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La négritude est un exemple éloquent de la prépondérance masculine dans l’évolution des littératures francophones et la considération tardive de la production littéraire féminine en Afrique notamment.Le éveloppement des lettres francophones des deux dernières décennies dévoile cependant une autre tendance qui atteste de la diversité et de la complexité du champ, occupé désormais avec une autorité incontestée par des auteures classiques comme Maryse Condé, Calixte Beyala, Tanella Boni et Véronique Tadjo.Le but du présent ouvrage collectif consiste par conséquent à s’attarder à ces rhétoriques du féminin sous deux aspects : d’une part, les articles proposés présentent une réflexion sur les modalités de perception et les constructions discursives du féminin dans les discours savants et médiatiques ; d’autre part, les auteurs de l’ouvrage se penchent sur des textes littéraires mettant en scène ou construisant de manière particulière la figure du féminin. Ces deux perspectives donnent un regard sur les modes de construction du féminin, qui s’entend comme un phénomène incluant la figure féminine, tout en y intégrant toutes les pratiques discursives qui s’y rattachent.
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Écrire, décrire, inscrire : trois moments de réflexion qui me permettront, en guise d’introduction aux études de sept cas de figure, de circonscrire les contours du dossier « Polygraphies du corps dans le roman de femme contemporain ». À travers ces trois verbes à l’infinitif signalant le processus d’une pensée plutôt qu’un état de fait, il s’agira de répondre à un certain nombre de lieux communs en ce qui a trait à diverses formes d’imbrication du corps et de l’écriture des femmes, tout en insistant sur l’idée du corps — physique et textuel — comme espace perméable par lequel le sujet entre en résonance avec l’en-dehors.
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Ce travail de recherche porte principalement sur l'analyse d'un corpus d'œuvres d'Artemisia Gentileschi et d'Elisabetta Sirani autour de la thématique des « femmes violentes ». Ces deux artistes italiennes ayant pratiqué la peinture au XVIIe siècle comptent parmi les premières femmes à s'être illustrées dans la représentation de sujets issus de l'histoire biblique et parfois même antique, un genre artistique dominé par leurs collègues masculins. En effet, les récits qu'elles interprètent sont parfois issus de la Bible, comme ceux de Judith ou Yaël, ou encore de l'histoire antique, dans les cas de Timoclée, Lucrèce ou Portia. Or, le thème de la violence au féminin s'avère fortement marqué par une tradition iconographique reflétant les angoisses et préoccupations masculines de l'époque, notamment par une emphase sur le potentiel érotique de ces récits. Ainsi, même les personnages autrefois associés à la chasteté se transforment avec l'ère baroque en véritables guerrières sexuelles. L'étude des œuvres de Gentileschi et de Sirani révèle des écarts iconographiques face à cette tradition, traduisant une prise de position des artistes sur leur sujet. Proposant une vision de la féminité active et parfois même féroce, leur interprétation de ces femmes « violentes » questionne la tradition picturale et ses préjugés sur les femmes. La notion « d'agentivité », prenant sa source dans les écrits de Judith Butler, nous permet alors de mettre en évidence la possibilité d'une resignification de la féminité grâce au travail de ces femmes peintres. À la lumière des approches féministes développées par des historiennes contemporaines comme Griselda Pollock, l'étude des œuvres de ces artistes nous permet d'enrichir notre compréhension de la création au féminin. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Artemisia Gentileschi, Elisabetta Sirani, histoire des femmes, femmes artistes, violence, peinture biblique, peinture baroque, XVIIe siècle, agentivité, Judith, Yaël, Timoclée, Lucrèce, Portia.
