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Le présent mémoire porte sur les traumatismes vécus pendant la jeunesse par les filles aux États-Unis à travers la lecture de The Bluest Eye de Toni Morrison et de Bastard Out of Carolina de Dorothy Allison. Nous montrons que ces traumatismes sont liés à l'existence d'une hiérarchie à la base de la société américaine, et qu'elle opprime les individus. Imposée aux filles, la « féminité » est un acte de violence qui les rend vulnérables et leur apprend la passivité, même face au pire. À l'aide des théories féministes qui étudient les rapports de pouvoir, de même qu'à l'aide de l'intersectionalité, nous montrerons également que la « féminité » est racisée et classisée et que la violence que les filles subissent est un instrument social destiné à les intégrer de force à une société qui les qualifie d'inférieures. Nous situerons les œuvres des auteures dans le contexte américain de la fin du XXème siècle, puis nous nous pencherons sur la construction de l'identité sexuée et la création de l'« Autre » féminin et sur les violences qui accompagnent ce processus. Nous explorerons ensuite le mensonge et l'échec de la « féminité » dans The Bluest Eye et explorerons l'impossible rejet de la féminité dans Bastard Out of Carolina avant de conclure sur l'idée que les violences de genre, de race et de classe se trouvent banalisées dans les rapports sociaux, et que la classe dominante de la société américaine, patriarcale, en bénéficie. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Toni Morrison, Dorothy Allison, The Bluest Eye, Bastard Out of Carolina, littérature américaine, classe, race, féminité, filles, violence, altérité, féminisme intersectionnel.
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S'inscrivant dans le courant du « corporeal feminism » (Elizabeth Grosz), ce mémoire vise à interroger les pratiques qui produisent, dans et par le corps, des effets de vérité et d'identité. Le premier chapitre établit l'espace théorique permettant de considérer le corps comme un lieu, non pas neutre, mais déterminé par des rapports de force hétéronormatifs. Les deuxième et troisième chapitres, dédiés respectivement aux films Dead Ringers de David Cronenberg et Dans ma peau de Marina de Van, s'attardent à penser et à mettre en question l'identité féminine à travers la notion de corporalité, et analysent les pratiques technologiques qui définissent l'existence corporelle des femmes. Les deux films offrent une représentation du corps de la femme qui implique, dans chacun des cas, une relation particulière et déterminante avec la technologie. Celle-ci opère, littéralement et au figuré, à la manière d'un instrument qui inscrit sur le corps une sémiotique venant définir l'expérience du féminin. Il s'agit, par la conjonction de ces deux longs-métrages, de tenter un exercice conceptuel qui visera à interroger les diverses articulations des états de domination sexistes engendrés par des pratiques d'inscription technologique, pour ensuite parvenir à penser des stratégies de résistance. En ce sens, l'objectif scientifique de ce mémoire réside dans la volonté de produire une réflexion littéraire et féministe à partir des deux films à l'étude. Nous désirons rendre manifestes : d'une part, les diverses articulations conceptuelles et représentationnelles contemporaines qui travaillent à faire du corps des femmes les objets et les instruments du système patriarcal qui caractérise notre société; d'autre part, à pointer les brèches de ce système à travers lesquelles un espace politique de réflexion et de création féministe est possible. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : David Cronenberg, Dead Ringers, Marina de Van, Dans ma peau, Corps, Corporalité, Technologie, Féminisme, Femme, Sexualité.