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Iris Brey théorise le regard féminin, ou female gaze, une façon de filmer les femmes sans en faire des objets, de partager la singularité des expériences féminines avec tous les spectateurices, quel que soit leur genre, et de renouveler notre manière de désirer en regardant sans voyeurisme. Des joyaux du cinéma à certaines oeuvres plus confidentielles, en passant par quelques séries et films très contemporains, Iris Brey nous invite à nous interroger sur le sens caché des images.
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Les discriminations vécues et perçues par les Marocain.e.s LGBTQ+ de première génération d'immigration à Montréal découlent de conjonctures historiques, sociales et politiques. En effet, les législations en place au Maroc criminalisant les rapports homosexuels, et l'interprétation majoritaire de l'islam condamnant l'homosexualité (Jaspal et Cinnirella, 2012) affectent les parcours migratoires, ainsi que les vécus dans le pays d'origine et le pays d'accueil notamment au sein des communautés marocaines et musulmanes. Également, le racisme systémique et l'aversion pour la religion, vécue et ressentie au sein des communautés LGBTQ+, engendrent des discriminations de nature islamophobes et racistes. Ainsi, pris.e.s entre des impératifs sociaux tant hétéronormatifs qu'homonormatifs (Siraj, 2009), les Marocain.e.s LGBTQ+ se retrouvent à l'intersection de discriminations multiples tant au sein des structures politico-juridiques canadiennes et québécoises qu'au sein des associations et lieux de solidarité communautaires (El Hage et Lee, 2016). Grâce à un cadre théorique basé sur l'intersectionnalité et les études queer, ainsi qu'un cadre conceptuel mobilisant l'identité et les discriminations, ce mémoire propose d'analyser les discriminations intersectionnelles et les stratégies identitaires des Marocain.e.s LGBTQ+ de première génération d'immigration à Montréal. Il présente les résultats de notre recherche, issus d'entretiens semi-dirigés effectués en 2018 avec des membres des communautés LGBTQ+ d'origine marocaine à Montréal, de première génération d'immigration. Il propose également une analyse thématique des discriminations intersectionnelles ciblant leurs éléments identitaires sexuels, de genre, culturels et religieux, impliquant des stratégies identitaires. Le coming-out, à ce titre, en est une illustration phare ; pris entre des pressions homonormatives et hétéronormatives, sujet à des dictats contradictoires venant de leurs différentes communautés d'appartenance, il sous-tend des stratégies identitaires profondes. MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Intersectionnalité, discriminations, LGBTQ+, Maroc, Montréal
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En 2013, Xavier Dolan, cinéaste, acteur et metteur en scène québécois prolifique, réalise le vidéoclip College Boy, chanson du groupe de musique français Indochine qui s’articule autour d’un jeune garçon queer qui est victime d’homophobie dans un internat. Cet article propose une analyse de ce vidéoclip en se focalisant sur la mise en scène de la violence et des affects négatifs. Nous étudions d’abord le débat provoqué par la diffusion et la censure du clip en France. Ensuite, à partir de la théorie du “backward feeling” développée par Heather Love dans Feeling Backward: Loss and the Politics of Queer History (2007), nous analysons la manière dont la représentation de la violence dans l’œuvre de Dolan remet en question l’ordre hétéronormatif. Nous défendons la thèse qu’en s’attaquant de front aux institutions qui sont les véritables agents de la violence homophobe, College Boy contribue à la conservation archivistique de l’expérience queer et crée ainsi une possibilité d’émancipation face à l’hétéronormativité.
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This short essay considers how, in conditions of widespread lockdown during the coronavirus pandemic, domestic space has become hyper-visible. It argues that, in the mediated aesthetics of the crisis, we have seen a resurgence of mystificatory images of the heteronormative private household through celebrity culture. It considers how the injunction to ‘stay the fuck at home’ may work to conceal pervasive forms of gendered violence within domestic space, as well as re-affirming the private, capitalist home as a place of safety and stability. Drawing on the work of family abolitionist feminism, the essay argues that we might turn the hyper-visibility of the private heteronormative home against itself, by exposing its inbuilt dangers, inequalities, and cruelties - and by imagining how much better home could be.