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Au cours des 10 dernières années, de nombreux évènements en arts visuels se sont penchés sur la question du féminisme, malgré l'annonce de la mort de ce courant politique par plusieurs discours populaires. Effectivement, l'avènement, à la fin de la décennie 1980, des champs d'études queer et postcoloniales reconceptualise et complexifie le sujet du féminisme, la femme. Les fondements de l'identité femme, la fixité de cette catégorie, se voient maintenant interroger. De ce fait, les prémisses misent de l'avant par les féministes des années 1970, moment fort du mouvement de libération des femmes, reçoivent un lot important de critique. Dans un tel contexte, nous souhaitons questionner l'art féministe actuel et comment il se manifeste. Plus spécifiquement, nous voulons analyser de quelle façon il diffère des pratiques féministes inaugurés dans la décennie 1970. C'est sur cette problématique que s'attarde ce mémoire prenant pour corpus d'études les expositions présentées, de 1973 à 1978 et de 2007 à 2010, au centre d'artistes féministes montréalais La Centrale Galerie Powerhouse. Ce lieu de diffusion, fondé par des femmes désirant avoir un endroit pour exposer leur art à un moment où elles étaient exclues des institutions, est un témoin privilégié des relations qu'entretiennent le discours artistique et les théories féministes. La Centrale Powerhouse a d'ailleurs modifié son mandat en 2008 dans le but de demeurer pertinent face aux changements ayant lieu au sein du courant féministe. À travers notre étude comparative de la programmation du centre d'artistes, nous voulons démontrer des démarches politisées, enrichies par de nouvelles préoccupations queer et postcoloniales, demeurent possible ainsi qu'une lecture féministe des œuvres. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art féministe, art contemporain, La Centrale Galerie Powerhouse
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Ce mémoire porte sur la présence de l'ironie comme stratégie esthétique et politique. Les œuvres analysées le sont dans l'objectif de connaître comment cette figure s'articule à l'intérieur de créations à contenu féministe et quels indices de l'ironie apparaissent de façon parfois récurrente. Ne prétendant pas universaliser le mode fonctionnel de l'ironie dans la militance féministe, ni dans les arts visuels, ce mémoire cherche plutôt à saisir de quelle manière l'ironie, en tant que méthode rhétorique, agit à l'intérieur de pratiques artistiques précises et distinctes les unes des autres. Le concept d'ironie est analysé principalement à partir des définitions qu'en donnent Catherine Kerbrat-Orecchioni, Linda Hutcheon et le Groupe MU, c'est-à-dire une figure avançant une affirmation et qui, à l'aide de certains éléments, en suggère à la fois la négation. Ce paradoxe qui conduit à la notion d'ambiguïté permet d'éliminer ce qui peut être perçu telle une attitude totalitaire, menant de force ou forcément le récepteur ou la réceptrice vers une Vérité. En fait, la stratégie ironique oblige à la réflexion et exerce l'esprit critique dans la mesure où le public oscille entre deux lectures contradictoires. Cette incitation à faire preuve d'une pensée critique à l'égard de thèmes fondamentaux à l'étude, notamment la notion de genre, révèle le type particulier d'engagement que propose la stratégie ironique. Ce travail se concentre sur divers courants féministes et conceptions du genre. Parmi les écoles de pensée abordées, une attention particulière est portée à l'égard de la philosophe et féministe Judith Butler. Celle-ci propose d'ouvrir les possibilités identitaires et de miser sur les différences, au-delà de la pensée binaire contraignante. Son concept de pratiques parodiques du genre a été retenu afin d'analyser subséquemment ce que la psychanalyste Joan Riviere qualifie de " mascarade de la féminité "· À partir de ces concepts, les pratiques artistiques de deux collectifs d'artistes, soit les Guerrilla Girls et Les Fermières Obsédées, ainsi que de l'artiste Dana Wyse seront abordées de sorte à faire voir des variantes postmodernes qui élargiraient la définition d'un art militant. Mots clés : art et féminisme, ironie, genre, pratiques parodiques, Guerrilla Girls, Les Fermières Obsédées, Dana Wyse.
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''This book brings together writings by feminists in the adult industry and research by feminist porn scholars. It investigates not only how feminists understand pornography, but also how feminists do porn - that is, direct, act in, produce, and consume this kind of 'industry'. With contributions by Susie Bright, Candida Royalle, Betty Dodson, Nina Hartley, Buck Angel, Lynn Comella, Jane Ward, Ariane Cruz, Kevin Heffernan, and more.''-- Fourni par l'éditeur.
