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Introduction The importance of menstrual health has been historically neglected, mostly due to taboos and misconceptions around menstruation and androcentrism within health knowledge and health systems around the world. There has also been a lack of attention on ‘period poverty’, which refers to the financial, social, cultural and political barriers to access menstrual products and education. The main aim of this research is to explore menstrual health and experiences of period poverty among young people who menstruate (YPM). Methods and analysis This is a convergent mixed-methods study, which will combine a quantitative transversal study to identify the prevalence of period poverty among YPM (11–16 years old), and a qualitative study that will focus on exploring menstruation-related experiences of YPM and other groups (young people who do not menstruate (YNM); primary healthcare professionals; educators and policy-makers). The study will be conducted in the Barcelona metropolitan area between 2020 and 2021. Eighteen schools and 871 YPM will be recruited for the quantitative study. Sixty-five YPM will participate in the qualitative study. Forty-five YNM and 12 professionals will also be recruited to take part in the qualitative study. Socioeconomic and cultural diversity will be main vectors for recruitment, to ensure the findings are representative to the social and cultural context. Descriptive statistics will be performed for each variable to identify asymmetric distributions and differences among groups will be evaluated. Thematic analysis will be used for qualitative data analyses Ethics and dissemination Several ethical issues have been considered, especially as this study includes the participation of underage participants. The study has received ethical approval by the IDIAPJGol Research Ethics Committee (19/178 P). Research findings will be disseminated to key audiences, such as YPM, YNM, parents/legal tutors, health professionals, educators, youth (and other relevant) organisations, general community members, stakeholders and policy-makers, and academia.
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Le sexe/genre (s/g) doit être pris en compte dans le domaine de la santé au travail, puisque les hommes et les femmes n’occupent pas les mêmes emplois et ne sont pas exposés de la même façon aux risques de santé et sécurité au travail (SST). Cet article propose une réflexion sur les manières de considérer le s/g dans l’intervention ergonomique, en particulier lors des investigations préliminaires. Deux exemples issus d’interventions réalisées en France et au Québec sont présentés. Le premier exemple porte sur l’activité des médecins du travail dans la prévention des troubles musculosquelettiques (TMS). Le second traite du développement et de l’implantation d’une formation portant sur la SST. Dans les deux cas, ces questions portées par les ergonomes chercheuses ont permis de transformer la compréhension des dimensions liées aux parcours de santé, de travail et de vie personnelle pour que la prévention des lésions tienne compte des particularités des hommes et des femmes.
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Du décret français du 10 février 2010 aux travaux de réécriture lancés par le DSM et la CIM, les questions transidentitaires doivent être discutées, appréhendées sur le plan théorique aussi bien que politique. Le schisme entre les associations d’usagers, les trans’ en demande et/ou en obligation de suivi, et les équipes hospitalières spécialisées dans la prise en charge de ce public, pour le cas de la France tout particulièrement, a une histoire intimement liée à un ordre présumé du social et de ses acteurs en termes de genre dans une vision binaire de la société. La demande de reconnaissance de savoirs, d’expertises du terrain transidentitaire s’est heurtée, dès le début des années 1980, au bouclier thérapeutique , que l’on peut définir comme l’argument ultime de l’instance médico-légale en charge du sujet transsexe, écartant les autres sujets/trajets trans’, pour mettre à distance toute intervention du politique, des sciences humaines et sociales dans ce qui est devenu un paradigme théorique : le changement de sexe est d’abord un changement culturel de genre. Enfin, l’instance médico-légale s’efforce d’ignorer sa propre politisation et militance. Partagé entre la volonté de résister et de participer face/avec un protocole inadapté, inefficace et culturellement obsolète, le terrain a connu ses propres mouvements s’interrogeant, s’interpellant sur l’esprit de la méthode. La question trans’ compte désormais autant de politiques que de groupes. La théorisation du fait trans’, trouve sa légitimité non pour revenir seulement sur l’inégalité homme/femme, mais pour lutter du même élan contre toute forme d’inégalité et de stigmatisation. Le terrain transidentitaire s’est profondément transformé, les outils pour l’appréhender comme le paradigme théorique lui-même, se doivent une chose : évoluer.