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Panel 4 | De la résilience à la guérison: L’art de la décolonisation pratique au quotidien tel que conté par les jeunes femmes cries --- ★ Originaire de Waswanipi, communauté crie d’Eeyou Istchee, Maïtée Labrecque-Saganash est chroniqueuse au Journal Métro Montréal et au magazine The Nation. Militante pour les droits des autochtones, elle s’implique aussi sur son territoire, en travaillant au Cree Health Board comme assistante de recherche et technicienne en communication. ★ A native of Waswanipi, Cree community of Eeyou Istchee, Maïtée Labrecque-Saganash is a columnist for the Montreal Metro Journal and the NATION magazine. An activist for Indigenous rights, she is also involved in her territory, working at the Cree Health Board as a research assistant and communication technician. ★ Originaria de Waswanipi, comunidad Cree de Eeyou Istchee, Maïtée Labrecque-Saganash es columnista del periódico Montreal Metro y de la revista The Nation. Es una activista por los derechos de las personas indígenas y también está involucrada en su tierra, trabajando en la Junta de salud cree (Cree Health Board) como asistente de investigación y técnica de comunicación. --- Réalisation vidéo : Agustina Isidori Graphisme : Meky Ottawa Chanson «Windigo» d'Anachnid Photo :Cannelle Wiechert --- https://www.colloqueresistances.org https://www.facebook.com/colloqueresi... resistancesfemmesautochtones@gmail.com
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Though they no longer call themselves Top 40, popular music radio stations remain present on the dial today, complete with loud, mostly male DJs, hoping to attract a mainly female audience. Using the talk on two Montréal music stations, which hire mainly male announcers who select music assumed to fit women’s tastes, Christine Maki examines the continuing perception that women’s voices aren’t low or authoritative enough and that emotional issues prevent them from presenting difficult news stories. Her conclusion: the overall medium remains relatively unchanged over the decades, despite massive evolution in the wider media landscape.
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Dans le champ littéraire, la traduction est depuis toujours partout présente, mais régulièrement invisibilisée. Or, les œuvres traduites sont, lors de leur annexion à la langue-culture d'accueil, appelées à s'insérer dans ce nouveau champ littéraire, ce qui signifie fréquemment - et c'est notamment le cas dans la littérature française - que leur propos et leur forme doivent changer pour répondre à un nouvel horizon d'attente. Phénomène culturel complexe, la traduction littéraire relève de plusieurs facteurs, du climat politique à la normativité linguistique, en passant par l'état du champ littéraire d'accueil et les états d'âme des différents sujets impliqués, toutes ces forces se conjuguant pour tirer l' œuvre vers une lecture ou l'autre. L'exemple des romans de Jane Austen est parlant : autrice des plus respectées en Grande Bretagne, où son style unique l'a hissée au panthéon des écrivains, elle est souvent classée en France parmi les auteurs de romans à l'eau de rose. Ce sont les modalités sociohisroriques et littéraires de cette chute positionnelle qui constitueront le cœur de la présente thèse. Cette translation, qui fait passer Austen du sérieux au banal, n'est certainement pas sans rapport avec l'engagement protoféministe de l'autrice : en effet, à travers tous ses romans, elle met à mal le système patriarcal en dénonçant - subtilement et avec ironie - les conséquences, pour les femmes, de la mécanique du mariage et de la transmission patrimoniale des biens. Les traces de cette prise de position auront-elles disparu dans les traductions françaises? Je m'intéresserai donc, dans la présente recherche, à l'inscription textuelle de cette traversée parfois ratée de la Manche. Par exemple, le style de l'autrice, foisonnant d'ironie et d'humour, a souvent été gommé au profit d'une prose plus classique ou encore plus romantique, en accord avec la