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"Les différences psychologiques entre les sexes suscitent un intérêt considérable, tant dans les milieux de la recherche que dans les médias. On ne compte plus le nombre de publications scientifiques, d'ouvrages de vulgarisation ou de reportages consacrés à ces questions. Pourtant, une large part de l'information diffusée tient davantage du préjugé, du parti pris idéologique, que d'une démarche scientifique rigoureuse. Les femmes seraient ainsi plus douces, mieux disposées à prendre soin des autres, incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient bons en maths, compétitifs, plus agressifs. Comment expliquer la persistance de tels mythes aujourd'hui encore ? C'est de ce constat, et d'un certain sentiment d'exaspération, qu'est né le présent ouvrage. Il réunit des chercheures de différentes disciplines : neurobiologie, psychologie, sociologie, science politique. S'appuyant, notamment, sur les données les plus récentes en neurosciences et en psychologie comparée des sexes, ces dernières proposent une synthèse des connaissances actuelles et une réflexion sur la différenciation psychologique des sexes, sur l'orientation sexuelle et sur les notions de sexe et de genre inspirée des textes d'auteures féministes. Il ne s'agit plus de savoir si le cerveau a un sexe, mais si cette question est pertinente et, surtout, pour qui ?"--Page 4 de la couverture.
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Du décret français du 10 février 2010 aux travaux de réécriture lancés par le DSM et la CIM, les questions transidentitaires doivent être discutées, appréhendées sur le plan théorique aussi bien que politique. Le schisme entre les associations d’usagers, les trans’ en demande et/ou en obligation de suivi, et les équipes hospitalières spécialisées dans la prise en charge de ce public, pour le cas de la France tout particulièrement, a une histoire intimement liée à un ordre présumé du social et de ses acteurs en termes de genre dans une vision binaire de la société. La demande de reconnaissance de savoirs, d’expertises du terrain transidentitaire s’est heurtée, dès le début des années 1980, au bouclier thérapeutique , que l’on peut définir comme l’argument ultime de l’instance médico-légale en charge du sujet transsexe, écartant les autres sujets/trajets trans’, pour mettre à distance toute intervention du politique, des sciences humaines et sociales dans ce qui est devenu un paradigme théorique : le changement de sexe est d’abord un changement culturel de genre. Enfin, l’instance médico-légale s’efforce d’ignorer sa propre politisation et militance. Partagé entre la volonté de résister et de participer face/avec un protocole inadapté, inefficace et culturellement obsolète, le terrain a connu ses propres mouvements s’interrogeant, s’interpellant sur l’esprit de la méthode. La question trans’ compte désormais autant de politiques que de groupes. La théorisation du fait trans’, trouve sa légitimité non pour revenir seulement sur l’inégalité homme/femme, mais pour lutter du même élan contre toute forme d’inégalité et de stigmatisation. Le terrain transidentitaire s’est profondément transformé, les outils pour l’appréhender comme le paradigme théorique lui-même, se doivent une chose : évoluer.
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Les nouvelles technologies de communication, et notamment Internet, ont transformé à la fois les stratégies relationnelles et la transmission et le partage des informations dans toutes les sphères de la vie, incluant le domaine de la santé. Pour les minorités sexuelles qui sont confrontées à de multiples formes de discrimination et de marginalisation, Internet est devenu un puissant moyen de s’organiser, d’informer et d’intervenir dans le champ de la santé. Les associations et organismes communautaires ciblant ces populations proposent aujourd’hui un ensemble de sites et de stratégies de soutien et d’intervention. Ces outils synchrones et asynchrones disponibles en ligne visent l’amélioration de la santé mentale et physique, des relations interpersonnelles et la prévention des ITSS et du VIH/sida. Par contre, les usages qui varient en fonction des populations LGBT peuvent aussi concourir à la prise de risques et à des formes de dépendance. Afin de mieux comprendre les enjeux entourant les usages d’Internet et la santé, cet ouvrage, réalisé grâce à l’appui de l’équipe pancanadienne Sexualités et genres ;: vulnérabilité et résilience (SVR), regroupe les contributions de chercheurs de l’équipe qui ont effectué des travaux sur Internet et la santé ainsi que d’intervenants impliqués dans des organismes communautaires, qui utilisent des sites Internet à des fins de réseautage, de transfert d’informations et d’interventions en ligne dans les contextes québécois et canadien.
