légitimée de l'écosystème... Voici l'hypothèse que propose ce livre : généraliser la notion de dysphorie afin de la comprendre non pas comme une maladie mentale, mais comme une dissidence politique. L'auteur organise une archive implacable de la fabrication/destruction nécropolitique de la subjectivité dans la modernité, et dessine une cartographie des pratiques d'émancipation susceptibles de transformer l'avenir. On dit souvent qu'il nous est devenu plus facile d'imaginer la fin du monde que de penser la fin du capitalisme. Preciado persiste à observer les preuves de pratiques alternatives à cette impasse : de nouveaux modes de vie jusqu'alors disqualifiés comme improductifs et anormaux se présentent désormais comme la seule issue.»--Page 4 de la couverture.
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Dans ce projet, j’ai visé à (1) recenser les stratégies visuelles employées dans les campagnes de sensibilisation à la violence conjugale produites au Québec et à (2) établir les liens que ces stratégies entretiennent avec l'engagement féministe pris par le Gouvernement dans son Plan d'action gouvernemental en matière de violence conjugale de 1995. Dans un premier temps, à travers une étude visuelle multidisciplinaire, ancrée entre autres dans la rhétorique de l’image de Barthes (1964), mais aussi dans les théories du langage cinématographique (Edgar-Hunt, Rawle et Marland, 2011) et de l’art hypermédiatique (Lalonde, 2012), j’ai été amenée à constater la récurrence de stratégies visuelles visant à susciter des émotions fortes, comme la surprise, le choc, la colère ou la peur. Dans un deuxième temps, tout comme plusieurs auteur.trices de ma revue de littérature (West, 2013, Neal, 2015, Gabler, 2016, Goehring et al., 2017, Magaraggia et Cherubini, 2017, Wolf, 2018), j’ai remis en question la pertinence de ces stratégies dans le cadre d’une approche féministe de la violence conjugale. Pour ce faire, je me suis appuyée sur mon cadre théorique : les principes d’intervention féministes en violence conjugale. Il s’est dès lors avéré que beaucoup des images recensées contredisaient ces principes. Elles tendaient à retirer de l’agentivité aux victimes, à les revictimiser ou même à les culpabiliser. Je postule que cet état des lieux peut s’expliquer par le contexte sociopolitique et économique québécois des trente dernières années, contexte où les perspectives féministes n’ont jamais cessé d’être remises en question (Dupuis-Déri et Blais, 2015, Dupuis-Déri et Lamoureux, 2015) et où le néolibéralisme a mené à l’individualisation des problématiques sociales – entre autres (Flynn et al., 2018). Bien que ma recherche comporte ses limites, notamment car mon corpus exclut les nombreuses initiatives locales qui ont été créées, elle offre les bases d’un questionnement pertinent sur l’éthique de la fabrique des images de sensibilisation à la violence conjugale. Dans un travail ultérieur, la recherche pourrait comparer les initiatives gouvernementales aux initiatives locales, ou les initiatives du Gouvernement québécois aux initiatives d’autres gouvernements, comme celui d’Australie (campagne Respect). Il serait aussi pertinent de se questionner sur la place de ces images de sensibilisation dans un paysage médiatique et visuel où le sexisme ordinaire et les propos réactionnaires pullulent encore, malgré les avancées des dernières décennies (Cordelier et al., 2015, Lacasse et Charron, 2017). _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : image publicitaire; campagnes de sensibilisation; violence conjugale; images de la violence conjugale; lecture féministe de la violence conjugale; critique féministe de l’image; féminismes au Québec; antiféminismes au Québec.
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This essay examines contemporary feminist dystopias to study the phenomenon of gender pandemics. Gender pandemic narrative allegorises possible aftermaths of patriarcavirus, unleashing many natural disasters that force global biopolitics to hinder gender equality. The main objective of this essay is to explain how gender pandemics are appropriated in patriarchal utopian discourses as a pretext to control female empowerment, diagnosing women as diseased organisms that risk the state’s well-being. Moreover, the novels explore the interdependence between biology and sociality, portraying the acute vulnerability of female bodies during and after the pandemic conflicts, inasmuch as patriarchal power arranges a hierarchical value system of living that reinforces gender discrimination. Particularly, the COVID-19 emergency is analysed as a gender pandemic: the exacerbated machismo and the growing distress in the female population prove that women are afflicted with a suffocating patriarcavirus, which has critically gagged them in the first year of the pandemic.
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"Comme des plantes qui s’enlacent dans une serre, les récits de Symptômes s’entrecroisent et s’imbriquent les uns dans les autres pour exposer les liens qui nous unissent, mais aussi la façon dont les relations, qu’elles soient toxiques ou saines, se répercutent sur notre corps et notre esprit. Et si des fils invisibles nous reliaient pour toujours à ceux qui ont joué un rôle dans notre vie?"--Rabat de la couverture.