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Gender is an essential determinant of health and illness. Gender awareness in doctors contributes to equity and equality in health and aims towards better health for men and women. Nevertheless, gender has largely been ignored in medicine. First, it is stated that medicine was ‘gender blind’ by not considering gender whenever relevant. Secondly, medicine is said to be ‘male biased’ because the largest body of knowledge on health and illness is about men and their health. Thirdly, gender role ideology negatively influences treatment and health outcomes. Finally, gender inequality has been overlooked as a determinant of health and illness. The uptake of gender issues in medical education brings about specific challenges for several reasons. For instance, the political-ideological connotations of gender issues create resistance especially in traditionalists in medical schools. Secondly, it is necessary to clarify which gender issues must be integrated in which domains. Also, some are interdisciplinary issues and as such more difficult to integrate. Finally, schools need assistance with implementation. The integration of psychosocial issues along with biomedical ones in clinical cases, the dissemination of literature and education material, staff education, and efforts towards structural embedding of gender in curricula are determining factors for successful implementation. Gender equity is not a spontaneous process. Medical education provides specific opportunities that may contribute to transformation for medical schools educate future doctors for future patients in future settings. Consequently, future benefits legitimize the integration of gender as a qualitative investment in medical education.
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On a sacrifié les femmes au nom d'à peu près tout : morale, religion, politique, amour, maternité... Aujourd'hui encore, malgré les discours d'émancipation, persistent viols, harcèlements, sévices conjugaux, interdits et humiliations. Le destin de la féminité en Occident serait-il sacrificiel? En témoignent ces grandes héroïnes qui foisonnent dans nos mythes, nos légendes d'amour, nos religions, les textes fondateurs de notre culture, toutes plus fascinantes les unes que les autres. Elles ont pour nom Iphigénie, Hélène, Penthésilée, Médé, Iseut ou Jeanne d'Arc mais elles sont aussi des sœurs, des voisines, des exilées, des femmes croisées tous les jours dans la rue, prises à leur insu dans des vies manquées, blanches... De quel sacrifice ignoré la vie de ces femmes se soutient-elle? De quelle façon ces figures mythiques circulent-elles dans notre inconscient? Dans un essai de mythologie quotidienne, Anne Dufourmantelle interroge et retourne les destins spectaculaires de ces héroïnes en les confrontant à ceux, anonymes, parfois tragiques, de ces proches inconnues. D'une écriture subtile, elle approche la secrète texture de nos névroses et déploie la dramaturgie, aussi énigmatique que salvatrice, d'une véritable érotique du sacrifice au féminin.
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Ann Oakley came to widespread attention as part of the new school of British feminists to emerge in the 1960s, and has since earned a reputation as one of the most innovative feminist thinkers and social scientists writing today. In Experiments in Knowing, a major new work, Oakley integrates her personal and professional thinking to examine the historical development of methodology in the social and natural sciences, demonstrating how both fields have been subject to a process of "gendering." Oakley not only reconciles the long-standing opposition between the quantitative and the qualitative methods but shows that the experimental and intuitive approaches must be used in tandem to provide a full understanding of any subject of scientific inquiry. Written in accessible language, Experiments in Knowing addresses themes of common interest across such diverse fields as social policy, education, health, and women's studies. Certain to generate considerable debate, it is both a fascinating history of the practice of social science from a feminist perspective, as well as an argument for a new way of thinking about our ways of knowing.
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La psychanalyse serait-elle la gardienne de la «loi symbolique» ? Nombre de discours veulent nous en persuader. Car c’est la «différence des sexes», dont la psychanalyse est supposée détenir la raison, qui serait l’alpha et l’oméga de notre humanité. Homme ou femme, il faudra donc qu’on se le tienne pour dit, et qu’on ne méconnaisse pas la «vérité» de l’ordre sexuel. Cet ordre pourtant est-il autre chose que l’effet, normatif, de certaines relations de pouvoir que l’on se garde bien d’interroger ? Effet très concret car il traverse la trame de chaque existence, en même temps qu’il sert de socle à la figure de la famille à laquelle notre organisation politique donne droit – et devoir – de cité. Le psychanalyste est en prise directe sur cet enjeu. Car, dans la perspective inaugurée par Freud et marquée par Lacan, il traite la souffrance psychique en sa relation avec l’inconscient. Or l’inconscient, «discours de l’autre», prescrit ce que nous sommes, et d’abord quand il s’agit de la sexuation. Mais cette prescription est à entendre au double sens du terme : injonction et décret d’oubli. Quelle sera, face à cela, la politique de la psychanalyse ?
