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S'inscrivant dans le courant du « corporeal feminism » (Elizabeth Grosz), ce mémoire vise à interroger les pratiques qui produisent, dans et par le corps, des effets de vérité et d'identité. Le premier chapitre établit l'espace théorique permettant de considérer le corps comme un lieu, non pas neutre, mais déterminé par des rapports de force hétéronormatifs. Les deuxième et troisième chapitres, dédiés respectivement aux films Dead Ringers de David Cronenberg et Dans ma peau de Marina de Van, s'attardent à penser et à mettre en question l'identité féminine à travers la notion de corporalité, et analysent les pratiques technologiques qui définissent l'existence corporelle des femmes. Les deux films offrent une représentation du corps de la femme qui implique, dans chacun des cas, une relation particulière et déterminante avec la technologie. Celle-ci opère, littéralement et au figuré, à la manière d'un instrument qui inscrit sur le corps une sémiotique venant définir l'expérience du féminin. Il s'agit, par la conjonction de ces deux longs-métrages, de tenter un exercice conceptuel qui visera à interroger les diverses articulations des états de domination sexistes engendrés par des pratiques d'inscription technologique, pour ensuite parvenir à penser des stratégies de résistance. En ce sens, l'objectif scientifique de ce mémoire réside dans la volonté de produire une réflexion littéraire et féministe à partir des deux films à l'étude. Nous désirons rendre manifestes : d'une part, les diverses articulations conceptuelles et représentationnelles contemporaines qui travaillent à faire du corps des femmes les objets et les instruments du système patriarcal qui caractérise notre société; d'autre part, à pointer les brèches de ce système à travers lesquelles un espace politique de réflexion et de création féministe est possible. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : David Cronenberg, Dead Ringers, Marina de Van, Dans ma peau, Corps, Corporalité, Technologie, Féminisme, Femme, Sexualité.
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Les histoires de guerre occupent une place prédominante dans l'imaginaire collectif et servent souvent à légitimer l'emploi de la force ou le maintien du statu quo au niveau de la sécurité internationale. Ces histoires sont véhiculées à travers diverses sources dans la société, dont la culture populaire, et en particulier le cinéma, qui constituent donc des terrains particulièrement fertiles pour en comprendre les tenants et aboutissants. Car ces histoires reposent sur des structures narratives bien précises qui sont bâties sur des inégalités de genre et de « races », entre autres rapports de pouvoir. Or, qu'en est-il des histoires « antiguerre » ou visant à dénoncer un ou plusieurs aspects de la guerre en général ou d'une guerre en particulier? Ces histoires reposent-elles sur les mêmes structures inégalitaires? La guerre en Irak présente un cas d'étude particulièrement intéressant pour répondre à cette question vue son impopularité auprès de la population américaine, reflétée au sein des productions cinématographiques. Ainsi, trois films américains de fiction portant sur la guerre en Irak et critiquant un ou plusieurs aspects de celle-ci seront analysés : In the Valley of Elah (2007), Green Zone (2010) et Home of the Brave (2006). Plus précisément, en utilisant un cadre théorique issu des études féministes poststructuralistes de la sécurité internationale, les masculinités et féminités mises en scène dans ces narrations seront analysées dans le but d'en déceler les composantes genrées et racisées ainsi que leurs effets sur la charge critique du film. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : sécurité internationale, genre, « races », histoires de guerre, guerre en Irak