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Dans une petite ville du fond de l’Argentine, un homme et une très jeune femme attendent un autobus dans un café, il passe mais sans s’arrêter. Il y a quatre jours maintenant que l’avocat Ponce amène sa soeur pour prendre cet autobus et qu’il ne s’arrête pas. Les jeunes gens décident de partir à pied le long de la voie ferrée. Le village s’interroge. Il s’est passé quelque chose dans le pays que tout le monde ignore ici. Sous l’orage qui gronde sans jamais éclater, de chaque côté de la voie ferrée qui sépare parias et notables, la réalité se dégrade subtilement. Des livres disparaissent de la bibliothèque. Les militaires rôdent autour de la ville, des coups de feu éclatent. Les masques tombent à mesure qu’une effrayante vérité se dévoile. Sobre et dense, sans concession, ce court roman nous conduit, dans un style alerte et cinématographique, au coeur des pages les plus sombres de l’histoire de l’Argentine et parle du pouvoir sous ses formes les plus perverses. [payot.ch]
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« Dans ce récit, considéré aujourd'hui comme un classique de la littérature américaine, Maya Angelou relate son parcours hors du commun, ses débuts d'écrivain et de militante dans l'Amérique des années 1960 marquée par le racisme anti-Noir, ses combats, ses amours. Son témoignage dénué de la moindre complaisance, révèle une personnalité exemplaire. À la lire, on mesure mieux encore le chemin parcouru par la société américaine en moins d'un demi-siècle. »-- Quatrième de couverture.
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Compte-rendu du livre Queer Zones 3. Identites, cultures et politiques de Sam Bourcier.
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The life story of Mrs. Daisy Sweeney, an African Canadian native of Montreal, Quebec, helps fill a void in the historical documentation of Montreal Blacks (especially female elders). Of particular significance is her prominence as a music educator and othermother during her life. The current literature on African Canadian othermothering experiences is not synonymous with both White or African American females and inclusion of their voices in academic, as well as mainstream spaces, is virtually non-existent. This dissertation asks: What did it mean to be a first generation 'Negro' working class bilingual female in a largely hostile White francophone Quebec metropolis in the early 20th Century? How can her narratives help shape and inform life history and African Canadian othermothering research? My sojourn with Mrs. Daisy Sweeney referenced African centered epistemology in my conceptual understanding of herself and community mothering. Capturing her conversations meant engaging with multiple methodologies articulated through African oral traditions, life history, archival canons and interdisciplinary inquiries. It is striking to note that there were not only certain tensions associated with memory loss and physical limitations (prompted by the aging process) that destabilized and enriched our 'interactive' communication, but also revealed a rupture and reversal of the participant/researcher dynamic. In spite of blatant racial discrimination that plagued Montreal's Black communities during that time, Daisy Sweeney fulfilled a life-long dream and taught hundreds of children the canon of classical piano for over 50 years. She lived her voice through her music, finding ways to validate her own identity and empowering others in the process. She used the musical stage as her platform to draw invaluable connections between race, gender, language and social class. Daisy Sweeney's generation of othermothers is dying out and, as the carriers of culture, the urgency to tell their stories must be emphasized. The account respects, reclaims and reflects those voices. It is time to write in African Canadian female elders and diversify the exclusionary genre of life history and archival research.
