Votre recherche
Résultats 9 ressources
-
Sommaire"Salué aussi bien par Edward Said que par Toni Morrison ou J.M. Coetzee, Homi K. Bhabha est l un des théoriciens les plus importants et les plus influents du postcolonialisme. S'appuyant sur la littérature, la philosophie, la psychanalyse et l'histoire, il invite notamment à repenser les questions très actuelles d'identité et d'appartenance nationales ; à dépasser, grâce au concept très fécond d'hybridité culturelle, la vision d'un monde dominé par l'opposition entre soi et l'autre ; à saisir comment, par le biais de l'imitation et de l'ambivalence, les colonisés introduisent chez leurs colonisateurs un sentiment d'angoisse qui les affaiblit considérablement ; ou encore, plus largement, à comprendre les liens qui existent entre colonialisme et globalisation." -- Résumé de l'éditeur.
-
« La remise en cause de l’évidence naturelle jusque-là accordée à la différence des sexes occupe la scène des débats publics et se retrouve théorisée par l’émergence du concept de « genre » dans sa distinction d’avec le sexe. La différenciation entre sexe et genre émerge d’une fracture avec l’idée que le sexe biologique déterminerait l’identité sexuée et sexuelle. Dans cette nouvelle terminologie, le sexe ne renvoie plus alors qu’à la dimension anatomique et biologique tandis que le genre réfère à la construction psychologique et sociale du sexe. Malgré la pluralité des théories auxquelles le genre a donné naissance, l’émergence de cette notion prend en compte que sexe anatomique, sexuation psychique et sexualité peuvent trouver des nouages autres que ceux promus par des normes confondues avec l’ordre naturel – nouage, souligne la psychanalyse, radicalement singulier pour chacun. Cet ouvrage propose une introduction à toute la complexité de ces questions. Il axe son propos sur les controverses entre les théories psychanalytiques et les études sur le genre, et ouvre le dialogue à la littérature, à la philosophie et au cinéma. Cette perspective pluridisciplinaire reflète ainsi l’hétérogénéité des différents abords et usages du genre. »-- Résumé de l'éditeur.
-
Ce texte interroge la part esthétique de la création géographique et présente des corpus et des outils théoriques et conceptuels pour travailler cette question d’épistémologie disciplinaire. Dans une première partie, il s’attache à une généalogie de l’évolution de la prise en compte du phénomène de l’émotion dans la recherche – de problème en fait significatif, puis en moyen de la connaissance géographique – à travers les réflexions conduites, notamment par la géographie féministe et qualitative anglophone, sur la méthodologie disciplinaire du terrain. Sur ce fondement, il présente les trois régimes esthétiques de savoir spatial attachés aux standards méthodologiques successivement adoptés par la discipline – régimes scopique du terrain masculiniste, linguistique et haptique du terrain féministe et qualitatif. Dans une seconde partie critique, en revenant sur le modèle du care privilégié par les géographies féministes et qualitatives pour reconstruire la politique de la méthode sur des bases relationnelles (ou intersubjectives), il traite des limites politiques rencontrées par ces géographies pour fonder pleinement un autre régime de scientificité disciplinaire à partir de l’émotion. A contrario, il montre comment la psychanalyse du care (ou psychanalyse transitionnelle) prise au sérieux, non seulement pour ses trouvailles méthodologiques et conceptuelles mais pour sa théorie relationnelle de l’identité-subjective, peut devenir l’outil d’élaboration d’une épistémologie qualitative basée sur l’émotion.
-
This article argues that psychoanalytic notions of affect – including ideas of anxiety and melancholia, as well as deconstructive concepts of auto-affection – offer a feminist ethico-politics and a notion of affect as interface. Beyond the confines of the experiential and the positivist, both psychoanalysis and deconstruction provide insights into affect as a technology that understands the subject as porous. I consider works by Derek Jarman and Shirin Neshat to demonstrate the importance of the ethico-politics of affect as interface in contemporary cultural production. Both artists, in the process of considering the spectacular nature of notions of feminist and queer, use images of interface as a way of delimiting the spectacular nature of being and demonstrating the singularity of the event, the desire to fix through framing, and the parergonal nature of framing. The presence of the subject is questioned even as an auto-affection is suggestive of a spectral demand of the ethico-political. In the case of Jarman’s Blue, the denial of image as face in favour of the screen as interface is interrupted by sound and voice, which gesture toward representation as impossible but necessary. In the case of Neshat, the persistence of the photographic – the highly aesthetic self-portrait as mugshot – foregrounds face as interface, as one that questions presence through the insistence of a representational apparatus.
-
De la dépression subie par Virginia Woolf et Sylvia Plath à l'angoisse mentale et aux dépendances des beautés emblématiques Zelda Fitzgerald et Marilyn Monroe. De Théroigne de Méricourt, Furie de la Gironde, qui descendit des triomphes sanglants de la Révolution française à la folie indomptable dans l'asile de La Salpêtrière, à Mary Lamb, sœur de Charles, qui, en pleine dépression nerveuse, se retourna contre sa mère avec un couteau de cuisine. De Freud et Jung à Lacan et les nouvelles thérapies centrées sur les femmes. C'est l'histoire de la façon dont nous avons compris les états d'esprit extrêmes au cours des deux cents dernières années et comment nous les concevons aujourd'hui, alors que de plus en plus de notre vie intérieure et de nos émotions sont devenues une affaire de médecins et de thérapeutes. Voici aussi l'histoire des professions qui se sont développées pour offrir des soins, comment, au fil des ans, les symptômes et les diagnostics se sont développés ensemble pour créer des modes dans la maladie et comment les traitements ont réussi ou parfois échoué, même lorsque les soignants étaient également des femmes. "Mad, Bad and Sad" nous emmène dans un voyage fascinant à travers l'esprit humain fragile et extraordinaire.