conception française de l'art romanesque au féminin. Or, c'est précisément cette posture ambigüe qui permet à Austen de critiquer la société qui l'entoure et les contraintes qu'elle impose aux femmes. Par l'analyse textuelle de différentes versions françaises de trois de ses romans, soit Northanger Abbey (tl 818 [1803]), Pride and Prejudice (1813) et Persuasion (tl818), qui jalonnent les deux derniers siècles, je montrerai comment ces œuvres ont été soumises, au fil du temps, à différents systèmes normalisateurs visant leur annexion. Cette étude diachronique me permettra d'observer directement les mécanismes de la traduction et de la retraduction, parfois théorisés, mais pas assez souvent soumis à l'épreuve de l'analyse textuelle. Grâce aux éléments théoriques et contextuels rassemblés dans la présente recherche, je serai à même d'expliquer les intentions derrière les différents choix effectués par les traducteurs. Je pourrai ainsi contribuer à faire entendre, à travers le voile qui sépare les langues, la voix unique d'Austen. Ainsi accumulés, les résultats de ces trois études traductologiques constituent en soi une histoire récente de la traduction romanesque, puisque mon corpus, qui s'étend de 1821 à 2016, soit près de deux siècles, suit de près l'essor du roman en Europe et peut donc témoigner de l'évolution des pratiques traductives durant cette période, de la crise éditoriale de 1830 à l'essor du livre qu'a connu la France à partir de 1945. Ce type d'analyse, menée sous le mode diachronique plutôt que synchronique, est inédit pour l'œuvre d'Austen, et très rare dans le domaine général de la traductologie, où les études par corpus sont le plus souvent menées sous le mode assisté par ordinateur plutôt qu'en se penchant, comme je l'ai fait ici, sur des extraits sélectionnés pour leur idiosyncrasie. Cette recherche montrera que la traduction n'est pas qu'un principe idéologique ou un objet théorique, mais aussi une pratique tout à fait réelle, qui s'accomplit à travers une chaine de lecteurs menant à l'expression - ou plutôt à la réexpression - commune du texte original. Bien différente d'une simple reproduction, la (re)traduction est une (ré)interprétation qui fixe fugacement, avec plus ou moins de profondeur, le sens de cet original. Chaque événement traductif est une réactivation, une relecture de l'œuvre source qui, à la fois, répond de et participe à l'horizon d'attente des lecteurs. De même, chaque réimpression d'une traduction déjà parue est tout de même une réactualisation de l'œuvre, étant donné l'invisibilité chronique du traducteur. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : TRADUCTION LITTÉRAIRE ; VOIX AUCTORIALE ; RETRADUCTION ; JANE AUSTEN ; LECTURE ; FÉMINISME
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Nous proposons ici la première partie de ce chapitre. La partie 2 sera publiée dans le prochain numéro de Genre en séries : cinéma, télévision, cinéma. Le prénom Jack a été choisi ici parce que Halberstam tend à le privilégier depuis ses recherches sur les drag kings (http://www.lambdaliterary.org/interviews/02/01/jack-halberstam-queers-create-better-models-of-success/), tout en insistant sur sa volonté de ne pas résoudre son ambiguïté genrée (« my floating gender pronouns capture well the refusal to resolve my gender ambiguity that has become a kind of identity for me »). Voir http://www.jackhalberstam.com/on-pronouns/
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L’intermédialité comme théorie et comme forme permet de penser le projet et l’écriture de Léonora Miano. Elle met en lumière les phénomènes de co-construction des médias et des socialités, en particulier dans les expériences afropéennes. La littérature est dès lors investie d’un pouvoir vis-à-vis du monde. Grâce aux emprunts féconds à d’autres formes artistiques (théâtre, musique, cinéma...), l’écriture romanesque s’affiche comme médium susceptible d’oeuvrer à la création du réel. La mise en scène de la construction et des dynamiques à l’oeuvre invite cependant le lecteur à participer consciemment à ces processus.
