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Le présent mémoire en recherche-création interroge la question de la génération symbolique féministe et lesbienne au moyen de l'écriture dramatique, à partir d'ouvrages de l'auteure québécoise Jovette Marchessault et de l'écrivaine française Violette Leduc. Il s'agit de développer un discours féministe et lesbien dans un texte dramatique, de démontrer en quoi le théâtre représente un lieu d'historicisation et de mémoire pour la création féministe et d'explorer des procédés intertextuels, notamment l'usage spécifique de la citation (Compagnon, 1979) comme fil conducteur de la génération symbolique. Le premier chapitre pose les bases théoriques de la génération symbolique, concept philosophique développé par Françoise Collin, et approfondit diverses théories de l'intertextualité générale et de l'intertextualité féministe. La mise en relation de l'intertextualité féministe, de la citation et de la génération symbolique sert ensuite de point d'ancrage à l'analyse de trois textes dramatiques de Jovette Marchessault. Le poème dramatique lieu(x) possible(s) figure au deuxième chapitre et constitue le volet création de ce mémoire. Il est construit sous la forme d'un triptyque inspiré de citations tirées des œuvres de Violette Leduc et de Jovette Marchessault et c'est à partir des thèmes du désir, de l'acte d'écriture et de la mémoire féministe que j'aborde la génération symbolique. lieu(x) possible(s) propose trois récits indépendants; d'abord, celui d'une écrivaine en quête de l'héritage féministe de Jovette Marchessault et de Violette Leduc; ensuite, celui de la rencontre entre deux amoureuses, où est approfondie la question politique du désir et des identités lesbiennes; enfin, celui de l'union, dans la troisième partie, de voix féministes de divers horizons au cœur d'une conversation à la fois engagée et intemporelle. Le dernier chapitre retrace d'abord les principales étapes du processus de création, notamment à la lumière des réflexions sur la poïétique de René Passeron (1996). Il présente ensuite une étude des trois sections de lieu(x) possible(s) à partir des catégories d'analyse dramatique de la voix, du récit et des formes du discours (Pruner, 2009; Pavis, 1996; Sarrazac et al, 2010). Cette analyse, combinée à une réflexion féministe sur la représentativité, le rapport à l'histoire féministe ainsi que l'intentionnalité féministe derrière le discours au théâtre (Keyssar, 1996; Plana, 2012; Wittig, 2013), permet de comprendre de quelles façons la génération symbolique de lieu(x) possible(s) s'est construite.
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Butch Queens Up in Pumps examine la culture Ballroom, dans laquelle les individus LGBT des centres-villes s'habillent, dansent et voguent pour concourir pour des prix et des trophées. Les participants sont affiliés à une maison, une structure familiale alternative généralement nommée d'après les créateurs de haute couture et apportant son soutien à cette communauté diversifiée. La riche ethnographie de performance à la première personne de Marlon M. Bailey sur la scène Ballroom de Détroit examine Ballroom comme une formation culturelle queer qui bouleverse les notions dominantes de genre, de sexualité, de parenté et de communauté.
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Le présent article porte sur les personnages lesbiens de quatre « morceaux choisis » du théâtre de la grande période féministe québécoise (1976-1985) : les deux « Marcelle » dans La nef des sorcières, « Les vaches de nuit » dans Triptyque lesbien et La lumière blanche. L’influence de ces personnages est analysée à la lumière de deux idéologies lesbiennes distinctes, toutes deux tributaires des écrits féministes de l’époque et centrées sur les problèmes de la maternité et du genre sexuel. Après une présentation de ces deux courants théoriques, cette étude des personnages souligne aussi les innovations théâtrales qu’ils incarnent en distinguant deux courants esthétiques majeurs : « l’esthétique du combat » (Pelletier) et celle de l’intimité féminine (Marchessault), qui, malgré leur dissemblance, fusionnent souvent de façon originale en enrichissant ainsi le théâtre au féminin de cette période.
