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Tout au long du XVIIIe siècle en Grande-Bretagne, les lecteurices, les écrivain.e.s et les amateurices de théâtre étaient fasciné.e.s par les femmes qui s'habillaient avec des vêtements pour hommes - depuis les actrices sur scène qui mettaient en valeur leurs jambes galbées dans des culottes d'homme jusqu'aux histoires de vaillantes femmes soldat.e.s et de femmes pirates impitoyables. Couvrant les genres allant des pièces de théâtre, des romans et de la poésie aux brochures et aux affiches, la femme travestie en est venue à signaler plus que l'indépendance féminine ou les comportements non conventionnels ; elle est également venue signaler un investissement dans les intimités féminines de même sexe et les désirs saphiques. Sapphic Crossings révèle comment divers textes britanniques de l'époque associent le travestissement féminin à la possibilité passionnante de relations intimes et incarnées entre personnes de même sexe. Ula Lukszo Klein reconsidère le rôle des désirs lesbiens et leur structuration à travers des incarnations transgenres comme étant crucial non seulement pour l'histoire de la sexualité mais aussi pour la montée des concepts modernes de genre, de sexualité et de désir. Elle incite les lecteurices à repenser les racines du lesbianisme et des identités transgenres d’aujourd’hui et introduit de nouvelles façons de penser la sexualité incarnée dans le passé.
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Une nouvelle histoire du roman queer montre son rôle dans la construction des vies gays et lesbiennes Contestant l’idée selon laquelle le roman gay et lesbien est apparu en réponse à l’émergence de l’homosexualité en tant que concept, Natasha Hurley postule une histoire beaucoup plus longue de ce genre romanesque. Elle révise notre compréhension de l’histoire de la sexualité, ainsi que des processus de production de nouveaux concepts et de l’évolution de nouvelles catégories de langage.
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Activiste féministe lesbienne radicale depuis les années 1970, Dorothy Allison a connu le succès avec ses romans (L’Histoire de Bone, Retour à Cayro). En 1994, elle publie Peau, un recueil d’essais. Elle y parle de son enfance, d’inceste, de lesbophobie. Elle raconte son engagement féministe, sa sexualité, les « Sex Wars » des années 1980. Elle partage ses réflexions sur la littérature : comment écrire l’extrême misère sociale, comment écrire sur le sexe ? Un livre tout à la fois intime, décapant et profondément politique, réédité avec sept textes inédits en français.
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Literature that explored female homosexuality flourished in late nineteenth-century France. Poets, novelists, and pornographers, whether Symbolists, Realists, or Decadents, were all part of this literary moment. In Sapphic Fathers, Gretchen Schultz explores how these male writers and their readers took lesbianism as a cipher for apprehensions about sex and gender during a time of social and political upheaval. Tracing this phenomenon through poetry (Baudelaire, Verlaine), erotica and the popular novel (Belot), and literary fiction (Zola, Maupassant, Péladan, Mendès), and into scientific treatises, Schultz demonstrates that the literary discourse on lesbianism became the basis for the scientific and medical understanding of female same-sex desire in France. She also shows that the cumulative impact of this discourse left tangible traces that lasted well beyond nineteenth-century France, persisting into twentieth-century America to become the basis of lesbian pulp fiction after the Second World War.
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George Sand et Colette sont connues pour avoir publié des ouvrages dévoilant un grand modernisme et un engagement sur la question des relations entre les sexes. Cet ouvrage dévoile qu'alors que le XIXe et le début du XXe siècle se focalisaient surtout sur des revendications féministes visant la libération des femmes, ces deux auteures cherchaient aussi à dénoncer les codes traditionnellement imposés à tous les individus et à leur identité. Alors que le concept d'identité de genre n'était pas clairement théorisé à l'époque, leurs écrits suggèrent que Sand et Colette avaient déjà l'intuition que les hommes comme les femmes pouvaient être victimes des lois sociales fondées sur la différence sexuelle. Elles dénonçaient les limites que la société imposait aux sujets selon leur sexe et subvertissaient les schémas traditionnels de la formation identitaire. Pour cela, elles présentaient souvent la bipolarité des structures patriarcales comme une construction artificielle, elles mettaient en scène de nouveaux modèles de "féminité", de "masculinité" et de sexualité et elles démontraient une indéniable volonté de rupture et de remise en cause des traditions. Cette étude met aussi en évidence comment ces subversions successives peuvent être lues comme des présentations très modernes d'une identité de genre perçue comme une structure en constante mutation qui désavoue les inscriptions traditionnelles et normalisées. De manière étonnante, les illustrations d'expressions identitaires individuelles et plurielles chez Sand et l'élaboration d'un nouvel ordre des identités chez Colette rapprochent leurs écrits de théorisations contemporaines du genre.
