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Les femmes expertes en environnement sont-elles sous-représentées dans les médias écrits québécois❓ C’est pour répondre à cette question que le Réseau des femmes en environnement a réalisé une étude exploratoire sur le sujet. Dans le cadre de cette étude : ➾ La littérature et les données récentes sur le sujet ont brièvement été explorées; ➾ 125 articles québécois tirés de la revue de presse produite par Copticom pour sa communauté de pratique en communication climatique ont été analysés ; ➾ Dix entrevues individuelles ont été menées auprès de journalistes et de femmes expertes souvent citées dans les médias relativement à des enjeux environnementaux ou de santé. Le Réseau a été accompagné dans cette démarche par Selma Vorobief, conseillère en évaluation participative et en recherche-action.
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L’objectif de cet essai est d’explorer les causes de l’écart écologique entre les genres (ou eco-gender gap en anglais) en matière de consommation responsable au Québec. La consommation responsable représentant un levier essentiel pour réduire l’empreinte écologique des individus – elle pourrait en effet contribuer à diminuer les émissions de gaz à effet de serre de la population mondiale de 75 % d’ici 2050, il importe d’identifier les freins associés au genre qui peuvent nuire à l’adoption de tels comportements. Les résultats de la recherche suggèrent que certains facteurs sociaux, dont la socialisation, les valeurs, les stéréotypes et le statut socio-économique, ainsi que certaines pratiques de marketing commercial et social, peuvent avoir une influence sur la propension des femmes et des hommes à adopter des comportements de consommation responsable distincts. À la suite d’entretiens semi-dirigés conduits auprès d’expertes et d’experts dans les domaines de la psychologie et de la sociologie de l’environnement, du marketing commercial et social et auprès d’une commerçante, plusieurs facteurs sociaux et pratiques de marketing ont été identifiés comme ayant le potentiel de contribuer à l’écart écologique entre les genres dans la province. Parmi les facteurs sociaux identifiés, les valeurs de la population québécoise et la présence de stéréotypes genrés semblent jouer un rôle significatif dans l’écart écologique entre les femmes et les hommes. Parmi les différentes pratiques de marketing ayant été identifiées comme pouvant avoir une influence sur l’eco-gender gap, le produit et la proposition, ainsi que la promotion et la communication sociale, semblent être les pratiques ayant la plus grande influence. En effet, les femmes étant les premières consommatrices de produits écoresponsables, plusieurs d’entre eux seraient potentiellement conçus spécialement pour elles, ce qui pourrait avoir tendance à décourager les hommes de les consommer. De plus, en raison du discours plutôt égalitaire au Québec, les spécialistes du marketing auraient tendance à minimiser l’aspect genré de leurs campagnes. La divergence entre le discours et les pratiques pourrait donc contribuer à exacerber l’écart entre les femmes et les hommes en matière de comportement écoresponsable. Afin de réduire l’influence de ces facteurs sur l’écart écologique entre les genres au Québec, quatre recommandations ont été émises. La première invite le public professionnel multidisciplinaire concerné par les comportements de consommation responsable à approfondir la recherche sur le lien entre le genre et la consommation responsable. Il est ensuite suggéré à ce même public de reconnaître l’utilisation de pratiques genrées en marketing. La troisième recommandation suggère d’ailleurs au public professionnel visé d’utiliser ces pratiques pour déconstruire les stéréotypes de genre en marketing en adaptant leurs campagnes à un public masculin, et ce, sans tomber dans le sexisme. La dernière recommandation invite le public professionnel à encourager autant les gestes de la sphère privée que ceux de la sphère publique afin d’encourager les comportements écoresponsables chez un public plus large et d’ainsi diminuer la charge accrue des femmes pour la protection de l’environnement.
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Glaciers are key icons of climate change and global environmental change. However, the relationships among gender, science, and glaciers – particularly related to epistemological questions about the production of glaciological knowledge – remain understudied. This paper thus proposes a feminist glaciology framework with four key components: 1) knowledge producers; (2) gendered science and knowledge; (3) systems of scientific domination; and (4) alternative representations of glaciers. Merging feminist postcolonial science studies and feminist political ecology, the feminist glaciology framework generates robust analysis of gender, power, and epistemologies in dynamic social-ecological systems, thereby leading to more just and equitable science and human-ice interactions.
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Avec cette recherche, nous nous proposons de questionner les liens entre genre et changements climatiques dans les pays occidentaux. Partant d'un corpus de texte constitué à partir d'une recherche bibliographique conduite durant l'été 2011, et réunissant des auteures qui travaillent comment réaliser une analyse genrée des changements climatiques dans les pays occidentaux, nous avons interrogé les définitions du genre utilisées et comment ces utilisations produisaient un discours sur les liens entre le genre et les changements climatiques qui nous semblait questionnable. Au cœur de ce travail est donc la mise en lumière d'un certain discours sur les liens entre le genre et les changements climatiques, celui de la vulnérabilité. Ne nous satisfaisant pas d'une analyse féministe dont l'argument premier mis de l'avant pour justifier sa pertinence est celui de la vulnérabilité, nous avons mis au centre de nos questionnements les choix méthodologiques qui amènent à la production d'un tel discours sur les femmes et les changements climatiques. Notre contenu de recherche s'est concentré sur une exploration historique de l'articulation du genre et de l'environnement, une mise en discussion à partir des théories féministes de l'usage du genre au regard du concept de rapports sociaux de sexe, et un ancrage dans le corpus étudié qui offre un aperçu du paysage de recherche sur le genre et les changements climatiques dans les pays occidentaux. Nous nous proposons de réfléchir sur l'homogénéité des discours émergeant de cette recherche, et explorons les diverses implications de la production d'observations monolithiques sur la plus grande vulnérabilité des femmes face aux changements climatiques due à leur pauvreté et la plus grande responsabilité des hommes pour leurs habitudes de consommation et de transports émettrices de C02• Prenant d'assaut ces affirmations, nous en produisons une lecture critique ancrée dans notre compréhension du projet scientifique de production de connaissances et du projet socio-politique de la recherche féministe par la contribution à une transformation des rapports sociaux de sexe.
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The Death of Nature: Women, Ecology, and the Scientific Revolution, published in 1980, presented a view of the Scientific Revolution that challenged the hegemony of mechanistic science as a marker of progress. It argued that seventeenth-century science could be implicated in the ecological crisis, the domination of nature, and the devaluation of women in the production of scientific knowledge. This essay offers a twenty-five-year retrospective of the book’s contributions to ecofeminism, environmental history, and reassessments of the Scientific Revolution. It also responds to challenges to the argument that Francis Bacon’s rhetoric legitimated the control of nature. Although Bacon did not use terms such as “the torture of nature,” his followers, with some justification, interpreted his rhetoric in that light.