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Ce travail de recherche-création explore l’expérience de l’échec de la fécondation in vitro en employant une méthodologie d’autobiographie ancrée dans une critique institutionnelle féministe. Ayant suivi quatre ans de traitements de fertilité infructueux, j’incorpore ce vécu dans ma pratique émergente de l’installation contextuelle. Dans le chapitre I, je défends ma position en tant que sujet et objet de cet ouvrage. Le chapitre se termine avec une liste de termes employés dans ce mémoire. Le chapitre II considère les systèmes sociaux, médicaux et politiques qui gardent la maternité au premier plan de vie des femmes ; la fécondation in vitro y est examinée dans ce contexte élargi. La collection comme moyen de production artistique est analysée en lien avec l’œuvre Artéfacts provenant d’un rituel contemporain de fertilité (2016). Le chapitre III étudie la notion de l’échec et son impact sur les femmes en traitement de fertilité qui n’arrivent pas à devenir mères. Les pressions sociales et médicales qui amènent les femmes à utiliser la fécondation in vitro sont abordées en lien avec l’installation socially acceptable childlessness (2017) ; et la déhiérarchisation du site de l’œuvre est examinée en lien avec Échec quantifié (2017). Le chapitre IV analyse les politiques de l’espace et du son. Mon projet final LET’S GET YOU PREGNANT! explore le pouvoir de la parole en présentant le récit de 28 participantes, moi incluse, qui ont utilisé la fécondation in vitro sans succès et qui n’étaient pas mères au moment de l’entretien. L’élévation de la collection d’artéfacts de 16 des 28 participantes en statut d’œuvre d’art est étudiée. La possibilité de mener un éveil social par la voie de l’art conclut ce mémoire qui interroge l’industrie de la fécondation in vitro et repense la poursuite du succès à tout prix. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Installation – Fécondation in vitro – Échec – Corps féminin – Infertilité
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« En 2016, la poète lnnu Natasha Kanapé Fontaine et le romancier québéco-américain Deni Ellis Béchard entamaient une conversation sans tabou sur le racisme entre Autochtones et Allochtones. Comment cohabiter si notre histoire commune est empreinte de honte, de blessures et de colère? Comment faire réaliser aux Blancs le privilège invisible de la domination historique? Comment guérir les Autochtones des stigmates du génocide culturel? Ces questions traversent leurs échanges: Natasha raconte sa découverte des pensionnats autochtones, son obsession pour la crise d'Oka, la vie dans la communauté de Pessamit ; Deni parle du racisme ordinaire de son père, de la ségrégation envers les Afro-Américains, de son identité de Québécois aux États-Unis. Cinq ans plus tard, Deni et Natasha reprennent la plume pour poursuivre ce "rendez-vous de la parole qui s'ouvre". Renouant avec le ton intimiste et le foisonnement intellectuel de leur premier échange, ils abordent des sujets d'une brûlante actualité: mobilisation de Black Lives Matter après la mort de George Floyd, feux de forêt en Californie, campagne présidentielle sur fond de montée de l'intolérance; soulèvement des Wet'suwet'en et blocus ferroviaires, dénonciation de la politique de la reconnaissance du gouvernement Trudeau. Puis survient l'impensable: Joyce Echaquan, une Atikamekw de 37 ans, meurt sous les injures racistes de deux infirmières de l'hôpital de Joliette. Une vague d'indignation monte ...»--Quatrième de couverture.