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La littérature sur les femmes — tant féministe qu’antiféministe — est une longue rumination quant à la nature et à la genèse de leur oppression et de leur subordination sociale. La question n’est pas sans importance, car les réponses qui lui sont données déterminent la manière dont nous envisageons l’avenir et si nous jugeons réaliste ou non d’espérer une société égalitaire entre les sexes. Plus important, l’analyse des causes de l’oppression des femmes fonde toute estimation de ce qu’il faudrait exactement changer pour réaliser une société sans hiérarchie de genre
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Freud devant l'énigme de la femme. Ombres et mystères. Questions et suggestions. A partir d'une minutieuse exploration de l'ensemble des textes freudiens, Sarah Kofman souligne les ambiguïtés du fondateur de la psychanalyse quand il aborde le problème de la féminité. Et notamment l'étrangeté de son attitude, faite d'atermoiements et de résistances, où l'embarras et l'inquiétude semblent finalement l'emporter sur l'esprit de rigueur dont il se réclamait. Au bout du compte, explique Sarah Kofman, les réponses données par Freud relèvent de la spéculation. Plus que des réponses, même, ce sont des solutions-écran qui servent de couverture à ce qui ne saurait être regardé en face : le sexe de la femme, de la mère. La fameuse envie du pénis, cette " idée fixe " de Freud, est l'une des pseudo-solutions, destinée à fixer la femme dans une position immuable, à maîtriser son caractère, son instabilité, sa mobilité qui la rendent inaccessible, effrayante, énigmatique : " criminelle " aux yeux des hommes. L'Enigme de la femme ou la psychanalyse revisitée.
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A partir d'exemples culturels et de cas empruntés à la clinique quotidienne, cet ouvrage montre les effets psychologiques d'une réduction de la personnalité féminine à sa seule fonction de reproduction : en particulier les comportements d'agression de la mère vis-à-vis de sa ou de ses filles.
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Critique des approches psychanalytiques en études féministes et de l'hystérie (Kristeva, Irigaray, Chodorow, Dinnerstein, Mitchell, Lacan, Freud) Voir le compte-rendu: Williams, C. L. (1992). [Review of From Mastery to Analysis: Theories of Gender in Psychoanalytic Feminism., by P. Elliot]. Contemporary Sociology, 21(5), 728–729. https://doi.org/10.2307/2075599
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Le texte d'Henri Corneille Agrippa, Discours abrégé sur la noblesse et l'excellence du sexe féminin, de sa prééminence sur l'autre sexe, n'est pas seulement une contribution importante à l'histoire du discours sur la différence des sexes : pris hors contexte, il constitue aussi une divertissante démonstration par l'absurde de l'inadéquation de l'analyse des rapports de sexe en termes de déduction par rapport à des attributs (imaginaires ou réels) qui en constitueraient l'essence. Réédition d'après l'éd. de 1744, dont l'orthographe et la ponctuation ont été modernisés (indication de la préf. de 1990).
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Voici "l'autre psychanalyse", la part féminine, celle que Freud n'a pas pu écrire. En face d'Oedipe, il y a Jocaste, sa mère, qui règne sur son fils en l'absence de Laïos, le père tué. Et Jocaste règne toujours, non seulement sur son fils, mais sur sa fille, en l'absence du père qui abandonne avec joie les soins et l'éducation du jeune enfant à sa femme. Soins et éducation qui sont ainsi monosexués alors que les enfants sont de deux sexes. Pour Christiane Olivier, femme et psychanalyste, c'est l'ombre de la mère, ressentie si différemment par le petit garçon et la petite fille, qui explique et nourrit l'antagonisme séculaire entre l'homme et la femme. Dans un style clair et accessible à tous, elle dresse le procès non pas de la maternité, mais du maternage, procès qui peut aussi se lire comme un mode d'emploi de la vie du couple. Elle démontre, avec humour, que la fameuse "envie du pénis" dont souffriraient les femmes pourrait bien n'être que la projection d'une "envie du sein" ou "envie de l'utérus" dont souffriraient les hommes, et que nos hommes politiques ayant parfois résolu leur Oedipe n'ont presque jamais résolu "leur Jocaste".