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The American Psychiatric Association (APA) is in the process of revising its Diagnostic and Statistical Manual (DSM), with the DSM-V having an anticipated publication date of 2012. As part of that ongoing process, in May 2008, APA announced its appointment of the Work Group on Sexual and Gender Identity Disorders (WGSGID). The announcement generated a flurry of concerned and anxious responses in the lesbian, gay, bisexual, and transgender (LGBT) community, mostly focused on the status of the diagnostic categories of Gender Identity Disorder (GID) (for both children and adolescents and adults). Activists argued, as in the case of homosexuality in the 1970s, that it is wrong to label expressions of gender variance as symptoms of a mental disorder and that perpetuating DSM-IV-TR’s GID diagnoses in the DSM-V would further stigmatize and cause harm to transgender individuals. Other advocates in the trans community expressed concern that deleting GID would lead to denying medical and surgical care for transgender adults. This review explores how criticisms of the existing GID diagnoses parallel and contrast with earlier historical events that led APA to remove homosexuality from the DSM in 1973. It begins with a brief introduction to binary formulations that lead not only to linkages of sexual orientation and gender identity, but also to scientific and clinical etiological theories that implicitly moralize about matters of sexuality and gender. Next is a review of the history of how homosexuality came to be removed from the DSM-II in 1973 and how, not long thereafter, the GID diagnoses found their way into DSM-III in 1980. Similarities and differences in the relationships of homosexuality and gender identity to psychiatric and medical thinking are elucidated. Following a discussion of these issues, the author recommends changes in the DSM-V and some internal and public actions that the American Psychiatric Association should take.
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The author discusses issues pertaining to transgender women and girls. Women identifying as male or transitioning to becoming male are often ignored in the scientific and lay literature on transgender people. The many newer terms for transgender women and girls are discussed, as well as new ways for transgender girls to express their identities. The importance of family and community supports is discussed, and common issues that young transgender people bring into mental health treatment are elucidated.
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Jordan-Young has written a stunning book that demolishes most of the science associated with the dominant paradigm of the development of sex and gender identity, behavior, and orientation. The current paradigm, brain organization theory, proposes: "Because of early exposure to different sex hormones, males and females have different brains"; and these hormones also create "gay" and "straight" brains. Jordan-Young interviewed virtually every major researcher in the field and reviewed hundreds of published scientific papers. Her conclusion: "Brain organization theory is little more than an elaboration of longstanding folk tales about antagonistic male and female essences and how they connect to antagonistic male and female natures." She explains, in exquisite detail, the flaws in the underlying science, from experimental designs that make no statistical sense to "conceptually sloppy" definitions of male and female sexuality, contradictory results, and the social construction of normality. Her conclusion that the patterns we see are far more complicated than previously believed and due to a wider range of variables will shake up the research community and alter public perception.
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De la dépression subie par Virginia Woolf et Sylvia Plath à l'angoisse mentale et aux dépendances des beautés emblématiques Zelda Fitzgerald et Marilyn Monroe. De Théroigne de Méricourt, Furie de la Gironde, qui descendit des triomphes sanglants de la Révolution française à la folie indomptable dans l'asile de La Salpêtrière, à Mary Lamb, sœur de Charles, qui, en pleine dépression nerveuse, se retourna contre sa mère avec un couteau de cuisine. De Freud et Jung à Lacan et les nouvelles thérapies centrées sur les femmes. C'est l'histoire de la façon dont nous avons compris les états d'esprit extrêmes au cours des deux cents dernières années et comment nous les concevons aujourd'hui, alors que de plus en plus de notre vie intérieure et de nos émotions sont devenues une affaire de médecins et de thérapeutes. Voici aussi l'histoire des professions qui se sont développées pour offrir des soins, comment, au fil des ans, les symptômes et les diagnostics se sont développés ensemble pour créer des modes dans la maladie et comment les traitements ont réussi ou parfois échoué, même lorsque les soignants étaient également des femmes. "Mad, Bad and Sad" nous emmène dans un voyage fascinant à travers l'esprit humain fragile et extraordinaire.