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Cet article soutient que la médiatisation des hashtags #metoo et #Balancetonporc, par laquelle le public a pu découvrir la vigueur des mobilisations féministes en ligne, est une manifestation de l’émergence récente d’une Quatrième Vague féministe. Pour cela, l’étude adopte une définition empirique du terme de vague, qui permet d’attester de son existence en fonction de trois critères mesurables dont deux sont testés et validés. Le premier critère requiert d’observer une hausse de l’intérêt public pour les thèmes liés au féminisme ou aux rapports de genre, et il se vérifie tant au niveau des intérêts de recherche des internautes qu’au niveau des sujets discutés à l’Assemblée Nationale. Le second critère exige d’attester d’une reconfiguration des idées et/ou pratiques militantes. Sur ce point, le rôle de la démocratisation des réseaux sociaux, de la restructuration du marché cognitif qu’ils opèrent et du régime de visibilité panoptique qui les caractérise est examiné.
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Ce mémoire porte sur l'identité des jeunes lesbiennes féministes faisant usage de la plateforme sociale Facebook, dans un contexte sociétal hétéronormatif. Cette recherche a pour objectif d'étudier la présentation de soi sur Face book à travers des stratégies (ou tactiques) de négociation identitaire en lien avec une orientation sexuelle et politique. Sur le plan théorique, nous mobiliserons les études féministes, la sociologie des usages et les études sur la présentation de soi. Ces champs de recherche sont pertinents pour penser la négociation identitaire et la présentation de soi des jeunes lesbiennes féministes en ligne. La méthodologie déployée dans le cadre de cette étude exploratoire est une stratégie qualitative d'inspiration nethnographique. Les résultats issus de l’observation non participante des profils Facebook et la réalisation d’entrevues semi-dirigées révèlent que les jeunes lesbiennes féministes façonnent leur identité numérique étant donné leur public et le contexte hétéronormatif, ce qui participe plus largement de leur « invention de soi » en lien avec leur orientation sexuelle (lesbienne) et politique (féministe) dans un contexte sociétal hétéronormatif.
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Ce mémoire explore les processus interactionnels et les pratiques décisionnelles au sein des organisations féministes et les manières dont les participantes en font sens. Une revue de la littérature a démontré que les organisations féministes portent une attention particulière à l’inclusion des participantes dans le groupe et tentent souvent d’instaurer des rapports égalitaires entre les membres. L’observation de réunions d’une organisation sélectionnée a permis de décrire les pratiques et les stratégies utilisées par les membres. Il a été observé que plusieurs mécanismes contribuent à la création d’un climat de participation et d’échanges dans le groupe. Six entretiens semi-dirigés ont été réalisés avec des participantes de l’organisation afin de comprendre comment elles-mêmes font sens de leur expérience au sein du groupe. Il a émergé des observations que le souci d’inclusion des participantes se manifeste lors des processus de prise de décision, notamment avec la recherche de consensus. Les résultats suggèrent également que les participantes sont parfois confrontées à des contradictions entre les idéaux féministes et la pratique.
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Des courts métrages expérimentaux aux webséries en passant par les superproductions hollywoodiennes et le porno féministe, le travail des cinéastes lesbiennes afro-américaines a apporté une puissante contribution à l’histoire du cinéma. Mais malgré son importance, ce travail est resté largement méconnu des historien.nes du cinéma et des critiques culturels. Rassemblant une série d'entretiens, d'essais et de conversations, Sisters in the Life raconte une histoire complète de la création médiatique lesbienne afro-américaine sur trois décennies. Dans des essais sur des cinéastes dont Angela Robinson, Tina Mabry et Dee Rees ; sur la réalisation de The Watermelon Woman de Cheryl Dunye (1996) ; et dans des entretiens avec Coquie Hughes, Pamela Jennings et d'autres, les contributeurices centrent les voix des créatrices de médias lesbiennes noires tout en soulignant leur influence et leur portée artistiques ainsi que les communautés qui les soutiennent. Sisters in the Life marque une première étape cruciale dans la narration de l’histoire et de l’importance de ces artistes fascinant.e.s mais méconnu.e.s. Contributeurices. Jennifer DeVere Brody, Jennifer DeClue, Raul Ferrera-Balanquet, Alexis Pauline Gumbs, Thomas Allen Harris, Devorah Heitner, Pamela L. Jennings, Alexandra Juhasz, Kara Keeling
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Alors que le cinéma des Aborigènes d’Australie et que celui des Premières Nations aux États-Unis connaissent un véritable essor et jouissent d’une reconnaissance internationale, la représentation des Autochtones demeure toujours problématique au Québec. Quand ces derniers ne sont pas invisibles, ils sont bien souvent mal représentés. Stéréotypes, appropriation culturelle et politique : la Belle Province accuse un certain retard et ne semble pas en avoir tout à fait fini avec son histoire colonialiste, en dépit des efforts sporadiques pour mettre fin aux relents de ce passé.