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Jovette Marchessault entre avec éclat sur la scène littéraire en 1975 avec la parution de son premier roman, Comme une enfant de la terre/I: le crachat solaire, qui reçoit le prix France-Québec. Malgré le succès qui suit, il n’existe à ce jour aucun livre consacré à l’oeuvre de cette auteure qui a contribué de façon si singulière à l’art, à la littérature et au théâtre québécois. Le présent ouvrage vise à combler cette lacune en présentant des études critiques qui éclairent l’essentiel de cette artiste exceptionnelle, de même qu’un ensemble de témoignages de complices du milieu artistique et littéraire, Marie-Claire Blais, Normand Chaurette, Pol Pelletier, Sylvie Nicolas et Michelle Rossignol. De plus, Jovette Marchessault nous offre ici les premières pages d’un roman en préparation, L’Aqueduc des larmes. De l’invisible au visible, c’est ainsi que Jovette Marchessault aborde le processus créateur, en s’inspirant d’un imaginaire personnel peuplé par des esprits de la nature et des personnages mythiques. L’ensemble de cet ouvrage collectif démontre à quel point elle a su réaliser son rêve de «rendre visible la culture des femmes». À notre tour, comme le dit si bien Pol Pelletier : «Il est temps de lui rendre un hommage qui vient de la profondeur de l’identité qu’elle nous a révélée».
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"Si l'histoire de l'art s'est depuis longtemps intéressée à ceux qui la pensent et l'écrivent, donnant matière à maints études et ouvrages de fond (dictionnaires, essais, anthologie ...), ce n'est que relativement récemment, depuis la toute fin des années 1980, qu'elle prend en compte les femmes à l'oeuvre dans la pratique et l'écriture de l'histoire des arts visuels. Issu d'un colloque consacré aux historiennes de l'art à l'époque de Juliette Récamier, cet ouvrage explore et donne à voir les carrières, les postures et les points de vue de femmes sur l'art durant une petite centaine d'années de 1760 à 1840, période d'intenses bouleversements dans toute Europe faisant se confronter des regards français, anglais et allemands de praticiennes comme Élisabeth Vigée-Lebrun, de salonnières et romancières comme Marie d'Agoult ou Germaine de Staël, ou encore de restauratrice de tableaux, de journalistes ou de critiques d'art. Ces essais mettent en évidence la variété des écrits et des stratégies mises en place par les femmes pour s'octroyer une place elle-même variable selon les cas dans un univers essentiellement masculin."--Page [4] de la couv.
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Le présent mémoire s'intéresse aux représentations de la colère dans la littérature des femmes africaines-américaines du 20e siècle. Il cherche à comprendre de quelles manières cette émotion taboue et honteuse investit Passing de Nella Larsen, Sula de Toni Monison et Push de Sapphire, trois œuvres écrites à différentes époques-clés de l'histoire littéraire noire états-unienne au féminin (les années 1920 et la Renaissance de Harlem; les années 1970 et l'émergence du féminisme noir et de sa critique littéraire; les années 1990 et la consécration institutionnelle des black women's studies). Il s'agit de voir comment, dans ces romans où prédominent des enjeux liés aux oppressions de sexe, de race et de classe, la colère joue le rôle de moteur textuel, d'émotion-source : elle dirige les actions et propos des personnages, dirige les intrigues, dirige l'écriture. Elle semble ainsi constituer une impulsion, un paradigme traversant la tradition littéraire féministe noire. L'étude d'un corpus diachronique permet d'entrevoir une évolution singulière : le passage d'une colère nommée et thématisée à une colère-discours. La colère constituant une émotion du désordre et du spectaculaire, j'analyse les stratégies narratives qui permettent de faire surgir l'excès et le théâtral dans les œuvres à l'étude. Ma réflexion se décline en quatre temps. Je me penche dans un premier chapitre sur les articulations entre rapports d'oppression et colère. J'interroge les liens entre sexe et colère, puis entre race et colère, pour enfin présenter les fondements théoriques du féminisme noir et les écrits de féministes noires sur la question. Les trois autres chapitres sont consacrés aux romans analysés : le deuxième traite de Passing et de la colère qui prend possession de l'intrigue grâce à quelques stratégies du double; le troisième montre que la colère, dans Sula, se manifeste selon deux mouvements simultanés (une transmission entre plusieurs générations de personnages et un détournement dans la narration) et par le recours à la métaphore du feu; le quatrième s'intéresse à Push et à son esthétique de l'excès, laquelle imprègne à la fois les corps des protagonistes et la narration. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : colère, excès, violence, littérature afro-américaine, littérature américaine, féminisme noir, Nella Larsen, Toni Morrison, Sapphire.