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In Tongues on Fire, Caribbean lesbians speak zami desire honestly and eloquently, loudly and clearly. Narrating their life stories, they claim what has never been acknowledged―lesbian history and continuity in the Caribbean. They collectively honour that history and continuity in fiction sweet with intimacy, sensuality, and memory. Like the lives and stories of Caribbean lesbians, Tongues on Fire is unique. Rosamund Elwin has put together a fine collection that includes well-known writers such as Michelle Cliff, Shani Mootoo, and Makeda Silvera.
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Les idées conventionnelles sur le genre et la sexualité dictent que les personnes nées avec un corps masculin possèdent naturellement à la fois une identité masculine et un droit à l'autorité. Des recherches récentes dans le domaine des études de genre exposent cependant les technologies politiques complexes qui construisent le genre comme une essence biologique supposée immuable avec des liens évidents avec la physicalité, l’identité et le pouvoir. Dans des masculinités sans hommes ? Jean Bobby Noble explore comment la construction du genre a été mise en crise au cours du XXe siècle, entraînant une rupture permanente du système sexe/genre, et comment la masculinité est devenue une catégorie instable, modifiée au fil du temps, de la région, de la classe sociale et de l'origine ethnique.
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This study by Cristina Ferreira-Pinto explores the poetic and narrative strategies twentieth-century Brazilian women writers use to achieve new forms of representation of the female body, sexuality, and desire. Female writers discussed include: Gilka Machado, Lygia Fagundes Telles, Marcia Denser, and Marina Colasanti. While creating new forms, these writers are also deconstructing cultural myths of femininity and female behavior. In order to understand these myths, the book also presents new readings of some male-authored canonical novels by Jose de Alencar, Machado de Assis, Manuel Antonio de Almeida, and Aluisio Azevedo. The specific focus on female sexuality and desire acknowledges the intrinsic link between sexuality and an individual's sense of identity, and its importance for female identity, given the historical repression of women's bodies and the double standard of morality still pervasive in many Western cultures. In the discussion of the strategies Brazilian female poets and fiction writers employ, Ferreira-Pinto addresses some social and cultural issues that relate to a woman's sense of her own body and sexuality: the characterization of women based on racial features and class hierarchy; marriage; motherhood; the silencing of the lesbian subject; and aging. Ferreira-Pinto's analysis is informed by the works of various and diverse critics and theoreticians, among them Helene Cixous, Teresa De Lauretis, Adrienne Rich, Gloria Anzaldua, Georges Bataille, and Wilhelm Reich.
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Après des décennies de féminisme et de déconstruction, la romance reste fermement ancrée comme une préoccupation centrale dans la vie de la plupart des femmes. Les taux de divorce montent en flèche, la famille traditionnelle est remise en question de toutes parts et pourtant la romance semble indestructible. En termes de représentation culturelle, la popularité de la romance semble également incontestée. La fiction populaire, le cinéma hollywoodien, les feuilletons télévisés et les médias en général affichent tous un appétit apparemment sans limite pour les sujets romantiques. Les pièges de la romance classique – mariages blancs, chansons d’amour, Saint-Valentin – sont plus que jamais commercialement viables. Dans cette anthologie d'essais originaux, la romance est revisitée sous un large éventail de perspectives, non seulement dans la fiction et le cinéma, mais dans toute une gamme de phénomènes culturels. Les essais couvrent des sujets tels que la Saint-Valentin, les relations interraciales, les visions érotiques médiévales et la fiction romantique moderne, la relation entre la poétesse lesbienne HD et Bryher, la blancheur omniprésente du désir romantique, l'érotisme lesbien à l'ère du SIDA et la romance publique de Charles et Diane.
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Partant du lien historique entre criminalité et déviance sexuelle, Lynda Hart construit une théorie complexe et originale dans laquelle l'ombre de la lesbienne anime les représentations des femmes violentes dans la littérature, les pièces de théâtre, les films et les performances. Les chapitres détaillent cette théorie dans divers domaines, notamment : * Lulu Plays de Frank Wedekind * Thelma and Louise et Basic Instinct * l'art de la performance de Karen Finley dans le contexte des débats sur la censure * La performance des Split Britches, Lesbians Who Kill Fatal Women, est une contribution majeure à la théorie lesbienne et aux études culturelles. C'est une étude stimulante et enrichissante.