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La création au Théâtre du Nouveau Monde de La nef des sorcières, pièce composée de sept textes d’auteures différentes, est reconnue comme un moment capital dans l’émergence du théâtre féministe militant au cours des années 1970 et 1980. En ce qui concerne la réception de ce spectacle et du texte publié, l’attention du public et de la critique se dirigeait surtout vers la thématique féministe véhiculée par la pièce et le commentaire qui s’y faisait sur le fonctionnement du patriarcat dans la vie privée des femmes. Cependant, l’objectif des auteures et des comédiennes dépassait largement le simple commentaire social. Ce n’était pas leur intention de réduire la scène théâtrale à une simple tribune politique. Luce Guilbeault, qui initia le projet et s’y engagea comme metteure en scène, auteure et comédienne, voulait avec les autres, en plus de susciter des discussions, ébranler les fondements sexistes du théâtre, élargir l’espace de l’imaginaire collectif, transformer la symbolique masculiniste de la culture québécoise, et élargir l’horizon d’attente de l’auditoire. Quand son Actrice en folie subit un trou de mémoire et enlève son costume dès son entrée en scène, c’est une ouverture remarquable au spectacle expérimental et à l’invention d’une nouvelle théâtralité au féminin qui se fait jour. C’est alors que commence la remise en cause radicale des pratiques, des codes, des règles et des conventions du jeu, des langages et de la forme canoniques du théâtre qui permettent depuis des millénaires l’esthétisation par le théâtre des idéologies et des fantasmes dominants sexistes.
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Tout à la fois dramaturge, poète, romancière, critique, éditrice ou fondatrice du Festival de Trois, l’engagement d’Anne-Marie Alonzo dans le milieu culturel québécois est indéniable. À travers son œuvre, elle aura ouvert une brèche pour qu’advienne la parole des femmes, elle sera une des voix les plus fortes à exprimer le désir au féminin. Par son écriture, une écriture de survie, elle aura su nous toucher. Diverses facettes de son travail sont ici abordées, que ce soient les aspects politiques et éthiques de son écriture, sa contribution à la littérature lesbienne, les thématiques de l’errance et du corps souffrant, les rapports mère/fille, ou la théâtralité et le rôle du dialogue dans ses textes, les relations épistolaires, le rapport entre la danse et l’écriture, et les autres formes de création, la danse notamment. Ce recueil inclut aussi des textes plus personnels qui se veulent un hommage à la poète et une façon de souligner l’importance de son rôle sur la scène littéraire. «Avec Les secrets de la Sphinxe, nous souhaitons, d’une part, inviter de nouveaux lecteurs à découvrir l’œuvre d’Anne-Marie Alonzo et, d’autre part, encourager les lecteurs habitués à son œuvre à parcourir les sentiers plus ou moins familiers de son jardin secret.»
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La compagnie de théâtre Split Britches a ouvert la voie en matière de performances lesbiennes innovantes et stimulantes au cours de la dernière décennie. Split Britches: Lesbian Practice/Feminist Performance est une célébration tant attendue du théâtre et de l'écriture de Lois Weaver, Peggy Shaw et Deborah Margolin, qui composent cette troupe exceptionnelle. Cette anthologie unique est accompagnée de : * sept des textes de performance les plus appréciés de Split Britches * une introduction critique et historique de Sue-Ellen Case * des notes de programme pour accompagner chacune des pièces * une gamme d'illustrations photographiques époustouflantes La publication des textes de la pièce Split Britches, rassemblés ici pour la première fois, offre un accès inestimable à ces célèbres pièces de performance tant pour les étudiant.e.s que pour le public des arts contemporains.
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La création au Théâtre du Nouveau Monde de La nef des sorcières, pièce composée de sept textes d’auteures différentes, est reconnue comme un moment capital dans l’émergence du théâtre féministe militant au cours des années 1970 et 1980. En ce qui concerne la réception de ce spectacle et du texte publié, l’attention du public et de la critique se dirigeait surtout vers la thématique féministe véhiculée par la pièce et le commentaire qui s’y faisait sur le fonctionnement du patriarcat dans la vie privée des femmes. Cependant, l’objectif des auteures et des comédiennes dépassait largement le simple commentaire social. Ce n’était pas leur intention de réduire la scène théâtrale à une simple tribune politique. Luce Guilbeault, qui initia le projet et s’y engagea comme metteure en scène, auteure et comédienne, voulait avec les autres, en plus de susciter des discussions, ébranler les fondements sexistes du théâtre, élargir l’espace de l’imaginaire collectif, transformer la symbolique masculiniste de la culture québécoise, et élargir l’horizon d’attente de l’auditoire. Quand son Actrice en folie subit un trou de mémoire et enlève son costume dès son entrée en scène, c’est une ouverture remarquable au spectacle expérimental et à l’invention d’une nouvelle théâtralité au féminin qui se fait jour. C’est alors que commence la remise en cause radicale des pratiques, des codes, des règles et des conventions du jeu, des langages et de la forme canoniques du théâtre qui permettent depuis des millénaires l’esthétisation par le théâtre des idéologies et des fantasmes dominants sexistes.