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Ce mémoire s'intéresse aux lignes (de fuite et de risque) qui émergent du corps malade des narratrices et créent de nouvelles cartographies corporelles, des manières inédites d'être au monde. Son objectif est d'analyser la performance du corps féminin malade comme hétérotopie queer et les modalités d'inscription de la maladie dans les œuvres autopathographiques Journal du cancer (1980) et Un souffle de lumière (1988) d'Audre Lorde, et D'ailleurs de Verena Stefan (2008). Ces textes, chaotiques, offrent des représentations subjectives du cancer du sein et du foie, mais refusent de témoigner d'un quotidien qui serait uniquement marqué par l'expérience de la maladie. Ainsi, le récit du diagnostic et des traitements est entrelacé, chez Stefan, avec celui de son processus migratoire et, chez Lorde, avec celui de sa survivance en tant que poète lesbienne et noire née aux États-Unis. En s'écrivant, ces auteures défient les discours normatifs et dévoilent une construction discursive de soi qui met en œuvre un contrediscours. À l'intérieur de l'institution médicale, elles sont un site que l'on cherche à normaliser et à baliser; toutefois, leur corps narré, en refusant de vivre en ligne droite et de se réorienter, se définit comme un ailleurs, comme une hétérotopie, tant spatiale que sémantique. Ma démonstration se décline en trois chapitres : le premier sert à définir ce qu'est et ce que fait l'autopathographie en tant que registre narratif qui répond à l'impératif de jeter du sens sur un corps bruyant, tandis que les deux autres bâtissent une analyse croisée des œuvres. Le deuxième chapitre, en arrimant les réflexions de Michel Foucault sur les hétérotopies à celles de Sara Ahmed sur la phénoménologie queer, développe l'idée que les corps lesbiens malades des narratrices s'incarnent en « espaces autres», visibles et invisibles, lisibles et illisibles. Il est dès lors question des actes de lecture qui adviennent entre les narratrices et les spécialistes, lesquels dévoilent et réactualisent les signes inscrits (transcrits) sur et dans leur corps malade. J'y oppose deux postures, soit le face-à-face médical et le corps-à-corps amoureux, afin de mettre en lumière une approche qui puisse toucher et lire différemment ce corps souffrant. Finalement, le troisième chapitre s'attarde à ce qui, dans l'écriture des récits, se risque au cri comme symptôme d'un langage qui déborde. Le cri pointe à et vers autrui en contournant, tout en l'aiguisant, l'écart entre celle qui l'émet et celle qui l'accueille. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : hétérotopie, autopathographie, ligne de fuite, phénoménologie, patiente, médecin, corps malade, cancer, féminisme, femmes, queer, lesbiennes.
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Interview of Robert McRuer on crip theory.
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"The Winter We Danced is a vivid collection of writing, poetry, lyrics, art and images from the many diverse voices that make up the past, present, and future of the Idle No More movement. Calling for pathways into healthy, just, equitable and sustainable communities while drawing on a wide-ranging body of narratives, journalism, editorials and creative pieces, this collection consolidates some of the most powerful, creative and insightful moments from the winter we danced and gestures towards next steps in an on-going movement for justice and Indigenous self-determination"
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A bold and contemporary discourse of the intersection of disability studies and queer studies Crip Theory attends to the contemporary cultures of disability and queerness that are coming out all over. Both disability studies and queer theory are centrally concerned with how bodies, pleasures, and identities are represented as “normal” or as abject, but Crip Theory is the first book to analyze thoroughly the ways in which these interdisciplinary fields inform each other. Drawing on feminist theory, African American and Latino/a cultural theories, composition studies, film and television studies, and theories of globalization and counter-globalization, Robert McRuer articulates the central concerns of crip theory and considers how such a critical perspective might impact cultural and historical inquiry in the humanities. Crip Theory puts forward readings of the Sharon Kowalski story, the performance art of Bob Flanagan, and the journals of Gary Fisher, as well as critiques of the domesticated queerness and disability marketed by the Millennium March, or Bravo TV’s Queer Eye for the Straight Guy. McRuer examines how dominant and marginal bodily and sexual identities are composed, and considers the vibrant ways that disability and queerness unsettle and re-write those identities in order to insist that another world is possible.
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As the interdisciplinary field of disability studies develops its own theoretical paradigms, it necessarily borrows from various sources. Such borrowing means that disability scholars have not had to reinvent the wheel but have been able to build on the conceptual foundations of identity-based theories that have grown out of other interdisciplinary fields, such as gender studies and critical race studies. But disability studies offers as much to its predecessors as it borrows from them. This essay explores the productive reciprocity between queer theory and disability studies, queer identity and crip identity, queer activism and crip activism.
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Pendant des millénaires, tout paraissait simple : aux hommes la création, aux femmes la procréation ; aux hommes l'esprit et aux femmes le corps. L'émancipation féminine a bousculé cette distribution des rôles et mis à mal des métaphores séculaires : la muse féminine, l'œuvre d'art comme amante ou comme " enfant " de l'artiste. Mais trouver un nouveau modus vivendi n'est pas facile pour autant. Mettant à profit une certaine et curieuse forme de clairvoyance liée, dans son esprit, aux métamorphoses de son corps de femme enceinte, Nancy Huston s'est penchée sur les histoires souvent douloureuses de Sand et Musset, Virginia et Leonard Woolf, Scott et Zelda Fitzgerald, Sartre et Beauvoir. Le récit de ses recherches sur les couples d'écrivains et le journal de sa propre grossesse se croisent, se répondent et se complètent pour évoquer les mystères de l'amour, de l'inspiration, du couple et de la création.
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"Taking on those who would limit sexual freedom, New Sexual Agendas challenges the notion that there are fixed sexual behaviors for men and women. This engaging collection draws on a number of disciplines including women's studies, literature, gender studies, cultural studies, history, politics, education, sociology, and psychology."