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Dans ce chapitre extrait de son ouvrage Black Sexual Politics (2004), Patricia Hill Collins s’intéresse à la nouvelle configuration de la question raciale aux États-Unis, qu’elle nomme le « Nouveau Racisme ». Il s’agit d’une logique discriminante, dans une Amérique post mouvement des Droits civiques, qui ne place plus uniquement le biologique comme facteur explicatif d’une prétendue déviance des Noir.e.s mais qui justifie davantage l’exclusion et le contrôle d’une large partie de celles-ci en arguant et en se basant sur des facteurs culturels. La culture populaire noire constitue alors un espace stratégique de lutte pour la définition de l’identité noire. En examinant notamment les représentations de genre racisées (black gender ideology) produites dans la musique rap, en lien avec les médias de masse, la sociologue américaine interroge plus généralement la compréhension de l’identité noire par la société américaine, qui reste toujours hantée par l’histoire de l’esclavage.
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Les idées conventionnelles sur le genre et la sexualité dictent que les personnes nées avec un corps masculin possèdent naturellement à la fois une identité masculine et un droit à l'autorité. Des recherches récentes dans le domaine des études de genre exposent cependant les technologies politiques complexes qui construisent le genre comme une essence biologique supposée immuable avec des liens évidents avec la physicalité, l’identité et le pouvoir. Dans des masculinités sans hommes ? Jean Bobby Noble explore comment la construction du genre a été mise en crise au cours du XXe siècle, entraînant une rupture permanente du système sexe/genre, et comment la masculinité est devenue une catégorie instable, modifiée au fil du temps, de la région, de la classe sociale et de l'origine ethnique.
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Dans cet article, l'auteure démontre que la circulation et la consommation croissante des images lesbiennes dans l'espace public participent du phénomène complexe d'une culture du visible. Tout en soulignant les inévitables compromis qui découlent d'une telle négociation de la visibilité, elle retrace le potentiel culturel qu'une telle marchandisation de la " différence " représente pour les lesbiennes. L'identité et le désir lesbiens sont donc analysés ici en tant que produits représentationnels aptes à être consommés autant par les hétérosexuel.les que par les lesbiennes. Par une analyse des diverses stratégies de négociation du désir lesbien tirées de deux films populaires tant auprès d'un public hétérosexuel que gai (Gazon maudit et When Night is Falling), la critique confronte la matérialité de l'identité lesbienne au cinéma à la valeur de l'image saphique sur le marché de l'identité.