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Gender is an essential determinant of health and illness. Gender awareness in doctors contributes to equity and equality in health and aims towards better health for men and women. Nevertheless, gender has largely been ignored in medicine. First, it is stated that medicine was ‘gender blind’ by not considering gender whenever relevant. Secondly, medicine is said to be ‘male biased’ because the largest body of knowledge on health and illness is about men and their health. Thirdly, gender role ideology negatively influences treatment and health outcomes. Finally, gender inequality has been overlooked as a determinant of health and illness. The uptake of gender issues in medical education brings about specific challenges for several reasons. For instance, the political-ideological connotations of gender issues create resistance especially in traditionalists in medical schools. Secondly, it is necessary to clarify which gender issues must be integrated in which domains. Also, some are interdisciplinary issues and as such more difficult to integrate. Finally, schools need assistance with implementation. The integration of psychosocial issues along with biomedical ones in clinical cases, the dissemination of literature and education material, staff education, and efforts towards structural embedding of gender in curricula are determining factors for successful implementation. Gender equity is not a spontaneous process. Medical education provides specific opportunities that may contribute to transformation for medical schools educate future doctors for future patients in future settings. Consequently, future benefits legitimize the integration of gender as a qualitative investment in medical education.
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« 50 % homme, 50 % machine, 100 % flic ! » : Robocop est un policier torturé par des criminels et qui ne doit la vie qu’à des implants cybernétiques. Son exosquelette électronique en fait le meilleur policier des États-Unis : invulnérable, mais aussi précis, intègre, infaillible. Moins humain pourtant que le slogan ne pourrait le faire croire, Robocop se heurte à une directive secrète implantée dans son cerveau informatisé et l’empêchant d’arrêter un dirigeant corrompu de la société qui en a fait un cyborg. Privé de son libre-arbitre, l’homme cybernétique paie d’une partie de son humanité ses améliorations physiques. Robocop incarne les fantasmes ambivalents suscités par la cybernétique, à la fois promesse d’un dépassement de l’humanité à l’aide des machines et hantise d’un piratage du corps humain par la technologie. C’est à travers ce genre d’images frappantes que la science-fiction évoque de manière ludique les conséquences possibles de recherches scientifiques. Toutefois, le cyborg est moins une figure élaborée à partir de la cybernétique elle-même que l’incarnation d’un désir diffus, celui d’une participation de plus en plus intime de l’être humain aux progrès technologiques. La cybernétique comme discipline scientifique peut être définie comme la science des systèmes, dans la mesure où elle s’intéresse à la façon dont les parties d’un ensemble interagissent entre elles. L’analyse cybernétique s’applique aussi bien au corps humain qu’à une machine, même s’il n’existe entre les deux qu’un rapport d’homologie…
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With a few notable exceptions disability studies has not taken account of intersexuality, and it is principally through the lenses of feminist and queer-theory oriented ethical discussions but not through ‘straight’ bioethics that modes valuing intersex difference have been proposed. Meanwhile, the medical presupposition that intersex characteristics are inherently disabling to social viability remains the taken-for-granted truth from which clinical practice proceeds. In this paper I argue against bioethical perspectives that justify extensive and invasive pre- and post-natal medical interference to eradicate intersex. I argue instead that to constitute the necessary conditions for the recognition of the intersexed child as a person, a life valid in its own right, clinicians must refrain from aggressive interference. Clinical specialists presuppose that intersexed children will be socially disabled and unrecognizable as persons; frustrated by the general failure of traditional interventions to assign a sex, clinicians are now pursuing prenatal technologies, including selective termination, to erase intersex.
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Qui a découvert un nombre exceptionnel de comètes et d’astéroïdes ? Une femme. Qui a permis d’organiser la population stellaire ? Des femmes. Et la loi permettant d’arpenter d’univers ? Encore et toujours… une femme ! Pourtant, quand il s’agit de citer au hasard un « astronome historique », on pense le plus souvent à des hommes : Galilée, Copernic, ou plus près de nous, Hubble. Certes, au cours des siècles, les femmes n’ont guère eu l’occasion d’accéder aux sciences en général et à l’astronomie en particulier. Est-ce pour autant une raison de croire en l’absence totale de leurs contributions ? À rebours des idées reçues, Yaël Nazé retrace le parcours de quelques scientifiques importantes qui ont en commun une particularité : leur sexe. L’ouvrage suit la trame des grandes découvertes, chaque domaine donnant lieu à une description des phénomènes astronomiques concernés et à un récit où l’on retrouve les grandes figures féminines de l’astronomie
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Résumé Le Canada et le Québec, sociétés pluriethniques, possèdent des politiques et des programmes de promotion et de prévention pour contrer les violences faites aux femmes, mais reconnaissent que le défi est de taille dans le contexte migratoire. Les immigrantes, confrontées à la violence conjugale, ne disposent souvent pas d’accessibilité culturelle aux services sociaux et de santé ou n’obtiennent pas de réponse adéquate à leurs besoins. Toutefois, certains organismes ont des projets pour leur venir en aide mais ils ne sont pas systématiques. L’article présente les résultats d’une recherche exploratoire, avec approche ethnologique, qui documente la perception de 10 intervenants d’organismes communautaires et institutionnels concernant leurs activités dans le domaine et leur préoccupation pour la promotion et la prévention primaire, même si leurs pratiques concrètes sont surtout centrées sur la prévention secondaire. Maints empêchements les limitent, mais leurs perceptions des réponses promotionnelles et préventives mettent en lumière l’impact de la violence structurelle et de la violence conjugale et orientent les perspectives de renouvellement des pratiques d’intervention sociosanitaire en matière de violence conjugale.