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Comment parler de l’autre côté, se demanda Alice. Car, en fait de merveilles, elle avait découvert qu’elle était plus d’une, et qu’une seule langue ne pouvait signifier ce qui avait lieu entre elles. Il fallait pourtant essayer de se faire entendre. Alors, s’appliquant, elle reprit : Que dire d’une sexualité féminine autre ? Autre que celle prescrite dans et par l’économie du pouvoir phallique. Autre que celle encore et toujours décrite – et normalisée – par la psychanalyse. Comment inventer, ou retrouver, son langage ? Comment interpréter le fonctionnement social à partir de l’exploitation des corps sexués des femmes ? Que peut être, dès lors, leur action par rapport au politique? Doivent-elles ou non intervenir dans les institutions ? Par quel biais échapper à la culture patriarcale ? Quelles questions poser à son discours ? À ses théories ? À ses sciences ? Comment les énoncer pour qu’elles ne soient pas, à nouveau, soumises à la censure ou au refoulement ? Mais aussi : comment déjà parler femme ? En retraversant le discours dominant. En interrogeant la maîtrise des hommes. En parlant aux femmes, entre femmes. Questions – parmi d’autres – qui s’interrogent et se répondent dans plusieurs langues, sur plusieurs tons, à plusieurs voix. Déconcertant l’uniformité d’un discours, la monotonie d’un genre, l’autocratie d’un sexe. Innombrables les désirs des femmes, et jamais réductibles à l’un ni à son multiple. Le jour était déjà levé depuis longtemps. Une histoire n’en finissait pas d’imposer son ordre. De l’obliger à s’exposer dans une clarté un peu froide. Dans l’attente d’un autre matin, elle repassa derrière le miroir, et elle se retrouva entre elles toute(s). Luce Irigaray
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Comment parler de l’autre côté, se demanda Alice. Car, en fait de merveilles, elle avait découvert qu’elle était plus d’une, et qu’une seule langue ne pouvait signifier ce qui avait lieu entre elles. Il fallait pourtant essayer de se faire entendre. Alors, s’appliquant, elle reprit : Que dire d’une sexualité féminine autre ? Autre que celle prescrite dans et par l’économie du pouvoir phallique. Autre que celle encore et toujours décrite – et normalisée – par la psychanalyse. Comment inventer, ou retrouver, son langage ? Comment interpréter le fonctionnement social à partir de l’exploitation des corps sexués des femmes ? Que peut être, dès lors, leur action par rapport au politique? Doivent-elles ou non intervenir dans les institutions ? Par quel biais échapper à la culture patriarcale ? Quelles questions poser à son discours ? À ses théories ? À ses sciences ? Comment les énoncer pour qu’elles ne soient pas, à nouveau, soumises à la censure ou au refoulement ? Mais aussi : comment déjà parler femme ? En retraversant le discours dominant. En interrogeant la maîtrise des hommes. En parlant aux femmes, entre femmes. Questions – parmi d’autres – qui s’interrogent et se répondent dans plusieurs langues, sur plusieurs tons, à plusieurs voix. Déconcertant l’uniformité d’un discours, la monotonie d’un genre, l’autocratie d’un sexe. Innombrables les désirs des femmes, et jamais réductibles à l’un ni à son multiple. Le jour était déjà levé depuis longtemps. Une histoire n’en finissait pas d’imposer son ordre. De l’obliger à s’exposer dans une clarté un peu froide. Dans l’attente d’un autre matin, elle repassa derrière le miroir, et elle se retrouva entre elles toute(s). Luce Irigaray
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La sexualité féminine est restée le “ continent noir ” de la psychanalyse. Celle-ci, en effet, ne pouvait que méconnaître cette autre, femme, qui déborde le cadrage de son champ théorique, la science du sujet qu’elle définit n’ayant pas interrogé sa soumission à des impératifs logiques masculins. Il fallait donc retraverser les textes où cette logique de l’un, du même, se systématise comme telle. Relire, et réinterpréter, Platon, pour repérer comment s’y déterminent les métaphores qui véhiculeront désormais le sens. Suivre le développement de cette histoire, de la théorie, et re-marquer où et comment l’autre – femme – se trouve exclue de la production du discours, en assurant de sa plasticité silencieuse le sol, la relance, et la limite. Un spéculum a été introduit dans le volume pour en altérer l’économie. Ce praticable déjouant le montage de la représentation selon des paramètres masculins. Non pour quelque nouveau spectacle. Rien, alors, à voir en plus ? Mais que, d’un tact difficilement identifiable dans son fluide et inappropriable dans sa touche, “ Dieu ” rouvre des chemins dans un langage qui la connote comme châtrée, interdite de parole, et un certain sens – aussi de l’histoire – s’en trouvera soumis à une distorsion inouïe. La/une femme jamais ne se re(n)ferme en un volume. Luce Irigaray
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La décolonisation faite, cet essai de compréhension du rapport Noir-Blanc a gardé toute sa valeur prophétique : car le racisme, malgré les horreurs dont il a affligé le monde, reste un problème d'avenir. Il est ici abordé et combattu de front, avec toutes les ressources des sciences de l'homme et avec la passion de celui qui allait devenir un maître à penser pour beaucoup d'intellectuels du tiers monde.
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Dans le cabinet de la psychiatre Fatma Bouvet de la Maisonneuve, les patient.e.s se confient et notamment sur les discriminations auxquelles ils doivent faire face. Un miroir nous est tendu, s'y dessine notre société. Stéphane Mercurio nous restitue ces confidences et cet écho du monde.