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Prenant le relais sur les formes écrites dites traditionnelles, les images cinématographiques et télévisuelles, issues de cette nouvelle ère des communications dans laquelle nous baignons depuis quelques décennies à peine, ont désormais une importance capitale. Puisque c'est bien souvent à travers ces médias de masse que l'on se forge une opinion et un point de vue sur le monde qui nous entoure, l'énorme pouvoir politique et économique lié à ceux qui contrôlent ce qui sera vu ou non sur nos écrans est donc aujourd'hui indéniable. Or, les femmes québécoises ont longtemps été exclues de la sphère publique, la place qui leur était réservée au sein de l'industrie audiovisuelle reflétant ce que l'on attendait d'elles dans la société traditionnelle en général, soit un rôle de soutien et d'assistance aux hommes, une place de second ordre. Et jusqu'à ce qu'elles parviennent à la réalisation, elles n'avaient aucune emprise sur les représentations féminines à l'écran. Ainsi, les hommes cinéastes ont-ils véhiculé à outrance les stéréotypes de la femme au foyer ou de la femme hypersexuée : des femmes passives, dépendantes et soumises au regard des hommes L'arrivée des femmes aux commandes de la réalisation à la fin des années soixante, dans la foulée de la seconde vague féministe québécoise, leur a donc permis de revisiter l'univers que l'on dit propre aux femmes et de proposer de nouveaux modèles dans lesquels le public féminin était enfin en mesure de se reconnaître. Mais comme le système de production québécois est de nos jours basé sur une critériologie purement commerciale, le cinéma des femmes a connu un recul inquiétant ces dernières années et l'on peut se surprendre de ce que les femmes réalisatrices, représentant pourtant plus de 50 % de la population, se fassent aujourd'hui si rares dans les postes créatifs de l'industrie québécoise. Privées du pouvoir et des privilèges que confère l'accès aux médiums cinématographique et télévisuel, les femmes se retrouvent minorisées et marginalisées au sein de cette industrie développée, contrôlée et financée de tout temps par des hommes. Désormais, on tend à occulter l'apport culturel des femmes réalisatrices et à minimiser la pertinence de la vision des femmes, la diversité des points de vue étant pourtant nécessaire à toute société démocratique, particulièrement la nôtre qui se targue d'être un modèle de multiculturalisme. Se pourrait-il que les industries cinématographique et télévisuelle québécoises privilégient un sexe plutôt que l'autre? Se pourrait-il aussi que le manque de reconnaissance des compétences des femmes et des thématiques dites féminines soit à la base du mépris social dont elles sont victimes dans l'industrie de la part des producteurs, des techniciens et des diffuseurs? Est-ce que ce manque de reconnaissance pourrait expliquer pourquoi l'histoire de notre cinématographie nationale n'a pas jugé bon jusqu'ici de s'attarder au cinéma des femmes? C'est ce que cette recherche tentera de comprendre en mettant en lumière les enjeux importants liés au pouvoir de se raconter et à la place accordée aux minorités dans l'espace public, en l'occurrence ici les femmes québécoises. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Réalisatrices, Reconnaissance, Identité narrative, Mépris social, Technologie de genre, Industrie audiovisuelle.
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En 2003, les Roumains étaient la population la plus largement admise, après les Chinois, par l'immigration québécoise. De par leur situation, ces immigrants vivent de nouveaux enjeux qui remettent en question leur réalité sociale. Ce mémoire s'intéresse à la situation des femmes immigrantes roumaines, situation à priori particulièrement déstabilisante. L'étude de leurs usages d'Internet aide à comprendre comment ces immigrantes facilitent leur immigration et leur intégration via cet outil. Cette recherche s'attache à deux usages spécifiques: la recherche d'information et la communication via les réseaux sociaux. Situé dans la lignée des études féministes, ce projet s'appuie sur les représentations d'usages de neuf immigrantes roumaines. C'est ainsi que leurs témoignages ont été recueillis via des questionnaires et des entretiens semi-dirigés. Ces rencontres ont permis de voir qu'avec le temps, les immigrantes roumaines utilisent de plus en plus Internet afin de soutenir leur projet d'immigration et leur processus d'intégration. Elles vont se servir de cet outil d'abord afin de mieux préparer et ensuite de faciliter leur installation au Canada. Grâce à Internet, les immigrantes peuvent, entre autres, trouver de l'information pratique (entretiens d'immigration, nouvel environnement), choisir le futur lieu de résidence, économiser du temps et de l'énergie une fois sur place et se tenir au courant de ce qui se passe dans leur pays. De plus, les immigrantes vont pouvoir maintenir les liens forts et créer des liens faibles spécifiques à l'immigration. Ces réseaux sociaux permettent de recevoir un soutien social et émotif, de garder un lien avec la Roumanie, et de maintenir des liens amicaux à Montréal. Ces réseaux sont importants car ils rendent possible une certaine stabilité dans leur vie qui se transforme et permettent de réduire le choc de l'intégration. Ainsi, les immigrantes roumaines s'approprient Internet afin de favoriser leur immigration mais aussi leur intégration culturelle, sociale et linguistique. Cependant, pour nos répondantes, intégration rime avec contact sur le terrain, ce qu'elles ne trouvent pas sur Internet. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Internet, Immigration, Intégration, Appropriation, Roumain, Capital social, Information, Femmes, Représentations.
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In a Queer Time and Place opens with a probing analysis of the life and death of Brandon Teena, a young transgender man who was brutally murdered in small-town Nebraska. After looking at mainstream representations of the transgender body as exhibited in the media frenzy surrounding this highly visible case and the Oscar-winning film based on Brandon's story, Boys Don’t Cry, Halberstam turns her attention to the cultural and artistic production of queers themselves. Halberstam examines the “transgender gaze,” as rendered in small art-house films like By Hook or By Crook, as well as figurations of ambiguous embodiment in the art of Del LaGrace Volcano, Jenny Saville, Eva Hesse, Shirin Neshat, and others. Halberstam then exposes the influence of lesbian drag king cultures upon hetero-male comic films, such as Austin Powers and The Full Monty, and, finally, points to dyke subcultures as one site for the development of queer counterpublics and queer temporalities. Considering the sudden visibility of the transgender body in the early twenty-first century against the backdrop of changing conceptions of space and time, In a Queer Time and Place is the first full-length study of transgender representations in art, fiction, film, video, and music. This pioneering book offers both a jumping off point for future analysis of transgenderism and an important new way to understand cultural constructions of time and place.