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Dans le panorama du cinéma maghrébin, la place accordée à la représentation des sexualités non normatives est presque inexistante. Les rares exceptions qui s'y présentent sont un témoignage de la persistance de l'engagement pour certain.e.s cinéastes qui sont confronté.e.s à de nombreux obstacles, parfois même à des menaces réelles sur leur vie. C'est le cas de la cinéaste tunisienne Nadia El Fani dont la représentation du lesbianisme et de la bisexualité libère le personnage homosexuel des atavismes dans lesquels il se trouvait pris dans les représentations traditionnelles. Les exemples des personnages de lesbiennes que construit l'auteure ne font pas de concession. Loin des paramètres conventionnels, ils sont des personnages taillés à vif sur les modernités occidentale et tunisienne. En déplaçant l'accent du sentimental et de l'érotisme vers la lucidité et la mise en pratique de la liberté comme droit inaliénable, Nadia El Fani restitue au personnage de la lesbienne un droit de cité. Nous abordons, pour cet article, les films de fiction Pour le plaisir (1990), Fifty, fifty mon amour (1992) et Bedwin Hacker (2002) pour mettre à jour les procédés qui donnent forme à la perspective choisie par Nadia El Fani.
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UNE FEMME FANTASTIQUE est l'histoire de Marina, une serveuse et chanteuse, et d'Orlando, un homme plus âgé, qui sont amoureux et qui planifient pour l'avenir. Après qu'Orlando tombe soudainement malade et décède, Marina est obligée d'affronter sa famille et la société, et de se battre à nouveau pour leur montrer qui elle est : complexe, forte, franche, fantastique.
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S’il ne fait aucun doute que les activistes féministes queer ont pu reprendre à leur compte le slogan « mon corps est un champ de bataille », elles et ils n’en ont pas pour autant négligé d’investir le langage, ce champ de bataille symbolique. Intervenir sur la langue, se réapproprier les discours de haine en les détournant, sont alors autant de stratégies contre-discursives participant activement au processus de subjectivation. Les enjeux de langage deviennent ainsi un terrain propice pour appréhender le monde, élaborer un espace commun, intelligible et safe, et se constituer en tant que sujet. Ils participent pleinement à l’élaboration politique, identitaire et culturelle de la mouvance ou praxis féministe queer en France. Cette analyse cherche à examiner les dynamiques de traduction au cœur des créations langagières des activistes féministes queer, notamment celles qui relèvent des questions d’autodéfinition. Bien plus qu’une simple formalité de transcription langagière, la traduction soulève des enjeux politiques et culturels déterminants. À partir d’une lecture contextualisée et au plus près des usages, il s’agit ici de souligner l’ambivalence et la complexité de tout processus de traduction, oscillant entre circulation et déformation, réappropriation et reconfiguration.
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À l’occasion de l'arrivée en librairie de la première traduction française du classique afroféministe de bell hooks, Ne Suis-je Pas Une Femme, les éditions Cambourakis et La Centrale Galerie Powerhouse organisent une discussion autour de la traduction du Black Feminism américain en contexte francophone. Modératrice: Amandine Gay Invitées: Leïla Benhadjoudja et Stéphane Martelly