-
On a sacrifié les femmes au nom d'à peu près tout : morale, religion, politique, amour, maternité... Aujourd'hui encore, malgré les discours d'émancipation, persistent viols, harcèlements, sévices conjugaux, interdits et humiliations. Le destin de la féminité en Occident serait-il sacrificiel? En témoignent ces grandes héroïnes qui foisonnent dans nos mythes, nos légendes d'amour, nos religions, les textes fondateurs de notre culture, toutes plus fascinantes les unes que les autres. Elles ont pour nom Iphigénie, Hélène, Penthésilée, Médé, Iseut ou Jeanne d'Arc mais elles sont aussi des sœurs, des voisines, des exilées, des femmes croisées tous les jours dans la rue, prises à leur insu dans des vies manquées, blanches... De quel sacrifice ignoré la vie de ces femmes se soutient-elle? De quelle façon ces figures mythiques circulent-elles dans notre inconscient? Dans un essai de mythologie quotidienne, Anne Dufourmantelle interroge et retourne les destins spectaculaires de ces héroïnes en les confrontant à ceux, anonymes, parfois tragiques, de ces proches inconnues. D'une écriture subtile, elle approche la secrète texture de nos névroses et déploie la dramaturgie, aussi énigmatique que salvatrice, d'une véritable érotique du sacrifice au féminin.
-
In this searing polemic, Lee Edelman outlines a radically uncompromising new ethics of queer theory. His main target is the all-pervasive figure of the child, which he reads as the linchpin of our universal politics of “reproductive futurism.” Edelman argues that the child, understood as innocence in need of protection, represents the possibility of the future against which the queer is positioned as the embodiment of a relentlessly narcissistic, antisocial, and future-negating drive. He boldly insists that the efficacy of queerness lies in its very willingness to embrace this refusal of the social and political order. In No Future, Edelman urges queers to abandon the stance of accommodation and accede to their status as figures for the force of a negativity that he links with irony, jouissance, and, ultimately, the death drive itself. Closely engaging with literary texts, Edelman makes a compelling case for imagining Scrooge without Tiny Tim and Silas Marner without little Eppie. Looking to Alfred Hitchcock’s films, he embraces two of the director’s most notorious creations: the sadistic Leonard of North by Northwest, who steps on the hand that holds the couple precariously above the abyss, and the terrifying title figures of The Birds, with their predilection for children. Edelman enlarges the reach of contemporary psychoanalytic theory as he brings it to bear not only on works of literature and film but also on such current political flashpoints as gay marriage and gay parenting. Throwing down the theoretical gauntlet, No Future reimagines queerness with a passion certain to spark an equally impassioned debate among its readers
-
Toute mère est sauvage. Sauvage en tant qu’elle fait serment, inconsciemment, de garder toujours en elle son enfant. De garder inaltéré le lien qui l’unit à son enfant dans cet espace matriciel à laquelle elle-même, petite, fut livrée. Ce serment se perpétue ainsi, secrètement, de mères en filles et en fils, jusqu’à l’étouffement et parfois même le meurtre, si de la différence ne vient pas en ouvrir le cercle, et briser l’enchantement. C’est ce serment, que doit rompre l’enfant pour devenir lui-même, accéder à sa vérité, son désir. Comment des individus exposés, avec une violence particulière, à cette sauvagerie s’en sortent-ils ? Pourquoi la parole et l’écoute psychanalytique peuvent-elles ouvrir un nouvel espace de vie chez ces êtres menacés d’ensevelissement?
-
La psychanalyse serait-elle la gardienne de la «loi symbolique» ? Nombre de discours veulent nous en persuader. Car c’est la «différence des sexes», dont la psychanalyse est supposée détenir la raison, qui serait l’alpha et l’oméga de notre humanité. Homme ou femme, il faudra donc qu’on se le tienne pour dit, et qu’on ne méconnaisse pas la «vérité» de l’ordre sexuel. Cet ordre pourtant est-il autre chose que l’effet, normatif, de certaines relations de pouvoir que l’on se garde bien d’interroger ? Effet très concret car il traverse la trame de chaque existence, en même temps qu’il sert de socle à la figure de la famille à laquelle notre organisation politique donne droit – et devoir – de cité. Le psychanalyste est en prise directe sur cet enjeu. Car, dans la perspective inaugurée par Freud et marquée par Lacan, il traite la souffrance psychique en sa relation avec l’inconscient. Or l’inconscient, «discours de l’autre», prescrit ce que nous sommes, et d’abord quand il s’agit de la sexuation. Mais cette prescription est à entendre au double sens du terme : injonction et décret d’oubli. Quelle sera, face à cela, la politique de la psychanalyse ?