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"La performance a joué un rôle fondamental dans l'histoire de l'art du XXe siècle et connaît, en ce début de XXIe siècle, un essor remarquable. Cette nouvelle édition mise à jour de l'ouvrage pionnier de RoseLee Goldberg rend compte des changements d'ordre technologique, politique et esthétique intervenus dans l'art de la performance ces dernières années ainsi que de l'augmentation impressionnante du nombre d'ouvres produites dans ce domaine et de lieux qui lui sont consacrés dans le monde.¦Les ouvres de Marina Abramovic, Francis Alÿs, Maurizio Cattelan, Paul McCarthy, Pierre Huygue, Matthew Barney, Patty Chang ou encore Allora et Calzadilla sont examinées en regard de celles des premiers praticiens du genre - futuristes, constructivistes, dadaïstes, surréalistes, artistes du Bauhaus - et de grands noms comme Yves Klein, Piero Manzoni, John Cage, Merce Cunningham, Gilbert & George, Dan Graham, Laurie Anderson, Robert Wilson, Pina Bausch ou Alain Platel.¦Moyen depuis toujours pour les artistes de briser les catégories consacrées, d'ouvrir de nouvelles voies et de marquer leur " différence ", la performance est l'une des formes artistiques majeures de notre époque."--Quatrième de couverture.
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Voir différemment propose une histoire et une théorie des idées sur l'identité en relation avec les discours et les pratiques des arts visuels dans la culture euro-américaine, depuis les premières croyances modernes selon lesquelles l'art est l'expression d'un individu, l'image peinte une « image du monde » exprimant une vision globale et point de vue cohérent, à la montée des politiques identitaires après la Seconde Guerre mondiale dans le monde de l'art et au-delà. Le livre est à la fois une histoire de ces idées (par exemple, retraçant la domination d'un modèle binaire de soi et de l'autre de Hegel à travers la politique identitaire classique des années 1970) et une réponse politique à la revendication commune dans l'art et le discours politique populaire que nous sommes " au-delà » ou « post- » identité. En contestant cette dernière affirmation, Seeing Differently examine de manière critique comment et pourquoi nous « identifions » les œuvres d'art avec une subjectivité expressive, notant l'impossibilité de prétendre que nous sommes une « post-identité » étant donné la persistance des croyances dans le discours artistique et la culture visuelle plus large sur qui « est » le sujet et propose une nouvelle théorie sur la manière de penser ce type d'identification de manière plus réfléchie et autoréflexive. En fin de compte, Seeing Differently propose un mode de pensée de l'identification en tant que processus de « durée féministe queer » qui ne peut jamais être entièrement résolu, mais doit être pris en compte dans la réflexion sur l'art et la culture visuelle. La duréenalité féministe queer est un mode d'interprétation relationnelle qui affecte à la fois «l'art» et «l'interprète», nous rendant potentiellement plus conscients de la façon dont nous évaluons et valorisons l'art et d'autres types de culture visuelle.
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This article argues that psychoanalytic notions of affect – including ideas of anxiety and melancholia, as well as deconstructive concepts of auto-affection – offer a feminist ethico-politics and a notion of affect as interface. Beyond the confines of the experiential and the positivist, both psychoanalysis and deconstruction provide insights into affect as a technology that understands the subject as porous. I consider works by Derek Jarman and Shirin Neshat to demonstrate the importance of the ethico-politics of affect as interface in contemporary cultural production. Both artists, in the process of considering the spectacular nature of notions of feminist and queer, use images of interface as a way of delimiting the spectacular nature of being and demonstrating the singularity of the event, the desire to fix through framing, and the parergonal nature of framing. The presence of the subject is questioned even as an auto-affection is suggestive of a spectral demand of the ethico-political. In the case of Jarman’s Blue, the denial of image as face in favour of the screen as interface is interrupted by sound and voice, which gesture toward representation as impossible but necessary. In the case of Neshat, the persistence of the photographic – the highly aesthetic self-portrait as mugshot – foregrounds face as interface, as one that questions presence through the insistence of a representational apparatus.