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On a sacrifié les femmes au nom d'à peu près tout : morale, religion, politique, amour, maternité... Aujourd'hui encore, malgré les discours d'émancipation, persistent viols, harcèlements, sévices conjugaux, interdits et humiliations. Le destin de la féminité en Occident serait-il sacrificiel? En témoignent ces grandes héroïnes qui foisonnent dans nos mythes, nos légendes d'amour, nos religions, les textes fondateurs de notre culture, toutes plus fascinantes les unes que les autres. Elles ont pour nom Iphigénie, Hélène, Penthésilée, Médé, Iseut ou Jeanne d'Arc mais elles sont aussi des sœurs, des voisines, des exilées, des femmes croisées tous les jours dans la rue, prises à leur insu dans des vies manquées, blanches... De quel sacrifice ignoré la vie de ces femmes se soutient-elle? De quelle façon ces figures mythiques circulent-elles dans notre inconscient? Dans un essai de mythologie quotidienne, Anne Dufourmantelle interroge et retourne les destins spectaculaires de ces héroïnes en les confrontant à ceux, anonymes, parfois tragiques, de ces proches inconnues. D'une écriture subtile, elle approche la secrète texture de nos névroses et déploie la dramaturgie, aussi énigmatique que salvatrice, d'une véritable érotique du sacrifice au féminin.
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Consideration of sexual pleasure in the lives of people with disabilities plays little part in lay consciousness, and practically none in social policy. This article investigates such repression by engaging with a cultural imaginary that fears nonnormative sexuality as being a potential point of societal breakdown. Recent work in disability studies gives a very different understanding of the sexuate body that opens up the parameters of sexuality for everyone. This work challenges current social policy’s supposedly rational utilitarian basis and the principle of equality that together ground a sociopolitical economy of disability predicated on rehabilitation or compensation. Nonetheless, the call for sexual citizenship for people with disabi lities is fraught with difficulties, not least regarding the potential extension of govern mentality. An effective approach not only will take into account the sociopolitical aspects of this issue but also will respond to both the full embodiment of disability and its significance in mainstream culture.
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It is useful on the occasion of the 21st anniversary of the ‘Cyborg Manifesto’ not only to reconsider its lessons in the context of what is frequently described as the re-engineering of ‘life itself’, but to look at Haraway’s earlier work on embryos. In this article I begin with Haraway’s analysis of embryology in the 1970s to suggest her cyborg embryo was already there, and has, if anything, gained relevance in today’s embryo-strewn society. I argue further, as the title suggests, that the cyborg embryo has been crucial in defining our path to what I am calling here, building on Haraway’s notion of trans from Modest_Witness, ‘transbiology’ - broadly meaning stem cell research, cloning, tissue engineering and regenerative medicine. To illustrate this argument I draw on recent ethnographic fieldwork in a new stem cell derivation facility in the UK built adjacent to an IVF surgery. Using this example, I explore the important and paradoxical role of IVF in the emergence of stem cell science, cloning and transbiology, suggesting that Haraway’s analysis remains crucial to understanding the ironic and contradictory, and unexpectedly generative, circumstances through which the IVF-stem cell interface - the door to transbiology - came into being.
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The Death of Nature: Women, Ecology, and the Scientific Revolution, published in 1980, presented a view of the Scientific Revolution that challenged the hegemony of mechanistic science as a marker of progress. It argued that seventeenth-century science could be implicated in the ecological crisis, the domination of nature, and the devaluation of women in the production of scientific knowledge. This essay offers a twenty-five-year retrospective of the book’s contributions to ecofeminism, environmental history, and reassessments of the Scientific Revolution. It also responds to challenges to the argument that Francis Bacon’s rhetoric legitimated the control of nature. Although Bacon did not use terms such as “the torture of nature,” his followers, with some justification, interpreted his rhetoric in that light.