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Nous vivons à l'ère postmoderniste, poststructuraliste (et, diraient certain.e.s, postféministe), à une époque où le terme lesbienne pose problème, même lorsqu'il est utilisé de manière non péjorative par une lesbienne autoproclamée. Nous ne pouvons plus parler en tant qu'« individus », semble-t-il ; le faire est d’une naïveté et/ou d’une simplicité impardonnable. Nous ne pouvons parler qu'en tant que « sujets » romancés, nos identités individuelles n'existant que comme la création de textes (de quelqu'un) ou comme le résultat d'une signification. En cent ans, les sexologues allemand.e.s ont « apparu » les lesbiennes pour nous pathologiser et les poststructuralistes français.e.s nous ont « fait disparaître » pour déconstruire les catégories de sexe et de genre et « interroger » « le » sujet. Certains universitaires suggèrent que le féminisme et le postmodernisme ont de nombreux points communs. Les théoricien.nes du postmodernisme des deux côtés de l’Atlantique affirment de la même manière que leur mouvement partage un agenda politique avec le féminisme, dans la mesure où déstabiliser les relations narratives entre dominant.e et subordonné.e, contenant et contenu, c’est aussi déstabiliser les relations sociales et culturelles de domination et de confinement en dans lequel le masculin conventionnel subsume et enveloppe le féminin conventionnel. Dans le jargon actuel, le postmodemisme et le féminisme ont « problématisé les relations de genre », remettant en question le « caractère naturel » des relations de genre et considérant la relation entre les sexes comme le résultat de forces sociales, de langage et/ou de pouvoir (Giroux, 28). ). Ni « l'homme » ni la « femme » ne sont un objet ontologiquement stable, une catégorie invariable ; les deux sont construits dans l’histoire (Fuss, 3). Nous ne contesterons pas l’idée que le terme Lesbienne, pendant la brève période où il a été utilisé, a souvent été un terme d’opprobre et non d’approbation – qu’il a été utilisé linguistiquement pour signifier la déviance et même la monstruosité. Nous ne souhaitons pas non plus tomber dans le genre d’essentialisme qui supposerait que toutes les lesbiennes sont « simplement » des lesbiennes. Nous sommes membres de différentes races, classes, groupes ethniques ; collectivement, les lesbiennes souffrent de nombreuses formes d’oppression. En revanche, la philosophie postmoderne, du moins dans les formes qu'elle a prises au sein des instances du pouvoir (pédagogie académique, théorie esthétique et critique) nous semble menacer d'effacer le réel (ou, comme diraient les postmodernistes, « » matériel ») Lesbiennes. Si l’identité est construite par des textes, peut-être n’existe-t-il pas de personne (« objet ») comme lesbienne, aucune caractéristique (non construite) que partagent les lesbiennes. Si les textes et l'identité individuelle peuvent être déconstruits, peut-être que n'importe qui, même non-lesbienne, pourra « lire comme une lesbienne », comme certains l'ont suggéré. Mais s’il n’y a pas d’identité lesbienne en tant que telle, alors l’affirmation selon laquelle on « lit en tant que lesbienne » est un non-sens. Le discours postmoderniste cherche à déplacer les notions humanistes libérales du soi, du « sujet bourgeois » (H. Foster, 77, cité dans Waugh, 8). Mais comme le note Waugh (8-9), le moi unifié postulé par l’humanisme libéral n’était/n’est pas un moi féminin, et encore moins un moi lesbien. La subjectivité, historiquement construite et exprimée à travers l'équation phénoménologique soi/autre, repose nécessairement sur l'« altérité » féminine de l'« individuité » masculine. Le centre subjectif des discours socialement dominants (du « je » philosophique et rationnel de Descartes au phallique/symbolique psychanalytique de Lacan) en termes de pouvoir, d'action et d'autonomie a été un sujet « universel » qui a établi son identité à travers la marginalisation ou l'exclusion invisible de ce qu'elle a également défini comme la « féminité » (qu'il s'agisse du non-rationnel, du corps, des émotions ou du pré-symbolique). Le « féminin » devient ainsi ce qui ne peut s'exprimer parce qu'il existe en dehors du domaine de la signification symbolique. Constitué à travers un regard masculin et donc doté du mystère de celui dont le statut objectif est perçu comme absolu et définitif. Un . . . devient une femme... Dans la relation dialectique entre l'humanisme traditionnel et l'antihumanisme postmoderne apparu dans les années 1960, les femmes continuent d'être déplacées. Comment peuvent-ils aspirer, rejeter ou synthétiser un nouveau mode d’être à partir d’une thèse qui n’a jamais contenu ou exprimé ce qu’ils ont ressenti comme étant leur expérience historique ?
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This book looks at how differences among women have been textually represented at a variety of historical moments and in a variety of cultural contexts, including Victorian mainstream fiction, African-American mulatto novels, late twentieth-century lesbian communities, and contemporary country music. Sororophobia designates the complex and shifting relations between women's attempts to identify with other women and their often simultaneous desire to establish and retain difference. Michie argues for the centrality to feminism of a paradigm that moves beyond celebrations of identity and sisterhood to a more nuanced notion of women's relations with other women which may include such uncomfortable concepts as envy, jealousy, and competition as well as more institutionalized ideas of difference such as race and class. Chapters on literature are interspersed by "inter-chapters" on the choreography of sameness and difference among women in popular culture.
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Dans cette anthologie « canonique » des identités Butch-Femme, Joan Nestle retrace 200 ans d'histoire lesbienne, des lettres aux mémoires en passant par les nouvelles. Nestlé passe en revue une décennie de tentatives visant à reconstruire et à comprendre le sens et la valeur des relations butch-femme pour la lesbienne contemporaine, en s'appuyant sur l'histoire orale, la fiction, la poésie et le fantastique.